Archive pour mars, 2018

HOMÉLIE DU 5E DIMANCHE DE CARÊME, B

15 mars, 2018

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pens e fr giovanni 12, 22-30 - Copia

Jean 12, 20-33

HOMÉLIE DU 5E DIMANCHE DE CARÊME, B

Jr 31, 31-34 ; He 5, 7-9 ; Jn 12, 20-33

L’HOMME ACCOMPLI ALLIANCE DE COEUR

(Cette homélie a été prononcée en la cathédrale SS. Michel et Gudule (Bruxelles), en 1994)

Des psychanalystes et spécialistes en psychologie des expériences religieuses nous disent que la psychologie et la foi peuvent s’éclairer mutuellement. Toutes deux nous affirment que l’être humain est un être de relations.
Mais il n’est pas nécessaire d’être spécialisé en quoi que ce soit pour savoir et expérimenter que la nature et la qualité des relations humaines jouent un rôle considérable dans l’équilibre, l’épanouissement et le bonheur des hommes et des femmes que nous sommes, c’est-à-dire leur accomplissement. Evidemment, il y a de nombreux types de relations : professionnelles ou mondaines, de voisinage ou d’amitié. Relations de solidarité et de charité. Relation d’amour qui peut atteindre l’harmonie dans une parfaite communion. Relations aussi entre des peuples, entre Dieu et nous.
D’où aussi l’existence de traités et d’alliances, chargés de promesses et d’engagements, de responsabilités et d’obligations, qui lient entre eux des partenaires. Contrats nécessaires, sinon indispensables pour que vivent, progressent et s’épanouissent les personnes et la société.
Cela ne suffit pas. L’alliance écrite et signée, les règlements d’application précisés, la réussite est loin d’être garantie. Car il y a toujours la manière de vivre les relations : l’esprit et la lettre, la peur ou la confiance, la sympathie ou la jalousie, l’égoïsme ou la générosité… Encore faut-il que toutes ces alliances s’inscrivent dans le sens de la vocation ultime de l’être humain et du monde. En conformité avec son être profond, créé à l’image et comme à la ressemblance de Dieu. Autrement dit, il faut situer toutes ces relations par rapport à la relation à Dieu. Elles ne peuvent, en effet, nous conduire à un accomplissement humain que si elles sont branchées sur la source. Car c’est Dieu qui en assure l’inépuisable fécondité.
La longue histoire biblique des alliances entre « Je Suis » et son peuple manifeste bien cette fécondité et le lent chemin de l’accomplissement de l’Homme. Alliance fondamentale, universelle de Noé, alliance d’Abraham le père du monothéisme, alliance du Sinaï où Moïse taille dans la pierre les Dix Paroles qui font vivre.
Aujourd’hui, nous l’avons entendu, le prophète Jérémie était désespéré de voir, à son époque, se multiplier les infidélités du partenaire humain. L’alliance était pratiquement rompue. Avec des conséquences désastreuses sur la vie religieuse, sociale, économique et politique. Mais déjà, il pressentait une étape ultérieure, un renouveau. Une autre perception des relations avec le Dieu unique. Une autre perception de Dieu. Une nouvelle alliance.
Que proclame et que réclame Jérémie ? Le « retour du cœur ». Dans toute relation, il y a danger permanent de dégradation ; l’esprit tend à disparaître au profit de la loi, de la lettre et du conformisme. Quand Dieu est considéré comme un juge impitoyable et un maître intransigeant, la Loi d’Alliance apparaît aisément comme une litanie de commandements à observer sous peine de sanctions. Elle met la liberté en cage. Alors, l’être humain se sent esclave ou bien se fait courtisan.
Il cherche alors à fuir la colère divine en multipliant les gestes de soumission. Ou, il veut s’assurer bienveillance et privilège à force de rites, de formules et d’offrandes. D’où aussi la cascade de commentaires et de précisions, jusqu’aux détails minutieux qui nous enveloppent dans un filet juridique dont les mailles ne cessent de se rétrécir. Un terrain propice au développement de la peur ou de la révolte, au cancer du scrupule ou aux nausées de l’indigestion.
Mais voici que les tables de pierre deviennent paroles de quelqu’un. Le contrat signé devant notaire se mue en alliance de cœur. Tout demeure et cependant tout est transformé.
La loi n’est plus un texte rigide, imprimé noir sur blanc. Elle est d’abord une affectueuse connivence inscrite dans le cœur. Elle n’est plus règlement tatillon, entouré de menaces, mais l’écho d’un grand amour. Un moyen modeste et imparfait, un point de repère et d’orientation pour établir une relation de connaissance mutuelle, de don et d’échange. Dès lors, la crainte s’efface devant la confiance. Le fardeau trop lourd se fait léger. S’en est fini de la relation maître-esclave, souverain-sujet, dominant-dominé. Un changement de nature. La loi n’est plus imposée par la force et sous la contrainte. Elle est offerte à la liberté de la personne comme un don sans prix, comme une chance à saisir. Ainsi, tout commandement, même formulé négativement, laisse le champ libre à l’initiative de l’amour qui, lui, est capable d’adapter, d’innover, de dépasser l’étroitesse de la lettre. Et même d’aimer jusqu’à l’engagement de tout l’être au-delà de toute loi : « Je mettrai ma loi au plus profond d’eux-mêmes, dit le Seigneur, je l’inscrirai dans leur cœur ».
Ce n’était en fait qu’un rappel et un approfondissement. Déjà, l’alliance noémique y faisait allusion. N’est-ce pas précisément aux racines mêmes de l’être que bat le cœur de Dieu, que vit son Esprit, que se reflète, dans les eaux de la source, sa propre image ? Tout être humain n’est-il pas fils ou fille de Dieu ? créé comme à sa ressemblance… Il a donc « un cœur pré-accordé à la loi de Dieu ». C’est-à-dire parfaitement apte à répondre par l’amour à son amour. Dieu seul peut accomplir pleinement l’être humain.
Voilà pourquoi Jésus n’est pas venu abolir la loi mais la réaliser. Non pas la détruire, mais la parfaire. Non pas l’éplucher, ni en discuter à perte de vue, mais l’incarner dans le quotidien.
C’est pour cela aussi que les prophètes et les mystiques ont si souvent utilisé les images conjugales pour révéler les véritables relations de Dieu avec son peuple. « Dieu, disait Amos, a épousé son peuple dans la justice et dans le droit, dans la tendresse, la miséricorde et la fidélité ». De même, les Pères de l’Eglise, les grands priants et les mystiques, ont toujours trouvé dans la méditation du Cantique des Cantiques la traduction la meilleure de leur relation personnelle à Dieu. « Bien que la comparaison (…) soit infiniment imparfaite, disait la grande sainte Thérèse, je ne trouve rien de mieux que le sacrement du mariage pour me faire comprendre que Dieu épouse les âmes spirituellement ».
C’est bien la qualité des relations d’amour et d’un amour constamment branché sur la source qui fait la réussite d’une alliance. Et non pas la soumission scrupuleuse ou craintive aux termes du contrat. Encore moins un amour « marmelade de cœur » (Hegel).
Dès lors, le sens et la valeur du sacrifice ne sont pas immolation et tourment, mais disponibilité amoureuse et réponse affectueuse, même au risque de la souffrance. Le grand sacrifice de l’alliance, dont parle l’épître aux Hébreux et l’Evangile, c’est bien celui de la disponibilité totale : « Père, que ta volonté soit faite et non pas la mienne ». Et cela, jusqu’à « l’engagement risqué au service de l’humanité » (Blondel). C’est ainsi que Jésus a été « conduit jusqu’à son propre accomplissement ».
Hier transfiguré, Jésus demain sera crucifié « en signature d’alliance ». Il va afficher aux yeux du monde jusqu’où va le péché et jusqu’où va l’amour, dans un être humain accompli.
Nous arrivons ainsi au terme du Carême. « La Pâque est au bout de ce temps », nous fait chanter une hymne du bréviaire. « Le Seigneur nous précède en nous-mêmes ! Notre avenir est au dedans ! » Là où Dieu, sur nos chantiers intérieurs, continue à bâtir ce sanctuaire de l’être humain « qui est la seule cathédrale digne de Lui ».
Mais, dès aujourd’hui, en quittant cette cathédrale de pierre, notre cœur et nos pas doivent nous faire entrer aussitôt « dans l’église de Vie », présente au cœur du monde. C’est là que nous allons rencontrer les Grecs dont parle l’Evangile. Qui sont-ils ? Ils viennent de la terre de la pensée et des arts, des sciences et de l’informatique. Ils viennent du monde aux divinités multiples. Ils sont chercheurs de vérité, curieux, insatisfaits peut-être des philosophies à la mode, des mouvements des sectes et des religions qui s’offrent de tous côtés à leur quête d’absolu. Ces explorateurs de l’infini sont à la recherche de la lumière. D’autres arrivent meurtris des banlieues de l’exclusion, des déserts du cœur, de l’enfer du désespoir. Tous nous disent à leur manière : « Nous voudrions voir Jésus ». Qu’allons-nous leur répondre ? Qu’allons-nous leur offrir, leur faire voir et expérimenter ?
Saint Léon le Grand nous met sur la piste : « Puisque tous les fidèles ensemble et chacun en particulier sont un seul et même temple de Dieu, il faut que celui-ci soit parfait en chacun, comme il doit être parfait dans l’ensemble ». L’Homme intérieur est toujours en construction. L’Eglise elle aussi est toujours en chantier.

Père Fabien Deleclos, franciscain, (T)
1925 – 2008

MÊME LA LAIDEUR (PAS LA LAIDEUR) PEUT SAUVER LE MONDE, PAR GIANFRANCO RAVASI

13 mars, 2018

http://www.srmedia.org/News2009/NewsDicembre2009/Anchelabruttezzanonlabrutturapu%C3%B2salvare/tabid/657/Default.aspx

la mia e fr san sepolcro (Arezzo) il volto santo - Copia

le visage du Christ, (San Sepolcro, Arezzo)

MÊME LA LAIDEUR (PAS LA LAIDEUR) PEUT SAUVER LE MONDE, PAR GIANFRANCO RAVASI

(Google traduction de l’italien)

de l’osservatore romano, 12 décembre 2009)

« Le Seigneur vous a parlé du feu: vous avez écouté des mots, vous n’avez vu aucune figure: c’était seulement une voix » (Deutéronome, 4, 12). « Si un païen vient et vous dit: Montre-moi ta foi (…) vous le prenez à l’église et lui montrer la décoration qui est décorée et expliquer à la série de peintures sacrées! » (Jean Damascène, PG, 95, 325 ). Ce sont les deux extrêmes antithétiques d’un spectre de couleurs idéal. Il ouvre avec commandement aniconique glacial du Décalogue, bien que pour apologétique évident contre l’idolâtrie, avait ordonné l’arrestation d’art sacré d’Israël: « Vous ne ferez aucune image taillée de ce qui est dans le ciel au-dessus, ni combien il est ici sur la terre ou dans les eaux sous la terre »(Exode 20: 4). Mais à la fin, il est venu à l’immense patrimoine artistique chrétien, qui a été mentionné par le chanteur des icônes, St. John Damascene.
L’art est donc la narration visuelle de l’expérience de la rencontre avec un visage, un mot, une image véritablement visible parce qu’elle s’incarne. Saint-Paul vont aussi au-delà, l’achèvement christologique et de la doctrine chrétienne de « l’image iconique» de Dieu développé par le passage de la Genèse, 1, 27., dit-il en effet que les chrétiens, en tant que fils de Dieu, sont « prédestinés à être en conformité avec l’image (eikòn) de son Fils, le premier-né parmi plusieurs frères « (Romains, 8, 29). Par conséquent, le chrétien est une image de l’image de Dieu et l’art est l’icône de l’image, parce qu’à travers les différents visages humains il recompose le visage du Christ qui est la marque du visage divin. Enfin, comme il est dit Macaire le Grand dans sa première homélie, « l’âme qui a été entièrement illuminé par la beauté indicible de la gloire brille sur le visage du Christ déborde du Saint-Esprit (…) il est tout yeux, toute la lumière, tous face »(PG, 34, 451).
En conclusion, nous voudrions simplement donner un clin d’œil à une question peut-être naïve mais fascinante: est-il possible de dire quelque chose de plus sur le visage de Dieu, à travers l’Incarnation, afin que l’art ait un canon figuratif? Le paradoxe est dans le fait que les évangiles ne nous ont pas laissé une seule ligne sur le profil physique de Jésus de Nazareth, pas même le «peintre» (selon la tradition) Luc. Les routes principales alimentées par la culture chrétienne étaient deux et antithétiques. Pourtant, les deux ont leur propre vérité. D’une part, du IIIe siècle, les Pères de l’Église ont rompu le silence visuel et imaginé un visage laid de la construction Christ sur sa souffrance rédemptrice, sa passion et sa mort sur la réinterprétation christologique du célèbre passage à la quatrième chant du Serviteur d’Isaïe du Seigneur: « Il n’a pas d’apparence ou de beauté pour attirer notre regard, pas de splendeur pour pouvoir en jouir » (53: 1). Origène était Lapidaire: « Jésus était petit, disgracieux, comme un homme de rien ».
C’est un peu surprenant, mais à ce stade, nous devrions dire que même la laideur (pas la laideur) peut sauver le monde, renversant la fameuse et souvent citée assertion de Dostoïevski. La logique de l’Incarnation inclut aussi la souffrance de Dieu, le corps tourmenté, le facteur Dei, alors que Luther a osé définir le profil du Christ crucifié. Un visage, donc, qui reflète les visages rayés des larmes des frères et soeurs du «premier-né parmi plusieurs frères». En ce sens, il y a un noble «laid» qui parle de Dieu et qui empêche tout kitsch dévotionnel, tout esthétisme triomphaliste, tout optimisme de mode. Cependant, il faut reconnaître que le but ultime de la vie de Christ n’est pas le vendredi saint, mais « le dimanche de la vie », d’utiliser librement une phrase hégélienne, c’est l’aube de Pâques qui est le « jour » définitif du Seigneur « (Apocalypse, 1, 10). Ce n’est pas pour rien que la Première Lettre de Jean définit Dieu comme Lumière (1, 5).
Ainsi, un autre chemin figuratif a été ouvert que les Pères de l’Église, à partir du quatrième siècle, ont exalté pour le faire prévaloir dans la tradition artistique subséquente. Sur la base classique gréco-esthétique romaine, dessin souvent du même type de dieux païens figuratives ou les philosophes, a proposé une belle et rayonnante Dieu, un Christ apollinien, rayonnant de lumière comme le soleil, l’incarnation d’une autre étape Psaume 45, 3: « Tu es le plus beau des fils de l’homme ». Et bien que saint Augustin a répété que « nous ne savons pas pleinement ce que le visage » vrai Christ, ce fut l’image divine gagnante, répétée mille beaux portraits des nombreux siècles d’art chrétien, mais aussi la pléthore de oléographies malades .
En fait, ces deux itinéraires iconographique ont une valeur pour représenter le Dieu biblique qui est, oui, transcendant et de la lumière, mais il est aussi Emmanuel, prêt à partir sur les chemins de l’histoire et d’atteindre le cœur de l’humanité avec son Fils fait homme. Dans cette perspective, il devient synthèse emblématique exploité par les différentes représentations de Pantocrator placées dans les absides des basiliques anciens: le Christ apparaît triomphant et glorieux dans toute la splendeur de sa beauté, mais porte bien visible avec elle, même tous les stigmates de saignement de sa passion. Dieu invisible et visible, transcendant et proche, glorieux et souffrant. Ici, l’art, qui a non seulement la tâche de présenter le phénoménal mais le mystère était fondé (Nécrite, comme Laforgue dit poète français), lorsque vous religieux, doit toujours essayer de combiner de façon harmonieuse l’infini et la chair, l’Eternel et l’histoire, le Fils de Dieu qui est Jésus de Nazareth.

(La) MEDITATION – par Enzo Bianchi

12 mars, 2018

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raffaello gesù nell'orto - Copia

Raffaello, Jésus dans le jardin des oliviers

(Google traduction de l’italien)

(La) MEDITATION – par Enzo Bianchi

Le caractère propre de la méditation chrétienne a été saisi par l’ancien christianisme dans son application et dans sa relation avec la Bible. Brisé ou affaibli, cette relation au cours des siècles d’exil de l’Ecriture de l’église, il a, à l’époque de la dévotion moderne, et surtout à l’époque baroque, à une floraison de nombreuses formes de méthodes de méditation, de plus en plus schématique et complexe, isolé et absolutisées, qui appliqué à plus et des sujets plus détaillés de la méditation (la vie des saints, des doctrines des théologiens, etc.), jusqu’à tomber dans nell’artificiosità lourd, la rationalisation et l’intellectualisation, la gymnastique psychologique.
Après tout, il y avait le moment historique de l’émergence et l’émergence de la conscience riflessa.?Per la Bible « méditent » (Hagah en hébreu) ??signifie « souffle », « murmure », « absolue à voix basse, » et vous applique à la Torah, la révélation écrite de la volonté de Dieu. la méditation biblique vise comme objectif la connaissance de la volonté de Dieu, pour pouvoir pratiquer, en direct, obéir. La meditari latine se réfère étymologiquement à l’idée d’exercice, répétez les conduisant au stockage, l’assimilation d’un mot qui ne doit pas être compris simplement, mais a vécu, incarné.
La méditation est donc organique à un acte de lecture qui est «l’incarnation» de la Parole. Ce n’est pas par hasard que la terminologie biblique et ensuite la littérature chrétienne parlent de la mandoline du mot, de mâcher et de ruminer les Écritures. Et si l’usage linguistique est venu de mettre de côté meditari exercere à des activités physiques et celles de l’esprit, il est vrai que la méditation a été conçu comme une application de tout être personnel: « Pour la méditation ancienne est de lire un texte et d’apprendre à mémoire dans le sens le plus fort de cet acte, qui est, avec tout son être: avec le corps de la bouche de la prononciation, la mémoire qui le fixe, étant entendu qu’il comprend un sens, avec l’intention qui veulent mettre en pratique »(Jean Leclercq).
Ce lien entre le corps et la méditation, entre la lecture priante et gestes est clairement visible dans de nombreuses attitudes des moteurs et le basculement du corps et la tête qui rythment la récitation des versets coraniques ou des écoles talmudiques. Mais même dans les monastères chrétiens, la pratique de la lectio divina a toujours essayé de lier corps et lecture: le mot doit être imprimé dans le corps! Hugues de Saint-Victor (XIIe siècle) distingue la cogitatio, qui est l’analyse conceptuelle des mots, le meditatio, qui est plutôt l’empathie.
La méditation passe donc de la lecture à la prière et à la contemplation. Nous comprenons pourquoi la méditation chrétienne conduira inévitablement à faire référence à la lectio divina, c’est la pratique de la lecture d’écoute à l’Écriture menée non à des fins spéculatives, mais sage et respectueuse du mystère, qui cherche à faire ressortir la Parole de Dieu pour amener le croyant de s’appliquer au texte et le texte lui-même dans un processus dialogique qui devient prière et conduit à la mode de vie conforme à la volonté de Dieu exprimée dans le récit biblique.
Ce processus a été développé comme un voyage en quatre étapes définies lectio respectivement, meditatio, oratio, la méditation contemplatio.?La est l’opération spirituelle (c.-à-mouvement par l’Esprit Saint et mis en œuvre par l’homme tout entier, corps et intelligence) qu’en écoutant de la parole conduit à la réponse de la prière et de la vie au Dieu qui exprime sa volonté à travers la parole biblique.
Cette centralité de l’Écriture dans la méditation chrétienne n’est pas accidentelle, mais découle directement de leur caractère du christianisme: Dieu révèle parler, et sa révélation finale est le Verbe fait chair, Jésus-Christ. Par conséquent, la méditation chrétienne sera toujours à la recherche d’appropriation et intériorisation de la Parole de Dieu. Si ce mot de l’Écriture est un sacrement, il est vrai aussi qu’il atteint l’homme dans les rues de l’existence, des rencontres humaines, des événements la vie. Mais même alors, le croyant est appelé à lire et à écouter, afin d’approfondir, d’interpréter la pensée et la réflexion, la méditation, qui est, de donner un sens des événements et des réunions, puis discerner la présence, la Parole de Dieu dans le monde et dans l’histoire, et donc de vivre selon lui. De plus, la lecture du livre des Écritures doit accompagner celle du livre de la nature et du livre de l’histoire.
La méditation chrétienne ne consiste pas dans un domaine technique, ni jamais peut être affecté comme une fin au sujet de sa propre subjectivité, mais essaie toujours d’ouvrir le sujet à l’altérité, la communion dans la charité et guide d’avoir en eux-mêmes le même sentiment et la même voulant qu’ils étaient en Christ Jésus.

HOMÉLIES DU 4E DIMANCHE DE CARÊME B

9 mars, 2018

06/03/2018
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Jésus a élevé sur la croix, une peinture moderne

HOMÉLIES DU 4E DIMANCHE DE CARÊME B

2 Ch 36, 14-16, 19-23 ; Ep 2, 4-10 ; Jn 3, 14-21

« L’Eglise a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. » (Vatican II, Constitution Lumen Gentium, Egl. 4).
Les trois lectures de ce dimanche résument chacune à leur manière la fragilité et l’inconstance de l’être humain, l’infinie patience et la tendresse de Dieu, mais aussi la pédagogie des évènements.
Ce qui s’est passé « sous le règne de Sédécias » n’est certes pas le monopole d’une époque lointaine. En s’éloignant de la source de lumière et de vie pour courir après ce qui brille, l’être humain s’enfonce dans l’obscurité qui dissimule ses aberrations. Toujours cependant, des hommes et des femmes surgissent qui crient casse-cou, dénoncent les infidélités et appellent à la conversion. Des clairvoyants. Donc des gêneurs qu’il faut bâillonner par la moquerie et le mépris, l’emprisonnement ou même la mort. Le Christ, prophète par excellence, n’a pas connu meilleur sort. « Quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises »…C’est l’heure des crises, des révolutions et des guerres. L’abondance et l’insouciance cèdent la place aux restrictions, aux ruines, aux désespoirs. Et quand il est trop tard, beaucoup se surprennent à conclure : « Cela devait arriver » ou même « nous l’avons mérité » !
Dieu ne s’est pas vengé pour autant. Mais le choc des épreuves réveille en nous ce qui dort, éclaire ce qui est obscur, relativise ce que nous imaginions immuable ou capital. Maladies, échecs et souffrances de tous genres font voir autrement les gens et les choses, la vie et la mort, le passé et l’avenir. Une illumination. Une occasion d’être purifié.
Une chance nouvelle est ainsi offerte pour prendre ou reprendre la route du vrai, du bien, du bon, pour que « nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre » (Ep 2, 10)
La Parole de Dieu est inlassablement envoyée dans le monde comme une lumière dans nos ténèbres. Il est cependant des obscurités qui nous tiennent à cœur et que nous défendons farouchement contre la clarté de la vérité. Il nous arrive de refuser de voir, d’accepter, de modifier. Et pourquoi craindre cette lumière qui ne vient pas nous condamner ni nous juger, mais bien nous délivrer ?
« Celui qui fait la vérité vient à la lumière ». Pour faire la vérité, il faut fréquenter assidûment celui qui est vérité tout entière et maintenir avec lui des relations vraies. Vérité encore à faire et à entretenir dans nos relations avec les autres, en restant constamment soucieux de respect, refusant le mensonge et la duplicité. Vérité à construire dans nos relations fraternelles qui suscitent le partage, libèrent le pauvre de la mendicité pour en faire un partenaire.
Par le Christ, nous pouvons désormais voir toute chose à la lumière de la foi. Par lui, notre vie est renouvelée; Il nous fait sans cesse renaître en nous faisant entrer « dans ce mouvement de mort et de vie ». Un système et une actualité que nous célébrons dans l’eucharistie et que l’eucharistie nous invite à réaliser dans les conversions quotidiennes qui nous font passer de la mort à la vie.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925 – 2008

MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI POUR LE CARÊME 2013

8 mars, 2018

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/messages/lent/documents/hf_ben-xvi_mes_20121015_lent-2013.html

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Botero, via Crucis, Stazione IV, 04 – Jésus rencontre sa mère

MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI POUR LE CARÊME 2013

Croire dans la charité suscite la charité
« Nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est
parmi nous » (1 Jn 4, 16)

Chers frères et sœurs,

la célébration du Carême, dans le contexte de l’Année de la foi, nous offre une occasion précieuse pour méditer sur le rapport entre foi et charité: entre le fait de croire en Dieu, dans le Dieu de Jésus Christ, et l’amour qui est le fruit de l’action de l’Esprit Saint et qui nous guide sur un chemin de consécration à Dieu et aux autres.
1. La foi comme réponse à l’amour de Dieu.
Dans ma première encyclique, j’ai déjà offert certains éléments pour saisir le lien étroit entre ces deux vertus théologales, la foi et la charité. En partant de l’affirmation fondamentale de l’apôtre Jean: « Nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est parmi nous » (1 Jn 4, 16), je rappelais qu’« à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive… Comme Dieu nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 10), l’amour n’est plus seulement « un commandement », mais il est la réponse au don de l’amour par lequel Dieu vient à notre rencontre » (Deus caritas est, n. 1). La foi constitue l’adhésion personnelle – qui inclut toutes nos facultés – à la révélation de l’amour gratuit et « passionné » que Dieu a pour nous et qui se manifeste pleinement en Jésus Christ ; la rencontre avec Dieu Amour qui interpelle non seulement le cœur, mais également l’esprit: « La reconnaissance du Dieu vivant est une route vers l’amour, et le oui de notre volonté à la sienne unit intelligence, volonté et sentiment dans l’acte totalisant de l’amour. Ce processus demeure cependant constamment en mouvement: l’amour n’est jamais « achevé » ni complet » (ibid., n. 17). De là découle pour tous les chrétiens, et en particulier, pour les « personnes engagées dans les services de charité », la nécessité de la foi, de la « rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux l’amour et qui ouvre leur esprit à l’autre, en sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l’extérieur, mais qu’il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l’amour » (ibid. n. 31a). Le chrétien est une personne conquise par l’amour du Christ et donc, mû par cette amour – « caritas Christi urget nos » (2 Co 5, 14) –, il est ouvert de façon concrète et profonde à l’amour pour le prochain (cf. ibid., n. 33). Cette attitude naît avant tout de la conscience d’être aimés, pardonnés, et même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des Apôtres et s’offre lui-même sur la croix pour attirer l’humanité dans l’amour de Dieu.
« La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour… La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière – en réalité l’unique – qui illumine sans cesse à nouveau un monde dans l’obscurité et qui nous donne le courage de vivre et d’agir » (ibid., n. 39). Tout cela nous fait comprendre que l’attitude principale qui distingue les chrétiens est précisément « l’amour fondé sur la foi et modelé par elle » (ibid., n. 7).
2. La charité comme vie dans la foi
Toute la vie chrétienne est une réponse à l’amour de Dieu. La première réponse est précisément la foi comme accueil, plein d’émerveillement et de gratitude, d’une initiative divine inouïe qui nous précède et nous interpelle. Et le « oui » de la foi marque le début d’une histoire lumineuse d’amitié avec le Seigneur, qui remplit et donne son sens plénier à toute notre existence. Mais Dieu ne se contente pas que nous accueillions son amour gratuit. Il ne se limite pas à nous aimer, mais il veut nous attirer à lui, nous transformer de manière profonde au point que nous puissions dire avec saint Paul: ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi (cf. Ga 2, 20).
Quand nous laissons place à l’amour de Dieu, nous devenons semblables à lui, nous participons de sa charité même. Nous ouvrir à son amour signifie le laisser vivre en nous, et nous conduire à aimer avec lui, en lui et comme lui; ce n’est qu’alors que notre foi devient vraiment opérante par la charité (cf. Ga 5, 6) et qu’il prend demeure en nous (cf. 1 Jn 4, 12).
La foi, c’est connaître la vérité et y adhérer (cf. 1 Tm 2, 4); la charité, c’est « cheminer » dans la vérité (cf. Ep 4, 15). Avec la foi, on entre dans l’amitié avec le Seigneur; avec la charité, on vit et on cultive cette amitié (cf. Jn 15, 14s). La foi nous fait accueillir le commandement du Seigneur et Maître; la charité nous donne la béatitude de le mettre en pratique (cf. Jn 13, 13-17). Dans la foi, nous sommes engendrés comme fils de Dieu (cf. Jn 1, 12s); la charité nous fait persévérer concrètement dans la filiation divine en apportant le fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 22). La foi nous fait reconnaître les dons que le Dieu bon et généreux nous confie; la charité les fait fructifier (cf. Mt 25, 14-30).
3. Le lien indissoluble entre foi et charité
A la lumière de ce qui a été dit, il apparaît clairement que nous ne pouvons jamais séparer, voire opposer, foi et charité. Ces deux vertus théologales sont intimement liées et il est erroné de voir entre celles-ci une opposition ou une « dialectique ». En effet, d’un côté, l’attitude de celui qui place d’une manière aussi forte l’accent sur la priorité et le caractère décisif de la foi au point d’en sous-évaluer et de presque en mépriser les œuvres concrètes de la charité et de la réduire à un acte humanitaire générique, est limitante. Mais, de l’autre, il est tout aussi limitant de soutenir une suprématie exagérée de la charité et de son activité, en pensant que les œuvres remplacent la foi. Pour une vie spirituelle saine, il est nécessaire de fuir aussi bien le fidéisme que l’activisme moraliste.
L’existence chrétienne consiste en une ascension continue du mont de la rencontre avec Dieu pour ensuite redescendre, en portant l’amour et la force qui en dérivent, de manière à servir nos frères et sœurs avec le même amour que Dieu. Dans l’Ecriture Sainte nous voyons que le zèle des Apôtres pour l’annonce de l’Évangile que suscite la foi est étroitement lié à l’attention charitable du service envers les pauvres (cf. Ac 6, 1-4). Dans l’Église, contemplation et action, symbolisées d’une certaine manière par les figures évangéliques des sœurs Marie et Marthe, doivent coexister et s’intégrer (cf. Lc 10, 38-42). La priorité va toujours au rapport avec Dieu et le vrai partage évangélique doit s’enraciner dans la foi (cf. Catéchèse lors de l’Audience générale du 25 avril 2012). Parfois, on tend en effet à circonscrire le terme de « charité » à la solidarité ou à la simple aide humanitaire. Il est important, en revanche, de rappeler que la plus grande œuvre de charité est justement l’évangélisation, c’est-à-dire le « service de la Parole ». Il n’y a pas d’action plus bénéfique, et donc charitable, envers le prochain que rompre le pain de la Parole de Dieu, le faire participer de la Bonne Nouvelle de l’Évangile, l’introduire dans la relation avec Dieu: l’évangélisation est la promotion la plus élevée et la plus complète de la personne humaine. Comme l’écrit le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI dans l’Encyclique Populorum progressio, le premier et principal facteur de développement est l’annonce du Christ (cf. n. 16). C’est la vérité originelle de l’amour de Dieu pour nous, vécue et annoncée, qui ouvre notre existence à accueillir cet amour et rend possible le développement intégral de l’humanité et de tout homme (cf. Enc. Caritas in veritate, n. 8).
En somme, tout part de l’Amour et tend à l’Amour. L’amour gratuit de Dieu nous est communiqué à travers l’annonce de l’Évangile. Si nous l’accueillons avec foi, nous recevons ce premier et indispensable contact avec le divin en mesure de nous faire « aimer l’Amour », pour ensuite demeurer et croître dans cet Amour et le communiquer avec joie aux autres.
A propos du rapport entre foi et œuvres de charité, une expression de la Lettre de saint Paul aux Ephésiens résume peut-être leur corrélation de la meilleure des manières : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos œuvres, il n’y a pas à en tirer orgueil. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus-Christ, pour que nos œuvres soient vraiment bonnes, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre » (2, 8-10). On perçoit ici que toute l’initiative salvifique vient de Dieu, de sa Grâce, de son pardon accueilli dans la foi; mais cette initiative, loin de limiter notre liberté et notre responsabilité, les rend plutôt authentiques et les orientent vers les œuvres de charité. Celles-ci ne sont pas principalement le fruit de l’effort humain, dont tirer gloire, mais naissent de la foi elle-même, elles jaillissent de la Grâce que Dieu offre en abondance. Une foi sans œuvres est comme un arbre sans fruits: ces deux vertus s’impliquent réciproquement. Le Carême nous invite précisément, avec les indications traditionnelles pour la vie chrétienne, à alimenter la foi à travers une écoute plus attentive et prolongée de la Parole de Dieu et la participation aux Sacrements, et, dans le même temps, à croître dans la charité, dans l’amour de Dieu et envers le prochain, également à travers les indications concrètes du jeûne, de la pénitence et de l’aumône.
4. Priorité de la foi, primat de la charité
Comme tout don de Dieu, foi et charité reconduisent à l’action de l’unique et même Esprit Saint (cf. 1 Co 13), cet Esprit qui s’écrie en nous « Abbà ! Père » (Gal 4, 6), et qui nous fait dire: « Jésus est Seigneur » (1 Co 12, 3) et « Maranatha ! » (1 Co 16, 22; Ap 22, 20).
La foi, don et réponse, nous fait connaître la vérité du Christ comme Amour incarné et crucifié, adhésion pleine et parfaite à la volonté du Père et miséricorde divine infinie envers le prochain; la foi enracine dans le cœur et dans l’esprit la ferme conviction que précisément cet Amour est l’unique réalité victorieuse sur le mal et sur la mort. La foi nous invite a regarder vers l’avenir avec la vertu de l’espérance, dans l’attente confiante que la victoire de l’amour du Christ atteigne sa plénitude. De son côté, la charité nous fait entrer dans l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, nous fait adhérer de manière personnelle et existentielle au don total de soi et sans réserve de Jésus au Père et à nos frères. En insufflant en nous la charité, l’Esprit Saint nous fait participer au don propre de Jésus: filial envers Dieu et fraternel envers chaque homme (cf. Rm 5, 5).
La relation qui existe entre ces deux vertus est semblable à celle entre les deux sacrements fondamentaux de l’Église : le Baptême et l’Eucharistie. Le Baptême (sacramentum fidei) précède l’Eucharistie (sacramentum caritatis), mais il est orienté vers celle-ci, qui constitue la plénitude du cheminement chrétien. De manière analogue, la foi précède la charité, mais se révèle authentique seulement si elle est couronnée par celle-ci. Tout part de l’humble accueil de la foi (« se savoir aimé de Dieu »), mais doit arriver à la vérité de la charité (« savoir aimer Dieu et son prochain »), qui demeure pour toujours, comme accomplissement de toutes les vertus (cf. 1 Co 13, 13).
Chers frères et sœurs, en ce temps de Carême, où nous nous préparons à célébrer l’événement de la Croix et de la Résurrection, dans lequel l’Amour de Dieu a racheté le monde et illuminé l’histoire, je vous souhaite à tous de vivre ce temps précieux en ravivant votre foi en Jésus Christ, pour entrer dans son parcours d’amour envers le Père et envers chaque frère et sœur que nous rencontrons dans notre vie. A cette fin j’élève ma prière à Dieu, tandis que j’invoque sur chacun et sur chaque communauté la Bénédiction du Seigneur!

Du Vatican, le 15 octobre 2012

BENEDICTUS PP. XVI

 

LE TEMOIGNAGE DE ST PAUL SUR L’EUCHARISTIE

7 mars, 2018

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Dernière Cène, peinture moderne

LE TEMOIGNAGE DE ST PAUL SUR L’EUCHARISTIE

2 août 2008

Les apôtres ont continué à célébrer l’Eucharistie en obéissance au commandement de Jésus « faites ceci en mémoire de moi » (Lc 22, 19).
Est-ce que les premiers chrétiens croyaient à la présence réelle du corps et du sang du Christ dans l’Eucharistie ?
Est-ce que les apôtres croyaient qu’ils distribuaient du pain et du vin comme un symbole du Christ ou bien qu’ils consacraient réellement le corps et le sang du Christ ?
Considérons le témoignage de saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens : « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? » (1 Co 10, 16). St Paul dit que dans l’Eucharistie nous recevons le corps et le sang du Christ, et non pas un simple symbole. Le symbolisme du pain et du vin ne peut pas nous unir au corps et au sang réels de Jésus. L’unique façon de communier au corps et au sang de Jésus à travers l’Eucharistie n’est possible que si son corps et son sang sont réellement présent dans l’Eucharistie.
St Paul met en garde les chrétiens contre la réception de l’Eucharistie d’une façon indigne : « Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. » (1 Co 11, 27). Au temps de st Paul, l’expression « répondre du corps et du sang » de quelqu’un signifiait être coupable de meurtre, d’avoir répandu le sang de cette personne. Si nous recevons l’Eucharistie d’une façon indigne, nous sommes coupables d’un sacrilège comparable à celui de répandre le sang du Christ. Nous ne pouvons être coupable de meurtre si nous ne faisons que de violer la présence symbolique de quelqu’un. Par exemple si un homme piétine la photo de son épouse ou décapite une statue du pape, il pourra être coupable de manque de respect, lais certainement pas d’agression et encore moins de meurtre. Endommager un symbole ne porte pas atteinte à la personne. Comment pouvons nous répondre du corps et du sang du Seigneur si son corps et son sang ne sont pas réellement présents dans l’Eucharistie ? Sans la Présence Réelle, les mots de st Paul n’ont aucun sens.
St Paul continue :« Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps. » (1 Co 11, 28-29). St Paul dit que nous sommes condamnés si nous ne reconnaissons pas le corps du Christ. Comment pouvons nous être tenus pour responsables de ne pas discerner le corps du Seigneur dans l’Eucharistie si c’est seulement un bout de pain et du vin ? La possibilité de ne pas reconnaître Jésus dans l’Eucharistie implique qu’Il est réellement là afin de pouvoir être discerné. Discernons-nous le corps du Christ dans l’Eucharistie ? C’est la question que nous devons nous demander et que nous pouvons poser à nos frères et sœurs non-catholiques.

 

LA SAINTETÉ: PROFESSEUR ALEXIS OSSIPOV

5 mars, 2018

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LA SAINTETÉ: PROFESSEUR ALEXIS OSSIPOV

Théologien russe

De quoi a besoin une personne pour devenir un saint et pourquoi l’Église ne peut-elle jamais reconnaître une personne comme sainte alors que la personne est encore vivante? Ces questions sont la pierre angulaire de la vie spirituelle chrétienne. Alexis Ossipov, professeur à l’académie spirituelle de Moscou et théologien de renom, va répondre à ces questions.
Comme nous le savons par l’Évangile, la première personne qui soit jamais entrée au ciel a été le larron (Luc 23:39-43), un voleur dont les mains étaient couvertes de sang. Il s’agit d’un fait étonnant sans équivalent dans aucune autre religion du monde. Alors, pourquoi l’homme a-t-il été sauvé?
L’Évangile est très clair à ce sujet. L’auteur du méfait a été sauvé parce qu’il s’est rendu compte que sa vie était pleine d’immondices, parce qu’il a senti qu’il n’était pas digne d’être sauvé, et à cause de son repentir sincère devant le Sauveur. Le larron était pleinement conscient et n’avait absolument aucun doute qu’il ne pouvait pas être là où l’homme sur la croix allait être. C’est pourquoi il a prononcé ces paroles, si incroyablement humbles dans son agonie terrible, en s’adressant au Christ, « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras dans Ton royaume » (Luc 23:42). Il n’a pas demandé le soulagement de la douleur ou la miséricorde, mais il a demandé au Seigneur de se souvenir de lui dans le lieu où il pensait qu’il ne serait jamais. C’est ce qui était suffisant pour être sauvé. En effet, comme le dit le Psaume, « un cœur brisé et contrit, ô Dieu, Tu ne le mépriseras pas » (Ps. 51:17). La vie d’un saint commence par faire attention à sa propre vie morale, à son état intérieur. Il faudrait comparer ses sentiments et ses aspirations avec les Commandements de l’Évangile, et la manière dont le Christ a agi. Cela révèle un tout nouveau monde à l’intérieur du cœur d’une personne, un monde étrange et inconnu qui souvent ne paraît pas très bon.
D’une part, nous sommes absolument sûrs que nous sommes gentils, intelligents, honnêtes, etc En un mot, que nous sommes bons et justes. C’est pourquoi il ne nous vient jamais à l’esprit que nous pourrions aboutir en dehors du Royaume des Cieux. Au contraire, nous pensons que nous allons certainement être là, au moins quelque part dans un « coin » du Ciel. Il se peut que je ne sois pas un grand saint, comme je me le dis souvent, mais je suis encore un croyant, un chrétien orthodoxe, je vais à l’église, je confesse mes péchés, et je reçois la Communion… Comment ne pas être sauvé? Je n’ai jamais tué ou volé, ou trompé mon épouse, ou violé les lois, de quoi d’autre ai-je besoin? Je me sens comme un saint légitime. J’ai juste besoin d’être canonisé, pendant que je suis encore en vie.
Mais d’un autre côté, si nous prêtons attention à nos paroles, à nos souhaits, à nos sentiments et nos attitudes à l’égard des amis et des ennemis, et si l’on compare tout cela avec ce que notre conscience nous dit et à ce que dit l’Evangile, nous commençons à voir les choses très différemment. Il s’avère que je ne puis m’empêcher de juger, d’envier, de me vanter, de trop manger, etc… Il y a tellement de choses je ne puis m’empêcher de faire, que je ne peux plus me voir comme une « bonne personne ». Même si je fais quelque chose de bien, c’est parce que je suis prétentieux ou calculateur. J’entends le grand nombre de péchés à la confession publique et je me rends compte que 99% des péchés de cette liste sont mes péchés. C’est-à-dire que je vois que je n’arrive pas à respecter les normes énoncées dans l’Evangile.
Peut-on devenir un saint déjà de son vivant? Pour répondre à cette question, nous devons comprendre que la sainteté, cela consiste à avoir le Saint-Esprit, un état qui peut changer souvent tout au long de la vie d’une personne, car Dieu seul ne connaît pas de changement. Ce n’est pas un oiseau que nous pouvons prendre et enfermer dans une cage afin qu’il ne puisse s’échapper. Mais cela consiste à surveiller son « vieil homme », à être vigilant dans le cœur et l’esprit, comme si nous étions les défenseurs d’une forteresse assiégée. Si les gardes de la forteresse font preuve de négligence, toute l’armée peut perdre la bataille. De même, il y eut des cas dans l’histoire du christianisme, où certains ascètes atteignirent les dons de prophétie ou de miracles, mais perdirent la concentration de leurs pensées et de leurs sentiments. En conséquence, ils ne furent plus capables de voir leurs « ennemis intérieurs », et de bien réfléchir à leurs réalisations, et beaucoup de ces personnes moururent spirituellement. Il y eut d’autres qui ne s’élevèrent dans leur sainteté dessus de la pureté d’un enfant. Saint Ignace (Bryanchaninov) citait saint Macaire le Grand qui a écrit qu’il y avait des âmes qui avaient reçu la grâce de Dieu, mais étant spirituellement inexpérimentées, comme des enfants, elles étaient tombées en s’éloignant de la sagesse qui est nécessaire pour un ascète véritable. Dans de nombreux monastères de tels startsy étaient appelés « saints mais non expérimentés », et les autres moines étaient réservés et prudents quand il s’agissait de les consulter.
C’est seulement en réalisant que nous sommes incapables de vaincre nos passions et nos péchés par nous-mêmes que nous pouvons obtenir l’humilité. C’est le début de la vie spirituelle juste. Car cela seulement nous fait perdre nos illusions sur nous-mêmes, révélant le véritable état de nos âmes, qui est si loin de la pureté de l’Évangile. Cela rend une personne en mesure de chercher le Sauveur, de se tourner vers le Christ. SaintPierre Damascène a déclaré: « Le premier signe que l’âme commence à s’améliorer, c’est quand on voit ses péchés innombrables comme le sable de la mer ». Je dois répéter que ce n’est que le commencement du chemin vers la sainteté. Mais s’il n’y a pas de commencement, il n’y a pas de suite.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d’après
UNPLEASANT DIAGNOSIS. The First Step to Sainthood.

HOMÉLIES DU 3E DIMANCHE DE CARÊME, B

2 mars, 2018

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expulsion des marchands du Temple

HOMÉLIES DU 3E DIMANCHE DE CARÊME, B

Ex 20, 1-17 ; 1 Co 1, 22-25 ; Jn 2, 13-25

Les grands lieux de culte et de pèlerinage sont toujours « providence » pour les commerçants. Pour les desservants également, clergé, congrégations religieuses ou autres animateurs. Une source intarissable de revenus souvent importants, assurés, réguliers et peu sensibles aux fluctuations économiques.
Images, statues, médailles, reproductions de tous genres, cierges de toutes formes et de toutes couleurs, de cire ou même électrifiés, souvenirs et gadgets religieux hétéroclites se vendent bien… Et sur ce marché à succès, même le mauvais goût ne constitue pas un frein ou un obstacle.
C’est sans doute à ce genre de « trafic » que l’on songe en lisant le célèbre épisode de Jésus chassant les marchands du Temple. Une interprétation au premier degré, spontanée, facile, mais sans doute trop superficielle.
Ce n’est certes pas le commerce qui est ici blâmé, mais bien l’endroit où il s’exerce. Si la foire est utile et même nécessaire, elle ne peut pour autant envahir le sanctuaire.
L’être religieux a besoin de signes extérieurs pour exprimer ses croyances et ses dévotions, pour manifester sa foi. Culte privé ou public, liturgie populaire ou officielle, célébration modeste ou solennelle, pièce de la pauvre veuve ou somptueuse offrande de riche, il y a toujours une exigence matérielle, une implication commerciale. C’est la loi de l’incarnation et les religions populaires y sont particulièrement sensibles.
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic ». Mais si le fouet du prophète vise les comptoirs et les vendeurs, sa colère menaçante et le scandale provoqué ne visent-ils pas prêtres, pharisiens, docteurs et autres maîtres du Temple et de la Loi ?
Malgré les avertissements répétés des prophètes et les signes fournis par le perturbateur nazaréen, l’ »élite » n’a pas compris que « le règne de Dieu est arrivé ».
En ces temps-là, annonçait Zacharie, « une source jaillira pour purifier de leurs souillures et de leurs péchés les descendants de David et les habitants de Jérusalem… En ce jour-là n’importe quel chaudron sera propre au service du Seigneur le tout-puissant… Et il n’y aura plus de marchands dans le Temple du Seigneur en ce jour-là » (Za 13, 1 et 14, 21).
C’en est fini de l’ordre religieux représenté par la Loi et le Temple, « ombres et figures ». C’est l’avènement d’un ordre nouveau, « lumière et réalité ». La crainte cèdera la place à l’amour, l’obéissance deviendra attachement, les observances se transformeront en communion…
En ces jours-là, le Messie sera le seul Temple et Dieu habitera le corps de son Christ qui est l’Eglise de chair… En ces jours-là, tous les êtres humains seront plus respectables que les pierres consacrées, plus saints que « les chaudrons bénis, les coupes d’aspersion devant l’autel » (Za).
Le royaume nouveau, c’est bien la destruction et la mort d’une certaine conception de Dieu, de la Loi et du Temple. Il faut toujours, en effet, que le Dieu de l’homme meure pour que se révèle la vérité de Dieu.
C’est le fouet à la main que Jésus provoque clergé et fidèles, leur révèle son identité et justifie mystérieusement son geste. Il veut en finir avec un trafic religieux où la divinité vend ses faveurs, où les fidèles, à force de rites et de célébrations, achètent grâces et salut, où ils multiplient les contrats d’assurance au prix d’oboles, de prières et de sacrifices… Ce n’est pas seulement brebis, bœufs et colombes qu’il faut chasser du Temple, mais bien cette soumission craintive au code impitoyable de la Loi et ses prescriptions minutieuses, l’obéissance servile, le ritualisme magique, les attitudes de coupable et de perpétuel accusé.
La vérité sur Dieu, c’est une relation d’amour, non de crainte. Son alliance est de tendresse et de fidélité. La Loi est d’abord sa présence et l’invitation à l’obéissance est celle d’un père qui trace la voie à ses enfants.
Il y a un chemin qui mène vers lui. Son nom est Jésus Christ. Il y a un temple qu’il ne quitte jamais, et c’est le cœur de l’homme et de la femme. C’est là son premier et plus précieux tabernacle.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)
1925 – 2008

PAPE FRANÇOIS – DIEU S’ARRANGE POUR ENTRER (12 juin 2017)

1 mars, 2018

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/cotidie/2017/documents/papa-francesco-cotidie_20170612_dieu-s-arrange-pour-entrer.html

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Jésus avec nous dans l’Eucharistie

PAPE FRANÇOIS – DIEU S’ARRANGE POUR ENTRER (12 juin 2017)

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 12 juin 2017

(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 026 du 29 juin 2017)

Il suffit de maintenir la porte du cœur entrouverte et «Dieu s’arrange pour entrer», nous empêchant de rejoindre la foule des «in-miséricordieux»: un néologisme qui signifie ceux qui, privés de miséricorde, mettent en pratique les béatitudes à l’inverse. C’est précisément contre la tentation «narcissique de l’auto-référentialité» — le contraire de l’«altérité» chrétienne qui «est don et service» — que le Pape a voulu mettre en garde. En se référant au passage de la seconde lecture de saint Paul aux Corinthiens (1, 1-7), proposé par la liturgie comme première lecture, il a immédiatement souligné qu’en à peine «dix-neuf lignes, par huit fois, Paul parle de consolation, de nous laisser consoler pour consoler les autres». «L’expérience de la consolation, qui est une expérience spirituelle, a toujours besoin d’altérité pour être totale: personne ne peut se consoler soi-même, personne». Et «qui cherche à le faire, finit par se regarder dans le miroir». Mais «c’est la consolation truquée qui ne fait pas grandir, qui n’est pas une consolation parce qu’elle est fermée, il lui manque une altérité». «Dans l’Evangile, nous trouvons tant de personnes ainsi». «Par exemple les docteurs de la loi qui sont pleins de leur suffisance, fermés, et cela est “leur consolation” entre guillemets». Le Pape a voulu faire une référence explicite au «riche Epulon, qui vivait de fête en fête et avec cela, pensait être consolé». «La consolation, pour être vraie, pour être chrétienne, a besoin d’une altérité», parce que «la véritable consolation se reçoit». Et «c’est précisément le Seigneur, c’est Dieu qui nous console, c’est Dieu qui nous donne ce don: nous, avec le cœur ouvert, lui qui vient et nous donne». D’où le fait que «la consolation est un état de passage du don reçu au service donné», au point que «la véritable consolation a cette double altérité: elle est don et service». «Ainsi, si je laisse entrer la consolation du Seigneur comme don, c’est parce que j’ai besoin d’être consolé: je suis dans le besoin». En effet, «pour être consolé, il est nécessaire de reconnaître d’être dans le besoin: ce n’est qu’ainsi que le Seigneur vient, il nous console, et nous donne la mission de consoler les autres». «Un cœur ouvert, est un cœur heureux et dans l’Evangile, nous avons entendu qui sont les heureux, qui sont les bienheureux: les pauvres». Ainsi, «le cœur s’ouvre dans une attitude de pauvreté, de pauvreté d’esprit: ceux qui savent pleurer, ceux doux, la douceur du cœur; ceux qui sont assoiffés de justice, qui luttent pour la justice; ceux qui sont miséricordieux, qui font preuve de miséricorde à l’égard des autres; les purs de cœur; les artisans de paix et ceux qui sont persécutés à cause de la justice, par amour de la justice». Et «ainsi le cœur s’ouvre et le Seigneur vient avec le don de la consolation et la mission de consoler les autres». Mais il y a toutefois également ceux qui «ont un cœur fermé: ils ne suivent pas les béatitudes, en somme et «se sentent riches d’esprit, c’est-à-dire suffisants». Ce sont «ceux qui n’ont pas besoin de pleurer parce qu’ils se sentent justes; les violents qui ne savent pas ce qu’est la douceur; les injustes qui vivent de l’injustice et font l’injustice; ceux «in-miséricordieux», c’est-à-dire sans miséricorde, qui ne pardonnent jamais, qui n’ont jamais besoin de pardonner parce qu’ils ne sentent pas le besoin d’être pardonnés; ceux qui ont le cœur sale; les artisans de guerre, et non pas de paix; et ceux qui ne sont jamais critiqués ou persécutés parce qu’ils luttent pour la justice parce qu’ils ne se préoccupent pas des injustices des autres personnes: ceux-là sont fermés». Précisément devant cette inversion des béatitudes, «il nous fera du bien aujourd’hui de penser» à «comment est mon cœur? Est-il ouvert?». En rappelant que Dieu «nous demande seulement que la porte de notre cœur soit ouverte, ou tout au moins entrouverte, ainsi il s’arrange pour entrer».

 

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