Archive pour le 11 février, 2016

Resurrection Icon with Extra Scenes

11 février, 2016

Resurrection Icon with Extra Scenes dans images sacrée
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PAPE FRANÇOIS – PRIÈRES DANS L’OBSCURITÉ

11 février, 2016

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PAPE FRANÇOIS – PRIÈRES DANS L’OBSCURITÉ

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 30 septembre 2014

(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 42 du 16 octobre 2014)

La «prière de l’Eglise» pour les nombreux «Jésus qui souffrent» et qui «sont partout», également dans le monde d’aujourd’hui. C’est ce qu’a demandé le Pape François au cours de la Messe, en l’invoquant surtout pour «nos frères qui, parce qu’ils sont chrétiens, sont chassés de leur maison et se retrouvent sans rien», pour les personnes âgées abandonnées et les malades seuls dans les hôpitaux: en somme, pour toutes ces personnes qui vivent des moments sombres. Le Pape s’est inspiré de la première lecture — tirée du livre de Job (3, 1-3.11-17.20-23). Il a confié que, dans son expérience pastorale, il entend lui-même très souvent des «personnes qui vivent des situations difficiles, douloureuses, qui ont beaucoup perdu ou qui se sentent seules et abandonnées et qui viennent se plaindre et posent ces questions: Pourquoi? Elles se rebellent contre Dieu». Et sa réponse est: «Continue à prier ainsi, car cela aussi est une prière». Comme l’était celle de Jésus, quand il a dit au Père: «Pourquoi m’as-tu abandonné?», et comme l’est celle de Job. Car «prier signifie se retrouver en vérité devant Dieu. On prie avec la réalité. La véritable prière vient du cœur, du moment qu’une personne vit». C’est précisément «la prière dans les moments obscurs, dans les moments de la vie où il n’y a pas d’espérance» et «où on ne voit pas l’horizon»; au point que «très souvent on perd la mémoire et on ne sait pas où ancrer son espérance». D’où l’actualité de la parole de Dieu, car aujourd’hui aussi «beaucoup de personnes sont dans la situation de Job. Beaucoup de personnes bonnes, comme Job, ne comprennent pas ce qui leur est arrivé. Tant de frères et sœurs qui n’ont pas d’espérance». Et la pensée du Pape est immédiatement allée «aux grandes tragédies» comme celle des chrétiens chassés de leur maison et privés de tout, qui se demandent «Mais, Seigneur, j’ai cru en toi. Pourquoi?». Est-ce que que «croire en toi est une malédiction?». C’est la même chose pour «les personnes âgées abandonnées», pour les malades, pour les personnes seules dans les hôpitaux. C’est en effet «pour tous ces gens, pour nos frères et sœurs, et aussi pour nous quand nous avançons sur un chemin obscur», que «l’Eglise prie». Et en le faisant, «elle prend sur elle cette douleur». C’est vraiment ainsi, «l’Eglise prie pour tous ceux qui sont dans l’épreuve de l’obscurité». Et le Pape a cité l’exemple de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui «pendant les derniers mois de sa vie, cherchait à penser au ciel» et «sentait en elle comme une voix, qui disait: ne sois pas sotte, ne te fais pas d’illusions. Tu sais ce qui t’attend? Le néant!». Du reste, nous tous «nous passons par cette situation. Et de nombreuses personnes pensent finir dans le néant». Mais sainte Thérèse se défendait de cette menace: elle «priait et demandait la force d’aller de l’avant, dans l’obscurité. Cela s’appelle “entrer en patience”». Rappelant que Jésus lui-même a parcouru «cette route: du soir du mont des Oliviers jusqu’à son dernier mot sur la croix: “Père pourquoi m’as-tu abandonné?”», le Pape a formulé deux pensées conclusives «qui peuvent nous servir». La première est une invitation à «se préparer, pour le moment où l’obscurité viendra»: celle-ci «viendra d’une manière qui ne sera peut-être pas aussi dure que pour Job, mais nous aurons une période d’obscurité», tous. C’est pourquoi, il faut «préparer son cœur à ce moment». Le deuxième est en revanche une exhortation «à prier, comme l’Eglise prie, avec l’Eglise, pour les nombreux frères et sœurs qui souffrent de l’exil d’eux-mêmes, dans l’obscurité et dans la souffrance, sans espérance à portée de main».  

 

MESSAGE DU PAPE PAUL VI POUR LE CARÊME 1974

11 février, 2016

http://w2.vatican.va/content/paul-vi/fr/messages/lent/documents/hf_p-vi_mes_19740302_lent-1974.html

MESSAGE DU PAPE PAUL VI POUR LE CARÊME 1974

Chers Fils et Filles,

Voilà dix mois environ, Nous annoncions l’Année Sainte. « Renouvellement » et « réconciliation » demeurent les mots clefs de cette célébration ; il désignent les espoirs que Nous mettons en elle. Mais ils n’iront pas, avons-nous dit, sans que s’opère en nous une rupture (cf. Allocution du 9 mai 1973). Or, voici le temps du Carême, le temps par excellence du renouveau de nous-mêmes dans le Christ, de la réconciliation avec Dieu et avec nos frères. Nous y sommes associés à la mort et à la résurrection du Christ, moyennant une rupture avec les situations de péché, d’injustice, d’égoïsme. Permettez-Nous donc d’insister aujourd’hui sur une rupture exigée par l’esprit du Carême, celle d’un attachement trop exclusif à notre avoir matériel, qu’il soit abondant comme chez le riche Zachée (cf. Lc 19, 8), ou maigre comme chez la pauvre veuve louée par Jésus (cf. Mc 12, 43). Dans le langage imagé de son époque, saint Basile prêchait déjà à ceux qui sont dans l’aisance : «Le pain qui demeure inutile chez vous, c’est le pain de celui qui a faim ; la tunique suspendue dans votre garde-robe, c’est la tunique de celui qui est nu ; la chaussure qui demeure inutile chez vous est celle du pauvre qui va nu-pieds ; l’argent que vous tenez enfoui, c’est l’argent du pauvre : vous commettez autant d’injustices que vous pourriez répandre de bienfaits » (Hom. VI in Lc, XII, 18, PG XXXI, col. 275). De telles paroles donnent à réfléchir en un temps où haine et conflits sont provoqués par l’injustice de celui qui accapare quand l’autre n’a rien, de celui qui préfère le souci de son propre lendemain à l’aujourd’hui de son prochain, de celui qui, par ignorance ou par égoïsme, refuse de se priver du superflu en faveur de ceux qui manquent du nécessaire (cf. Mater et Magistra). Et comment ne pas évoquer ici le renouvellement et la réconciliation exigés et assurés par la plénitude de notre unique repas eucharistique ? Pour communiquer ensemble au Corps du Seigneur, il faut sincèrement vouloir que nul ne manque du nécessaire, fut-ce au prix de sacrifices personnels. Autrement, nous ferions affront à l’Église, Corps Mystique du Christ, dont nous sommes les membres. Saint Paul, admonestant les Corinthiens, nous met tous en garde contre le danger d’un comportement déplorable à cet égard (cf. 1 Cor 11, 17 ss.). Ce serait pécher contre cette unanimité que de refuser aujourd’hui à des millions de nos frères ce que comportent les exigences de leur promotion humaine. De plus en plus, en ce temps du Carême, l’Église et ses institutions caritatives sollicitent les chrétiens pour cette immense entreprise. Prêcher le Jubilé, c’est prêcher le dépouillement à la fois joyeux et profond qui nous restitue à la vérité de nous-mêmes et à la vérité de la famille humaine telle que Dieu la veut. C’est alors que le présent Carême peut apporter dès ici-bas, outre le gage de la récompense céleste, le centuple promis par la Christ à celui qui donne à cœur ouvert. Sachez tous écouter dans notre appel un double écho : celui de la voix du Seigneur qui vous parle et vous exhorte, et celui du gémissement de l’humanité qui pleure et qui vous prie. Tous, évêques et prêtres, religieuses et religieux, laïcs adultes et enfants, à titre individuel et en communauté, nous sommes appelés à faire œuvre de partage, dans l’amour, car c’est un commandement du Seigneur.

À chacun de vous, Nous donnons notre Bénédiction Apostolique, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.