Archive pour le 22 mars, 2016

La traversée de la mer rouge et le cantique de Myriam

22 mars, 2016

La traversée de la mer rouge et le cantique de Myriam dans images sacrée 14%20GUIARD%20DES%20MOULINS%20BIBLE%20HISTORIALE%20PASSAG
http://www.artbible.net/1T/Exo1401_Redsea_myriampsong/pages/14%20GUIARD%20DES%20MOULINS%20BIBLE%20HISTORIALE%20PASSAG.htm

LA PRIÈRE, EXPÉRIENCE DE LA LIBERTÉ (PSAUME 6)

22 mars, 2016

https://oratoiredulouvre.fr/predications/la-priere-experience-de-la-liberte-psaume-6.php

LA PRIÈRE, EXPÉRIENCE DE LA LIBERTÉ (PSAUME 6)

Culte du dimanche 23 juin 2013 à l’Oratoire du Louvre, prédication du pasteur James Woody

Chers frères et sœurs, il y a une multitude de récits guerriers dans la Bible qui font une large place aux massacres, aux coups fourrés et qui sont autant d’entorses à la morale. Que viennent faire toutes ces batailles dans un livre dont on aimerait qu’il ne contienne que des paroles de paix et d’harmonie, des hymnes à l’amour, des chants d’allégresse ? Je pense que tous ces récits ont leur place dans ce compagnon de vie qu’est la Bible. Pour que la Bible soit un compagnon de route utile, il faut, certes, qu’elle soit capable de donner plus d’ampleur aux bons moments, mais il faut qu’elle soit capable, également, de nous aider à traverser les mauvaises passes, ces moments où nous errons dans les vallées où planent l’ombre de la mort. C’est en abordant de front ces mauvais moment de la vie que la Bible peut nous être d’un précieux secours et c’est la raison pour laquelle je pense qu’il ne faut pas s’émouvoir outre mesure qu’il y ait tant d’horreur dans les textes bibliques : c’est que la vie, par bien des aspects, est assez horrible. Ainsi, les textes bibliques ont leur place sur les champs de bataille, qu’il s’agisse de guerres armées ou des conflits auxquels nous devons faire face au jour le jour. Pour prendre le cas le plus radical, celui de la guerre au sens militaire du terme, la Bible a été utilisée pour donner des mots à ces soldats qui étaient affrontés à l’indicible. Si nous prenons l’exemple de la première guerre mondiale, vous serez en droit de dire que les prières n’étaient pas théologiquement correctes. La haine de l’autre se versait dans ces prières au même débit que la mitraille. C’était un temps où l’on bénissait les canons pour qu’ils visent juste. Quelques années après, les aumôniers militaires de l’époque étant devenus professeurs de théologie, on aurait pu imaginer que les mentalités avaient changé et que, plus jamais, on ne demanderait à Dieu de prendre part à la violence du combat. En juillet 1942, lorsque l’aspirant Zirnheld, un SAS, fut tué en Lybie, on retrouva sur lui cette prière ainsi formulée :

Je veux l’insécurité et l’inquiétude. Je veux la tourmente et la bagarre, Et que vous me les donniez, mon Dieu, Définitivement. Que je sois sûr de les avoir toujours Car je n’aurai pas toujours le courage De vous les demander.

Ce sont les mots de cette prière désormais intitulée « prière des paras » qui ont été utilisés pour les hymnes actuels de l’Etat Major Inter-Armes et le 8ème RPIMa. « Je veux l’insécurité et l’inquiétude. Je veux la tourmente et la bagarre »… voilà des demandes pas très évangéliques, des demandes qui font froid dans le dos. Nous sentons bien que ce n’est pas ce qu’il faudrait demander à Dieu et pourtant… le livre des prières de la Bible, le livre des Psaumes, ne résonne-t-il pas de ces mêmes demandes ? Ne résonne-t-il pas de ces mots a priori pas très évangéliques et qui, pourtant, ont été retenus comme des mots et des prières dignes de figurer dans la Bible ? « Je les hais d’une haine parfaite, ils sont pour moi des ennemis » au psaume 139, « Toi, Eternel, Dieu des armées, Dieu d’Israël, lève-toi pour intervenir contre toutes les nations ! Ne fais grâce à aucun de ces traîtres injustes ! » au psaume 59, « enfonce ton pied dans le sang et que la langue de tes chiens ait sa part des ennemis » au psaume 68, « que leur route soit ténébreuse et glissante et que l’ange de l’Eternel les poursuivent, ceux qui méditent mon malheur » au psaume 35 et les psaume 94, dans lequel un croyant dit : « Dieu des vengeances, Eternel ! Dieu des vengeances, parais dans ta splendeur ! »…

1. on peut tout dire à Dieu Il y a le meilleur et le pire dans la Bible : ce qui nous fait rêver et ce qui nous réveille en nage. Le livre des prières de la Bible n’est pas exempt, non plus, de toutes ces phrases terribles qui expriment des sentiments de violence, de vengeance, de haine… avec le psaume 6 dont les mots sont moins durs, tous ces psaumes nous montrent qu’il est possible de tout dire à Dieu. Et sans fioriture. La prière n’est pas le moment où il faut dire des choses justes sur Dieu mais le moment on l’on dit à Dieu des choses justes sur soi. Et si ces choses sont terribles, il n’y a pas de raison de les dissimuler sous de belles formules consacrées. Le livre des psaumes nous apprend à prier en laissant de côté les formules rituelles, les formules toutes faites, qui sont théologiquement justes mais qui ne disent peut-être pas exactement ce que l’on a vraiment sur le cœur. Le livre des psaumes est cette école de la prière où l’on apprend qu’il est possible de tout dire à Dieu. On ne s’adresse pas à Dieu pour lui dire ce qu’on imagine qu’il aimerait entendre : on lui parle pour lui exprimer ce que l’on pense vraiment, ce que sont nos sentiments profonds. Cela signifie qu’une prière authentique est forcément unique en son genre. Si la prière est le dialogue entre une personne et Dieu, ce qui s’y dira sera forcément singulier. C’est pour cela que la prière est d’abord un acte individuel. C’est seul, dans un face à face avec le divin, autrement dit en plaçant notre existence face à l’absolu, que les choses peuvent honnêtement se dire. Parce que nous sommes uniques, notre vérité est unique et notre prière le sera aussi, nécessairement. En soi, la prière communautaire a toujours un caractère artificiel parce qu’elle gomme ces aspérités qui sont propres à chacun, depuis la manière que nous avons de nommer Dieu dans l’intimité, jusqu’à la manière de dire ce qu’on a à dire. Les Psaumes nous autorisent à sortir des prières rituelles toutes faites et nous invitent à nous exprimer en toute liberté. On est mal, on transpire de tristesse, on se sent usé : à la manière du psaume 6, nous pouvons dire tout cela dans notre prière et plus encore. Nous n’en pouvons plus, il y en a marre, on a envie de vomir tellement la vie nous écœure ? Notre vérité est bonne à dire. C’est alors que la prière est l’apprentissage de la liberté.

2. Il faut laisser Dieu nous répondre En contrepartie, il faut aussi laisser à Dieu la liberté de nous répondre. Nous pouvons tout lui dire, mais encore faut-il accepter de tout entendre en retour. Les psaumes nous apprennent que Dieu n’est pas sourd à nos prières ou, pour être plus précis, que notre prière ne reste pas sans effet, qu’elle ne laisse pas le monde indemne. Ici, le psalmiste affirme que Dieu a entendu ses pleurs, ses supplications. Le psalmiste ne dit pas ce que Dieu lui a répondu, il ne répète pas ce qu’il a compris de la réponse de Dieu. Il dit juste qu’il a perçu que sa prière avait trouvé un écho auprès de Dieu. Ce qu’il a pleuré est désormais à l’œuvre dans le cours de l’histoire. De la même manière que chaque prière est unique, la réponse ou les éléments de réponse que l’Eternel offrira seront eux aussi uniques ! Les psaumes nous apprennent que l’Eternel ne répond pas nécessairement en nous apportant ce que nous lui demandons. Lorsque la mort de l’adversaire est souhaitée, c’est plutôt la libération du psalmiste qui est offerte. Il y a souvent un déplacement entre la demande et l’exaucement. L’exaucement ne consiste pas dans une réponse symétrique à notre demande, mais dans une évolution de la situation dans laquelle nous nous trouvons. La prière ne nous fait pas retrouver l’être perdu, par exemple, mais elle transforme l’absence insupportable en nous rendant capable d’une forme de présence au monde renouvelée. Un jour une petite fille rentre à la maison avec un air plutôt maussade. Sa mère lui demande ce qu’elle a. Elle répond qu’une amie vient de casser sa poupée. Sa mère lui demande ce qu’elle a fait pour aider son amie, si elle l’a aidée à réparer la poupée. Et la petite fille lui répond que ce qu’elle a fait, c’est de s’asseoir à côté d’elle, et qu’elle l’a aidée à pleurer. Il semble que, bien souvent, c’est ainsi que la prière agit : elle nous permet de faire une place à celui qui vient à nous, comme un ami qui viendrait s’asseoir à côté de nous pour nous aider à pleurer, pour que tout sorte, pour que nous exprimions plus encore ce que nous avons au fond de nous. Répondre, ce n’est pas forcément donner une solution à un problème. Il suffit de relire ce que le livre de Job dit au sujet de ses amis pour comprendre cela.

3. Dieu retisse en nous l’espérance La prière, c’est une occasion de pouvoir tout dire à Dieu, de mettre en pleine lumière ce qui nous interroge ou ce qui nous fait mal. La prière c’est aussi laisser à l’Eternel la liberté de répondre comme il le souhaite et non comme je le souhaite. C’est accepter que ce qui sera bon pour moi n’est pas nécessairement ce que j’avais envisagé. Quelle que soit la forme de cette réponse, elle a toujours un même objectif : retisser en nous l’espérance qui nous permettra de reprendre pied dans la vie. Les méchants ne sont pas terrassés devant le psalmiste. D’ailleurs, il est fort possible que les ennemis du psalmiste ne soient pas des personnes mais des soucis, des tracas, des ennuis. Preuve en est que le psalmiste demandait à Dieu de le guérir, au verset 3 ; il est donc probable qu’il se sente malade et que l’adversité à laquelle il doit faire face soit une maladie, peut-être une dépression. Dieu a répondu au psalmiste, mais Dieu ne l’a pas guéri. Il a mis de la distance entre lui et l’adversité qui le rongeait. Dieu a mis de la distance entre le psalmiste et sa détresse qui va reculer, ainsi que nous le lisons au dernier verset. Nous ne savons pas ce que fut précisément la réponse de Dieu car il n’y a pas un mode unique de réponse à la prière. En revanche, nous voyons l’effet de la prière : ce qui semblait être une situation inextricable, ce qui apparaissait comme un malheur irrémédiable, s’est fissuré. L’espérance gagne à nouveau le cœur du croyant qui découvre un nouvel horizon, un nouvel espace. Une vie est à nouveau possible. L’adversité n’a pas disparu, mais elle n’a plus l’emprise que supposait le psalmiste. Dieu n’a pas écrasé l’adversité qui écrasait le croyant : il a révélé au croyant que l’adversité n’avait pas la force qu’on voulait bien lui prêter, que le malheur n’était pas insurmontable. Désormais, ce ne sont plus ses os qui tremblent mais ce qui était la cause de ses ennuis. La prière permet à Dieu de remettre les choses à leur place, de remettre de l’ordre dans la vie, dans notre propre vie. Chers frères et sœurs, on peut tout demander à Dieu. On peut lui demander « l’insécurité et l’inquiétude. On peut lui demander la tourmente et la bagarre », on peut vider son sac sans rien retenir, mais on doit aussi laisser à l’Eternel le soin de nous donner ce qui est bon pour nous, et accepter ce qu’il convient de faire de notre violence, de notre haine, de nos tristesses, non pas en fonction de notre humeur du moment, mais en fonction de ce qui est un bien absolu. C’est ainsi que nous pouvons permettre à l’Eternel de retisser en nous l’espérance.

Amen  

LE PRIVILÈGE DE LA LIBERTÉ

22 mars, 2016

http://www.info-bible.org/perrier/privileg.htm

LE PRIVILÈGE DE LA LIBERTÉ

Inspiré par l’esprit de l’Evangile, la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen rappelle l’importance de la liberté individuelle. Ce droit essentiel, auquel tout être humain aspire, est affirmé dès l’article premier : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits…! » Est-il, en effet, privilège plus grand que celui d’être libre ? Jean Jacques Rousseau l’affirmait déjà dans son Emile : « Le premier de tous les biens, c’est la liberté ». En France, nous appartenons à un petit nombre de pays – pas plus d’une trentaine au monde, paraît-il? – où la démocratie est un acquis difficilement renégociable. C’est grâce à elle, plus qu’à la Déclaration des Droits de l’Homme, que nous jouissons de libertés individuelles et collectives inestimables ; libertés que nous envient, du reste, beaucoup d’autres pays. Mais sommes-nous bien conscients du privilège que nous avons? Nous en jouissons pourtant tous les jours et de multiples manières. Il y a, par exemple, la liberté de circuler! Nous pouvons sortir de chez nous, marcher ou rouler où bon nous semble, profiter de la nature aux multiples facettes, sans que nous soyons aucunement inquiétés par les autorités. Tel n’est pas le cas pour une foule de peuples aujourd’hui. On peut évoquer ici la trop célèbre devise, celle de Hô Chi Minh qui, en son temps, était écrite en lettres rouges sur tous les murs des bâtiments publics du Vietnam : « Il n’y a rien de plus précieux que l’indépendance et la liberté » ; ce qui faisait dire aux Vietnamiens, en catimini : « La liberté est trop précieuse ; c’est pourquoi on ne nous en donne qu’un tout petit peu…! » Pouvoir se déplacer sans avoir à demander une autorisation, sans avoir à être pourvu d’un laisser passer, sans être surveillé ou suivi, nous semble naturel… c’est pourtant un privilège! Il y a aussi la liberté de s’exprimer! Nous y sommes tellement habitués que nous n’en mesurons pas l’importance. Bien entendu, cette liberté là se doit d’avoir quelques limites que le respect d’autrui, heureusement, nous impose ; et la loi est là pour nous le rappeler. Montesquieu ne le disait-il pas : « La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent! » Mais affirmer librement ce qu’on pense, sans risquer d’être dénoncé et poursuivi, comme aux heures les plus sombres de l’occupation, lors de la dernière guerre mondiale ; ne pas avoir à parler à mots couverts, en glissant un regard ici et là pour s’assurer qu’on n’est pas épié… quel privilège! Certains, hélas, ne se gêne pas pour abuser de se privilège ; ils se permettent de dire et de publier tout et n’importe quoi, étalant sur la place publique « les choses honteuses qui se font en secret », comme le dit la Bible. C’est, là encore, l’expression de la liberté, même si sur ce point, on ne cesse d’en user et d’en abuser. Il y a encore la liberté de conscience! Elle est inscrite dans notre Constitution française et nous oublions trop souvent d’en mesurer les avantages. Elle représente pourtant l’un des biens les plus précieux que puisse posséder la conscience humaine. On peut, bien sûr, regarder ce privilège sous un aspect négatif, dans le sens ou chacun est libre de croire en qui il veut et ce qu’il veut, permettant l’invasion de toutes les sectes possibles. Mais pour le chrétien, quel privilège que de pouvoir librement croire en Dieu, en Jésus­Christ, en la vérité révélée par la Bible, sans être inquiété, pourchassé, comme le furent les huguenots aux heures les plus sombres de notre histoire de France. Cette liberté là n’a pas de prix! Et puis, il y a encore tant d’autres libertés dont nous pourrions parler! La liberté de vote pour tous ; la liberté de travailler… pour autant qu’il y ait, bien sûr, assez de travail pour chacun ; la liberté, pour ceux qui ont la santé, de pouvoir pratiquer leurs sports favoris ; la liberté, pour ceux qui en ont les moyens, de s’offrir tous les loisirs qu’ils veulent. La liberté d’acheter et de vendre, avec cette grande liberté de choix que nous avons en tout et pour tout, nous qui vivons dans une société d’abondance et qui, malheureusement, oublions si souvent d’être reconnaissants pour tous ce que nous avons à notre disposition. D’autant que nous savons bien que pour les habitants de beaucoup de pays, la liberté, toutes les libertés manquent cruellement. Et pour beaucoup d’autres où il y a abondance de biens, le bonheur n’est pas forcément au rendez-vous de leur libertés. Monsieur de La Fontaine écrivait dans la morale de sa fable : Le cheval s’étant voulu venger du Cerf, « Hélas! Que sert la bonne chair quand on n’a pas la liberté! » On pourrait ainsi longtemps épiloguer sur le privilège d’être des êtres libres. Or, ce que nous oublions peut-être encore plus facilement, c’est que notre liberté s’arrête aussi là où commence celle des autres. Il n’y a donc pas de « liberté » sans limites, celles du respect d’autrui, en particulier et, avant cela, celle du respect de l’auteur de la liberté : Dieu lui-même! Or c’est bien avec Lui que l’on peut connaître La vraie liberté! Jésus-Christ est venu dans le monde afin de nous faire connaître le plein sens de la liberté. Il a dit : « Quiconque se livre au péché est esclave du péché …Si le fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8 : 34 et 36). Parce que toute forme de liberté débridée devient rapidement licence, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est venu mettre de l’ordre dans nos valeurs et nous révéler quelle est l’emprise de l’esclavage du péché, racine de tout débordement. C’est là ce que tout chrétien est invité à vivre en Lui, le Christ! Disons même que c’est en cela que réside la véritable vie chrétienne. L’apôtre Paul en parle comme de « la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Rom. 8 : 21). Seulement voilà! Le chrétien, lui aussi, peut abuser de sa liberté chrétienne. C’est ce que faisaient certains, déjà du temps de l’apôtre, qui écrivait aux Corinthiens de ne pas profiter de leur liberté pour faire tout et n’importe quoi : « Prenez garde que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles » ( 2 Cor. 8 : 9). Alors, pensons aux autres autour de nous. Ne vivons pas en égoïstes, même lorsque nous considérons que nous sommes dans nos droits. La charité chrétienne doit présider à nos désirs et à nos motivations de façon à ne faire de tort à personne. Aux Galates, Paul affirmait aussi : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude… Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair… » (Gal. 5 : 1 et 13). Ces chrétiens se croyaient supérieurs aux autres chrétiens parce qu’ils continuaient à observer scrupuleusement la loi judaïque. Forts de leur bonne conscience, ils se permettaient certaines choses qui n’avaient plus rien à voir avec le fruit du Saint-Esprit. La chair avait vite repris le dessus sans qu’ils en aient conscience. C’est ce que l’apôtre Pierre rappellera aussi en écrivant sa première lettre aux chrétiens dispersés : « C’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien, vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu! (1 Pi. 2 : 15 – 16). Il y aurait, certes, encore beaucoup à dire la dessus, quant à notre façon de parler et d’agir entre chrétiens, si souvent en désaccord avec la vérité que nous professons, mais que nous assenons sans amour. Une saine réflexion sur la question devrait permettre à chacun de mettre de l’ordre dans ses pensées et dans ses actes, si nécessaire. Laissons donc le Saint-Esprit oeuvrer en nous de façon à faire l’application pratique qui s’impose, pour que nous vivions une vie chrétienne normale. Seul ce travail de l’Esprit de Dieu dans nos coeurs peut nous éviter de tomber dans les si nombreux pièges que l’ennemi nous tend. Si le Saint-Esprit nous remplit et nous conduit ainsi, nous connaîtrons la vraie liberté : celle qui nous affranchit du péché et non de Dieu, et qui est plus précieuse que toutes les autres. Souvenons-nous de ce que dit la Bible : « Le Seigneur, c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté! » (1 Cor. 3 : 17). Quel grand privilège, le plus grand alors, que celui de devenir enfant de Dieu par la foi en Jésus-Christ et de recevoir le Saint-Esprit pour vivre, et pour vivre vraiment libre, à la gloire de Dieu !