Archive pour le 25 mars, 2016

CHRIST FREES ALL SOULS FROM THE HELL

25 mars, 2016

CHRIST FREES ALL SOULS FROM THE HELL dans images sacrée Christ1
http://www.bogomilism.eu/Christ-descent.html

VEILLÉE PASCALE – HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI (2010)

25 mars, 2016

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2010/documents/hf_ben-xvi_hom_20100403_veglia-pasquale.html

VEILLÉE PASCALE – HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

(Il devrait être l’année c)

Basilique Saint-Pierre

Samedi Saint, 3 avril 2010

Images de la célébration

Chers frères et sœurs,

Une ancienne légende juive, tirée du livre apocryphe : « La vie d’Adam et Ève », raconte que, pendant sa dernière maladie, Adam aurait envoyé son fils Set avec Ève dans la région du Paradis pour prendre l’huile de la miséricorde, afin d’être oint de celle-ci et ainsi être guéri. Après toutes les prières et les larmes des deux à la recherche de l’arbre de la vie, l’Archange Michel apparaît pour leur dire qu’ils n’obtiendraient pas l’huile de l’arbre de la miséricorde et qu’Adam devrait mourir. Plus tard, des lecteurs chrétiens ont ajouté à cette communication de l’Archange une parole de consolation. L’Archange aurait dit qu’après 5.500 ans, serait venu l’aimable Roi Christ, le Fils de Dieu, et qu’il aurait oint avec l’huile de sa miséricorde tous ceux qui auraient cru en Lui. « L’huile de la miséricorde, d’éternité en éternité, sera donnée à tous ceux qui devront renaître de l’eau et de l’Esprit Saint. Alors le fils de Dieu, riche d’amour, le Christ, descendra dans les profondeurs de la terre et conduira ton père au Paradis, auprès de l’arbre de la miséricorde ». Dans cette légende, devient visible toute l’affliction de l’homme face à son destin de maladie, de souffrance et de mort, qui nous a été imposé. La résistance que l’homme oppose à la mort apparaît évidente : quelque part – ont pensé à maintes reprises les hommes – il doit bien y avoir l’herbe médicinale contre la mort. Tôt ou tard, il devrait être possible de trouver le remède non seulement contre telle ou telle maladie, mais contre la véritable fatalité – contre la mort. En somme, le remède de l’immortalité devrait exister. Aujourd’hui aussi les hommes sont à la recherche de cette substance curative. La science médicale actuelle s’efforce, non d’exclure à proprement parler la mort, mais d’en éliminer toutefois le plus grand nombre possible de causes, de la reculer toujours plus ; de procurer une vie toujours meilleure et plus longue. Mais réfléchissons encore un instant : qu’en serait-il vraiment, si l’on parvenait, peut-être pas à exclure totalement la mort, mais à la reculer indéfiniment, à parvenir à un âge de plusieurs centaines d’années ? Serait-ce une bonne chose ? L’humanité vieillirait dans une proportion extraordinaire, il n’y aurait plus de place pour la jeunesse. La capacité d’innovation s’éteindrait et une vie interminable serait, non pas un paradis, mais plutôt une condamnation. La véritable herbe médicinale contre la mort devrait être différente. Elle ne devrait pas apporter simplement un prolongement indéfini de la vie actuelle. Elle devrait transformer notre vie de l’intérieur. Elle devrait créer en nous une vie nouvelle, réellement capable d’éternité : elle devrait nous transformer au point de ne pas finir avec la mort, mais de commencer seulement avec elle en plénitude. La nouveauté et l’inouï du message chrétien, de l’Évangile de Jésus-Christ, était et est encore maintenant ce qui nous est dit : oui, cette herbe médicinale contre la mort, ce vrai remède de l’immortalité existe. Il a été trouvé. Il est accessible. Dans le Baptême, ce remède nous est donné. Une vie nouvelle commence en nous, une vie nouvelle qui mûrit dans la foi et n’est pas effacée par la mort de la vie ancienne, mais qui, seulement alors, est portée pleinement à la lumière. À cela certains, peut-être beaucoup, répondront : le message, je le perçois certes, mais la foi me manque. De même, qui veut croire, demandera : mais en est-il vraiment ainsi ? Comment devons-nous nous l’imaginer ? Comment se réalise cette transformation de la vie ancienne, si bien que se forme en elle la vie nouvelle qui ne connaît pas la mort. Encore une fois, un écrit juif ancien peut nous aider à avoir une idée de ce processus mystérieux qui débute en nous au Baptême. On y raconte que l’ancêtre Énoch est enlevé jusqu’au trône de Dieu. Mais il eut peur devant les glorieuses puissances angéliques et, dans sa faiblesse humaine, il ne put contempler le Visage de Dieu. « Alors Dieu dit à Michel – ainsi continue le livre d’Énoch – : « Prends Énoch et ôte-lui ses vêtements terrestres. Oint-le d’huile douce et revêt-le des habits de gloire ! » Et Michel m’ôta mes vêtements, il m’oint d’huile douce, et cette huile était plus qu’une lumière radieuse… Sa splendeur était semblable aux rayons du soleil. Lorsque je me vis, j’étais comme un des êtres glorieux » (Ph. Rech, Inbild des Kosmos, II 524). C’est précisément cela – le fait d’être revêtu du nouvel habit de Dieu – qui se produit au Baptême ; c’est ce que nous dit la foi chrétienne. Certes, ce changement de vêtements est un parcours qui dure toute la vie. Ce qui se produit au Baptême est le début d’un processus qui embrasse toute notre vie – nous rend capable d’éternité, de sorte que, dans l’habit de lumière de Jésus Christ, nous pouvons apparaître devant Dieu et vivre avec Lui pour toujours. Dans le rite du Baptême, il y a deux éléments dans lesquels cet événement s’exprime et devient visible également comme une exigence pour notre vie ultérieure. Il y a tout d’abord le rite des renoncements et des promesses. Dans l’Église primitive, celui qui devait recevoir le Baptême se tournait vers l’occident, symbole des ténèbres, du coucher du soleil, de la mort et donc de la domination du péché. Celui qui devait recevoir le Baptême se tournait dans cette direction et prononçait un triple « non » : au diable, à ses pompes et au péché. Par cet étrange parole « pompes », c’est-à-dire le faste du diable, était indiquée la splendeur de l’ancien culte des dieux et de l’ancien théâtre, où l’on éprouvait du plaisir à voir des personnes vivantes déchiquetées par des bêtes féroces. Ce triple refus était ainsi le refus d’un type de culture qui enchaînait l’homme à l’adoration du pouvoir, au monde de la cupidité, au mensonge, à la cruauté. C’était un acte de libération de l’imposition d’une forme de vie, qui se présentait comme un plaisir et qui, toutefois, poussait à la destruction de ce qui, dans l’homme, sont ses meilleures qualités. Ce renoncement – avec un déroulement moins dramatique – constitue aujourd’hui encore une partie essentielle du baptême. En lui, nous ôtons les « vêtements anciens» avec lesquels on ne peut se tenir devant Dieu. Ou mieux : nous commençons à les quitter. Ce renoncement est, en effet, une promesse dans laquelle nous tenons la main du Christ, afin qu’il nous guide et nous revête. Quels que soient les « vêtements » que nous enlevons, quelle que soit la promesse que nous prononçons, on rend évident quand nous lisons au cinquième chapitre de la Lettre aux Galates, ce que Paul appelle les « œuvres de la chair » – terme qui signifie justement les vêtements anciens que nous devons quitter. Paul les désigne de cette manière : « débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, envie, divisions, sectarisme, rivalités, beuveries, gloutonnerie et autres choses du même genre » (Ga 5, 19ss). Ce sont ces vêtements que nous enlevons ; ce sont les vêtements de la mort. Puis celui qui allait être baptisé dans l’Église primitive se tournait vers l’orient – symbole de la lumière, symbole du nouveau soleil de l’histoire, nouveau soleil qui se lève, symbole du Christ. Celui qui va être baptisé détermine la nouvelle direction de sa vie : la foi dans le Dieu trinitaire auquel il se remet. Ainsi Dieu lui-même nous revêt de l’habit de lumière, de l’habit de la vie. Paul appelle ces nouveaux « vêtements » « fruit de l’Esprit » et il les décrit avec les mots suivants : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (Ga 5, 22). Dans l’Église primitive, celui qui allait être baptisé était ensuite réellement dépouillé de ses vêtements. Il descendait dans les fonts baptismaux et il était immergé trois fois – symbole de la mort qui exprime toute la radicalité de ce dépouillement et de ce changement de vêtement. Cette vie, qui, de toutes façons est vouée à la mort, celui qui va recevoir le baptême la remet à la mort, avec le Christ, et, par Lui, il se laisse entraîner et élever à la vie nouvelle qui le transforme pour l’éternité. Puis, remontant des eaux baptismales, les néophytes étaient revêtus du vêtement blanc, du vêtement de lumière de Dieu, et ils recevaient le cierge allumé en signe de la nouvelle vie dans la lumière que Dieu lui-même avait allumée en eux. Ils le savaient : ils avaient obtenu le remède de l’immortalité qui, à présent, au moment de recevoir la sainte communion, prenait pleinement forme. En elle, nous recevons le Corps du Seigneur ressuscité et nous sommes, nous aussi, attirés dans ce Corps, si bien que nous sommes déjà protégés en Celui qui a vaincu la mort et qui nous porte à travers la mort. Au cours des siècles, les symboles sont devenus moins nombreux, mais l’évènement essentiel du Baptême est toutefois resté le même. Il n’est pas seulement un bain, encore moins un accueil un peu complexe dans une nouvelle association. Il est mort et résurrection, une renaissance à la vie nouvelle. Oui, l’herbe médicinale contre la mort existe. Le Christ est l’arbre de la vie, rendu à nouveau accessible. Si nous nous conformons à Lui, alors nous sommes dans la vie. C’est pourquoi nous chanterons, en cette nuit de la Résurrection, de tout notre cœur l’alléluia, le cantique de la joie qui n’a pas besoin de paroles. C’est pourquoi Paul peut dire aux Philippiens : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie » (Ph 4, 4). La joie ne peut se commander. On peut seulement la donner. Le Seigneur ressuscité nous donne la joie : la vraie vie. Désormais, nous sommes pour toujours gardés dans l’amour de Celui à qui il a été donné tout pouvoir au ciel et sur la terre (cf. Mt 28, 18). Sûrs d’être exaucés, demandons donc, par la prière sur les offrandes que l’Église élève en cette nuit : Avec ces offrandes, Seigneur, reçois les prières de ton peuple ; fais que le sacrifice inauguré dans le Mystère pascal nous procure la guérison éternelle. Amen.

 

HOMÉLIE DU DIMANCHE DE PÂQUES

25 mars, 2016

http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/

HOMÉLIE DU DIMANCHE DE PÂQUES

27/03/2016

Les lectures du jour http://levangileauquotidien.org/main.php?module=read&date=2016-03-27&language=FR

Au matin de Pâques Il faisait sombre dans le cœur de Marie Madeleine et dans le cœur des apôtres. Pendant trois ans, ils avaient suivi Jésus et avaient mis en lui toute leur foi, toute leur confiance et tout leur amour. Ils pensaient qu’avec lui, une ère nouvelle était née, une ère de liberté, de justice et de bonheur. Mais voilà que depuis deux jours tout est fini. Jésus est mort sur la croix le vendredi soir et c’est la fin d’une belle aventure. Il fait souvent bien sombre aussi dans notre cœur. Dans notre vie, il y a parfois des échecs, des épreuves, des souffrances. Pour certains c’est le chômage, pour d’autres l’accident, la longue maladie, le découragement. Quand tout va mal, on se dit que ça ne sert à rien de continuer et on a envie de tout abandonner. Mais voilà qu’en ce jour de Pâques, quelque chose de nouveau est en train de se passer. Jésus n’est plus dans son tombeau. Le linceul est toujours là, soigneusement plié. Il n’y a pas de trace d’un désordre qui aurait pu être provoqué par des violeurs de sépulture. Alors Jean croit en ce signe avant même d’avoir vu. Puis ce sont les onze apôtres qui voient Jésus leur apparaître, puis les disciples d’Emmaüs, Marie-Madeleine et d’autres encore…Alors c’est la fête, c’est l’espérance qui renaît ; c’est la joie qui éclate. Non, la mort de Jésus n’est pas une fin mais un passage. La grande aventure va reprendre de plus belle et rien ne pourra l’arrêter. Tout le livre des Actes des Apôtres est là pour en témoigner. Pour nous, aujourd’hui, c’est une bonne nouvelle. Cet événement de Pâques nous dit que nous ne devons jamais nous avouer vaincus. Les échecs, les contrariétés, les difficultés ne doivent pas nous bloquer. Ils sont pour nous l’occasion de repartir d’une autre manière. Oui, un nouveau départ est toujours possible. Les apôtres ont connu cela. Pierre qui avait renié Jésus par trois fois aurait pu se dire : « Maintenant, c’est fini, je ne suis plus bon à rien ; personne ne voudra me faire confiance… » Or voilà que Jésus lui-même va venir à lui et il va lui redonner toute sa confiance. Il lui confiera la responsabilité de son Eglise. C’est ainsi que Pierre va devenir un homme nouveau (renouvelé). Pour s’en rendre compte, il suffit de lire son discours dans la première lecture. De même, les autres apôtres qui avaient abandonné Jésus au moment où il avait le plus besoin d’eux pensaient bien que tout était fini. Eux aussi, Jésus va les rejoindre, non pour leur faire des reproches mais pour leur donner sa paix. Eux aussi vont devenir des hommes nouveaux et ressuscités. Par la suite, ils partiront proclamer la Bonne nouvelle. Ils ne reculeront ni devant les persécutions, ni devant la mort pour remplir la mission que Jésus leur a confiée. Croire en Jésus ressuscité, c’est croire en des rebondissements possibles, c’est croire en ce nouveau départ de Pâques. Cela veut dire que nous sommes invités à regarder notre vie, nos échecs, nos souffrances à la lumière de événement de Pâques. Le Christ ressuscité veut nous entraîner tous dans sa victoire. Désormais, rien ne peut nous séparer de son amour. Pour lui, il n’y a jamais de situation désespérée. Vivre en ressuscité, c’est faire confiance en Dieu ; c’est être assuré que le monde ne va pas vers la mort mais qu’il est appelé à la vie. C’est être persuadé qu’à tout instant, je peux, devant Dieu, me relever ; Nous sommes tous aimés de Dieu, tels que nous sommes, malgré nos torpeurs, nos désabusements, malgré nos péchés et nos reniements. Vivre en ressuscité c’est aller dire aux autres qu’ils peuvent aussi se relever et marcher vers la lumière. Ils sont tous enfants de Dieu au même titre que chacun de nous. Les uns et les autres sont dignes de Dieu. Lui-même les veut près de lui pour toujours. En ce dimanche, de nombreux baptêmes sont célébrés dans la plupart des églises du monde entier. Des enfants, des jeunes, des adultes entrent dans la grande famille des chrétiens. Pour eux aussi c’est un nouveau départ. Toutes ces personnes qui sont baptisées en ce jour s’engagent sur la même route que nous ; sur cette route, ce n’est pas toujours facile ; comme nous, ils connaîtront le doute, le découragement. Les multiples activités font qu’on ne prend pas toujours le temps de s’arrêter, de prendre du temps pour retrouver le Seigneur. Mais aujourd’hui, nous sommes interpellés : tous les enfants qui vont être baptisés ont besoin de notre témoignage ; ils ont besoin de sentir que Jésus ressuscité c’est quelqu’un d’important pour nous, qu’il est vraiment la lumière de notre vie. Si nous voulons que nos communautés chrétiennes soient vivantes, il faut qu’elles soient vraiment missionnaires. Un chrétien qui n’aurait pas le souci de témoigner de sa foi ne serait plus un disciple de Jésus Christ. La foi ne se développe que si elle est transmise à d’autres. Pour rassembler son peuple dispersé et lui redonner l’espérance, Dieu a besoin de nous. Il ne nous appelle pas seuls mais avec les autres car il compte sur nous pour le faire savoir. Le Christ compte sur notre témoignage à la place qui est la nôtre. Il désire que nous soyons porteurs de cette bonne nouvelle auprès de tous ceux qui nous entourent.

Jean Compazieu, prêtre de l’Aveyron ( 27/03/2016)