OFFICE DES LECTURES – 12 FÉVRIER 2017
11 février, 2017http://www.aelf.org/2017-02-12/romain/lectures
OFFICE DES LECTURES – 12 FÉVRIER 2017
INTRODUCTION
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
HYMNE : VOICI LA NUIT
D. Rimaud — CNPL
Voici la nuit,
L’immense nuit des origines.
Et rien n’existe hormis l’Amour,
Hormis l’Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l’eau,
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.
Voici la nuit,
L’heureuse nuit de Palestine,
Et rien n’existe hormis l’Enfant,
Hormis l’Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d’immortels printemps.
Voici la nuit,
L’étrange nuit sur la colline,
Et rien n’existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d’épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.
Voici la nuit,
La sainte nuit qui s’illumine,
Et rien n’existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s’arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.
Voici la nuit,
La longue nuit où l’on chemine,
Et rien n’existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d’espoirs en ruines :
En s’arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !
ANTIENNE
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
PSAUME : 103 – I
1Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
2tu as pour manteau la lumière !
Comme une tenture, tu déploies les cieux,
3tu élèves dans leurs eaux tes demeures ;
des nuées, tu te fais un char,
tu t’avances sur les ailes du vent ;
4tu prends les vents pour messagers,
pour serviteurs, les flammes des éclairs.
5Tu as donné son assise à la terre :
qu’elle reste inébranlable au cours des temps.
6Tu l’as vêtue de l’abîme des mers :
les eaux couvraient même les montagnes ;
7à ta menace, elles prennent la fuite,
effrayées par le tonnerre de ta voix.
8Elles passent les montagnes, se ruent dans les vallées
vers le lieu que tu leur as préparé.
9Tu leur imposes la limite à ne pas franchir :
qu’elles ne reviennent jamais couvrir la terre.
10Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l’eau chemine aux creux des montagnes ;
11elle abreuve les bêtes des champs :
l’âne sauvage y calme sa soif ;
12les oiseaux séjournent près d’elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.
ANTIENNE
Du fruit de tes œuvres, Seigneur, tu rassasies ta terre.
PSAUME : 103 – II
13De tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes oeuvres ;
14tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l’homme qui travaille.
De la terre il tire son pain :
15le vin qui réjouit le coeur de l’homme,
l’huile qui adoucit son visage,
et le pain qui fortifie le coeur de l’homme.
16Les arbres du Seigneur se rassasient,
les cèdres qu’il a plantés au Liban ;
17c’est là que vient nicher le passereau,
et la cigogne a sa maison dans les cyprès ;
18aux chamois, les hautes montagnes,
aux marmottes, l’abri des rochers.
19Tu fis la lune qui marque les temps
et le soleil qui connaît l’heure de son coucher.
20Tu fais descendre les ténèbres, la nuit vient :
les animaux dans la forêt s’éveillent ;
21le lionceau rugit vers sa proie,
il réclame à Dieu sa nourriture.
22Quand paraît le soleil, ils se retirent :
chacun gagne son repaire.
23L’homme sort pour son ouvrage,
pour son travail, jusqu’au soir.
ANTIENNE
Dieu vit ce qu’il avait fait : cela était très bon.
PSAUME : 103 – III
24Quelle profusion dans tes oeuvres, Seigneur ! +
Tout cela, ta sagesse l’a fait ; *
la terre s’emplit de tes biens.
25Voici l’immensité de la mer,
son grouillement innombrable d’animaux grands et petits,
26ses bateaux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu’il serve à tes jeux.
27Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
28Tu donnes : eux, ils ramassent ;
tu ouvres la main : ils sont comblés.
29Tu caches ton visage : ils s’épouvantent ;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
30Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.
31Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses oeuvres !
32Il regarde la terre : elle tremble ;
il touche les montagnes : elles brûlent.
33Je veux chanter au Seigneur tant que je vis ;
je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
34Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
35Que les pécheurs disparaissent de la terre !
Que les impies n’existent plus !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
VERSET
V/ Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez,
et les oreilles qui entendent ce que vous entendez.
LECTURE : LA CRAINTE DU SEIGNEUR (PV 1, 1-7.20-33)
RÉPONS
R/ La sagesse de ce monde
est folie devant Dieu.
Ce qui est folie de Dieu
est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu
est plus fort que les hommes.
Ouvrez vos cœurs au langage de la croix ;
il vous enseigne la sagesse de Dieu,
folie pour ceux qui se perdent.
COMMENTAIRE DE SAINT ÉPHREM SUR L’ÉVANGILE
La parole de Dieu est une source inépuisable.
Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons ; comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il médite.
La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de tous côtés, te présente des fruits bénis ; elle est comme ce rocher qui s’est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson spirituelle. Selon l’Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu à une source spirituelle.
Celui qui obtient en partage une de ces richesses ne doit pas croire qu’il y a seulement, dans la parole de Dieu, ce qu’il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu’il a été capable d’y découvrir une seule chose parmi bien d’autres. Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie ; incapable de l’épuiser, qu’il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié, mais ne t’attriste pas de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s’attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.
Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n’as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse, tu le recevras une autre fois, si tu persévères. N’aie donc pas la mauvaise pensée de vouloir prendre d’un seul trait ce qui ne peut être pris en une seule fois ; et ne renonce pas, par négligence, à ce que tu es capable d’absorber peu à peu.
R/Allons dans la joie
puiser aux sources du salut !
Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai
n’aura plus jamais soif.
L’eau que je vous donnerai deviendra en vous
source jaillissant en vie éternelle.
TE DEUM
À toi Dieu, notre louange !
Nous t’acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.
Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :
Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l’univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
C’est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c’est toi que par le monde entier
l’Église annonce et reconnaît.
Dieu, nous t’adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.
Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n’as pas craint de prendre chair
dans le corps d’une vierge
pour libérer l’humanité captive.
Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.
Montre-toi le défenseur et l’ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.
ORAISON
Dieu qui veut habiter les cœurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta grâce ; alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure.