LES TROIS HYMNES DE LUC : BENEDICTUS, MAGNIFICAT, NUNC DIMITTIS
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LES TROIS HYMNES DE LUC : BENEDICTUS, MAGNIFICAT, NUNC DIMITTIS
Commencer Trois prières de Luc 1-2 sont passées dans la prière de l’Église…
Trois prières de Luc 1-2 sont passées dans la prière de l’Église : le Benedictus ou bénédiction avec Zacharie , le Magnificat ou action de grâce avec Marie et le Nunc dimittis ou prière confiante avec Syméon.
L’histoire du peuple de Dieu est accomplie Ces trois prières débordent largement le cadre des récits de Luc 1-2. Zacharie, Marie et Syméon sont témoins de l’action de Dieu dans l’histoire, à travers les naissances des deux enfants : Jean et Jésus (1,47.69; 2,30). Luc signale que chacun de ces témoins parle sous l’action de l’Esprit Saint (1,35.67; 2,27). Ils sont les chantres du salut de Dieu promis et espéré par tout un peuple : Israël est mentionné dans chaque hymne, en 1,54.68; 2,32. Ce salut qui « visite » Israël est une marque de la fidélité de Dieu à son peuple dont il « se souvient » (1,54.72). En un mot, l’alliance (1,72) conclue entre Dieu et Abraham, confirmée dans la personne du roi David, image du messie à venir, chantée enfin par les prophètes espérant la consolation, la libération d’Israël (1,68; 2,25), cette alliance est pleinement manifestée avec la naissance d’un « astre » nouveau (1,78), le messie. Et pourtant, tout commence… Comme Anne, la stérile qui avait donné naissance à Samuel (1 S 2,1-lo), Marie célèbre la grandeur du Seigneur qui comble ceux qui le servent (Lc 1,48.54). Elle est pour le nouveau peuple de Dieu, ce qu’était Anne pour Israël : une image et un modèle de confiance et de service de Dieu. Marie annonce les Béatitudes. Zacharie emprunte aux Psaumes les images du salut d’Israël, pour célébrer l’astre qu’est le Christ (1,78). Les v.76-77 semblent un ajout orientant le regard, non plus sur le messie, mais sur son précurseur, Jean-Baptiste. Il prépare le peuple de Dieu à accueillir « la connaissance du salut par le pardon des péchés » (v. 77). Au terme de la chaîne des prophètes d’Israël, il sera le premier témoin du messie. Syméon, enfin, ouvre l’évangile de Luc à sa dimension universelle : « Car mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé face à tous les peuples » (2,31). Bien qu’il attende la consolation d’Israël et salue le Messie comme « gloire d’Israël », il le déclare aussi « lumière pour éclairer les païens ». Par lui, Luc annonce déjà les missions de Paul, dans les Actes des Apôtres. Ces trois hymnes, peut-être déjà chantées par l’Eglise primitive, annoncent chaque jour le grand commencement inauguré en Marie, un commencement toujours nouveau.
SBEV. Stéphane Aulard
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