Archive pour le 24 mars, 2016

Way of Calavary

24 mars, 2016

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CHEMIN DE CROIX AU COLISÉE – MÉDITATIONS ET PRIÈRES DU CARDINAL JOSEPH RATZINGER

24 mars, 2016

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/2005/via_crucis/fr/station_01.html

CHEMIN DE CROIX AU COLISÉE

(Je ne mets la première Station  je mets le lien à l’autre, cliquez sur les images

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/2005/documents/ns_lit_doc_20050325_via-crucis_fr.html

VENDREDI SAINT 2005

MÉDITATIONS ET PRIÈRES DU CARDINAL JOSEPH RATZINGER

PREMIÈRE STATION

Jésus est condamné à mort 

/V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi. /R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum. De l’Évangile selon saint Matthieu 27, 22-23.26

Pilate reprit : «Que ferais-je donc de Jésus, celui qu’on appelle le Messie?» Ils répondirent tous : «Qu’on le crucifie!» Il poursuivit : «Quel mal a-t-il donc fait?» Ils criaient encore plus fort : «Qu’on le crucifie!». Il leur relâcha donc Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu’il soit crucifié.

MÉDITATION Le Juge du monde, qui reviendra un jour pour nous juger, est là, anéanti, déshonoré et sans défense face au juge de la terre. Pilate n’est pas totalement mauvais. Il sait que ce condamné est innocent; il cherche le moyen de le libérer. Mais Pilate est indécis. Et en définitive, sur le droit, il fait prévaloir sa position, il se fait prévaloir lui-même. Et les hommes qui vocifèrent et demandent la mort de Jésus ne sont pas non plus totalement mauvais. Beaucoup parmi eux, le jour de la Pentecôte, seront «remués jusqu’au fond d’eux-mêmes» (Ac 2, 37), quand Pierre leur dira : «Jésus de Nazareth – cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission – … vous l’avez fait mourir en le faisant clouer à la croix par la main des païens…» (Ac 2, 22s). Mais en cet instant, ils subissent l’influence de la foule. Ils vocifèrent parce que les autres vocifèrent, et ils vocifèrent comme les autres. Et ainsi, la justice est piétinée par lâcheté, par faiblesse, par peur du diktat de la mentalité dominante. La voix ténue de la conscience est étouffée par les vociférations de la foule. L’indécision, le respect humain confèrent leur force au mal.

PRIÈRE Seigneur, tu as été condamné à mort car la peur du regard des autres a étouffé la voix de la conscience. Tout au long de l’histoire, il en a toujours été ainsi, des innocents ont été maltraités, condamnés et tués. Combien de fois n’avons-nous pas, nous aussi, préféré le succès à la vérité, notre réputation à la justice ! Donne force, dans notre vie, à la voix ténue de la conscience, à ta voix. Regarde-moi comme tu as regardé Pierre après le reniement. Fais en sorte que ton regard pénètre nos âmes et indique à notre vie la direction. A ceux qui ont vociféré contre toi le Vendredi saint, tu as donné l’émotion du coeur et la conversion au jour de la Pentecôte. Et ainsi, tu nous as donné à tous l’espérance. Donne-nous aussi, toujours de nouveau, la grâce de la conversion.

Tous: Pater noster, qui es in cælis: sanctificetur nomen tuum; adveniat regnum tuum; fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra. Panem nostrum cotidianum da nobis hodie; et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris; et ne nos inducas in tentationem; sed libera nos a malo.

Stabat mater dolorosa iuxta crucem lacrimosa, dum pendebat Filius.

Debout, la Mère douloureuse près de la Croix était en larmes  devant son Fils suspendu.

 

 

HOMÉLIE DU VENDREDI SAINT

24 mars, 2016

http://dimancheprochain.org/3855-homelie-du-vendredi-saint/#more-3855

HOMÉLIE DU VENDREDI SAINT

Abbé Jean Compazieu 

Textes bibliques : LIRE

http://www.aelf.org/office-messe?date_my=29/03/2013

Ce Vendredi Saint nous révèle un Dieu qui nous aime sans mesure. Il n’a pas refusé son Fils unique. Il l’a livré pour sauver tous les hommes. Bien sûr, il n’a pas voulu  qu’il meure ainsi. Il a simplement voulu qu’il nous aime comme lui, le Père, nous aime. Le Christ nous a aimés jusqu’à mourir sur une croix. Dans sa Passion c’est l’amour du Père qui est à l’œuvre. C’est la réussite du projet de Dieu annoncé dans la première lecture : « Mon serviteur réussira. » A première vue, cette réussite n’est pas très évidente. En effet, nous voyons une foule qui rejette Jésus. Puis il y a la croix, la mort atroce réservée aux esclaves. Mais le serviteur broyé deviendra le Sauveur de tous ses frères. C’est par la croix que Jésus est devenu cause du Salut éternel. Saint Jean nous présente la Passion comme une marche triomphale du Fils de Dieu vers son Père. Il nous faut la lire comme un récit de glorification. En lisant ce récit de la Passion, nous découvrons que Jésus a parfaitement conscience de ce qui va lui arriver. C’est lui qui donne librement sa vie : « Ma vie, nul ne la prend mais c’est moi qui la donne. » (Jn 10. 18) C’est lui qui interpelle Judas et non l’inverse.  En ce Vendredi Saint, nous nous tournons vers la croix du Christ et nous faisons silence. Nous ne demandons pas au Seigneur de comprendre ce trop grand mystère mais d’y communier. En cette année de la foi c’est une démarche absolument essentielle. Au cours de cette célébration, une grande prière universelle nous sera proposée pour le monde entier. C’est en effet pour tous les hommes de tous les temps que Jésus a donné sa vie. En ce jour, notre pensée et notre prière vont vers tant d’hommes et de femmes qui portent une croix douloureuse. Pour beaucoup cette croix s’appelle solitude, longue maladie, précarité… Nous n’oublions pas les victimes de la haine et de la violence des hommes, en particulier ceux qui sont retenus loin de chez eux contre leur volonté.  Nous pensons aussi aux chrétiens persécutés en Corée du Nord, en Chine et dans de nombreux autres pays. Beaucoup sont persécutés à cause de leur foi. Mais à travers ces petits, ces exclus, ces personnes qui souffrent, le Seigneur est là. Il se reconnaît dans celui qui a faim, celui qui est malade et seul, celui qui est persécuté. Il nous rejoint dans notre vie et notre mort pour que nous soyons avec lui dans sa résurrection. En ce Vendredi Saint, nous contemplons la gloire de Celui qui nous a aimés jusqu’au bout. Et avec toute l’Eglise, nous chantons et nous proclamons : « Victoire, tu règneras ; O Croix, tu nous sauveras. »

Sources : Revues signes, Feu Nouveau, Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), Missel communautaire (André Rebré)