Archive pour la catégorie 'Angelus Domini – Regina Coelis'

Pape François : La multiplication des pains ou la compassion de Jésus

3 juin, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/la-multiplication-des-pains-ou-la-compassion-de-jesus

La multiplication des pains ou la compassion de Jésus

Angélus du 2 juin 2013

Rome, 2 juin 2013 (Zenit.org) Pape François

Le miracle de la multiplication des pains est avant tout un geste de Jésus par « compassion pour la multitude », pour « nous tous », mais aussi un signe de sa « confiance dans le Père céleste »: « il sait que tout Lui est possible », souligne le pape.
Le pape François a présidé la prière de l’angélus, de la fenêtre du bureau pontifical qui donne place Saint-Pierre, en présence de plus de 100.000 visiteurs, ce 2 juin 2013, fête du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu) dans de nombreux pays.

Paroles du pape François avant l’angélus (en italien)
Chers frères et sœurs, bonjour !
Jeudi dernier nous avons célébré la fête du Corpus Domini, qui en Italie et dans d’autres pays est reportée à ce dimanche. C’est la fête de l’Eucharistie, Sacrement du Corps et du Sang du Christ.
L’Evangile nous propose le récit du miracle des pains (Lc 9,11-17); je voudrais m’arrêter sur un aspect qui me touche toujours et me fait réfléchir. Nous sommes sur la rive du lac de Galilée, le soir se fait proche; Jésus se préoccupe pour la foule qui est avec Lui depuis des heures : ils sont des milliers, et ils ont faim. Que faire ? Les disciples aussi se posent la question, et disent à Jésus : « Renvoie la foule » afin qu’elle aille dans les villages proches pour trouver à manger. Jésus au contraire dit : «Donnez-leur vous-mêmes à manger » (v. 13). Les disciples restent déconcertés, et répondent : « Nous n’avons que cinq pains et deux poissons », ce qui signifie : à peine le nécessaire pour nous.
Jésus sait bien quoi faire, mais il veut impliquer ses disciples, il veut les éduquer. Les disciples font preuve d’une attitude humaine, qui recherche la solution la plus réaliste, qui ne crée pas trop de problèmes : Renvoie la foule – disent-ils – que chacun s’arrange comme il peut, du reste tu as déjà tant fait pour eux : tu as prêché, tu as guéris les malades… Renvoie la foule !
L’attitude de Jésus est complètement différente, elle est dictée par son union avec le Père et par sa compassion pour la multitude, cette pitié de Jésus envers nous tous. Jésus sent nos problèmes, il sent nos faiblesses, il sent nos besoins. Devant ces cinq pains, Jésus pense : voici la providence! De ce « peu », Dieu peut tirer le nécessaire pour tous. Jésus fait totalement confiance au Père céleste, il sait que tout Lui est possible. C’est pourquoi il dit aux disciples de faire asseoir la foule par groupes de cinquante – ce n’est pas par hasard, cela signifie qu’ils ne sont plus une foule, mais qu’ils deviennent des communautés, nourries par le pain de Dieu. Puis il prend ces pains et ces poissons, lève les yeux au ciel, récite la bénédiction – la référence à l’Eucharistie est claire –, puis les rompt et commence à les donner aux disciples, et les disciples les distribuent… et les pains et les poissons ne s’épuisent pas, ils ne s’épuisent pas ! Voici le miracle: plus qu’une multiplication c’est un partage, animé par la foi et par la prière. Ils mangèrent tous et il en resta : c’est le signe de Jésus, pain de Dieu pour l’humanité.
Les disciples virent cela, mais ils ne comprirent pas bien le message. Ils furent pris, comme la foule, par l’enthousiasme du succès. Encore une fois ils suivirent la logique humaine et non celle de Dieu, qui est celle du service, de l’amour, de la foi. La fête du Corpus Domini nous demande de nous convertir à la foi en la Providence, de savoir partager le peu que nous sommes et que nous avons, et de ne pas nous fermer sur nous-mêmes. Demandons à notre Mère Marie de nous aider dans cette conversion, pour suivre vraiment davantage ce Jésus que nous adorons dans l’Eucharistie. Ainsi soit-il.

Paroles du pape François après l’angélus
(En italien)
Chers frères et sœurs,
Mon inquiétude est toujours vive et souffrante face à la persistance du conflit qui depuis plus de deux ans enflamme la Syrie et touche spécialement la population civile, qui aspire à la paix dans la justice et la compréhension. Cette situation tourmentée de guerre porte en elle des conséquences tragiques : mort, destruction, dommages économiques et environnementaux considérables, mais aussi la plaie des enlèvements. En déplorant ces faits, je désire assurer de ma prière et de ma solidarité pour les personnes enlevées et pour leurs proches, et je fais appel à l’humanité des ravisseurs afin qu’ils libèrent les victimes. Prions toujours pour notre bien aimée Syrie !
Il y a tant de situations de conflits dans le monde, mais il y a aussi tant de signes d’espérance. Je voudrais encourager les récents pas accomplis dans divers pays d’Amérique Latine vers la réconciliation et la paix. Accompagnons-les par notre prière.

Ce matin, j’ai célébré la Sainte Messe avec quelques militaires et avec les parents de personnes tuées lors de missions de paix, qui essaient de promouvoir la réconciliation et la paix dans des pays où tant de sang fraternel est toujours répandu dans des guerres qui sont toujours une folie. « Tout se perd avec la guerre. Tout se gagne avec la paix ». Je demande une prière pour les morts, les blessés et leurs familles. Faisons ensemble, maintenant, en silence, dans notre coeur – tous ensemble – une prière pour les morts, les blessés et leurs familles. En silence.
Je salue avec affection tous les pèlerins présents aujourd’hui: les familles, les fidèles de tant de paroisses italiennes et d’autres pays, les associations, les mouvements.
Je salue les fidèles provenant du Canada et ceux de Croatie et Bosnie Herzégovine, ainsi que le groupe du Piccolo Cottolengo de Gênes, de l’Œuvre de Don Orione.
Je salue tous. A tous bon dimanche et bon déjeuner!

Traduction de Zenit, Anne Kurian

PAPE BENOÎT: ANGÉLUS: AMOUR ET VÉRITÉ, DEUX NOMS DE DIEU

4 février, 2013

http://www.zenit.org/article-33357?l=french

ANGÉLUS: AMOUR ET VÉRITÉ, DEUX NOMS DE DIEU

Benoît XVI commente l’évangile du 3 février 2013

Benoît XVI
ROME, Sunday 3 February 2013 (Zenit.org).
« Amour et vérité sont les deux noms de la même réalité, deux noms de Dieu », explique Benoît XVI qui a commenté, avant l’angélus de midi, ce dimanche 3 février, place Saint-Pierre, l’évangile du jour : Jésus à Nazareth.
Paroles de Benoît XVI en italien avant l’angélus :
Cher frères et sœurs,
L’évangile d’aujourd’hui – tiré du chapitre 4 de saint Luc – est dans le prolongement de celui de dimanche dernier. Nous nous trouvons encore dans la synagogue de Nazareth, le village où Jésus a grandi et où tous les connaissent lui et sa famille. Or, après une période d’absence, il revient de façon nouvelle : au cours de la liturgie du sabbat, il lit une prophétie d’Isaïe sur le Messie, et il en annonce l’accomplissement, laissant entendre que cette parole de réfère à Lui.
Ce fait suscite l’étonnement des Nazaréens : d’une part, « tous lui rendaient témoignage et étaient en admiration devant les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche » (Lc 4, 22). Saint Marc rapporte que beaucoup disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? » (Mc 6, 2). Mais d’autre part, ses concitoyens le connaissent trop bien : « C’est quelqu’un comme nous, disent-ils. Sa prétention ne peut être que présomption » (L’Enfance de Jésus, 11). « N’est-il pas le fils de Joseph ? » (Lc 4, 22), cela revient à dire : quelles aspirations peut bien avoir un charpentier de Nazareth ?
Justement parce qu’il connaît cette fermeture, qui confirme le proverbe « personne n’est prophète en son pays », dans la synagogue Jésus adresse aux gens des paroles qui résonnent comme une provocation. Il cite deux miracles accomplis par les grands prophètes Elie et Elysée en faveur de personnes qui n’étaient pas des Israélites, pour démontrer qu’il arrive qu’il y ait davantage de foi en dehors d’Israël. A ce moment-là, la réaction est unanime : tous se lèvent et le chassent, et ils cherchent même à le jeter du haut d’un précipice, mais Lui, avec un calme souverain, passe au milieu de la foule furieuse et il s’en va.
On se demande spontanément à ce moment-là : comment Jésus a-t-il pu vouloir cette rupture ? Au commencement, les gens l’admiraient, et il aurait peut-être pu obtenir une certaine approbation… Mais justement, voilà le point : Jésus n’est pas venu pour chercher l’approbation des hommes mais, comme il le dira à la fin à Pilate, pour « rendre témoignage à la vérité » (Jn 18, 37). Le vrai prophète n’obéit à personne d’autre qu’à Dieu et il se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne. Il est vrai que Jésus est le prophète de l’amour, mais aussi l’amour a sa vérité. Et même, amour et vérité sont les deux noms de la même réalité, deux noms de Dieu.
Dans la liturgie d’aujourd’hui résonnent aussi ces paroles de saint Paul : « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai » (1 Co 13, 4-6). Croire en Dieu signifie renoncer à ses préjugés et accueillir le visage concret par lequel il s’est révélé : l’homme Jésus de Nazareth. Et cette voie conduit aussi à le reconnaître et à le servir dans les autres.
L’attitude de Marie est éclairante à ce propos. Qui plus qu’elle a été familier de l’humanité de Jésus ? Mais elle n’en a jamais été scandalisée comme ses concitoyens de Nazareth. Elle conservait le mystère en son cœur et elle a su l’accueillir toujours davantage et toujours à nouveau, sur le chemin de la foi, jusqu’à la nuit de la croix et à la pleine lumière de la résurrection. Que Marie nous aide nous aussi à marcher avec fidélité et avec joie sur ce chemin.

Traduction de Zenit : Anita Bourdin

PAPE BENOÎT: LA LITURGIE EST « ÉCOLE DE L’ÉCOUTE » (Angelus)

28 janvier, 2013

http://www.zenit.org/article-33262?l=french

LA LITURGIE EST « ÉCOLE DE L’ÉCOUTE »

Par Benoît XVI, angélus du 27 janvier 2013

ROME, Sunday 27 January 2013 (Zenit.org).
« Avant de pouvoir parler de Dieu et avec Dieu, il faut l’écouter, et la liturgie de l’Eglise est l’“école” de cette écoute du Seigneur qui nous parle », a déclaré Benoît XVI ce dimanche 27 janvier 2013.
Le pape a en effet présidé la prière de l’angélus, depuis le balcon de la fenêtre de son bureau au Vatican. Il était entouré de deux jeunes représentants de l’Action catholique des jeunes de Rome, qui venaient de faire leur traditionnelle « caravane de la paix », concluant le mois de janvier, dédié à la paix.
Paroles de Benoît XVI avant l’angélus (en italien)
Chers frères et soeurs,
La liturgie de ce jour nous présente, réunis, deux passages distincts de l’Evangile de saint Luc. Le premier (1,1-4) est le prologue, adressé à un certain « Théophile »; puisque ce nom en grec signifie « ami de Dieu », nous pouvons voir en lui tout croyant qui s’ouvre à Dieu et veut connaître l’Evangile. Le second passage (4,14-21), au contraire, nous présente Jésus qui « par la puissance de l’esprit » se rendit dans la synagogue de Nazareth pour le sabbat. En bon observateur de la loi, le Seigneur ne se dérobe pas au rythme liturgique hebdomadaire et s’unit à l’assemblée de ses compatriotes dans la prière et dans l’écoute des Ecritures. Le rite prévoit la lecture d’un texte de la Torahou des Prophètes, suivie d’un commentaire. Ce jour là Jésus se leva pour lire et trouva un passage du prophète Isaïe qui commence ainsi : « L’esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres » (61,1-2). Origène commente : « Ce n’est pas par hasard qu’il a ouvert le et trouvé le chapitre de la lecture qui prophétisait sur lui, mais ce fut une action de la providence de Dieu » (Homélie sur l’Evangile de Luc 32, 3). Jésus en effet, une fois terminée la lecture, dans un silence chargé d’attention, dit : «Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. » (Lc 4,21). Saint Cyrille d’Alexandrie affirme que l’«aujourd’hui», qui est entre la première et la dernière venue du Christ, est lié à la capacité du croyant à écouter et à reconnaître ses torts (cf. PG 69, 1241). Mais, dans un sens encore plus radical, c’est Jésus même «l’aujourd’hui» du salut dans l’histoire, parce qu’il porte à son accomplissement la plénitude de la rédemption. Le terme «aujourd’hui», très cher à saint Luc (cf. 19,9; 23,43), nous rapporte au titre christologique préféré de l’évangéliste, celui de «sauveur» (soter). Dans les récits de l’enfance, il est déjà présent dans les paroles de l’ange aux bergers : «Aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. » (Lc 2,11).
Chers amis, ce passage nous interpelle aussi «aujourd’hui». Tout d’abord il nous fait penser à notre façon de vivre le dimanche: jour du repos et de la famille, mais avant tout jour à dédier au Seigneur, en participant à l’Eucharistie, dans laquelle nous nous nourrissons du Corps et du Sang du Christ et de sa Parole de vie. En second lieu, à notre époque de dispersion et de distraction, cet Evangile nous invite à nous interroger sur notre capacité d’écoute. Avant de pouvoir parler de Dieu et avec Dieu, il faut l’écouter, et la liturgie de l’Eglise est l’“école” de cette écoute du Seigneur qui nous parle. Enfin, il nous dit que chaque moment peut devenir un  «aujourd’hui» propice pour notre conversion. Chaque jour (kathemeran) peut devenir l’aujourd’hui du salut, car le salut est histoire qui continue pour l’Eglise et pour chaque disciple du Christ. C’est le sens chrétien du «carpe diem»: cueille l’aujourd’hui où Dieu t’appelle pour te donner le salut !
Que la Vierge Marie soit toujours notre modèle et notre guide pour savoir reconnaître et accueillir, chaque jour de notre vie, la présence de Dieu, notre Sauveur et celui de toute l’humanité.
Paroles de Benoît XVI après l’angélus
Chers frères et soeurs,
C’est aujourd’hui la “Journée de la Mémoire”, en mémoire de l’Holocauste des victimes du nazisme. La mémoire de cette effroyable tragédie, qui a frappé si durement et surtout le peuple juif, doit représenter pour tous un avertissement constant afin que les horreurs du passé ne se répètent pas, que toute forme de haine et de racisme soit dépassée et que soient promus le respect et la dignité de la personne humaine.
On célèbre aujourd’hui la 60e Journée mondiale des malades de la lèpre. J’exprime ma proximité aux personnes qui souffrent de ce mal et j’encourage les chercheurs, les soignants et les volontaires, en particulier ceux qui font partie d’organisations catholiques et de l’Association des Amis de Raoul Follereau. J’invoque pour tous le soutien spirituel de saint Damien De Veuster et de sainte Marianne Cope, qui ont donné leur vie pour les malades de la lèpre. Ce dimanche est aussi la Journée spéciale d’intercession pour la paix en Terre Sainte. Je remercie ceux qui la promeuvent dans différentes parties du monde et je salue en particulier ceux qui sont présents ici.
(En français)
Aujourd’hui comme hier, chers pèlerins francophones, le Seigneur nous invite à l’écouter en devenant plus familier de l’Écriture Sainte. Puissions-nous trouver dans la Parole de Dieu la lumière pour éclairer nos choix et fortifier notre engagement à vivre en chrétien ! Prenons le temps de lire et de méditer l’Évangile où Jésus parle et agit dans des situations semblables à celles que nous connaissons aujourd’hui. Que son enseignement et sa manière d’être, libre et fidèle à sa mission, nous interpelle et nous encourage ! Bon dimanche à tous !
(En italien)
Je salue avec affection les pèlerins venus de l’île de Malte, et tous ceux de langue italienne, parmi lesquels les fidèles du diocèse de Castellaneta. Je salue d’une façon spéciale les enfants et les jeunes de l’Action Catholique des jeunes de Rome. Bienvenue ! Deux des vôtres, avec les responsables diocésains, sont ici à côté de moi, voyez ! Chers enfants, votre “Caravane de la Paix” est un beau témoignage! Qu’elle soit signe aussi de votre engagement quotidien pour construire la paix là où vous vivez. Ecoutons maintenant votre bref message.
[Lecture du message]
Merci! Et maintenant libérons les colombes, symbole de l’Esprit de Dieu, qui donne la paix à ceux qui accueillent son amour. Essayons de libérer ces colombes.
[Lâcher des colombes]
Alors, ça a été un succès ! Bon dimanche à vous tous! Bonne semaine, merci !

Traduction de Zenit, Anne Kurian

FÊTE DE SAINTE MARIE-MADELEINE 2012 : ALLOCUTION DE BENOÎT XVI (Les Jeux de Londres, expérience de fraternité)

24 juillet, 2012

http://www.zenit.org/article-31489?l=french

FÊTE DE SAINTE MARIE-MADELEINE 2012 : ALLOCUTION DE BENOÎT XVI

Les Jeux de Londres, expérience de fraternité

ROME, dimanche 22 juillet 2012 (ZENIT.org) – « Prions afin que, selon la volonté de Dieu, les Jeux de Londres soient une vraie expérience de fraternité entre les peuples de la Terre », demande Benoît XVI en lien avec la prochaine ouverture des Jeux Olympiques, et avec sa méditation sur la façon dont le « malin » divise l’humanité.
Paroles de Benoît VI en italien avant l’angélus :
Chers frères et sœurs,
La parole de Dieu de ce dimanche nous propose à nouveau un thème fondamental et toujours fascinant de la Bible : elle nous rappelle que Dieu est le pasteur de l’humanité. Cela signifie que Dieu veut pour nous la vie, il veut nous guider vers de bons pâturages où nous pouvons nous nourrir et nous reposer. Il ne veut pas que nous nous perdions et que nous pourrions, mais que parvenions au but de notre chemin, qui est justement la plénitude de la vie. C’est ce que tout père et toute mère désire pour ses enfants : le bien, le bonheur, la réalisation. Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus se présente comme un Pasteur des brebis perdues de la maison d’Israël. Son regard sur les gens est un regard pour ainsi dire « pastoral ». Par exemple, dans l’Evangile de ce dimanche, on dit que « descendu de la barque, il vit une grande foule, [qu’]il eut compassion d’eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger, et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses » (Mc 6,34). Jésus incarne le Dieu Pasteur avec sa façon de prêcher et avec ses œuvres, en prenant soin des malades et des pécheurs, de ceux qui sont « perdus » (cf. Lc 19, 10), pour les ramener en sécurité, dans la miséricorde du Père.
Parmi les « brebis perdues » que Jésus a conduit en sécurité, il y a aussi une femme nommée Marie, originaire du village de Magdala, sur le Lac de Galilée, et appelée pour cela Madeleine. C’est aujourd’hui sa mémoire liturgique dans el calendrier de l’Eglise. L’évangéliste Luc dit que Jésus fit sortir d’elle sept démons (cf. Lc I8, 2), c’est-à-dire qu’il l’a sauvée d’un asservissement total au malin. En quoi consiste cette guérison profonde que Dieu a opérée par Jésus ? Elle consiste en une paix vraie, complète, fruit de la réconciliation de la personne en elle-même et dans toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres, avec le monde.
En effet, le malin cherche toujours à abîmer l’œuvre de Dieu, en semant la division dans le cœur de l’homme, entre corps et âme, entre l’homme et Dieu, dans les rapports interpersonnels, sociaux, internationaux, et aussi entre l’homme et la création. Le malin sème la guerre. Dieu créé la paix. Plus encore, comme saint Paul l’affirme, le Christ « est notre paix, celui qui de deux chose en a fait une seule, abattant le mur de séparation qui les divisait, c’est-à-dire l’inimitié, grâce à sa chair » (Ep. 2,14).
Pour accomplir cette œuvre de réconciliation radicale, Jésus, le Bon Pasteur, a dû devenir l’Agneau, « l’Agneau de Dieu… qui enlève le péché du monde (Jn 1, 29). Ce n’est qu’ainsi qu’il a pu réaliser l’étonnante promesse du psaume : « Oui, bonté et fidélité seront mes compagnes,/ tous les jours de ma vie,/ j’habiterai encore la maison du Seigneur, / pour de longs jours » (Ps 22/23,6).
Chers amis, ces paroles font vibrer notre cœur, parce qu’elles expriment notre désir le plus profond, elles disent ce pour quoi nous sommes faits : la vie, la vie éternelle !
Ce sont les paroles de qui, comme Marie Madeleine, a fait l’expérience de Dieu dans sa vie, et connaît sa paix. Des paroles plus vraies que jamais sur les lèvres de la Vierge Marie, qui vit déjà pour toujours sur les pâturages du Ciel, où l’a conduite l’Agneau Pasteur. Marie, Mère du Christ notre paix, prie pour nous !
Paroles de Benoît VI en italien après l’angélus :

Chers frères et sœurs,
Dans quelques jours, la XXXe édition des Jeux Olympiques commencera à Londres. Les Olympiades sont le plus grand événement sportif mondial auxquels participent des athlètes de très nombreuses nations, et en tant que telles, elles revêtent aussi une haute valeur symbolique. C’est pourquoi l’Eglise catholique regarde vers elles avec une sympathie et une attention particulières.
Prions afin que, selon la volonté de Dieu, les Jeux de Londres soient une vraie expérience de fraternité entre les peuples de la Terre.

Paroles de Benoît XVI en français :
La prière dominicale de l’Angélus me donne la joie de saluer les francophones présents ce matin ainsi que les personnes qui nous rejoignent par la radio ou la télévision. Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus invite ses disciples à venir à l’écart. Dans nos vies souvent mouvementées et trop rapides, suivons Jésus qui nous convie à le rejoindre dans le calme. Au cœur de l’été, acceptons de le suivre car Il veille sur nous comme sur des brebis qui sont sans berger. Avec l’aide de la Vierge Marie, venez à la rencontre de son Fils, Lui seul peut vous redonner les forces dont vous avez besoin pour votre vie quotidienne ! Bon dimanche à tous !
Paroles de Benoît XVI en anglais :
Bien venue aux visiteurs de langue anglaise. Je prie pour que votre séjour à Rome vous apporte de nombreuses bénédictions. J’ai été profondément choqué par la violence insensée qui a eu lieu à Aurora, près de Denver, et j’ai été attristé par les vies perdues dans la récente catastrophe d’un ferry-boat à Zanzibar.
Je partage la détresse des familles et des amis des victimes, et des blessés, spécialement les enfants.
Je vous assure tous de ma proximité dans la prière et j’accorde ma bénédiction en gage de consolation et de force dans le Seigneur ressuscité.
Dans quelques jours, les Jeux Olympiques vont commencer en Grande Bretagne. J’adresse mes salutations aux organisateurs, aux athlètes et aux spectateurs, et je prie pour que, dans l’esprit de la Trêve olympique, la bonne volonté engendrée par cet événement sportif international porte des fruits, en promouvant la paix et la réconciliation dans le monde.
Sur tous ceux qui participent aux Jeux olympiques de Londres, j’invoque les abondantes bénédictions du Dieu tout-puissant.

Traduction de Zenit, Anita Bourdin
Share on twitter Share on facebook Share on myspace Share on stumbleupon Share on digg Share on google Share on delicious Share on amenmee Share on favorites Share on print | More Sharing ServicesMore

ALLOCUTION DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU 24 JUIN 2012

24 juin, 2012

http://www.zenit.org/article-31225?l=french

ALLOCUTION DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU 24 JUIN 2012

Annoncer le Christ « à temps et à contre temps »

ROME, dimanche 24 juin 2012 (ZENIT.org) – L’exemple de saint Jean-Baptiste, « nous invite à nous convertir, à témoigner du Christ et à l’annoncer à temps et à contre temps, en étant comme lui la voix qui crie dans le désert, et cela jusqu’au don de notre vie », déclare Benoît XVI.
Le pape a en effet présidé la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs présents à Rome et pour les radios et les télévisions qui diffusent l’angélus en direct ou en différé le dimanche.
Paroles de Benoît XVI avant l’angélus, en italien :
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, 24 juin, nous célébrons la solennelle Nativité de saint Jean-Baptiste. A part la Vierge Marie, le Baptiste est le seul saint dont la liturgie célèbre la naissance, et elle le fait parce que celle-ci est étroitement liée au mystère de l’incarnation du Fils de Dieu. Depuis le sein maternel, en effet, Jean est le précurseur de Jésus : sa conception prodigieuse est annoncée par l’ange à Marie, comme le signe que « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37), six mois avant le grand prodige qui nous donne le salut, l’union de Dieu avec l’homme par l’action du Saint-Esprit.
Les quatre évangiles donnent une grande importance à la figure de Jean-Baptiste en tant que prophète qui conclut l’Ancien Testament, et inaugure le Nouveau, indiquant en Jésus de Nazareth le Messie, le Consacré du Seigneur.
De fait, Jésus lui-même parlera de Jean en ces termes : « Il est celui dont il est écrit : Voici que moi j’envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route devant toi. En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui » (Mt 11,10-11).
Le père de Jean, Zacharie, mari d’Elisabeth, parente de Marie, était un prêtre du culte juif. Il n’a pas cru tout de suite à l’annonce d’une paternité qu’il n’espérait plus désormais, et c’est pour cette raison qu’il demeura muet jusqu’au jour de la circoncision de l’enfant auquel lui et sa femme donnèrent le nom indiqué par Dieu, c’est-à-dire « Jean », ce qui signifie : « Le Seigneur fait grâce ». Animé par l’Esprit Saint, Zacharie parla ainsi de la mission de son fils : « Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le Seigneur, pour lui préparer les voies, pour donner à son peuple la connaissance du salut par la rémission de ses péchés » (Lc 1,76-77).
Tout ceci se manifesta trente ans après, quand Jean se mit à baptiser dans le fleuve du Jourdain, en appelant les gens à se préparer, par ce geste de pénitence, à la venue imminente du Messie que Dieu lui avait rélévée durant son séjour dans le désert de Judée. C’est pourquoi on l’appela « le Baptiste », c’est-à-dire le « Baptiseur » (cf. Mt 3,1-6).
Lorsqu’un jour, de Nazareth, Jésus lui-mêrme vint se faire baptiser, Jean tout d’abord refusa, mais il consentit ensuite, et il vit l’Esprit Saint se poser sur Jésus et il entendit la voix du Père céleste qui l’appelait son Fils (cf. Mt 3,13- 17).
Mais sa mission n’était pas encore achevée : peu après, il lui fut demandé de précéder Jésus aussi dans la mort violente. Jean fut décapité dans la prison du roi Hérode, et il rendit ainsi pleinement témoignage à l’Agneau de Dieu qu’il avait été le premier à connaître et à désigner publiquement.
Chers amis, la Vierge Marie a aidé sa parente âgée, Elisabeth, à porter à son terme sa grossesse de Jean. Qu’elle nous aide tous à suivre Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, que le Baptiste a annoncé avec grande humilité et ardeur prophétique.

Paroles de Benoît XVI après l’angélus :
(En italien)
Chers frères et sœurs,
C’est aujourd’hui, en Italie, la Journée de la charité du pape. Je remercie toutes les communautés paroissiales, les familles et chaque fidèle de leur soutien constant et généreux, en faveur de tant de frères en difficulté. A ce propos, je rappelle qu’après demain, s’il plaît à Dieu, je ferai une brève visite dans les régions frappées par le récent tremblement de terre dans le Nord de l’Italie. Je voudrais que ce soit un signe de la solidarité de toute l’Eglise, et je vous invite donc tous à m’accompagner de votre prière.

(En français)
En ce jour de la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste, je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones présents pour la prière de l’Angélus. Saint Jean-Baptiste, le plus grand des enfants des hommes, a su reconnaître le Seigneur. Après avoir baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain et l’avoir désigné comme le Messie, il s’est effacé humblement devant lui. Son exemple nous invite à nous convertir, à témoigner du Christ et à l’annoncer à temps et à contre temps, en étant comme lui la voix qui crie dans le désert, et cela jusqu’au don de notre vie. Avec la Vierge Marie sachons rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits ! Bon dimanche !

REGINA COELI DU DIMANCHE 15 AVRIL 2012

16 avril, 2012

http://www.zenit.org/article-30582?l=french

REGINA COELI DU DIMANCHE 15 AVRIL 2012

IIe dimanche de Pâques, fête de la Miséricorde divine

ROME, dimanche 15 avril 2012 (ZENIT.org) –  «  La célébration du Jour du Seigneur est une preuve très forte de la Résurrection du Christ », a déclaré Benoît XVI, avant la prière du Regina Coeli, en ce IIe dimanche de Pâques, fête de la Miséricorde divine. 
De la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, et en présence de milliers de pèlerins et fidèles, le pape a commenté l’Evangile de ce dimanche, relatant l’apparition du Christ ressuscité à ses disciples et à Thomas.
A la veille de son 85e anniversaire – lundi 16 avril – et du 7e anniversaire de son élection – jeudi, 19 avril -  Benoît XVI a également invité les catholiques à prier pour sa mission.

Paroles de Benoît XVI en italien avant le Regina Coeli :
Chers frères et sœurs,
Chaque année, en célébrant Pâques, nous revivons l’expérience des premiers disciples de Jésus, l’expérience de la rencontre avec le Ressuscité : l’Evangile de Jean raconte qu’ils le virent apparaître au milieu d’eux, dans le Cénacle,  au soir du jour de sa résurrection, « premier jour de la semaine », et puis « huit jours plus tard » (cf. Jn 20,19.26). Ce jour, auquel sera ensuite donné le nom de « Dimanche », est le jour de l’assemblée, de la communauté chrétienne qui se réunit pour célébrer son culte, c’est-à-dire l’Eucharistie, un culte inédit, diffèrent de celui que célèbrent les juifs le samedi. La célébration du Jour du Seigneur est en effet une preuve très forte de la Résurrection du Christ, car seul un évènement extraordinaire et bouleversant pouvait inciter les chrétiens à adopter un autre culte que celui du sabbat juif.
Hier comme aujourd’hui, le culte chrétien  n’est pas qu’une commémoration d’événements passés, ni une expérience mystique, intime, particulière, mais une rencontre essentielle avec le Seigneur, qui vit dans la dimension de Dieu, au-delà du temps et de l’espace, tout en se rendant toujours réellement présent au sein de la communauté, qui nous parle dans les Saintes Ecritures et rompt ensuite pour nous le Pain de la vie éternelle. Ces signes nous permettent de vivre l’expérience que les disciples ont vécue, c’est-à-dire voir Jésus mais sans le reconnaître ; toucher son corps, un corps vrai, mais délivré de tout lien terrestre.
Ce que rapporte l’Evangile est très important, à savoir le fait que lors de ses deux apparitions aux Apôtres réunis au Cénacle Jésus les a salués en disant plusieurs fois «  la Paix soit avec vous ! » (Jn 20,19.21.26). Cette formule traditionnelle, par laquelle on souhaite « shalom », la paix, prend ici un nouvel aspect: elle devient le don de cette paix que seul Jésus peut donner, car fruit de sa victoire radicale sur le mal. La « paix » que Jésus offre à ses amis est le fruit de l’amour  de Dieu qui l’a conduit à mourir sur la croix, à verser tout son sang, tel un Agneau humble et docile, « plein de grâce et de vérité » (Jn 1,14).
Voilà pourquoi le bienheureux Jean-Paul II a voulu consacrer ce dimanche après Pâques  à la Miséricorde divine, avec une icône bien précise: celle du côté transpercé du Christ, d’où jaillirent sang et eau, selon le témoignage oculaire de l’apôtre Jean (cf. Jn 19, 34-37). Mais Jésus est désormais ressuscité, et de Lui vivant jaillissent les Sacrements  de Pâques, le Baptême et l’Eucharistie: qui s’en approche avec foi reçoit le don de la vie éternelle.
Chers frères et sœurs, accueillons le don de la paix que nous offre Jésus ressuscité, laissons nos cœurs être remplis de sa miséricorde! De cette façon, par la puissance de l’Esprit Saint,  l’Esprit qui a ressuscité le Christ d’entre les morts, nous pouvons nous aussi porter aux autres ces dons de Pâques. Que la très Sainte Vierge Marie, Mère de Miséricorde, l’obtienne pour nous.

Paroles de Benoît XVI après le Regina Coeli
(En italien)
Chers frères et sœurs,
Je souhaite avant tout saluer les pèlerins qui ont participé à la sainte messe présidée par le cardinal vicaire Agostino Vallini, en l’église Santo Spirito in Sassia, lieu privilégié du culte de la Miséricorde divine, où l’on vénère aussi tout spécialement sainte Faustine Kowalska et le bienheureux Jean-Paul II. Je souhaite à tous d’être des témoins de l’amour miséricordieux du Christ. Merci de votre présence!
(En français)
Je suis heureux de vous saluer, chers pèlerins de langue française, en ce deuxième dimanche de Pâques où nous célébrons également la fête de la Miséricorde divine. Le temps pascal nous invite, à la suite de la première communauté chrétienne, à exprimer notre confiance et notre joie d’être baptisés. Jésus nous invite à ne pas être incrédules, comme Thomas, mais croyants.
N’ayons pas peur, ayons l’audace de témoigner de notre foi ! Jeudi prochain, à l’occasion du septième anniversaire de mon élection au Siège de Pierre, je vous demande de prier pour moi, pour que le Seigneur me donne la force d’accomplir la mission qu’il m’a confiée ! Que la Vierge Marie, Mère des croyants, nous aide à vivre dans la joie de Pâques !
(En polonais)
Je salue cordialement tous les Polonais et de façon particulière les participants des célébrations liturgiques du Dimanche de la Miséricorde divine au sanctuaire de Lagiewniki. C’est là que le bienheureux Jean-Paul II a dit, il y a dix ans: « Il faut transmettre au monde ce feu de la miséricorde. Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix et l’homme le bonheur ! Je confie cette tâche … à tous les dévots de la Miséricorde divine ». Fidèles à cette exhortation, annonçons au monde le message de Jésus miséricordieux et soyons ses témoins. Je vous bénis de tout cœur ».

PAPE BENOIT ANGELUS: FORTIFIER LA RELATION À DIEU PAR LA PRIÈRE QUOTIDIENNE

27 février, 2012

http://www.zenit.org/article-30258?l=french

FORTIFIER LA RELATION À DIEU PAR LA PRIÈRE QUOTIDIENNE

Angélus du 26 février 2012, allocution de Benoît XVI

ROME, dimanche 26 février 2012 (ZENIT.org) –  « Le temps du carême est le moment favorable (…) pour rendre notre rapport avec Dieu plus solide, grâce à la prière quotidienne », a indiqué Benoît XVI avant l’angélus de ce dimanche 26 février, premier dimanche de carême.
Le pape a en effet présidé la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs – et d’auditeurs de radios ou de téléspectateurs – et sous un soleil voilé. Le pape a expliqué le sens du carême en commentant l’Evangile des tentations de Jésus au désert.
« Le temps du carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre rapport avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, des gestes de pénitence, des actes de fraternité », a expliqué Benoît XVI en italien.
Le pape a fait observer que le désert revêt deux significations : la solitude ou la protection. « Il peut indiquer, a-t-il expliqué, l’état d’abandon et de solitude, le « lieu » de la faiblesse de l’homme où il n’y a ni soutiens ni sécurités, où la tentation se fait plus forte. Mais il peut aussi indiquer un lieu de refuge et un abri – comme il l’a été pour le peuple d’Israël qui avait échappé à l’esclavage d’Egypte ». C’est le lieu où l’on peut « faire l’expérience de la présence de Dieu d’une façon particulière ».
Le pape invite à « la patience » et à « l’humilité » pour « suivre chaque jour le Seigneur en apprenant à construire notre vie non pas en dehors de lui, ou comme s’il n’existait pas, mais en lui et avec lui, parce qu’il est la source de la vie véritable ».
Il décrypte cette tentation de la société de « supprimer Dieu, de mettre tout seuls de l’ordre en nous-mêmes et dans le monde, en comptant sur nos seules capacités ».
Or, dans la prédication du Christ, le pape lit cette annonce « qu’en lui il se passe quelque chose de nouveau : Dieu s’adresse à l’homme de façon inattendue, dans une proximité concrète, pleine d’amour ; Dieu s’incarne et entre dans le monde de l’homme pour prendre sur lui le péché, pour vaincre le mal et ramener l’homme dans le monde de Dieu ».
Et puis, il y a cet appel à la liberté humaine pour « correspondre » au « don » accordé : « une invitation à avoir foi en Dieu et à convertir chaque jour notre vie à sa volonté, en orientant toute notre action et notre pensée vers le bien ».
Le pape a confié le carême des catholiques à la Vierge Marie et il leur a demandé la prière pour sa retraite annuelle d’entrée en carême qui commence ce soir au Vatican, avec la première méditation du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (RDC).
Anita Bourdin

ANGELUS: DANS LA DOULEUR, JOB SE TOURNE VERS DIEU

6 février, 2012

http://www.zenit.org/article-30076?l=french

DANS LA DOULEUR, JOB SE TOURNE VERS DIEU

Paroles de Benoît XVI après l’angélus

ROME, dimanche 5 février 2012 (ZENIT.org) – « Dans la douleur, Job se tourne vers Dieu», a fait observer Benoît XVI après la prière de l’angélus, ce dimanche 5 février.
Aux francophones venus prier l’angélus avec lui et tous ceux qui suivent ce rendez-vous hebdomadaire place Saint-Pierre, à la télévision et à la radio, le pape a rappelé la célébration samedi prochain, 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes et Journée mondiale du malade.
« Dans la première lecture de ce dimanche nous voyons que Job a expérimenté dans sa chair la souffrance », a-t-il dit. Mais bien que « vivant dans la douleur et l’abandon des siens et de ses amis », a-t-il relevé, « il ne se révolte pas », « il se tourne vers Dieu ».
Rappelant que Jésus lui aussi, « face à sa propre souffrance et à celle des hommes, se plonge dans la prière », Benoît XVIa demandé de prier pour que Notre-Dame de Lourdes et Sainte Bernadette nous aident à découvrir que « le véritable bonheur n’existe qu’en Dieu ».
A l’occasion de la XXe Journée mondiale du malade, le pape a adressé un message spécial, comme chaque année, aux malades du monde entier et à ceux qui leurs sont proches, sur le thème des « sacrements de la guérison » : les sacrements de la Pénitence et de la réconciliation, le sacrement de l’Onction des malades, et l’Eucharistie (cf. Zenit du 26 janvier 2012, http://www.zenit.org/article-29994?l=french).
Ce message a pour thème : « Relève-toi, va ; ta foi t’a sauvé » (Lc 17,19).?« Ce sacrement mérite aujourd’hui une plus grande considération, aussi bien dans la réflexion théologique que dans l’action pastorale auprès des malades », écrit Benoît XVI à propos de l’onction des malades.
Le pape y évoque aussi le lien entre la Journée mondiale du malade et l’Année de la foi. A ce propos, Mgr Jean-Marie Mupendawatu annonce à Zenit que son dicastère va promouvoir pour l’Année de la foi des moments d’adoration eucharistique, avec la présence des reliques de saint Pio de Pietrelcina, fondateur de cet hôpital ultra-moderne qu’est « La maison du soulagement de la souffrance », à San Giovanni Rotondo, et du bienheureux Jean-Paul II, pour favoriser aussi la connaissance de son message aux malades et sur le sens que le baptisé peut donner à sa souffrance, car il a le pouvoir de transformer ce mal en amour.??
Un pèlerinage en Terre Sainte est également en projet pour l’Année de la Foi, pour le personnel médical, pour fortifier la foi au contact des lieux où le Christ a vécu, précise Mgr Mupendawatu.
??Dans ce message, Benoît XVI a également des paroles pour les familles et le personnel médical, les bénévoles qui visitent les malades : « À tous ceux qui travaillent dans le monde de la santé, comme aussi aux familles qui voient dans leurs proches le visage souffrant du Seigneur Jésus, je renouvelle mes remerciements et ceux de l’Église parce que par leur compétence professionnelle et dans le silence, souvent sans même mentionner le nom du Christ, ils Le manifestent concrètement ».

PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU 6 JANVIER 2012

7 janvier, 2012

http://www.zenit.org/article-29835?l=french

PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU 6 JANVIER 2012

« Jésus est le soleil apparu à l’horizon de l’humanité »

ROME, vendredi 6 janvier 2012 (ZENIT.org) – « Jésus est le soleil apparu à l’horizon de l’humanité pour éclairer l’existence personnelle de chacun de nous, et pour nous conduire tous ensemble vers le but de notre pèlerinage, vers la terre de la liberté et de la paix où nous vivrons pour toujours en pleine communion avec Dieu et entre nous », a expliqué Benoît XVI avant l’angélus de ce dimanche, place Saint-Pierre.

Paroles de Benoît XVI, en italien avant l’angélus :

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, en la solennité de l’Epiphanie du Seigneur, j’ai ordonné, en la basilique Saint-Pierre, deux nouveaux évêques et ainsi pardonnez ce retard.
Cette fête de l’Epiphanie est une fête très ancienne, qui a ses origines dans l’Orient chrétien et met en relief le mystère de la manifestation de Jésus Christ à tous les peuples, représentés par les Mages qui sont venus adorer le Roi des Juifs, tout juste né à Bethléem, comme le raconte l’évangile de Matthieu (cf. 2,1-12). Cette « lumière nouvelle » qui s’est allumée la nuit de Noël (cf. Préface I de Noël), commence aujourd’hui à resplendir sur le monde, comme le suggère l’image de l’étoile, signe céleste qui a attiré l’attention des Mages et les a guidés dans leur voyage vers la Judée.
Toute la période de Noël et de l’Epiphanie est caractérisée par le thème de la lumière, lié aussi au fait que, dans l’hémisphère Nord, après le solstice d’hiver, le jour recommence à s’allonger par rapport à la nuit. Mais, au-delà de leur position géographique, la parole du Christ vaut pour tous les peuples : « Je suis la Lumière du monde ; qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie » (Jn 8,12). Jésus est le soleil apparu à l’horizon de l’humanité pour éclairer l’existence personnelle de chacun de nous, et pour nous conduire tous ensemble vers le but de notre pèlerinage, vers la terre de la liberté et de la paix où nous vivrons pour toujours en pleine communion avec Dieu et entre nous.
L’annonce de ce mystère de salut a été confié par le Christ à son Eglise. « Il a été révélé par l’Esprit Saint à ses saints apôtres et prophètes, écrit saint Paul : les païens sont appelés, dans le Christ Jésus, à partager le même héritage, à former le même Corps, à être les bénéficiaires de la même Promesse, par le moyen de l’Évangile (Ep 3,5-6). L’invitation que le prophète Isaïe adressait à la sainte cité de Jérusalem peut être appliquée à l’Eglise : « Lève-toi, revêts-toi de lumière parce que ta lumière vient, que la gloire du Seigneur brille sur toi. Parce que voici que les ténèbres recouvrent la terre, un brouillard épais enveloppe les peuples. Mais sur toi resplendit le Seigneur et sa gloire apparaît sur toi » (Is 60,1-2). Et ainsi, le monde et toutes ses ressources, n’est pas en mesure de donner à l’humanité la lumière qui oriente son cheminement. Nous le constatons aussi de nos jours : la civilisation occidentale semble avoir perdu l’orientation, elle navigue à vue. Mais l’Eglise, grâce à la Parole de Dieu, voit à travers ces brouillards. Elle ne possède pas de solutions techniques, mais elle garde le regard tourné vers le but, et elle offre la lumière de l’Evangile à tous les hommes de bonne volonté, quelle que soit leur nation ou culture.
C’est aussi la mission des représentants pontificaux auprès des Etats et des organisations internationales. Et justement ce matin – comme je l’ai déjà dit – j’ai eu la joie de conférer l’ordination épiscopale à deux nouveaux nonces apostoliques. Confions à la Vierge Marie leur service et l’œuvre d’évangélisation de toute l’Eglise.

En français, Benoît XVI a ajouté, après l’angélus :
Je suis heureux de vous saluer, chers frères et sœurs francophones présents pour la prière de l’Angélus. En ce jour de l’Épiphanie, avec les Mages, nous sommes tous invités à marcher pleins de confiance vers le Christ, Lumière des nations. Comme eux laissons-nous guider par l’étoile lumineuse de la Parole qui sauve. En adorant le Seigneur n’ayons pas peur de lui offrir cette nouvelle année, afin qu’elle soit remplie de Foi, d’Espérance et de Charité. En ce jour, j’adresse aussi mes vœux cordiaux à nos frères et à nos sœurs des Églises d’Orient qui célèbrent le Saint Noël ! Avec ma Bénédiction Apostolique !

Traduction française de Zenit (Anita Bourdin)

PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU DIMANCHE 11 DÉCEMBRE 2011

12 décembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-29694?l=french

PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU DIMANCHE 11 DÉCEMBRE 2011

« Vivre l’Avent sans se laisser distraire »

ROME, dimanche 11 décembre 2011 (ZENIT.org) – « Vivre l’Avent sans se laisser distraire et en sachant donner aux choses leur juste valeur » : c’est l’invitation adressée par Benoît XVI aux visiteurs venus place Saint-Pierre écouter ses paroles et prier avec lui l’angélus de ce dimanche 11 décembre.
Nous publions ci-dessous le texte intégral des paroles prononcées ce dimanche place Saint-Pierre par Benoît XVI pour la prière de l’angélus.
En ce 3e dimanche de l’Avent, de nombreux enfants sont venus faire bénir l’« Enfant Jésus » qu’ils mettront ensuite dans les crèches de leurs familles, de leurs écoles ou de leurs paroisses.

Paroles de Benoît XVI avant l’angélus :

Chers frères et sœurs,

Les textes liturgiques de cette période de l’Avent sont une invitation à vivre à nouveau dans l’attente de Jésus, à ne pas cesser d’attendre sa venue, afin que nous restions dans une attitude d’ouverture et de disponibilité avant de Le rencontrer. La vigilance du cœur, que le chrétien est toujours appelé à exercer dans sa vie de tous les jours, caractérise cette période particulière durant laquelle nous nous préparons avec joie au mystère de Noël (cf. Préface de l’Avent II).
Bien que la crise économique les ait fait baisser d’un ton, à l’extérieur ce sont toujours les mêmes messages, d’ordre commercial, qui sont proposés. Le chrétien est invité à vivre l’Avent sans se laisser distraire par les lumières, en sachant donner aux choses leur juste valeur, pour fixer le regard intérieur sur le Christ. En effet, si nous restons « vigilants dans la prière et heureux de chanter sa louange » (ibid.), nos yeux seront capables de reconnaître en Lui la vraie lumière du monde, qui vient éclaircir nos ténèbres.
En particulier, la liturgie de ce dimanche, appelé « Gaudete », nous invite à la joie, à une vigilance non pas triste, mais heureuse. « Gaudete in Domino semper » – écrit saint Paul: « Soyez toujours dans la joie du Seigneur » (Ph 4,4). La vraie joie n’est pas le fruit du divertissement, entendu dans le sens étymologique du verbe di-vertir, c’est-à-dire sortir des engagements de sa vie et de ses responsabilités. La vraie joie est liée à quelque chose de plus profond. Certes, dans les rythmes quotidiens, souvent frénétiques, il est important d’avoir des espaces, des moments, pour nous reposer, nous détendre, mais la vraie joie est liée à la relation qui nous unit à Dieu. Qui a rencontré le Christ dans sa vie, éprouve dans son cœur une sérénité et une joie que ni personne ni aucune situation ne saurait enlever.
Saint Augustin l’avait très bien compris : dans sa recherche de la vérité, de la paix, de la joie, après avoir cherché en vain dans multiples choses, a conclu par cette célèbre expression que le cœur de l’homme est inquiet, ne trouve pas de sérénité et de paix tant qu’il ne trouve pas de repos en Dieu (cf. Les Confessions, I,1,1). La vraie joie n’est pas un simple état d’âme passager, ni quelque chose que l’on atteint de ses propres forces, mais elle est un don, elle naît de la rencontre avec la personne vivante de Jésus, de l’espace que nous lui faisons en nous, de l’accueil que nous réservons à l’Esprit Saint qui guide notre vie. C’est l’invitation de l’apôtre Paul: « Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu’il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. » (1 Th 5,23).
En cette période de l’Avent, fortifions cette certitude que le Seigneur est venu au milieu de nous et qu’il renouvelle continuellement cette présence de consolation, d’amour et de joie. Ayons confiance en lui; comme dit encore saint Augustin, à la lumière de son expérience: le Seigneur est plus proche de nous que nous ne le sommes de nous-mêmes – « Interior intimo meo et superior summo meo » (Les Confessions, III,6,11).
Confions nos pas à la Vierge Immaculée, dont l’esprit a exulté en Dieu notre Sauveur. Qu’elle guide nos cœurs dans l’heureuse attente de la venue de Jésus, une attente riche en prières et bonnes actions.
————————————————-

Puis le pape s’est adressé aux francophones:

Je vous salue cordialement chers pèlerins francophones. En ce troisième dimanche de l’Avent, Dieu nous invite à la joie. Comme Jean-Baptiste, le serviteur humble et le témoin de la lumière divine qui vient nous visiter, nous sommes invités à devenir des enfants de lumière. N’ayons pas peur de rayonner de cette joie profonde qui doit illuminer notre monde. Saint-Paul nous exhorte : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance, n’éteignez pas l’Esprit». Avec la Vierge Marie, Notre Dame de la Joie, préparons-nous à accueillir l’Emmanuel, Dieu avec nous ! Avec ma Bénédiction Apostolique !
© Libreria Editrice Vaticana
Traduction en français par Zenit (Isabelle Cousturié)

12345...9