Archive pour février, 2019

PAPE FRANÇOIS – AUDIENCE GÉNÉRALE – « Abba, Père. »

7 février, 2019

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2019/documents/papa-francesco_20190116_udienza-generale.html

Abba Père

Abba Père

PAPE FRANÇOIS – AUDIENCE GÉNÉRALE – « Abba, Père. »

Salle Paul VI

Mercredi 16 janvier 2019

Chers frères et sœurs, bonjour!

En poursuivant les catéchèses sur le «Notre Père», nous partons aujourd’hui de l’observation que, dans le Nouveau Testament, la prière semble vouloir arriver à l’essentiel, jusqu’à se concentrer en un seul mot:
Nous avons écouté ce qu’écrit saint Paul dans la Lettre aux Romains: «Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier: Abba! Père!» (8, 15). Et l’apôtre dit aux Galates: «Et la preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie: Abba, Père!» (Ga 4, 6). A deux reprises revient la même invocation, dans laquelle se condense toute la nouveauté de l’Evangile. Après avoir connu Jésus et écouté sa prédication, le chrétien ne considère plus Dieu comme un tyran à craindre, il n’en a plus peur mais il sent s’épanouir dans son cœur la confiance en Lui: il peut parler avec le Créateur en l’appelant «Père». L’expression est tellement importante pour les chrétiens qu’elle a souvent été conservée intacte sous sa forme originelle: «Abba».
Il est rare que dans le Nouveau Testament les expressions araméennes ne soient pas traduites en grec. Nous devons imaginer que dans ces mots araméens, la voix de Jésus lui-même est restée comme «enregistrée»: on a respecté la langue de Jésus. Dans le premier mot du «Notre Père», nous trouvons immédiatement la nouveauté radicale de la prière chrétienne.
Il ne s’agit pas seulement d’utiliser un symbole — dans ce cas, la figure du père — à lier au mystère de Dieu; il s’agit en revanche d’avoir, pour ainsi dire, tout le monde de Jésus déversé dans son propre cœur. Si nous effectuons cette opération, nous pouvons prier avec vérité le «Notre Père». Dire «Abba» est quelque chose de beaucoup plus intime, plus émouvant que d’appeler simplement Dieu «Père». Voilà pourquoi certains ont proposé de traduire ce mot araméen originel «Abba» par «Papa» ou «petit Papa». Au lieu de dire «Notre Père», dire «Papa, petit Papa». Nous continuons à dire «Notre Père», mais avec notre cœur nous sommes invités à dire «Papa», à avoir un rapport avec Dieu comme celui d’un enfant avec son père, qui dit «papa» et qui dit «petit Papa». En effet, ces expressions évoquent l’affection, évoquent la chaleur, quelque chose qui nous projette dans le contexte de l’âge de l’enfance: l’image d’un enfant complètement enveloppé par les bras d’un père qui éprouve une tendresse infinie pour lui. C’est pour cela, chers frères et sœurs, que pour bien prier, il faut arriver à avoir un cœur d’enfant. Pas un cœur empli de suffisance: ainsi on ne peut pas bien prier. Comme un enfant dans les bras de son père, de son papa, de son petit papa.
Mais ce sont certainement les Evangiles qui nous introduisent le mieux dans le sens de ce mot. Que signifie pour Jésus ce mot? Le «Notre Père» prend sens et couleur si nous apprenons à le réciter après avoir lu, par exemple, la parabole du père miséricordieux, dans le chapitre 15 de Luc (cf. Lc 15, 11-32). Imaginons cette prière prononcée par le fils prodigue, après avoir fait l’expérience de l’étreinte de son père qui l’avait longuement attendu, un père qui ne se rappelle pas les paroles offensives qu’il lui avait adressées, un père qui, à présent, lui fait simplement comprendre combien il lui a manqué. Nous découvrons alors comment ces paroles prennent vie, prennent force. Et nous nous demandons: est-il possible que Toi, ô Dieu, tu connaisses seulement l’amour? Tu ne connais pas la haine? Non — répondrait Dieu — je connais seulement l’amour. Où est en Toi la vengeance, la prétention de justice, la colère pour ton honneur blessé? Et Dieu répondrait: Je connais seulement l’amour.
Le père de cette parabole a dans ses manières de faire quelque chose qui rappelle beaucoup l’âme d’une mère. Ce sont surtout les mères qui excusent leurs enfants, qui les couvrent, qui n’interrompent pas l’empathie à leur égard, qui continuent à aimer, même quand ceux-ci ne mériteraient plus rien.
Il suffit seulement d’évoquer cette expression — Abba — pour que se développe une prière chrétienne. Et saint Paul, dans ses lettres, suit cette même route, et il ne pourrait en être autrement, parce que c’est la route enseignée par Jésus: dans cette invocation, il y a une force qui attire tout le reste de la prière.
Dieu te cherche, même si tu ne le cherches pas. Dieu t’aime, même si tu l’as oublié. Dieu aperçoit en toi une beauté, même si tu penses avoir gaspillé inutilement tous tes talents. Dieu n’est pas seulement un père, il est comme une mère qui ne cesse jamais d’aimer sa créature. D’autre part, il y a une «gestation» qui dure pour toujours, bien au-delà des neuf mois de celle physique; c’est une gestation qui engendre un circuit infini d’amour.
Pour un chrétien, prier est simplement dire «Abba», dire «Papa», dire «petit Papa», dire «Père» mais avec la confiance d’un enfant.
Il se peut qu’il nous arrive également de marcher sur des sentiers éloignés de Dieu, comme cela est arrivé au fils prodigue; ou bien de tomber dans une solitude qui fait que nous nous sentons abandonnés dans le monde; ou, encore, de nous tromper et d’être paralysés par un sentiment de culpabilité. Dans ces moments difficiles, nous pouvons encore trouver la force de prier, en recommençant par le mot «Père», mais dit avec le sens tendre d’un enfant: «Abba», «Papa». Il ne nous cachera pas son visage. Rappelez-vous bien cela: peut-être quelqu’un a-t-il en lui de vilaines choses, des choses qu’il ne sait pas comment résoudre, tant d’amertume pour avoir fait cela et encore cela… Il ne cachera pas son visage. Il ne se fermera pas dans le silence. Tu lui dis «Père» et il te répondra. Tu as un père. «Oui, mais je suis un voyou…». Mais tu as un père qui t’aime! Dis-lui «Père», commence à prier ainsi, et dans le silence il nous dira qu’il ne nous a jamais perdus de vue. «Mais, Père, j’ai fait cela…» — «Je ne t’ai jamais perdu de vue, j’ai tout vu. Mais je suis toujours resté là, près de toi, fidèle à mon amour pour toi». Cela sera la réponse. N’oubliez jamais de dire «Père». Merci.
Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, en particulier les jeunes de Bordeaux et de Lyon. A la veille de l’ouverture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, je vous invite à nous tourner ensemble vers notre Père commun, en lui disant nous aussi Abba ! Que Dieu vous bénisse !

CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI, LA  »BEAUTÉ DE LA CRÉATION » 2007)

5 février, 2019

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2609075_catechese

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CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI, LA  »BEAUTÉ DE LA CRÉATION » 2007)

Audience générale du saint Père

Le Pape Benoît XVI à l’Audience Générale : « Dans la Création nous trouvons l’échelle pour monter vers Dieu ». Il invite les religieux à l’austérité
Dans la  »beauté de la Création » on peut voir le visage de Dieu, et donc  » la création devient presque une échelle pour monter vers Dieu, pour connaître Dieu  ». C’est ce qu’a affirmé Benoît XVI pendant l’audience générale, ce matin, Place Saint Pierre en s’arrêtant sur l’enseignement de Saint Jean Chrysostome, un des principaux pères apostoliques, qui a vécu entre le quatrième et cinquième siècle.
Le Pape se référait à la Genèse, dans laquelle le premier pas indique que  »par la transparence de Dieu dans la création, nous pouvons percevoir, presque voir Dieu, monter vers Dieu  ».  » Ce Dieu créateur est même un Dieu de la condescendance  ».  » Nous sommes des faibles – a expliqué le Saint Père devant plus de vingt mille fidèles présents, nos yeux sont faibles, et c’est pourquoi Dieu, dit Chrysostome, envoie à l’homme déchu et étranger, une lettre, la Sainte Écriture, de sorte que création et écriture se complètent.

Texte intégral de la catéchèse du Saint Père

Chers frères et sœurs !
Nous poursuivons aujourd’hui notre réflexion sur saint Jean Chrysostome. Après la période passée à Antioche, il fut nommé en 397, évêque de Constantinople, la capitale de l’Empire romain d’Orient. Dès le début, Jean projeta la réforme de son Eglise : l’austérité du palais épiscopal devait constituer un exemple pour tous : clergé, veuves, moines, personnes de la cour et riches. Malheureusement, un grand nombre d’entre eux, concernés par ses jugements, s’éloignèrent de lui. Plein d’attention à l’égard des pauvres, Jean fut également appelé l’« aumônier ». En effet, en administrateur attentif, il avait réussi à créer des institutions caritatives très appréciées. Son esprit d’entreprise dans les divers domaines fit de lui pour certains un dangereux rival. Toutefois, en véritable pasteur, il traitait chacun de manière cordiale et paternelle. En particulier, il avait toujours des accents tendres pour la femme et des attentions spéciales pour le mariage et la famille. Il invitait les fidèles à participer à la vie liturgique, qu’il rendit splendide et attrayante grâce à une créativité de génie.
Malgré son bon cœur, il ne connut pas une vie tranquille. Pasteur de la capitale de l’Empire, il se trouva souvent impliqué dans des questions et des intrigues politiques, en raison de ses relations permanentes avec les autorités et les institutions civiles. De même, sur le plan ecclésiastique, ayant déposé en Asie en 401 six évêques illégitimement élus, il fut accusé d’avoir franchi les limites de sa juridiction, et devint ainsi la cible d’accusations faciles. Un autre prétexte contre lui fut la présence de plusieurs moines égyptiens, excommuniés par le patriarche Théophile d’Alexandrie et qui s’étaient réfugiés à Constantinople. Une vive polémique naquit ensuite en raison des critiques faites par Jean Chrysostome à l’égard de l’impératrice Eudoxie et de ses courtisanes, qui réagirent en jetant sur lui le discrédit et des insultes. On arriva ainsi à sa déposition, lors du synode organisé par le patriarche Théophile lui-même en 403, avec pour conséquence une condamnation à un premier bref exil. Après son retour, l’hostilité suscitée contre lui par la protestation contre les fêtes en l’honneur de l’impératrice – que l’évêque considérait païennes et luxueuses – et l’expulsion des prêtres chargés des baptêmes lors de la veillée pascale de 404 marquèrent le début de la persécution des fidèles de Chrysostome, qu’on appelait les « Johannites ».
Jean dénonça alors les faits, par écrit, à l’évêque de Rome, Innocent Ier. Mais il était désormais trop tard. En l’an 406, il dut à nouveau s’exiler, cette fois à Cucuse, en Arménie. Le pape était convaincu de son innocence, mais n’avait pas le pouvoir de l’aider. Un Concile, voulu par Rome pour parvenir à une pacification entre les deux parties de l’Empire et entre leurs Eglises, ne put avoir lieu. Le voyage épuisant de Cucuse vers Pytius, un objectif qu’il n’atteint jamais, devait empêcher les visites des fidèles et briser la résistance de l’exilé, épuisé : sa condamnation à l’exil fut une véritable condamnation à mort ! Les nombreuses lettres de son exil, dans lesquelles Jean manifeste ses préoccupations pastorales avec des accents de participation et de douleur pour les persécutions contre les siens, sont émouvantes. La marche vers la mort s’arrêta à Comana dans le Ponto. C’est là que Jean, moribond, fut conduit dans la chapelle du martyre saint Basilisque, où il rendit son esprit à Dieu et fut enseveli, martyr à côté d’un martyr (Pallade, Vie 119). C’était le 14 septembre 407, fête de l’Exaltation de la sainte Croix. Sa réhabilitation eut lieu en 438 avec Théodose II. Les reliques du saint évêque, déposées dans l’église des Apôtres, à Constantinople, furent ensuite transportées à Rome en 1204, dans la Basilique constantinienne primitive, et elles reposent à présent dans la chapelle du Chœur des Chanoines de la Basilique Saint-Pierre. Le 24 août 2004, une partie importante de ces reliques fut donnée par le pape Jean-Paul II au patriarche Bartholomée Ier de Constantinople. La mémoire liturgique du saint est célébrée le 13 septembre. Le bienheureux Jean XXIII le proclama patron du Concile Vatican II.
On dit de Jean Chrysostome que, lorsqu’il fut assis sur le trône de la nouvelle Rome, c’est-à-dire de Constantinople, Dieu fit voir en lui un deuxième Paul, un docteur de l’Univers. En réalité, chez Chrysostome, il existe une unité substantielle entre la pensée et l’action, à Antioche comme à Constantinople. Seuls le rôle et les situations changent. En méditant sur les huit œuvres accomplies par Dieu dans la séquence des six jours dans le commentaire de la Genèse, Chrysostome veut reconduire les fidèles de la création au Créateur : « C’est un grand bien », dit-il, « de connaître ce qu’est la créature et ce qu’est le Créateur ». Il nous montre la beauté de la création et la transparence de Dieu dans sa création, qui devient ainsi presque comme une « échelle » pour monter vers Dieu, pour le connaître. Mais à ce premier passage s’en ajoute un deuxième : ce Dieu créateur est également le Dieu de la condescendance (synkatabasis). Nous sommes faibles dans notre démarche de « monter », nos yeux sont faibles. Et ainsi, Dieu devient le Dieu de la condescendance, qui envoie à l’homme déchu et étranger une lettre, l’Ecriture Sainte, si bien que la Création et l’Ecriture se complètent. Dans la lumière de l’Ecriture, de la Lettre que Dieu nous a donnée, nous pouvons déchiffrer la création. Dieu est appelé « père tendre » (philostorgios) (ibid.), médecin des âmes (Homélie 40, 3 sur la Genèse), mère (ibid.) et ami affectueux (Sur la providence 8, 11-12). Mais, à ce deuxième passage – tout d’abord la Création comme « échelle » vers Dieu, et ensuite la condescendance de Dieu à travers une lettre qu’il nous a donnée, l’Ecriture Sainte – s’ajoute un troisième passage. Dieu ne nous transmet pas seulement une lettre : en définitive, il descend lui-même, il s’incarne, il devient réellement « Dieu avec nous », notre frère jusqu’à la mort sur la Croix. Et à ces trois passages – Dieu est visible dans la création, Dieu nous donne une lettre, Dieu descend et devient l’un de nous – s’ajoute à la fin un quatrième passage. A l’intérieur de la vie et de l’action du chrétien, le principe vital et dynamique de l’Esprit (Pneuma), qui transforme les réalités du monde. Dieu entre dans notre existence elle-même à travers l’Esprit Saint et il nous transforme de l’intérieur de notre cœur.
C’est dans ce cadre que Jean, précisément à Constantinople, dans le commentaire continu des Actes des Apôtres, propose le modèle de l’Eglise primitive (Ac 4, 32-37), comme modèle pour la société, en développant une « utopie » sociale (presque une « cité idéale »). En effet, il s’agissait de donner une âme et un visage chrétien à la ville. En d’autres termes, Chrysostome a compris qu’il n’est pas suffisant de faire l’aumône, d’aider les pauvres ponctuellement, mais il est nécessaire de créer une nouvelle structure, un nouveau modèle de société ; un modèle fondé sur la perspective du Nouveau Testament. C’est la nouvelle société qui se révèle dans l’Eglise naissante. Jean Chrysostome devient donc réellement ainsi l’un des grands Pères de la Doctrine sociale de l’Eglise : la vieille idée de la « polis » grecque doit être remplacée par une nouvelle idée de cité inspirée par la foi chrétienne. Chrysostome soutenait avec Paul (cf. 1 Co 8, 11) le primat de chaque chrétien, de la personne en tant que telle, également de l’esclave ou du pauvre. Son projet corrige ainsi la vision grecque traditionnelle de la « polis », de la cité, dans laquelle de larges couches de la population étaient exclues des droits de citoyen, alors que dans la cité chrétienne, tous sont frères et sœurs avec des droits égaux. Le primat de la personne est également la conséquence du fait que c’est réellement à partir d’elle que l’on construit la cité, alors que dans la « polis » grecque, la patrie était au-dessus de l’individu, qui était totalement subordonné à la cité dans son ensemble. Ainsi, Chrysostome définit la vision d’une société construite par la conscience chrétienne et il nous dit que notre « polis » est une autre, « notre patrie est dans les cieux » (Ph 3, 20) et, même sur cette terre, cette patrie nous rend tous égaux, frères et sœurs, et nous oblige à la solidarité.
Au terme de sa vie, dans son exil aux frontières de l’Arménie, « le lieu le plus reculé du monde », Jean, se rapportant à sa première prédication de 386, reprit le thème qui lui était cher du dessein que Dieu poursuit à l’égard de l’humanité : c’est un dessein « indicible et incompréhensible », mais certainement guidé par Lui avec amour (cf. Sur la Providence 2, 6). Telle est notre certitude. Même si nous ne pouvons pas déchiffrer les détails de l’histoire personnelle et collective, nous savons que le dessein de Dieu est toujours inspiré par son amour. Ainsi, malgré ses souffrances, Chrysostome réaffirmait la découverte que Dieu aime chacun de nous avec un amour infini, et désire donc le salut de tous. Pour sa part, le saint évêque coopéra généreusement à ce salut, sans ménager ses forces, toute sa vie. En effet, il considérait comme le but ultime de son existence cette gloire de Dieu, que – désormais mourant – il laissa comme dernier testament : « Gloire à Dieu pour tout ! » (Pallade, Vie 11).

 

SPIRITUALITE. L’INTERPRÉTATION CHRÉTIENNE DES RÊVES

4 février, 2019

https://www.avvenire.it/agora/pagine/i-sogni-dei-cristiani

la scala di giacobbe

L’échelle de Jacob

(traduction Google de l’italien)

SPIRITUALITE. L’INTERPRÉTATION CHRÉTIENNE DES RÊVES

Andrea Galli jeudi 28 juin 2012

Les rêves contiennent-ils un message? Sont-ils porteurs des mouvements de l’Esprit? Peuvent-ils être déchiffrés et utilisés comme indications de leur vie? La question n’est pas pèlerine, elle remonte à l’aube de l’expérience religieuse. L’onomomanie, la divination basée sur les rêves, était une pratique répandue dans l’Antiquité, de la Chine à l’Inde en passant par la civilisation babylonienne. Dans la Grèce antique, on croyait que pendant son sommeil, Asclepius, le dieu de la médecine, rendait visite à la personne pour l’inspirer, la guérir ou la guider. Les malades se rendirent à l’asclépexisme – il y en avait un également à Rome sur l’île Tibérine, construite en 289 av. J.-C. À leur arrivée, les ministres du temple évaluèrent les besoins du pèlerin qui, après avoir effectué des rituels de purification, fut admis dans un dortoir sacré sous terre et passé la nuit là-bas. Asclepius serait apparu dans un rêve et aurait opéré le mal ou indiqué, avec des scènes symboliques, un traitement. Une croyance qui contrebalançait l’esprit rationnel d’Aristote, qui ne voyait pas les révélations divines dans le rêve, mais plutôt la libération des stimuli sensoriels qui avaient affecté le corps pendant la veillée. Au XXe siècle, le problème des rêves et leur interprétation réapparurent « haute » culture grâce à Freud et à la psychanalyse, le rêve lu dans une clé immanente, comme manifestation de désirs inconscients. Les neurosciences aussi, à partir de la seconde moitié du siècle dernier, se sont lancés sur le terrain, sans toutefois clarifier le coeur de la question: non seulement sur la genèse et la signification biologique du rêve, on tâtonne encore dans le noir, entre des hypothèses plus ou moins accréditées , mais c’est le même phénomène du sommeil – de ses fins profondes – qui reste en grande partie une énigme pour les neurosciences. Le retour de l’association entre rêve et vie spirituelle est dû au cours des dernières décennies à l’influence croissante de celui qui a ouvert la psychanalyse aux thèmes religieux, à savoir Carl Gustav Jung, et à ce mouvement composite et syncrétiste qui est généralement classé comme New âge. Dans le monde anglo-saxon, des auteurs new-age comme Betty Bethards, Gillian Holloway ou Michael Lennox ont prospéré au pays des rêves. L’Australien Adam F. Thompson est venu fonder avec d’autres une église, le « Field of Dreams », axée sur des rêves destinés à être des révélations surnaturelles. Devant ce panorama, Gérard Condon, prêtre catholique du diocèse de Cloyne en Irlande, ancien directeur du Collège pontifical irlandais à Rome, il s’est demandé si la théologie et la spiritualité catholiques ne « déroutaient » pas de la piscologie et du nouvel âge, un sujet qui serait plutôt de leur ressort. Et ils ne se sont pas rendus compte qu’il y avait une demande généralisée parmi les croyants pour un guide du monde des « apparitions » nocturnes. La Bible et l’histoire des saints témoignent de la signification spirituelle des rêves. Dans la Genèse, Dieu parle à Jacob en rêve, lui montrant la fameuse échelle qui mène au ciel. Joseph, fils de Jacob, devient, lors de son emprisonnement en Égypte, un interprète précieux des rêves, ainsi que le prophète Daniel à la cour de Nebucadnetsar. Et avant la bataille contre Nicanore, Judas Maccabeus encourage ses hommes en leur racontant un rêve qui prédit la victoire: dans l’Évangile de Matthieu, Joseph reçoit dans ce rêve la nouvelle de la conception surnaturelle de Marie. Dans un rêve, Dieu avertit les mages d’éviter d’Hérode et de retourner dans leur pays. Et toujours dans un rêve, Joseph est d’abord invité à fuir avec Marie et Jésus en Égypte, puis il est averti de la mort d’Hérode et de la possibilité de retourner en Israël. Pour les saints, la liste serait très longue, mais le cas de Don Bosco mérite d’être mentionné, sa vie a été remplie de nombreux rêves prémonitoires. À partir de ce qu’il avait à neuf ans et qui est réapparu longtemps, avec des décors et des détails différents, dans lequel Jésus et la Vierge ont éclipsé sa mission d’évangélisateur de la jeunesse. Mais l’approche de Gérard Condon,Le pouvoir des rêves, publié récemment pour les Edizioni Messaggero Padova (pages 240, euro 14), ne semble pas toucher à la cible, pour la méthodologie sur laquelle il repose. En d’autres termes, la tentative de changer l’analyse des rêves de Jung en les filtrant. Condon n’est pas le seul à avoir essayé cette voie, d’autres religieux l’ont essayé au fil des ans – un cas notoire est celui de l’Américaine Ursuline Pat Brockman, formée à l’Institut CG Jung de Zurich -, mais elle a glissé sur un terrain insidieux, étant donné l’impossibilité pour récupérer Jung, et aussi sa lecture des rêves, d’un point de vue catholique. En particulier pour le rôle divinatoire attribué à l’irrationnel onirique par le psychanalyste suisse – renforcé en lui par le contact avec les sorciers de la tribu ougandaise des elgonyi, lors de son voyage en Afrique en 1925 – à la fois pour la conception du mal inhérent à la divinité, pour la conception de la matrice gnostique-alchimique, d’où découle le dépassement de l’idée de péché et l’intégration nécessaire du bien et du mal également dans la dimension éthique de L’approche catholique des rêves et de leur interprétation se trouve, même s’il est à contre-jour, dans le livre de Condon. Ce qui souligne à juste titre que les révélations de rêves déjà dans l’Ancien Testament étaient sujettes à critique. Dans le Deutéronome, il y a condamnation de la divination. Jérémie et Zacharie stigmatisent ceux qui prétendent savoir discerner la volonté de Dieu à partir de rêves. Dans le Nouveau Testament, le mot grec pour rêve, De là découle le dépassement de l’idée de péché et l’intégration nécessaire du bien et du mal également dans la dimension éthique de l’homme.L’approche catholique du rêve et de son interprétation se trouve, même à contre-jour, dans le livre de Condon. Ce qui souligne à juste titre que les révélations de rêves déjà dans l’Ancien Testament étaient sujettes à critique. Dans le Deutéronome, il y a condamnation de la divination. Jérémie et Zacharie stigmatisent ceux qui prétendent savoir discerner la volonté de Dieu à partir de rêves. Dans le Nouveau Testament, le mot grec pour rêve, De là découle le dépassement de l’idée de péché et l’intégration nécessaire du bien et du mal également dans la dimension éthique de l’homme.L’approche catholique du rêve et de son interprétation se trouve, même à contre-jour, dans le livre de Condon. Ce qui souligne à juste titre que les révélations de rêves déjà dans l’Ancien Testament étaient sujettes à critique. Dans le Deutéronome, il y a condamnation de la divination. Jérémie et Zacharie stigmatisent ceux qui prétendent savoir discerner la volonté de Dieu à partir de rêves. Dans le Nouveau Testament, le mot grec pour rêve, Ce qui souligne à juste titre que les révélations de rêves déjà dans l’Ancien Testament étaient sujettes à critique. Dans le Deutéronome, il y a condamnation de la divination. Jérémie et Zacharie stigmatisent ceux qui prétendent savoir discerner la volonté de Dieu à partir de rêves. Dans le Nouveau Testament, le mot grec pour rêve, Ce qui souligne à juste titre que les révélations de rêves déjà dans l’Ancien Testament étaient sujettes à critique. Dans le Deutéronome, il y a condamnation de la divination. Jérémie et Zacharie stigmatisent ceux qui prétendent savoir discerner la volonté de Dieu à partir de rêves. Dans le Nouveau Testament, le mot grec pour rêve,fauteur de troubles, n’apparaît que sept fois. Athanase d’Alexandrie, parmi les pères de l’Église, avertit que, dans leur sommeil, les démons jouissent d’une plus grande liberté d’action. Tertullian, qui reconnaît que Dieu peut parler au dormeur, soutient que la plupart des rêves spirituels sont inspirés par les démons. Grégoire le Grand se prononce clairement contre l’interprétation des rêves, mais la position catholique a été synthétisée et clarifiée avant tout par Thomas Aquinas dans la Summa theological. Pour le médecin angélique, les rêves peuvent être principalement influencés par les conditions physiques et psychologiques du rêveur. Quant à l’influence surnaturelle, elle est parfois démoniaque et «parfois référable à Dieu, qui révèle certaines choses aux hommes rêveurs par l’intermédiaire des anges». L’utilisation délibérée des rêves pour obtenir des dons spirituels est donc illicite. comme assimilable à la divination. Alors que les rêves de messages divins sont des dons de Dieu, il ne faut pas les chercher. Et c’est cet équilibre et cette prudence qui sont présents dans le bel antienne qui est récité dans la prière de Complies, avant de se coucher: « Dans la veillée qui sauve nous Seigneur, ne nous abandonne pas dans le sommeil: le cœur veille sur Christ et le corps repose en paix » .

2 FÉVRIER – PRÉSENTATION DU SEIGNEUR

1 février, 2019

https://justmehomely.wordpress.com/2012/03/19/february-2-presentation-of-the-lord/

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Beato Angelico

2 FÉVRIER – PRÉSENTATION DU SEIGNEUR

(traduction Google de l’anglais)

MAL 3: 1-4; HE 2: 14-18; LUC 2: 22-40 (2: 22-32)

La présentation au temple

Nous célébrons chaque année la fête des mères (tous les 2 e dimanche de mai) et la Fête des Pères (tous les 3 e dimanche de Juin). Mais pourquoi n’avons-nous pas la fête des parents où nous célébrons père et mère ensemble en couple?
Nous célébrons aujourd’hui la fête de la présentation du Seigneur dans le temple. Et pour moi, cela peut être une bonne journée pour se concentrer sur les deux parents ensemble. À l’image de Joseph et de Marie présentant Jésus au Temple, nous avons un merveilleux modèle de mari et femme unis pour pratiquer la foi et élever leur enfant dans la foi. Dans l’évangile d’aujourd’hui, les deux parents de Jésus, ensemble, ils font le long voyage jusqu’à Jérusalem pour présenter leur enfant premier-né au Temple, comme le veut la loi de Dieu. La loi de Moïse exige que chaque premier-né du peuple d’Israël soit offert à Dieu, car Dieu avait tué le premier-né des Égyptiens, mais avait épargné ceux des Israélites lorsqu’il avait libéré Israël de l’esclavage. Chaque premier-né des Israélites était donc un mémorial de ce grand événement de l’histoire d’Israël.
Je suis sûr que c’est la première fois que l’enfant Jésus entre dans son temple. Et sa présence dans le temple fait une différence en particulier sur Siméon et Anna. C’est parce que sa présence vaut la peine de mourir. Il suffit de regarder Siméon, il était prêt à mourir non pas à cause de la vieillesse, mais à cause de sa rencontre avec Jésus qui a simplement complété et satisfait toutes ses aspirations. Pour Siméon, seul Jésus satisfait.
J’ai lu l’histoire d’un jeune garçon aussi vilain que possible. Il avait déjà été transféré d’une école à l’autre pour l’aider dans les interventions formatrices offertes par les différentes écoles, mais en vain. Finalement, ses parents l’ont transféré dans une école catholique. Et voilà que le garçon a changé le premier jour. Quand on lui a demandé pourquoi son attitude avait soudainement changé, le garçon a répondu: «Quand j’ai vu cet homme cloué sur la croix sur tous les murs de ma nouvelle école, j’ai compris que c’était vraiment une affaire. C’était comme si on me disait toujours: ‘Sois sage ou autre…’ ‘
Quoi qu’il en soit, la présence du Christ crucifié a changé le garçon, mais pour une mauvaise raison. Mais si Dieu est toujours devant nous ou présent en nous, cela ferait-il une grande différence sur la façon dont nous faisons les choses?
En réalité, nous ne célébrons pas seulement la fête de la présentation du Seigneur. En célébrant cette fête, nous célébrons également deux autres occasions: la purification de la Bienheureuse Vierge Marie et la Candelaria. En cette fête de la présentation, nous célébrons également la purification de la Bienheureuse Vierge Marie. En réalité, elle n’est pas soumise à la loi de purification, mais la dévotion et le zèle d’honorer Dieu par toutes les observances prescrites par Sa loi ont incité Marie à accomplir cet acte de religion. La loi de Moïse stipulait qu’après l’accouchement, une femme devait rester pendant un certain temps, elle était dite impure par la loi, période pendant laquelle elle ne devait pas apparaître en public. Ce terme était de quarante jours après la naissance d’un fils, et le double de ce temps pour une fille. Quand le terme a expiré, la mère devait apporter au Temple un agneau et un jeune pigeon ou tourterelle en guise d’offrande à Dieu. Ceux-ci étant sacrifiés au Dieu Tout-Puissant par le prêtre, elle fut purifiée de l’impureté légale et rétablie dans ses privilèges antérieurs. Une colombe était requise de tous comme offrande pour le péché, riche ou pauvre; mais comme les dépenses d’un agneau étaient peut-être trop élevées pour les pauvres, ceux-ci ont été autorisés à lui substituer une seconde colombe. Les Écritures nous ont dit que tel était le cas de la Sainte Famille (v. 24).
Nous célébrons également la fête de la Candelaria lors de la célébration de la présentation du Seigneur. Les bougies sont bénies en ce jour commémorant les paroles de Saint Siméon concernant Christ. Siméon appelle Jésus la Lumière et chante de joie: «Mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé à la vue de tous les peuples, une lumière pour la révélation des nations et la gloire de ton peuple Israël» (vv. 30-32). . Dans le passé, les bougies étaient bénies et portées en procession, ce qui signifiait l’entrée de Jésus en tant que lumière du monde. La lumière est symbolisée par les bougies que nous utilisons à la messe, en particulier la bougie de Pâques, la bougie de Noël et la bougie de baptême. Toutes ces bougies représentent l’amour, la chaleur et la joie du Christ. Nous sommes aussi appelés à être les bougies du Christ.
Nous commémorons aujourd’hui trois grands événements: la Présentation du Seigneur, la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie et la Candelaria. Soyons plus comme Siméon et Anna. Soyons joyeux et annonçons au monde que Jésus-Christ est la lumière qui éclaire nos vies. Efforçons-nous également d’imiter l’humilité de la Mère de Dieu toujours bénie, en nous rappelant que l’humilité est la voie qui mène à une paix durable et nous rapproche de Dieu, qui donne sa grâce aux humbles.

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