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Saint Paul Preaching in Athens by Giovanni Paolo Panini, 1734

4 février, 2016

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CONDUITS PAR DIEU DANS LE CHEMIN DE SA VOLONTÉ Le peuple d’Israël conduit par la nuée…

4 février, 2016

http://www.bible-notes.org/article-1734-conduits-par-dieu-dans-le-chemin-de-sa-volonte.html

CONDUITS PAR DIEU DANS LE CHEMIN DE SA VOLONTÉ

Le peuple d’Israël conduit par la nuée
Des exemples de serviteurs conduits par le Seigneur
« Si le Seigneur le veut »

Après avoir chanté : « Oui, le souverain bien-être, le vrai bonheur ici-bas, c’est d’avoir Jésus pour Maître, de le suivre pas à pas », nous proposons de lire plusieurs passages de l’Ecriture mentionnant la nuée qui conduisait le peuple d’Israël dans le désert, et ensuite quelques versets du Nouveau Testament montrant l’importance de rechercher la volonté du Seigneur et la direction du Saint Esprit.

Le peuple d’Israël conduit par la nuée
Exode 13 : 20-22
L’Eternel allait devant son peuple, le jour dans une « colonne de nuée, et la nuit dans une « colonne de feu ». N’avons-nous pas besoin de la direction du Saint Esprit tout au long de notre vie – de sa direction dans notre vie individuelle, et dans la vie collective ? Le peuple ne se déplaçait pas « au hasard » ; il suivait la nuée, qui, elle, était bien visible : on ne pouvait pas se tromper !

Exode 40 : 34-38
« La nuée couvrit la tente d’assignation » (v. 34) ; c’était le lieu de la présence de Dieu. « Et quand la nuée se levait de dessus le tabernacle, les fils d’Israël partaient » (v. 36). Et si elle ne se levait pas, ils ne partaient pas (v. 37). De même pour nous, si le Saint Esprit nous montre le chemin, nous pouvons avancer ; s’Il ne nous le montre pas, il nous faut attendre. Manquer de patience et ne pas attendre la direction de l’Esprit est la cause de beaucoup de misères – que ce soit pour une personne ou pour l’assemblée. C’est un échec certain que de vouloir faire sa propre volonté. Beaucoup se sont ainsi trompés et sont allés à la catastrophe en confondant leur volonté personnelle avec celle de l’Esprit.
En plus de cette ressource du Saint Esprit pour discerner la volonté de Dieu, il y a le Seigneur : Il se présente comme le bon Berger : « Quand il a fait sortir toutes ses brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix » (Jean 10 : 4).

Nombres 9 : 15- 23
A nouveau les choses sont répétées : « Selon que la nuée se levait de dessus la tente, après cela les fils d’Israël partaient » (v. 17). Quand Dieu insiste sur un point de doctrine, c’est pour répondre à notre besoin d’assimiler ce qu’Il nous dit. Est-ce que je demande au Seigneur sa direction chaque jour dans les « détails » de ma vie ? Ou seulement pour les choses qui sont importantes à mes yeux ? N’est-ce pas le désir de Dieu que nous fassions sa volonté et non la nôtre ? Il faut avoir affaire au Saint Esprit à chaque pas du chemin. C’est cela la dépendance. On ne fait pas ce qu’on a envie, on consulte Dieu et on cherche à Lui obéir. Si nous agissions ainsi dans nos vies individuelles et en assemblée, tout serait clair !
Nous voyons dans ce chapitre que toutes les tribus suivaient la nuée. Aucune ne restait sur place en refusant de partir ! Non, toutes suivaient la nuée, de jour et de nuit. On peut penser que parfois c’était difficile de partir ; par exemple, quand ils campaient près d’une oasis, c’était plutôt déplaisant de retourner dans le désert. Et pour nous aussi, ce n’est pas facile de repartir dans ce monde ou au travail, après de bons moments passés autour du Seigneur, ou dans les différentes occasions où Il nous accorde des oasis. Mais nous devons être prêts aussi à marcher à nouveau si le Seigneur nous montre le chemin. Maintenant que je lui appartiens, Il désire que je lui obéisse. Le serviteur doit faire la volonté de son maître !
Parfois la nuée restait immobile durant un mois ou plus : il fallait attendre. Ce qui nous est très difficile ! Saül a été impatient, il n’a pas su attendre ; il a fait sa propre volonté et il a perdu la royauté ! Le Seigneur veut notre bien, Il a un chemin à suivre pour chacun. Quand on voit combien il y a de naufrages spirituels ou d’ordre moral, on sent combien le sujet que nous abordons est important. Tirons leçon de ce qui est arrivé au peuple durant les étapes de son voyage au désert (1 Cor.10 : 1-13).

Nombres 10 : 11-27 ; 29-36
On peut remarquer que six tribus se mettaient d’abord en marche, puis c’était au tour de l’arche et ensuite, les six autres tribus suivaient ; l’arche se trouvait donc au milieu du peuple. Nous comprenons qu’ici Moïse a manqué – ce qui nous arrive aussi souvent ! Il demande à son beau-frère de leur servir d’yeux (v. 29, 31).
« Tu nous serviras d’yeux » : nous aimons nous appuyer sur des frères ou des sœurs, mais Dieu désire que nous nous appuyions sur Lui. Moïse doute, pourtant Dieu leur avait donné la nuée ! Dieu avait-Il manqué de soins à leur égard ? Les soins du Seigneur nous ont-ils manqué ? Non, et pourtant nous cherchons souvent des appuis humains, des solutions…
Dieu ne donne pas Sa gloire à un autre. L’arche, figure de Christ, va passer devant et les douze tribus suivront. Il faut que nous comprenions que le Seigneur seul doit nous diriger.

Deutéronome 32 :10-12
« L’Eternel seul l’a conduit » (v. 12). Ce verset est très beau. A la fin de notre vie, dira-t-on : Le Seigneur seul l’a conduit. Un jour, Dieu nous dira-t-Il lui-même : « Tu as fait ta propre volonté », ou bien : « Tu as fait la mienne » ? Il y a des aveugles, conducteurs d’aveugles, mais dans notre vie, nous devons nous attendre aux soins du Seigneur.
Les versets 10 et 11 nous touchent car ils montrent les soins du Seigneur. Nous pouvons parfois nous sentir « seuls » dans le désert de ce monde, mais, comme l’aigle étend ses ailes, prend ses petits et les porte, Dieu prend soin de nous.
Dans le Psaume 32, nous lisons : « Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi. Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s’approcher de toi… mais l’homme qui se confie en l’Eternel, la bonté l’environnera » (v. 8-10). Le cheval est fougueux, il faut parfois le calmer pour l’obliger à se diriger vers le lieu où l’on veut qu’il aille ; le mulet, lui, ne veut pas avancer et il faut le tirer, le pousser. Nous pouvons, nous aussi, soit avancer trop vite, et alors nous avons besoin d’être modéré, soit refuser de faire ce que le Seigneur nous demande – il faut alors nous tirer en avant ! C’est le côté de la « répréhension » que ces versets nous présentent. Ils sont très encourageants pour les jeunes. Comment savoir si je suis vraiment conduit par le Saint Esprit – qu’il s’agisse de décisions à prendre dans ma vie, ou d’une action dans l’assemblée ?
Le Seigneur est toujours prêt à nous instruire, à nous conseiller, « ayant son œil sur nous ». Il est notre grand Conseiller, l’Ami le plus fiable et Il veut nous faire connaître Sa volonté. Il faut prier, être dépendants. Il se peut qu’Il nous fasse attendre, mais Il a certainement une réponse qu’Il nous communiquera à son heure. « L’homme qui se confie en l’Eternel, la bonté l’environnera » : le Seigneur n’est jamais redevable à qui que ce soit, Il entoure de bonté celui qui se confie en Lui. Un jour notre cœur sera rempli de joie, en voyant comment le Seigneur a tout dirigé en notre faveur !

L’exemple du peuple conduit par la nuée est très intéressant. Les fils d’Israël étaient – hélas, seulement au début – d’un seul cœur pour la suivre. Quand elle se levait, ils se levaient ; quand elle demeurait immobile, ils le restaient aussi. Suivons le Seigneur, et sachons attendre quand Il nous le demande.

Des exemples de serviteurs conduits par le Seigneur

Actes 16 : 6-12
Voilà un exemple surprenant. Nous aurions pu penser que pour de tels serviteurs, dévoués, souvent à genoux, et cherchant à vivre pour le Seigneur, tout allait se passer de façon aisée ! Non, le Seigneur sait que nous pouvons nous habituer à ce que tout soit facile et que nous pourrions ne plus Lui demander sa direction. Paul et ses compagnons pensaient qu’ils devaient évangéliser la région d’Éphèse, à l’ouest de l’Asie, mais ils en sont empêchés « par le Saint Esprit » (v. 6) ; puis ils essaient de se rendre en Bithynie, « mais l’Esprit de Jésus ne leur permit pas » (v. 7). Ils sont alors appelés par l’Esprit à aller en Macédoine, de l’autre côté de la mer Égée. La volonté divine sera révélée là, de façon inattendue, par cet homme macédonien. Seule cette volonté du Seigneur est décisive et, lorsque des portes se ferment, le serviteur qui veut obéir à son Maître doit se garder d’insister, mais attendre que la direction à suivre lui soit clairement montrée.

1 Thessaloniciens 2 :18
L’apôtre Paul désirait ardemment revoir les Thessaloniciens dont il avait été séparé « de visage mais non de cœur » (v. 17), ayant dû fuir précipitamment de chez eux (Act. 17 : 10). Ils étaient ses enfants spirituels et il pensait au jour où ils seraient sa joie et sa gloire à la venue du Seigneur. Paul leur dit que Satan l’a empêché de retourner vers eux (v. 18). Cependant, « le méchant fait une œuvre trompeuse » (Prov. 11 : 18). Malgré tous les efforts de l’Ennemi pour maintenir l’apôtre séparé physiquement des croyants de Thessalonique, Dieu a fait tourner son chemin en bien. Il a conduit l’apôtre à Athènes (v. 15), puis à Corinthe, où Il avait un « grand peuple » (18 : 1, 10).
Le Seigneur veut nous conduire mais Satan est toujours en activité, cherchant à entraver la marche de ses serviteurs, là où Dieu les envoie travailler. Nous sommes du côté du vainqueur, mais nous avons besoin que le Seigneur nous garde. Il veut nous apprendre la dépendance ; or nous avons de la difficulté à attendre. Mais Il nous conduit dans un sûr chemin, le meilleur ; alors pourquoi en chercher un autre ?

« Si le Seigneur le veut »
L’apôtre Jacques montre le caractère éphémère et transitoire de notre vie : « elle n’est qu’une vapeur qui paraît pour un peu de temps et puis disparaît » (4 : 14). Puis il nous exhorte à marcher dans la dépendance du Seigneur et à subordonner nos projets aux deux réserves suivantes : « Si le Seigneur le veut, et si nous vivons » (v. 15).
Nous sommes appelés à vivre « pour la volonté de Dieu » (1 Pier. 4 : 2), et exhortés par sa Parole à « discerner » cette volonté « bonne, agréable et parfaite » ; cela implique de ne pas nous conformer au monde, et d’être renouvelés dans notre intelligence spirituelle (Rom. 12 : 1-2). En nous nourrissant de la Parole de Dieu, en ayant nos pensées occupées de Christ et des choses célestes, en Le contemplant dans sa gloire (2 Cor. 3 : 18), nos cœurs seront remplis de Lui et nous jouirons de sa communion.
Ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur », dit Paul aux Ephésiens (5 : 17). Comprendre la volonté du Seigneur exige un état spirituel qui nous fait souvent défaut, mais, si nous désirons sincèrement faire ce que Dieu nous demande, Il nous enseignera et nous guidera. Pour chacun de nos projets, sachons examiner devant Lui la valeur des motifs qui nous font agir. Gardons-nous de prendre nos décisions et de chercher ensuite seulement l’approbation et la caution du Seigneur.
Ces différents versets sont un encouragement à faire entrer le Seigneur dans toutes nos circonstances. C’est une attitude de cœur. On aimerait bien voir une nuée se lever ; ce serait facile de la suivre, semble-t-il ! Mais le Seigneur ne nous parle plus ainsi. Il se sert de son Esprit. Nous pouvons faire des « projets », mais ce qui est fondamental c’est l’attitude du cœur, c’est de savoir les remettre au Seigneur, et attendre pour savoir si c’est sa volonté ; c’est aussi être prêt à accepter « de cœur » ce que le Seigneur voudra. Nous sommes si vite contrariés lorsque ce que nous avions prévu ne se réalise pas ! Que nous puissions dire : le Seigneur l’a voulu ainsi, c’était bien à mes yeux mais c’est Lui qui l’a choisi ainsi. Et après le Seigneur peut nous faire la grâce de savoir « pourquoi » et nous dire : Tu vois, c’était mieux de la sorte.
Que tous nos projets soient dominés par cette disposition de cœur : « si le Seigneur le veut ».
D’après des notes prises lors d’une méditation – 22-06-14
Partout avec Jésus ! Lui seul est mon appui.
Sans le quitter jamais, que je reste avec lui !
Que, pour suivre ses pas, nul effort ne me coûte :
Partout avec Jésus qui m’a frayé la route.

Partout avec Jésus ! Conduit par mon Sauveur,
Que ce soit la fournaise ou la sombre douleur ;
Dans les jours de repos, de travail, ou de peine,
Partout avec Jésus, où son amour me mène !

ANNÉE PAULIENNE : HOMÉLIE SUR LE DISCOURS DE SAINT PAUL À ATHÈNES EN ACTES 17, 16-34 – MERCREDI DE LA 6E SEMAINE DE PÂQUES.

4 février, 2016

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ANNÉE PAULIENNE : HOMÉLIE SUR LE DISCOURS DE SAINT PAUL À ATHÈNES EN ACTES 17, 16-34 – MERCREDI DE LA 6E SEMAINE DE PÂQUES.

« Ce que vous vénérez, sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer. » Homélie prononcée lors de la fête du Supérieur général par Mgr Hermann Giguère P.H. à la chapelle du Pavillon Jean-Olivier-Briand, Séminaire de Québec, le 20 mai 2009. Textes de l’Écriture: Actes17, 15.22-18,1(discours de saint Paul à Athènes au complet : Actes 17, 16-34) et Jn 16, 12-15. Mercredi de la 6e semaine de Pâques. 

Les lectures d’aujourd’hui demanderaient des commentaires assez développés, mais n’ayez crainte, je ne serai pas très long. Il reste qu’en cette année paulienne, le discours de saint Paul devant les Athéniens résonne à nos oreilles de façon interpellante. Le contenu de cette annonce de l’Évangile tranche avec celle de Pierre après la Pentecôte ou encore avec le discours de Paul à Antioche (Actes 13, 16-43) que nous avons lu au cours des dernières semaines. Il s’agit toujours du même Évangile bien sûr que Paul annonce, mais nous pouvons constater ici que Paul se préoccupe non seulement du contenu, mais aussi de la façon de transmettre ce contenu. Voilà pourquoi, ce discours de Paul aux Athéniens est des plus actuels pour nous. 

I- Contexte : le deuxième voyage missionnaire  De l’an 49 à l’an 52, selon les spécialistes de saint Paul, celui-ci est engagé dans son deuxième voyage missionnaire qu’il commence à Antioche dans les difficultés avec Barnabé qu’il laisse pour traverser la Turquie actuelle avec Silas (Actes 15, 36-40). Plus de mille kilomètres. Il retrouve les communautés déjà fondées notamment celle des Galates et rencontre Timothée qui l’accompagnera pour le reste du voyage. Le groupe s’embarque pour la Macédoine, poursuit sa route, évangélisant Thessalonique et Bérée et Paul se retrouve à Athènes, la capitale culturelle de la Grèce. Il y est seul attendant que Timothée et Silas viennent le rejoindre.  Transportons-nous dans cette capitale il y a presque 2000 ans en même temps que Paul. La ville est une des plus belles villes de l’époque, pleine d’animation, de culture comme le sont aujourd’hui Paris ou New-York. Parcourons la ville avec Paul. Admirons-y les magnifiques bâtiments, les riches maisons sculptées en pierre blanche, les théâtres et les fontaines. Avec Paul, au fil de notre promenade, nous découvrons aussi les nombreux temples où l’on adorait une multitude de divinités. Petits temples bien souvent avec colonnades et frontons sculptés et décorés. Chaque temple a son dieu ou sa déesse. 

II- Un discours exemplaire  Lorsqu’il commence à s’adresser aux gens réunis autour de lui à l’Aréopage, Paul se sert de cette visite pour en faire un point d’accrochage : « En effet, en parcourant la ville, et en observant vos monuments sacrés, j’y ai trouvé, en particulier, un autel portant cette inscription : ‘ Au dieu inconnu’ ».  Voilà le départ. Et le discours continue avec un souci remarquable de rejoindre les auditeurs. Cependant, remarquez-le, il y a plus qu’une technique de communication ici.  Autant, jusqu’ici on voyait Paul se faisant « juif avec les juifs », autant on le voit maintenant se faire « grec avec les grecs », autant on l’entendait citer plein de passages de l’Ancien Testament et se référer à l’histoire d’Israël, autant maintenant à Athènes on sent l’adaptation au milieu païen, mais le discours s’achève avec la proclamation de la résurrection de façon non équivoque. « [Dieu] a fixé le jour où il va juger l’univers avec justice, par un homme qu’il a désigné; il en a donné la garantie à tous en ressuscitant cet homme d’entre les morts. »  L’ensemble de l’argumentation va dans le sens d’un effort pour rejoindre ceux à qui Paul s’adresse pour la proclamation de l’Évangile. Ce discours est vraiment remarquable du point de vue de la communication, mais il n’est pas seulement un effort de communicateur, il est aussi la parole d’un évangélisateur. 

III- Application  On parle volontiers dans le Québec d’aujourd’hui de « nouvelle évangélisation ». La Montée des Jeunes qui a eu lieu en fin de semaine dernière avait comme thème : « Missionnaire, ose le style saint Paul. » On trouve dans le discours à Athènes, un bel exemple du « style saint Paul», d’une véritable méthode d’évangélisation.  Paul se trouve à Athènes dans une situation inédite : – il est seul, sans aide ni équipe. Qu’est-ce que Paul fait dans un tel contexte? Premièrement, Paul commence par faire le tour de la ville pour prendre connaissance du milieu dans lequel il se trouve. Deuxièmement, il cherche des ponts par lesquels il peut, avec l’Évangile, rejoindre les Athéniens dans ce qu’ils croient. C’est pourquoi, Paul ne part pas, contrairement à l’accoutumée, des affirmations bibliques pour s’adresser aux Grecs. Il part des éléments connus de leur culture par lesquels il y a une porte d’entrée pour l’Évangile. Et, troisièmement, Paul proclame le kérigme : « Il est ressuscité, oui, cet homme est vraiment ressuscité » comme le chante notre liturgie pascale. L’approche est différente de celle qu’il avait avec les juifs, mais son message ne change pas. Il demeure le même qu’à Antioche : Dieu a ressuscité Jésus pour en faire le Premier-Né d’une multitude de frères et sœurs, même si Paul sent que celui-ci est difficile à entendre pour les Grecs. En effet, on se moque de lui, mais ce n’est pas l’échec total, étant donné que naît à Athènes une petite communauté chrétienne : Denys, Damaris et quelques autres (Actes 17, 32- 34).  Le pape Paul VI écrivait dans l’ Exhortation apostolique « Evangelii nuntiandi » : « Il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés.» Et Jean-Paul II, faisant écho à ces paroles, écrit dans Novo millennio ineunte : « Nous ne sommes certes pas séduits par la perspective naïve qu’il pourrait exister pour nous, face aux grands défis de notre temps, une formule magique. Non, ce n’est pas une formule qui nous sauvera, mais une Personne, et la certitude qu’elle nous inspire : Je suis avec vous ! » Conclusion  Cette méditation, plus longue que ce que je m’imaginais, nous garde, avec saint Paul, dans le sillage du texte de l’évangile de Jean qui nous invite à rester toujours attentifs à l’Esprit si nous voulons connaître et suivre Jésus. « Il reprend ce qui vient de moi, dit Jésus, pour vous le faire connaître. » (Jn 16,15) Prions, chers amis, pour que nous sachions bien discerner les voies de l’Esprit pour notre Église d’aujourd’hui, pour notre communauté et pour notre cheminement de vie personnel,  Que cette Eucharistie nous donne d’être, de plus en plus, unis au Seigneur ressuscité comme des membres vivants et rayonnants de la beauté, de la bonté et de l’amour de Celui en qui « il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d’exister » (Actes 17, 28).  Amen! 

Mgr Hermann Giguère, P.H.  Supérieur général du Séminaire de Québec  20 mai 2009