BENOÎT XVI – ANGÉLUS – IIIe Dimanche de l’Avent, 11 décembre 2005

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presepietto mio 2010

mon petit berceau de 2010

BENOÎT XVI – ANGÉLUS – IIIe Dimanche de l’Avent, 11 décembre 2005

Place Saint-Pierre

Chers frères et sœurs !

Après avoir célébré la solennité de l’Immaculée Conception de Marie, nous entrons ces jours-ci dans le climat suggestif de la préparation au Saint Noël prochain, et nous voyons déjà ici que l’arbre a été installé. Dans la société de consommation actuelle, ce temps subit malheureusement une sorte d’ »empoisonnement » commercial, qui risque d’en altérer l’esprit authentique, caractérisé par le recueillement, la sobriété et une joie non pas extérieure, mais intime. Il est donc providentiel que, presque comme une porte d’entrée au Noël, ait lieu la fête de Celle qui est la Mère de Jésus, et qui mieux que quiconque peut nous guider pour connaître, aimer, adorer le Fils de Dieu fait homme. Laissons-La donc nous accompagner ; que ses sentiments nous animent, afin que nous nous disposions, le cœur sincère et l’esprit ouvert, à reconnaître dans l’Enfant de Bethléem le Fils de Dieu venu sur terre pour notre rédemption. Marchons avec Elle dans la prière, et accueillons l’invitation répétée que nous adresse la liturgie de l’Avent à demeurer dans l’attente, une attente vigilante et joyeuse, parce que le Seigneur ne tardera pas : Il vient libérer son peuple du péché.
Dans de nombreuses familles, suivant une belle tradition consolidée, immédiatement après la fête de l’Immaculée, on commence à construire la crèche, comme pour revivre avec Marie ces jours pleins de trépidation qui précédèrent la naissance de Jésus. Construire la crèche dans la maison peut se révéler un moyen simple, mais efficace de présenter la foi pour la transmettre à ses enfants. La crèche nous aide à contempler le mystère de l’amour de Dieu, qui s’est révélé dans la pauvreté et la simplicité de la grotte de Bethléem. Saint François d’Assise fut à ce point frappé par le mystère de l’incarnation qu’il voulut le reproposer à Greccio dans la crèche vivante, devenant de cette façon le précurseur d’une longue tradition populaire qui conserve aujourd’hui encore sa valeur pour l’évangélisation. La Crèche peut en effet nous aider à comprendre le secret du véritable Noël, parce qu’elle parle de l’humilité et de la bonté miséricordieuse du Christ qui, « s’est fait pauvre, de riche qu’il était » (2 Co 8, 9) pour nous. Sa pauvreté enrichit ceux qui l’embrassent et le Noël apporte la joie et la paix à ceux qui, comme les pasteurs de Bethléem, accueillent les paroles de l’Ange : « Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né, enveloppé de langes, et couché dans une crèche » (Lc 2, 12). Cela demeure le signe, pour nous aussi, hommes et femmes de l’An 2000. Il n’y a pas d’autre Noël.
Comme le faisait le bien-aimé Jean-Paul II, dans peu de temps, moi aussi, je bénirai les Bambinelli (Enfants-Jésus) que les enfants de Rome placeront dans la Crèche de leur maison. À travers ce geste de bénédiction, je voudrais invoquer l’aide du Seigneur afin que toutes les familles chrétiennes se préparent à célébrer avec foi les prochaines fêtes de Noël. Que Marie nous aide à entrer dans le véritable esprit de Noël.

 

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