Archive pour le 21 avril, 2016

Moïse s’échappe à Madian & l’appel de Dieu

21 avril, 2016

Moïse s'échappe à Madian & l'appel de Dieu dans images sacrée 15%20BOTICELLI%20FROM%20THE%20LIFE%20OF%20MOSES%20OFF%20SHOES

http://www.artbible.net/1T/Exo0211_Escape_call/pages/15%20BOTICELLI%20FROM%20THE%20LIFE%20OF%20MOSES%20OFF%20SHOES.htm

LES QUATRE LIMITES DU PAYS

21 avril, 2016

http://www.centre-biblique.ch/echanges/1999/1999-4-a.htm

LES QUATRE LIMITES DU PAYS

Canaan est en vue quand Moïse meurt sur le Mont Nebo. De ce sommet, l’éternel lui a fait voir le pays dans lequel il ne peut pas entrer. Tout le livre du Deutéronome est consacré à cette vision dans le but de stimuler chacun, et particulièrement Josué auquel est confiée la mission de faire entrer Israël en Canaan. « Fortifie-toi et sois ferme », telle est l’injonction que Moïse répète à son successeur (Deut. 31. 7, 23). Cette exhortation est assortie d’une promesse répétée elle aussi : « L’éternel est celui qui marche devant toi ; lui, sera avec toi ; il ne te laissera pas et ne t’abandonnera pas… et moi (dit l’éternel), je serai avec toi » (Deut. 31. 8, 23). A l’ouverture du livre de Josué, Dieu lui-même s’adresse à son serviteur avec les mêmes promesses et les mêmes injonctions (Jos. 1. 5, 7, 9). Le pays qu’Israël doit conquérir est vaste et ses habitants puissants. Il faut encourager le conducteur et le peuple entier et l’avertir des dangers auxquels ils vont devoir faire face. Le pays leur est donné, encore doivent-ils en prendre possession et respecter ses limites. Dieu sait que le risque d’outrepasser ces limites est faible, alors que celui de ne pas les atteindre est évident. C’est pourquoi il dit à Josué : « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné » (Jos. 1. 3). Les limites données ensuite à Josué (v. 4) étaient connues depuis longtemps. Dieu avait défini pour Abraham le pays par les peuples qui l’habitaient alors et en mentionnant deux frontières : le fleuve (ou torrent) d’égypte (pas le Nil, mais un cours d’eau au sud de Gaza) et le fleuve Euphrate (Gen. 15. 18-21). Quand le peuple est encore au Sinaï, Dieu indique à Moïse les quatre limites qui borderaient le pays promis (Ex. 23. 31). Moins précises que celles données à Josué, elles incluent la péninsule du Sinaï. La mention de la mer Rouge est donc abandonnée lorsque l’éternel s’adresse à Josué. Considérons la signification de ces frontières pour nous aujourd’hui. La promesse de Josué 1. 5 est citée en Hébreux 13. 5 ; elle s’applique donc à nous, chrétiens. Ce n’est pas forcer l’écriture que de voir un enseignement moral dans les limites de Canaan précisées en Jos. 1. 4. Josué les a reçues pour qu’il cherche premièrement à les atteindre. Il en est ainsi pour nous, quoique le danger de passer outre soit évident. « Qui renverse une clôture, un serpent le mord » (Ecc. 10. 8). Si Dieu impose des limites au domaine qu’il nous donne, il y a des raisons pour qu’on s’y tienne, et aussi pour qu’on les atteigne. Quelles sont ces limites ? Le désert : c’est le monde dans son aridité, un lieu où l’âme du croyant ne peut pas trouver de satisfaction. Prenons garde à ne pas nous y complaire, quoique nous y demeurions. Moralement, nous sommes des étrangers dans le désert, même si notre devoir est d’y honorer notre Maître. Dépasser cette limite, c’est s’intégrer à ce système que le Seigneur condamne et dont Satan est le chef. Par contre, rester en deçà, c’est se réfugier dans une tour d’ivoire en se désintéressant des problèmes de l’entourage. Dans les deux cas, notre témoignage n’est pas crédible. Le Liban : c’est la gloire du monde, la recherche des honneurs éphémères. Une telle démarche chez le croyant nuit à sa prospérité spirituelle. Le Seigneur Jésus nous en avertit avec l’exemple des chefs du peuple juif qui n’osaient pas le confesser, car, dit-il, « ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu » (Jean 12. 43). Cependant, les cercles fermés de la haute société ont aussi besoin de l’évangile. Des croyants s’y trouvent, et Dieu ne leur demande pas obligatoirement de s’en retirer. Le critère pour savoir si nous nous trouvons là où le Seigneur nous veut, c’est la possibilité d’y témoigner. Le fleuve Euphrate : c’est le monde sous le pouvoir de Satan, là où se manifestent la corruption, la violence et tout le domaine occulte, un interdit pour le chrétien racheté ; c’est le monde en opposition totale avec Dieu. Prenons garde à l’avertissement souvent répété dans la parole de Dieu, si la curiosité nous entraîne dans ce territoire défendu (voir Deut. 18. 10-12) : on ne s’y engage pas impunément. Le Seigneur Jésus a fermé la bouche à Satan en lui citant les écritures. C’est aussi par elles que nous pouvons faire front aux insinuations de l’Ennemi. Le nom de Jésus peut toujours être invoqué pour mettre Satan en déroute et l’obliger à délivrer sa proie. Et rappelons-nous qu’aucun de ses agents humains n’est exclu d’emblée de l’offre du salut. La grande mer : c’est l’agitation continuelle des peuples, c’est la politique du monde qui a fait tant de ravages, même en temps de paix. Le rôle du croyant n’est pas de s’activer dans ce domaine si trouble. Son service est dans la prière et l’intercession (1 Tim. 2. 1, 2). La grâce de Dieu permet parfois que de grands politiciens soient amenés à la foi. Ils ont affaire avec le Seigneur, même là où il est difficile de témoigner. Dieu leur montrera quelle est la limite qu’on ne peut pas dépasser sans compromettre le message de l’évangile. A quelque niveau qu’on se trouve, la limite à atteindre, mais à ne pas franchir, est difficile à établir. Un critère absolu ne peut pas être fixé ; chaque situation demande réflexion pour faire le bon choix et prendre la bonne décision. Le Seigneur donne la sagesse nécessaire à celui qui se confie en lui. Les Israélites n’ont jamais atteint les limites assignées. Qu’en est-il des chrétiens ? Des témoins courageux de l’évangile se sont aventurés dans des zones dangereuses, et Dieu les a gardés. Si le Seigneur nous demande comme à ésaïe : « Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? » quelqu’un est-il prêt à répondre : « Me voici, envoie-moi » (Es. 6. 8) ? En contemplant la gloire du Seigneur, ésaïe réalise sa totale indignité. Dieu lui fait comprendre que plus rien ne subsiste de son iniquité. N’en est-il pas ainsi du croyant ? Il n’est pas nécessaire de se rendre aux antipodes pour trouver un champ missionnaire : il est dans le voisinage de chacun. Ayons une vision étendue du domaine où Dieu désire que nous soyons ses témoins. Demandons-lui un esprit de bon sens et un sain discernement pour que notre témoignage soit efficace pour le bien de ceux que nous côtoyons. Le croyant est appelé « le sel de la terre » et « la lumière du monde ». Le sel conservé dans un bocal n’a aucune efficacité, pas plus que la lampe mise sous le « boisseau ». La séparation du mal à laquelle le croyant est appelé ne signifie pas isolement total. Il est vrai qu’il est tentant de s’isoler pour se mettre à l’abri. Dieu nous fera alors comprendre que le mal caché dans nos cœurs souille davantage que celui que nous côtoyons dans le monde. Nous trouvons dans la nature des animaux dont l’instinct les pousse à un certain comportement pour s’abriter : Le hérisson se met en boule pour n’offrir aucune chance au prédateur, Beaucoup de chenilles prennent la couleur de leur support pour échapper au danger, Le putois répand une odeur infecte qui fait fuir ses ennemis. Ce sont des exemples à ne pas imiter comme chacun peut facilement le comprendre. Par contre, la Parole cite d’autres animaux, sages entre les sages, dont nous devons imiter la conduite (Prov. 30. 24-28). Ajoutons quelques exemples : L’araignée fait la morte quand on la touche. Sommes-nous vraiment « morts avec Christ aux éléments du monde » (Col. 2. 20) ? Beaucoup d’animaux à fourrure épaississent leur toison à l’approche de l’hiver. Il y a une pièce du vêtement moral à revêtir quand l’adversité survient, c’est le survêtement de l’amour (Col. 3. 14). Le chameau gonfle d’eau la partie graisseuse de son organisme pour pouvoir traverser le désert. Puisons assez de réserve dans la Parole avant d’affronter une situation périlleuse. La sagesse est nécessaire pour savoir comment nous conduire dans ce monde. Dieu a fixé des limites pour que nous restions fidèles dans le témoignage qu’il nous confie. Elles doivent être atteintes, c’est pourquoi Dieu nous donne des promesses comme à Josué. Les avertissements de la Parole, eux, sont là pour nous aider à ne pas les dépasser. Dieu nous montrera le chemin à suivre dans la mesure où nous demeurerons dans la proximité de Jésus et la dépendance de son Esprit.

F. Gfeller

LA VIERGE MARIE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE : ENTRE FOI ET LITTÉRATURE

21 avril, 2016

http://www.fabula.org/actualites/la-vierge-marie-dans-la-litterature-francaise-entre-foi-et-litterature_53902.php

LA VIERGE MARIE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE : ENTRE FOI ET LITTÉRATURE  

Colloque organisé par le laboratoire HCTI (Intertextualités et imaginaires bibliques)

 Université de Bretagne-Sud, Lorient 31 mai-1er juin 2013.  

La Vierge Marie est la figure féminine la plus représentée dans les arts plastiques. Ses représentations font l’objet d’études nombreuses par les historiens de l’art. En littérature, le Moyen Âge concentre les chefs d’oeuvre. La critique a reconnu la qualité artistique de cette littérature édifiante. Pour les autres siècles, oeuvres et références mariales sont plus clairsemées[1]. La jeune fille de Nazareth, dès l’origine du christianisme, a été l’objet d’un culte qui s’est enrichi progressivement de divers dogmes (quia fecit mihi magna qui potens est). Ce culte a culminé au XIIe siècle. La Vierge est célébrée dans toute la chrétienté avec ferveur. Apparaissent alors en langue vernaculaire des textes qui lui sont consacrés. Traductions de sources latines, les miracles de Notre-Dame se répandent dans toute l’Europe : Adgar, Gautier de Coinci, Raymond Lulle, Berceo, etc. La poésie lyrique la chante aussi à plusieurs voix. Le théâtre  prendra le relais de la narration. Romans bretons et chansons de geste ne l’ignorent pas, non plus. Âge d’or de la littérature mariale, le Moyen Âge n’en a pas pour autant l’exclusivité. La Vierge Marie sera présente, quoique de façon plus discrète, dans tous les siècles ultérieurs. Des poètes, des prosateurs, célèbres ou méconnus, s’adressent à elle avec dévotion. Citons Marot, Catherine d’Amboise, Jean Bertaut, Jacques du Perron,   Corneille, Brébeuf, Lefranc de Pompignan, Chateaubriand, Verlaine, Huysmans, Léon Bloy, Claudel, Péguy, Max Jacob, Marie Noël, Henri Ghéon, Bernanos, Francis Jammes (chanté par Georges Brassens), de nombreux poètes contemporains. L’objet de ce colloque sera d’examiner le traitement littéraire de cette figure de l’Evangile et de la foi chrétienne à travers des exemples significatifs et parfois inattendus. Il sera bon de n’oublier aucun siècle afin de situer dans une perspective diachronique la place et l’image de la Vierge. On se demandera pourquoi cette relative éclipse de la littérature mariale du XVIe au XIXe siècle. On tentera d’expliquer sa résurgence à la fin du XIXe et au XXe siècle.  Les études peuvent porter sur un texte (et ses enluminures), une oeuvre, un auteur, une période entière (le romantisme, le XVIIIe siècle), un genre (les miracles, les mystères, la ballade), des origines à nos jours. Quelques axes de recherche peuvent se dessiner à partir des questions suivantes : Quel rapport peut-on établir entre prière et poésie ? Le contenu dévotionnel est-il compatible avec la littérature ? Pour quelle raison un auteur se réfère-t-il à la Vierge Marie ? Quelle place tient-elle dans son itinéraire spirituel, psychologique, idéologique, littéraire ? Sous quelle forme s’établit cette référence à la  Vierge ? Les écrivains spirituels ont-ils leur place dans l’histoire littéraire (pensons à l’oeuvre poétique de Thérèse de Lisieux) ? Sous quel aspect est présentée la Vierge dans l’oeuvre ? Figure maternelle et consolatrice, tutélaire, refuge des pécheurs, Théotokos, avocate auprès de son Fils, visage souriant et féminin de Dieu, image idéalisée de la femme, symbole d’identité ? La référence à Marie propose-t-elle une alternative sacrée et édifiante à la littérature profane ? Y a-t-il un lien entre l’oeuvre et le contexte théologique et historique (par exemple le dogme de l’Immaculée Conception) ? Celle en qui « le Verbe s’est fait chair » est-elle la mère du verbe poétique, la mère d’une poésie spiritualiste encore à venir (Brémond) ? La médiatrice entre la langue de Dieu et la langue des hommes ? L’improbable mère de l’humanité postmoderne ?