Archive pour le 10 février, 2016

Careme, chemin de reconciliation

10 février, 2016

Careme, chemin de reconciliation dans images sacrée careme32

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SYMBOLISME DE LA CENDRE

10 février, 2016

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SYMBOLISME DE LA CENDRE

Publié le 21 mars 2012 par Miss Dico

Résumé La cendre symbolise l’humilité, la mortification, la pénitence, l’annihilation, la régénérescence, la fertilité de la terre, le principe yang.

La cendre est le résidu d’un corps organique après sa calcination. Les cendres sont poussières inertes, sans vie car celle-ci s’en est allée avec l’extinction du feu. Elles se dispersent au vent et se répandent sur la terre ou se dissolvent dans l’eau. La cendre nous renvoie à notre peu d’importance, notre misérable et éphémère condition humaine. Elle nous invite à observer l’humilité devant l’Univers. La cendre est ce qui reste de ce qui a été vivant. L’absence de vie ne signifie pas obligatoirement la mort qui, elle, peut être considérée comme une autre forme de vie. La cendre représente le néant, ou plus exactement le ni-vivant-ni-mort, un état amorphe tel qu’il était avant la Création de l’univers selon différents mythes. Mais la cendre est aussi devenue, au XXe siècle, un symbole de destruction totale : une ville réduite en cendres par les bombardements, la Shoah et ses fours crématoires, les bombes nucléaires, toutes évoquent l’annihilation, la désolation et la mort à grande échelle, l’extermination, l’horreur. Le feu qui couve sous la cendre est un feu caché, le feu de vie invisible à nos yeux et qui est sacré. Dans ce cas, la cendre est encore chaude et maintient la vie, elle la protège. La cendre partage ici le symbolisme de la grotte et de la caverne, ainsi que de la matrice. Mais si l’on jette de l’eau sur cette cendre, le liquide éteint la braise et détruit le feu vital ; il ne laissera que de la matière inerte et froide. C’est pourquoi la tradition chinoise fait un distinguo entre cendre sèche et cendre humide. « Selon Lieu-Tseu, la vision de cendres humides était un présage de mort » [1]. Toutefois, dans de nombreuses cultures, la cendre humide garde tout son pouvoir de régénérescence. Les ascètes indiens couvrent leur corps de cendre humide. Cette cendre est la nourriture du dieu du Feu. La cendre est associée au principe yang, au soleil, à l’or, au feu, ainsi qu’à la sécheresse. Dans certains rituels, la cendre est utilisée pour obtenir la pluie [2]. L’eau est son élément opposé, mais aussi son complémentaire. Le feu symbolise l’Esprit, principe masculin ; l’eau symbolise l’Âme, principe féminin. Urne funéraire antiquePar le feu, le corps du défunt se réduit en cendres que l’on conserve dans une urne funéraire. C’est tout ce qui reste du mort après sa purification. Dans certaines culture, on mêle les cendres funéraires à de la nourriture, ou à une boisson pour absorber les vertus du mort [3]. Au Tibet, les lamas mélangent la cendre des saints à de l’argile pour en faire des statuettes de Bouddha. Autrefois, et encore de nos jours dans certaines régions du monde, avant de semer, les paysans versaient de la cendre dans leurs champs pour fertiliser le sol ; ils en mélangeaient aux grains des silos pour les prémunir de la putréfaction. On se servait de la cendre pour rendre le linge plus blanc. Elle est douce, fine, très légèrement abrasive,  absorbe et dissout les graisses, raisons pour lesquelles elle entrait autrefois dans la composition des lessives et du savon. La cendre nettoie, purifie. Elle sert aussi à rendre brillant certains métaux (cuivre, laiton, argent).

Religions Dans la Genèse, Abraham s’exprime ainsi : Je suis bien hardi de parler à mon Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre (Gen. 18, 27), c’est-à-dire pas grand-chose. Poussière et cendre représentent ici l’humilité dont on doit faire preuve en s’adressant à Dieu. On trouve dans la Bible d’autres sens symboliques à la cendre, ceux de la mortification et de la pénitence. La coutume des peuples sémites (Hébreux, Arabes) de se répandre de la cendre sur la tête en signe de repentir est décrite dans le deuxième livre de Samuel – 13, 19 : Ammon fils de David viola sa sœur Tamar et la chassa de sa maison. Déshonorée, Tamar répandit de la cendre sur sa tête et déchira sa tunique de princesse. Le premier jour du carême chrétien, le mercredi des Cendres, le prêtre trace une croix sur le front des fidèles. Le rituel du mercredi des Cendres (jour de Mercure, Hermès) arrive après le jour de Mars, dieu de la guerre (le mardi) et révèle un symbolisme alchimique. Il symbolise la dissolution du corps [4]. Le carême, période de pénitence, culmine avec Pâques, jour de la Résurrection.

Alchimie En alchimie, la cendre, comme le sel, est une manifestation de l’albedo (l’œuvre au blanc), la « terre blanche foliée » issue de la combustion des impuretés. « Une fois le désir libéré de la compulsion, l’amertume peut devenir sagesse ». La cendre est la substance du « corps incorruptible » ou « diadème du cœur », la « simplicité paradoxale de la connaissance de soi » [5].

Le Phénix Renaître de ses cendres, tel le phénix, sous-entend que l’étincelle de vie est toujours présente dans la cendre. Elle est donc indestructible et permet la régénération. Le feu caché sous la cendre, incorruptible  est symboliquement similaire à cet os du talon du Christ nommé luz par les alchimistes [6].

 

 

FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR XXe JOURNÉE DE LA VIE CONSACRÉE – HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

10 février, 2016

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2016/documents/papa-francesco_20160202_omelia-vita-consacrata.html

FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR XXe JOURNÉE DE LA VIE CONSACRÉE

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane

Mardi 2 février 2016

Devant notre regard, se déroule un fait simple, humble et grand : Jésus est conduit par Marie et Joseph au temple de Jérusalem. C’est un enfant comme tant d’autres, comme tous, mais il est unique : c’est le Fils unique venu pour tous. Cet enfant nous a apporté la miséricorde et la tendresse de Dieu : Jésus est le visage de la miséricorde du Père. C’est l’icône que l’Évangile nous offre au terme de l’année de la vie consacrée, une année vécue avec tant d’enthousiasme. Celle-ci, comme un fleuve, se jette à présent dans la mer de la miséricorde, dans cet immense mystère d’amour dont nous faisons l’expérience avec le jubilé extraordinaire. La fête d’aujourd’hui, en particulier en Orient, est appelée fête de la rencontre. En effet, dans l’Évangile qui a été proclamé, nous voyons diverses rencontres (cf. Lc 2, 22-40). Dans le temple, Jésus vient à notre rencontre et nous allons à sa rencontre à Lui. Nous contemplons la rencontre avec le vieux Siméon, qui représente l’attente fidèle d’Israël et l’exultation du cœur pour l’accomplissement des antiques promesses. Nous admirons également la rencontre avec Anne, la prophétesse âgée qui en voyant l’Enfant exulte de joie et de louange à Dieu. Siméon et Anne sont l’attente et la prophétie, Jésus est la nouveauté et l’accomplissement : Il se présente à nous comme la surprise de Dieu éternelle ; dans cet enfant né pour tous se rencontrent le passé, fait de mémoire et de promesses, et l’avenir, plein d’espérance. Nous pouvons voir en cela le début de la vie consacrée. Les personnes consacrées, hommes et femmes, sont tout d’abord appelées à être des hommes et des femmes de la rencontre. En effet, la vocation ne démarre pas d’un projet que nous avons étudié « à un bureau », mais d’une grâce du Seigneur qui nous rejoint, à travers une rencontre qui change la vie. Celui qui rencontre vraiment Jésus ne peut pas rester semblable à celui qu’il était avant. Il est la nouveauté qui rend toutes les choses nouvelles. Celui qui vit cette rencontre devient témoin et rend possible la rencontre pour les autres; et il devient également le promoteur de la culture de la rencontre, évitant l’autoréférentialité qui nous renferme sur nous- mêmes. Le passage de la lettre aux Hébreux, que nous venons d’écouter, nous rappelle que Jésus lui-même, pour venir à notre rencontre, n’a pas hésité à partager notre condition humaine : « Puisque les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui aussi y participa pareillement » (v. 14). Jésus ne nous a pas sauvés « de l’extérieur », il n’est pas resté en dehors de notre drame, mais il a voulu partager notre vie. Les personnes consacrées sont appelées à être un signe concret et prophétique de cette proximité de Dieu, de ce partage de la condition de fragilité, de péché et de blessures de l’homme de notre temps. Toutes les formes de vie consacrées, chacune selon ses caractéristiques, sont appelées à être en état permanent de mission, en partageant « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de ceux qui souffrent » (Gaudium et spes, n. 1). L’Évangile nous dit aussi que « le père et la mère de Jésus étaient dans l’étonnement de ce qui se disait de lui » (v. 33). Joseph et Marie conservent l’étonnement de cette rencontre pleine de lumière et d’espérance pour tous les peuples. Et nous aussi, comme chrétiens et comme personnes consacrées, nous sommes les gardiens de leur étonnement. Un étonnement qui demande à être toujours renouvelé; faites attention aux habitudes dans la vie spirituelle ; attention à cristalliser nos charismes en une doctrine abstraite: les charismes des fondateurs — comme je l’ai dit d’autres fois — ne sont pas à sceller dans des bouteilles, ne sont pas des pièces de musée. Nos fondateurs ont été animés par l’Esprit et n’ont pas eu peur de se salir le mains dans la vie quotidienne, avec les problèmes des personnes, en parcourant avec courage les périphéries géographiques et existentielles. Ils ne se sont pas arrêtés devant les obstacles et les incompréhensions des autres, car ils ont conservé dans leur cœur l’étonnement de la rencontre avec le Christ. Ils n’ont pas apprivoisé la grâce de l’Évangile ; ils ont toujours eu dans leur cœur une saine inquiétude pour le Seigneur, un désir poignant de l’apporter aux autres, comme l’ont fait Marie et Joseph au temple. Nous aussi, nous sommes appelés aujourd’hui à accomplir des choix prophétiques et courageux. Pour finir, la fête d’aujourd’hui nous apprend à vivre la gratitude pour la rencontre avec Jésus et pour le don de la vocation à la vie consacrée. Remercier, rendre grâces : Eucharistie. Comme cela est beau quand nous rencontrons le visage heureux de personnes consacrées, peut-être déjà âgées comme Siméon ou Anne, contentes et pleines de gratitude pour leur vocation. Il s’agit d’un mot qui peut synthétiser tout ce que nous avons vécu au cours de cette année de la vie consacrée : gratitude pour le don de l’Esprit Saint, qui anime toujours l’Église à travers les divers charismes. L’Évangile se conclut par cette expression : « L’enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse. Et la grâce de Dieu était sur lui » (v. 40). Puisse le Seigneur Jésus, par l’intercession maternelle de Marie, grandir en nous, et accroître en chacun le désir de la rencontre, la préservation de l’étonnement et la joie de la gratitude. D’autres personnes seront alors attirées par sa lumière, et pourront rencontrer la miséricorde du Père. À l’issue de la célébration, le Pape a improvisé les paroles suivantes sur le parvis de la basilique : Chers frères et sœurs consacrés, merci beaucoup ! Vous avez participé à l’Eucharistie, et malgré la fraîcheur du temps, votre cœur brûle ! Merci de terminer ainsi, tous ensemble, cette année de la vie consacrée. Et allez de l’avant ! Chacun de nous a une place, a un travail dans l’Église. S’il vous plaît, n’oubliez pas la première vocation, le premier appel. Gardez-en la mémoire ! C’est avec cet amour avec lequel vous avez été appelés que le Seigneur continue aujourd’hui à vous appeler. Ne rabaissez pas, ne rabaissez pas cette beauté, cet étonnement du premier appel. Et ensuite continuez à travailler. Cela est beau ! Continuez. Il y a toujours quelque chose à faire. La chose principale est de prier. La « moelle » de la vie consacrée est la prière : prier ! Et vieillir ainsi, mais vieillir comme le bon vin ! Je vous dis une chose. J’aime beaucoup rencontrer ces religieuses ou ces religieux âgés, mais avec des yeux brillants, car le feu de la vie spirituelle brûle en eux. Il ne s’est pas éteint, ce feu ne s’est pas éteint ! Allez de l’avant aujourd’hui, chaque jour, et continuez à travailler et à envisager le lendemain avec espérance, en demandant toujours au Seigneur qu’il nous envoie de nouvelles vocations, ainsi notre œuvre de consécration pourra aller de l’avant et bien semer. Que ceux qui viennent après nous puissent recevoir l’héritage que nous leur laisserons.

À présent, adressons une prière à la Vierge. Je vous salue Marie… [Bénédiction].

Bonne soirée et priez pour moi !