Archive pour avril, 2020

HOMÉLIE (05-04-2020) PÈRE ERMES RONCHI

3 avril, 2020

http://www.lachiesa.it/calendario/omelie/pages/Detailed/48405.html

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HOMÉLIE (05-04-2020) PÈRE ERMES RONCHI

(traduction google de l’italien)

La croix est le greffage du ciel sur la terre Nous entrons dans un temps qui nous fait réfléchir. «Tous les hommes vont à Dieu dans leurs souffrances, crient au secours, demandent du bonheur et du pain, le salut de la maladie, de la mort. Tout le monde aussi, tout le monde, chrétiens et païens … Les hommes vont à Dieu dans sa souffrance, ils le trouvent pauvre, outré, sans toit ni pain, épuisé … Les chrétiens sont proches de Dieu dans sa souffrance « (D. Bonhoeffer) . Cette souffrance qui brûlait alors dans la passion de Jésus et brûle aujourd’hui dans d’innombrables croix où le Christ est encore crucifié dans ses frères. C’est la semaine de la proximité suprême, on y entre en tant que mineurs d’or. Même isolés chez eux, les chrétiens sont proches, ils sont en empathie proche des souffrances de ceux qui demandent la vie, la santé, le pain, le confort; voisins comme radiesthésistes de douleur et d’amour. Et là où ils respirent le mieux, c’est la croix. Je regarde le Calvaire et je vois un homme nu, cloué et mourant. Un homme avec ses bras grands ouverts dans une étreinte qui ne niera jamais. Un homme qui ne demande rien pour lui-même, ne crie pas dessus: se souvenir de moi, essayer de comprendre, me défendre … Il oublie, et s’inquiète pour ceux qui meurent à côté de lui: aujourd’hui, avec moi, vous serez au paradis. Le fondement de la foi chrétienne est la plus belle chose au monde: un acte d’amour total. La beauté suprême de l’histoire est celle qui s’est produite hors de Jérusalem, sur la colline, où le Fils de Dieu se laisse clouer, pauvre et nu comme un ver dans le vent, pour mourir d’amour. La croix est le greffage du ciel sur la terre, le point où l’amour éternel pénètre dans le temps comme une goutte de feu et s’enflamme. Et il écrit son histoire avec l’alphabet des blessures, le seul qui ne trompe pas. D’où l’émotion, l’étonnement, la chute amoureuse. Après deux mille ans, nous nous sentons aussi comme des femmes, le centurion, le voleur, qui est l’attraction suprême de Dieu sur la croix. Je sais aussi que je ne comprends pas. Mais au final je ne suis pas convaincu par un raisonnement subtil, mais par l’éloquence du cœur: « Pourquoi la croix / le sourire / la punition inhumaine? / Croyez-moi / c’est si simple / quand on aime » (J. Twardowski). Vous qui avez sauvé les autres, sauvez-vous si vous êtes le Christ. Tout le monde dit, patrons, soldats, voleurs: faites un miracle, conquérez-nous, imposez-nous, descendez de la croix, et nous vous croirons. N’importe quel homme, n’importe quel roi, s’il le pouvait, descendrait de la croix. Lui, non. Seul un Dieu ne descend pas du bois (D.M. Turoldo), notre Dieu, car ses enfants ne peuvent pas en descendre. Je cherche ici une proximité absolue: de Dieu à moi, de moi à Dieu; sur la croix tremble cette passion de communion qui a la force de faire trembler la pierre de chacun de nos sépulcres et de vous laisser respirer le matin.

PAPE FRANÇOIS – AUDIENCE GÉNÉRALE – Mercredi 25 mars 2020

1 avril, 2020

http://www.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2020/documents/papa-francesco_20200325_udienza-generale.html

fr christ-roi-bourgonni

PAPE FRANÇOIS – AUDIENCE GÉNÉRALE – Mercredi 25 mars 2020

Chers frères et sœurs, bonjour!

Il y a vingt-cinq ans, en cette même date du 25 mars, qui dans l’Eglise, est la fête solennelle de l’Annonciation du Seigneur, saint Jean-Paul II promulguait l’encyclique Evangelium vitae, sur la valeur et le caractère inviolable de la vie humaine.
Le lien entre l’Annonciation et l’«Evangile de la vie» est étroit et profond, comme l’a souligné saint Jean-Paul II dans son encyclique. Aujourd’hui, nous reproposons cet enseignement dans le contexte d’une pandémie qui menace la vie humaine et l’économie mondiale. Une situation qui fait retentir de façon encore plus exigeante les paroles par lesquelles commence l’encyclique. Les voici: «L’Evangile de la vie se trouve au cœur du message de Jésus. Reçu chaque jour par l’Eglise avec amour, il doit être annoncé avec courage et fidélité comme une bonne nouvelle pour les hommes de toute époque et de toute culture» (n. 1).
Comme toute annonce évangélique, celle-ci aussi doit être avant tout témoignée. Et je pense avec gratitude au témoignage silencieux de nombreuses personnes qui, de diverses façons, se prodiguent au service des malades, des personnes âgées, de ceux qui sont seuls et plus indigents. Elles mettent en pratique l’Evangile de la vie comme Marie qui, ayant accueilli l’annonce de l’ange, est allée aider sa cousine Elisabeth qui en avait besoin.
En effet, la vie que nous sommes appelés à promouvoir et à défendre n’est pas un concept abstrait, mais se manifeste toujours dans une personne en chair et en os: un enfant venant d’être conçu, un pauvre marginalisé, un malade seul et découragé ou en phase terminale, une personne qui a perdu son travail ou qui ne réussit pas à en trouver, un migrant rejeté ou marginalisé… La vie se manifeste concrètement dans les personnes.
Chaque être humain est appelé par Dieu à jouir de la plénitude de la vie; et étant confié au soin maternel de l’Eglise, toute menace à la dignité et à la vie humaine ne peut manquer de se répercuter dans le cœur de celle-ci, dans ses «entrailles» maternelles. Pour l’Eglise, la défense de la vie n’est pas une idéologie, c’est une réalité, une réalité humaine qui touche tous les chrétiens, précisément parce que chrétiens et parce qu’humains.
Les atteintes à la dignité et à la vie des personnes continuent malheureusement à notre époque, qui est l’époque des droits humains universels; nous devons même affronter de nouvelles menaces et de nouveaux esclavages, et les législations ne protègent pas toujours la vie humaine la plus faible et vulnérable.
Le message de l’encyclique Evangelium vitae est donc plus que jamais actuel. Au-delà des urgences, comme celle que nous vivons, il s’agit d’agir sur le plan culturel et éducatif pour transmettre aux générations futures l’aptitude à la solidarité, au soin, à l’accueil, en sachant bien que la culture de la vie n’est pas le patrimoine exclusif des chrétiens, mais qu’elle appartient à tous ceux qui, se prodiguant pour l’édification de relations fraternelles, reconnaissent la valeur propre de chaque personne, même quand elle est fragile et qu’elle souffre.
Chers frères et sœurs, toute vie humaine, unique et irremplaçable, vaut pour elle-même, et représente une valeur inestimable. Cela doit toujours être annoncé à nouveau, avec le courage de la parole et le courage des actions. Cela appelle à la solidarité et à l’amour fraternel pour la grande famille humaine et pour chacun de ses membres.
C’est pourquoi avec saint Jean-Paul II, qui a écrit cette encyclique, je relance avec lui et avec une conviction renouvelée l’appel qu’il a adressé à tous il y a vingt-cinq ans: «Respecte, défends, aime et sers la vie, toute vie humaine! C’est seulement sur cette voie que tu trouveras la justice, le développement, la liberté véritable, la paix et le bonheur!» (Enc. Evangelium vitae, n. 5).

Je salue cordialement les fidèles de langue française.
Chers frères et sœurs, que le “oui” de la Vierge Marie vous fortifie dans votre lutte pour la promotion et la défense de la vie et vous rende solidaires de toute personne souffrante, âgée ou seule, surtout en cette période de grande épreuve.
Que Dieu vous bénisse !

* * *
APPEL
Dans peu de temps, à midi, nous, pasteurs des diverses communautés chrétiennes, avec les fidèles des différentes confessions, nous réunirons spirituellement pour invoquer Dieu à travers la prière du Notre-Père. Unissons nos voix de supplication au Seigneur en ces jours de souffrance, au cours desquels le monde est durement éprouvé par la pandémie. Que le Père bon et miséricordieux exauce la prière commune de ses fils qui, avec une espérance confiante, s’adressent à sa toute-puissance.
Je renouvelle à tous également l’invitation à participer spirituellement, à travers les moyens de communication, au temps de prière que je présiderai après-demain, vendredi, à 18h00, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. A l’écoute de la Parole de Dieu et à l’adoration du Très-Saint Sacrement suivra la bénédiction Urbi et Orbi, avec l’indulgence plénière relative.

 

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