Archive pour décembre, 2015

QU’EST-CE QUE LE MASSACRE DES INNOCENTS ? EST-CE UN FAIT HISTORIQUE ?

28 décembre, 2015

http://www.fr.josemariaescriva.info/article/que-est-ce-que-le-massacre-des-innocents-est-ce-un-fait-historique

QU’EST-CE QUE LE MASSACRE DES INNOCENTS ? EST-CE UN FAIT HISTORIQUE ?

Vicente Balaguer

Le massacre des innocents tout comme l’épisode de l’étoile des Mages, appartient à l’évangile de l’enfance de saint Matthieu. Les Mages avaient demandé où était le roi des Juifs (Mt 2, 1) et Hérode qui se savait roi des Juifs, invente un stratagème pour apprendre qui peut être celui qu’il considère comme un éventuel usurpateur et demande aux Mages de le tenir au courant dès leur retour. Quand il apprit qu’ils avaient emprunté une autre route, « il fut pris d’une violente fureur et envoya tuer, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de deux ans, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages ». (Mt 2, 16). Ce passage évoque d’autres épisodes de l’Ancien Testament: Pharaon avait aussi ordonné que l’on massacre les nouveaux-nés des Hébreux mais Moïse qui allait être le libérateur d’Israël fut sauvé (Ex l, 8-2, 10). Saint Matthieu dit aussi qu’avec le martyre de ces enfants un oracle de Jérémie s’accomplit (Jr 31, 15) : le peuple d’Israël s’enfuit au désert mais le Seigneur le tira de là et dans un nouvel exode, il le conduisit à la terre en lui promettant une nouvelle Alliance (Jr 31, 31). Aussi, le sens de ce passage s’éclaire-t-il : les puissants de la terre auront beau tenir tête aux plans de Dieu pour le salut des hommes, ils n’y pourront rien. C’est dans ce contexte que l’on doit examiner l’historicité du martyre des enfants innocents dont nous ne savons pas plus que ce que dit saint Matthieu. La logique de la nouvelle recherche historique moderne voudrait que « «testis unus testis nullus», un seul témoignage ne soit pas valide. Cependant, il est facile de comprendre que le massacre des enfants à Bethléem, village de peu d’habitants, ne fut pas nombreux et que de ce fait il ne fut pas relevé par les annales. Ce qui est vrai c’est qu’il coïncide avec les brutalités d’Hérode que nous rapporte Flavius Joseph : il fit que l’on noie son beau-frère Aristobule qui était devenu très populaire (Antiquités Juives, 15 & 54-56); Il assassina son beau-père Hircan II (15, & 174-178), et Costobar, son autre beau-frère , ainsi que sa femme Marianne ( (15, & 222-239); à la fin de sa vie il fit assassiner ses enfants Alexandre et Aristobule (16 &130-135), et cinq jours avant sa mort, Antipatros, son autre fils (17 & 145); finalement, il ordonna qu’à sa mort, des notables du royaumes soient exécutés, afin que les gens de Judée, envers et contre tout, pleurent à la mort d’Hérode (17 &173-175).

Jesus at 12 years old shocking the Priests with the wisdom he shared with them.

26 décembre, 2015

Jesus at 12 years old shocking the Priests with the wisdom he shared with them. dans HOMÉLIE SERMON ET..♥♥♥ 86fcf37efdc4faf7c391dac20c37d7d1

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SAINTE FAMILLE – DIMANCHE 27 DÉCEMBRE 2015 – HOMÉLIE

26 décembre, 2015

http://www.homelies.fr/homelie,,4429.html

SAINTE FAMILLE – DIMANCHE 27 DÉCEMBRE 2015 – HOMÉLIE

Famille de Saint Joseph

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Famille. En suivant les Evangiles de Matthieu et de Luc, nous fixons notre regard sur Jésus, Marie et Joseph, et nous adorons le mystère d’un Dieu qui a voulu naître d’une femme, la Sainte Vierge, et entrer dans ce monde par la voie commune à tous les hommes. En agissant ainsi, il a sanctifié la réalité de la famille, la comblant de la grâce divine et révélant pleinement sa vocation et sa mission.
Quelle est cette vocation et cette mission ? La famille est le premier lieu où se vit l’amour, où il manifeste sa mystérieuse fécondité, où il se transmet et s’apprend. La famille est le lieu où l’homme découvre que son histoire est une histoire d’amour car Dieu l’a créé à son image et que malgré les défigurations que le péché lui a fait subir, cette image demeure toujours vivante au fond de chacun. La famille est le lieu où se découvre la dignité de l’homme : être établi dans une relation d’amour avec Dieu et être fait pour aimer. La vie témoigne de cet être de l’homme fait pour l’amour.
N’est-il pas étonnant que la famille, qui toujours et partout a été célébrée comme le sanctuaire de la vie, soit devenue de nos jours un lieu où rôde la mort ? N’est ce pas un signe éloquent de la crise de l’espérance que traverse notre société marquée par la « culture de la mort » ?
La menace qui pèse sur la vie de l’enfant, fruit et incarnation de l’amour, n’est-elle pas la preuve irréfutable que notre société a perdu le sens du mystère de la personne humaine ? Lorsqu’un groupe humain revendique conjointement le « droit » à l’enfant et le « droit » de l’éliminer, il reconnaît ouvertement qu’il ne considère plus cet enfant comme une fin en soi, mais simplement comme un moyen au service de la satisfaction des désirs des parents.
Il est urgent que les hommes et les femmes de notre temps reprennent conscience de la grandeur de la vocation de l’homme et de la femme, appelés à devenir les proches collaborateurs de Dieu dans l’acte de procréation de leurs enfants. Par sa seule présence, l’enfant est signe de la fécondité de l’Alliance ; de l’alliance matrimoniale entre l’homme et la femme, mais aussi de l’Alliance nuptiale entre Dieu et l’humanité : « A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l’Eglise » (Ep 5, 32).
En tant qu’elle est le lieu où se tissent les liens de l’amour de l’autre et où ils se concrétisent en fidélité, solidarité, pardon, la famille est à la fois cellule d’Eglise et cellule de base de la société Le lien d’alliance qui résulte du sacrement du mariage est plus qu’un contrat utilitaire : c’est le lieu de l’agapè. Les conjoints sont appelés par le sacrement du mariage à manifester que Dieu est amour, agapè. Or l’amour se diffuse de lui-même. Par conséquent, les couples mèneront au bout leur vocation en s’engageant sur le chemin du don d’eux-mêmes, l’un envers l’autre, l’un et l’autre envers les enfants que le Seigneur leur donnera mais aussi en servant leur prochain. On ne se marie pas pour se retirer bien tranquille dans un nid douillet. La famille est la seule institution fondée sur la gratuité du don. Les couples sont donc appelés à rayonner autour d’eux la gratuité de cet amour et à s’engager afin qu’il puisse être le lien qui unisse les différentes parties du corps social.
La famille apporte une autre expérience exceptionnelle : celle d’être fondée sur la grâce de Dieu. Car c’est dans la grâce du sacrement du mariage que se déploie fondamentalement la fécondité de la famille, sa capacité à développer une relation d’amour, sans cesse en travail de conversion et de réconciliation. Il est ici capital de nous rappeler que l’Evangile de l’amour et de la vie, appelé à se déployer en chaque famille, est aussi l’Evangile de la miséricorde.
A Nazareth, dans une humble famille, nous contemplons le mystère de notre rédemption qui s’est accompli pleinement dans la mort et la résurrection de Jésus. Cela signifie que l’avenir de l’humanité passe par la famille. Dieu a voulu faire de la famille une communauté de vie et d’amour et appelle chacune à être une petite « église domestique » resplendissant des vertus évangéliques et de la bonne nouvelle du salut offert en Jésus à tous les hommes.
Qu’en ce jour, Jésus, Marie et Joseph bénissent et protègent toutes les familles du monde. Qu’en leur sein règnent la sérénité et la joie, la justice et la paix que le Christ, par sa naissance, a apportées comme don à l’humanité.
Frère Elie

Adoration of the Shepherds by Guido Reni.

25 décembre, 2015

Adoration of the Shepherds by Guido Reni. dans images sacrée

https://en.wikipedia.org/wiki/Adoration_of_the_Shepherds

JESUS EST LA LUMIERE

25 décembre, 2015

http://www.info-bible.org/legrand/1.5.htm

JESUS EST LA LUMIERE

Le premier verset de la Bible nous présente Dieu, le Père, dans la création de l’univers.  » Au commencement Dieu créa les cieux et la terre « . Le deuxième verset présente Dieu, le Saint Esprit, dans son travail silencieux au sein des ténèbres.  » La terre était informe et vide et il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux « . Le troisième nous présente Dieu, le Fils, dans sa victoire sur les ténèbres.  » Dieu (la Parole) dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut « . Ces trois premiers versets nous expliquent déjà, dans un raccourci saisissant l’histoire d’un monde déchu et l’annonce de son rétablissement. Dieu n’a pas créé la terre pour qu’elle soit couverte de ténèbres, ni informe  » ni pour être vide « , c’est ce que dit Esaïe 45:18. Le mot hébreu est  » Tohu-Bohu « , qui se retrouve en littérature et qui veut dire le chaos. Je conseille à ceux qui le peuvent de lire les commentaires Scofield de la Bible qui porte son nom ; ils donnent un éclairage intéressant sur le sujet. Pourquoi le verset 2 parle-t-il de chaos, de ténèbres, de vide et d’abîme ? Parce que entre le verset 1 et le 2 aurait eu lieu la tragédie de l’intrusion du péché dans l’univers. Et le jugement de Dieu sur le péché fut un cataclysme qui plongea notre globe dans un état chaotique. Et à partir de ce moment on trouve les trois personnes de la Trinité à l’œuvre pour créer sur la terre des conditions favorables à la vie. Les mêmes trois personnes, la même puissance créatrice sont à l’œuvre aujourd’hui pour produire le même résultat, c’est-à-dire faire passer des hommes perdus des ténèbres de leurs péchés à la lumière de l’Evangile. De même que Dieu n’a pas créé la terre informe, vide, ténébreuse et chaotique, il n’a pas non plus créé l’homme pécheur. Il l’a créé innocent, libre de ses mouvements et responsable de ses décisions. C’est ce que dit la Bible dans Ecclésiaste 7 : 29: » Dieu a fait les hommes droits mais ils ont cherché beaucoup de détours « . Dieu par sa Parole avait dit à l’homme :  » Le jour où tu pécheras, tu mourras certainement « , mais en couple ils ont préféré la parole de l’adversaire qui leur a soufflé le contraire :  » Vous ne mourrez pas mais vous serez comme des dieux…  » Et depuis lors la situation de l’homme est sans espoir, d’où une cascade de textes dont en voici deux :  » …le dieu de ce siècle a aveuglé leur intelligence afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Evangile …  » (2 Cor.4:4) ;  » …ils se sont égarés dans leurs pensées et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres  » (Romains 1:21). Mais si l’homme, quant à son âme, est séparé de la source naturelle de la lumière qu’est Dieu, il voudra de la lumière à tout prix et il remplacera celle qu’il a perdue par de l’artificielle comme le soir nous suppléons le manque de soleil par de la lumière électrique. Mais quelque utile que soit cette dernière, qui voudrait vivre constamment dans la lumière artificielle ? Qui voudrait vivre sous un ciel noir que trouerait seulement la lumière du projecteur ? Qui voudrait vivre 24 heures sur 24 dans une ville lumière, dans un palais éblouissant de clarté fabriquée ? Personne ne le voudrait et personne d’ailleurs ne le pourrait ; le monde dépérirait rapidement comme une plante qui s’étiole. Dans le domaine spirituel les mêmes lois sont en vigueur. Notre âme a été créée pour vivre dans la lumière de son Créateur et hors de sa clarté elle s’étiole et dépérit et aucun substitut ne la remplacera. Des millions d’hommes aujourd’hui laissent se faner leur âme sous un ciel d’encre. La nuit de leurs péchés les séparent du jour vivifiant et ils n’ont pour toute lumière que le réverbère papillotant de la raison, le projecteur fascinant des richesses, le néon spasmodique du plaisir, le flambeau fumeux du savoir, les cierges fondants de la religiosité, les allumettes éphémères de la célébrité et avec ces pauvres luminaires, ils s’acheminent en tâtonnant vers le sombre tombeau où les attend l’obscurité plus opaque de ce que Jésus appelait les ténèbres du dehors. La situation de l’homme coupé de Dieu est sans issue, et elle le resterait si Dieu n’intervenait pas en sa faveur. La clarté dont nous avons besoin pour nos âmes ne viendra pas d’une illumination intérieure quelconque mais de Dieu qui a dit :  » Que la lumière soit ! Et la lumière fut « , et de Jésus-Christ dont il est dit :  » Sur ceux qui étaient assis dans la région de l’ombre et de la mort, la lumière s’est levée  » (Matthieu 4 :16).

La Lumière fait trois choses.

Elle dissipe les ténèbres. Elle donne la vie. Elle reflète la lumière. I. La lumière dissipe les ténèbres.

La lumière que Dieu donne n’est pas simplement une puissance de rayonnement, pas plus que la résurrection n’est qu’une date dans l’histoire ou que le chemin qui mène à Dieu n’est qu’un code à appliquer. Non, la Lumière, comme la Résurrection et le Chemin, c’est une Personne. Jésus a dit  » Je suis la lumière du monde « . Et si vous voulez voir la vraie lumière, celle de Dieu, c’est à Christ et à Christ seul qu’il faut aller car le prologue de l’évangile de Jean dit :  » Cette lumière est la véritable lumière qui en venant dans le monde éclaire tout homme  » (Jean 1 :9). Mais ici, une question capitale se pose : Comment voir cette lumière, les hommes sont aveugles ! ! C’est ce que dit le texte que je vous ai déjà cité :  » …l’Evangile est encore voilé pour ceux qui périssent…dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence pour qu’ils ne voient pas briller la splendeur de la gloire de Christ qui est l’image de Dieu « . (2 Cor 4 :4) Or, un aveugle ne peut pas voir la lumière. Un des prodiges de la science médicale est la greffe de la cornée transparente qui maintenant rend la vue chaque année à des milliers de personnes. La cécité peut survenir par l’obscurcissement de la cornée ; la chirurgie savait comment enlever une section de la cornée opaque et insérer à sa place un morceau de la cornée d’un œil sain. Mais rarement on trouvait le tissu vivant nécessaire à l’opération. Il devait venir d’une personne dont l’œil accidenté devait être enlevé ou de l’œil d’une personne décédée qui avait au préalable fait don de ses yeux à la science. Une banque des yeux a ainsi été créée, vers laquelle sont acheminées les cornées enlevées immédiatement après la mort et elles doivent être employées dans les deux jours. Un chirurgien dans une grande maternité eut le devoir d’annoncer à un homme la mort de son enfant qui n’avait vécu que quelques heures. Cet homme répondit qu’il avait lu le récit de la greffe de la cornée et il a demandé si les yeux de son enfant pouvaient être employés pour redonner la vue à un autre. Après formalité, les yeux de l’enfant furent mis dans une solution stérile et le lendemain employés dans deux opérations qui rendirent la vue à un père d’une grande famille aveuglé dans un accident d’usine, et l’autre à une jeune mère aveuglée par l’explosion d’un réchaud à alcool. Ainsi, par la générosité de cet homme et par les yeux de cet enfant deux personnes recouvrèrent la vue. Pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire ? Parce qu’il y a 20 siècles, un autre enfant est né dans ce monde de ténèbres et de péché. Il est venu apporter la lumière du ciel car il était la lumière du monde. Il est venu nous faire voir le Père. Il a dit de lui-même, celui qui m’a vu a vu le Père. Hélas, les hommes étaient aveugles. Il fallait plus qu’une lumière qui resplendit, il fallait une opération divine, une greffe céleste que la Bible appelle la nouvelle naissance ou la conversion. Christ a donné sa vie ; encore fallait-il qu’il nous ouvre les yeux de la foi pour en saisir la signification. Quand une vitre sale ne laisse plus passer qu’une lumière diffuse, il ne suffit pas d’augmenter l’éclairage, il faut une opération de nettoyage, il faut laver la vitre. Et pour nous, il faut aussi une opération de nettoyage, il faut l’opération intérieure du Saint Esprit que la Bible appelle la nouvelle naissance. C’est ce que Jésus a dit au théologien Nicodème :  » Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu  » et s’il ne peut même pas le voir, combien moins encore y entrer (Jean 3 :3). Quand ce petit garçon, à la demande de sa mère lava la vitre de la cuisine, il nettoya l’extérieur avec soin mais il oublia l’intérieur jusqu’à ce que sa mère lui fit remarquer qu’il avait beau frotter le dehors, c’était aussi le dedans encrassé par les vapeurs d’huile de cuisine qu’il fallait récurer. Bon nombre de personnes se revêtent d’un extérieur de respectabilité ; leur savoir-vivre est parfait, leur politesse exquise, leur mine avenante et leur mise soignée. Ils sont honorables quant au dehors, mais la lumière de l’évangile n’a jamais pénétré au dedans ; le sang de Jésus-Christ qui purifie de tout péché n’est jamais passé à l’intérieur de leur vie ; et le résultat c’est que la vitrine est engageante mais l’arrière-boutique est crasseuse. A Londres, à Hyde Park, il y a un endroit de ce parc très fréquenté qui est appelé le coin des prédicateurs où n’importe qui peut s’exprimer librement et publiquement. Un évangéliste venait de terminer son message, quand un homme profitant de la place libre sortit de la foule, monta sur la caisse qui servait d’estrade et s’adressa à elle en ces mots :  » Ladies and Gentlemen, Mesdames et Messieurs, vous venez d’entendre cet homme vous parler de Dieu, du ciel, de Jésus-Christ ; il a aussi beaucoup parlé de la mort, du péché du diable et de l’enfer. J’espère que vous n’en croyez rien ; je refuse de croire à ce que je ne vois pas. Sur ce ton il continua de ridiculiser le christianisme dans ses articles de foi. Mais il n’allait pas s’en tirer si tirer si facilement. Comme il terminait sa harangue, un autre homme se frayait un passage à travers la foule et il s’adressa à elle en ces termes : Chers amis, j’entends dire que près d’ici coule une rivière, je n’en crois rien ! Beaucoup disent que l’herbe des alentours est d’un beau vert tendre, je n’en crois rien ! Certains disent que le long de ces promenades il y a de beaux buissons fleuris qui plaisent à l’œil ; je le déclare à nouveau, je n’en crois rien ! Je sais que vous tous ici qui m’écoutez, vous pensez : Cet homme parle comme un insensé ! Et pourtant je suis sérieux ; je n’ai jamais vu la rivière, je n’ai jamais vu l’herbe verte, je n’ai jamais regardé les belles fleurs car je suis aveugle-né. Et plus je vous parle de ces choses, plus il vous devient évident qu’à moins que ma vue soit restaurée, je ne verrai jamais les choses dont je parle. Mais cela ne justifie pas mon insistance à ne pas croire en ce que je ne vois pas, certainement pas. Se tournant alors dans la direction de celui qui avait parlé il dit : Monsieur, par vos dénégations vous ne démolissez pas ce qui est. La seule chose à laquelle vous êtes arrivés, c’est à prouver que vous étiez aveugle – aveugle spirituellement – et qu’en cela est la raison de votre incompréhension de ce que d’autres savent être la vérité. Ce que l’aveugle que Jésus a rencontré sur le chemin avait besoin, ce n’était pas un plus haut standing de vie, ni un autre vêtement, ni aucune autre chose sinon recouvrer la vue. Il le demanda à Jésus et il fut exaucé à l’instant. Un monde nouveau qu’il n’avait jamais soupçonné s’ouvrait devant ses yeux émerveillés. Ce dont le monde a besoin aujourd’hui, c’est que les yeux de sa foi s’ouvrent pour voir. Celui qui dit :  » Je suis la lumière du monde et celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres « . Si je transpose cela dans ma vie personnelle, cela veut dire que le jeune homme que j’étais à l’époque vivait dans les ténèbres ; je cherchais ma voie à tâtons comme un aveugle, je tournais en rond comme dans une partie de colin-maillard, le diable avait mis sur mon âme le bandeau des péchés qu’il m’avait poussés à commettre. Mais maintenant les choses ont changé : comme Dieu fait briller la lumière dans les cœurs et sépare la lumière d’avec les ténèbres, il m’a séparé des choses qui m’aveuglaient et me perdaient, il m’a séparé de certains amis dont la compagnie ne pouvaient m’être profitable, il m’a séparé de certaines habitudes négatives, d’un certain langage déplacé, de certaines passions qui dominaient sur moi et dont je n’avais pas le contrôle, de certains spectacles mondains autant que frivoles et légers qui souillaient mon âme, de certains regards que je posais sur les autres, de la concupiscence ambiante comme des propos scabreux et des histoires grivoises et d’une kyrielle d’autres choses plus obscures les unes que les autres. Et il a mis dans mon cœur de nouveaux sentiments, de nouvelles aspirations, une autre dimension de vie, il me fait fuir les miasmes de l’enfer et respirer l’air pur des sommets de la communion avec lui. Mais, me direz-vous, cette joie, cette paix, ce bonheur, cette lumière, c’est pour plus tard, pour l’après-vie ? Mais pas du tout, si vous continuez la lecture, de 2 Corinthiens 4 que j’ai abondamment citée, l’apôtre Paul sur sa lancée dit au verset 7 :  » Ce trésor, nous le possédons dans des vases de terre « . C’est une réalité présente, cette glorieuse lumière supra-terrestre brille dans le cœur de tout racheté, non pas une heure par semaine le dimanche matin, mais tous les jours, à chaque instant parce que le Seigneur est venu faire son habitation dans les cœurs. Vous nous mettez l’eau à la bouche mais, demandera quelqu’un, comment puis-je moi aussi être pénétré de cette lumière qui donnera un sens à ma vie ? Voilà, quand vous rentrerez ce soir chez vous, vous trouverez la maison plongée dans l’obscurité, pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’installation électrique chez vous ? Non. Parce qu’il y a une coupure générale de courant ? Non. Parce qu’il n’y a pas de lampe chez vous ? Non. Mais parce qu’en quittant la maison, vous avez éteint les lumières en actionnant l’interrupteur, vous avez ainsi mis l’installation hors circuit. Eh bien ça, c’est notre état spirituel. Je vous l’ai dit, nous sommes coupés de Dieu, nous sommes hors circuit avec Dieu et même en court-circuit avec lui, Nous avons perdu le contact avec lui. La Bible dit :  » Ce sont vos péchés qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu  » (Esaïe 59 :2). Le résultat c’est qu’on est dans l’obscurité comme lorsqu’on a tout éteint en quittant l’appartement. Que faut-il faire pour retrouver la lumière ? Trois choses : Savoir où est l’interrupteur. Croire que si vous appuyez sur le bouton la lumière reviendra Appuyer sur le bouton. De même pour retrouver la lumière de l’âme il faut : Reconnaître que vous êtes hors circuit avec Dieu et coupé de lui par vos péchés. Croire que si vous en appelez à Jésus-Christ, la lumière du pardon vous illuminera. Passer à l’acte (pousser sur le bouton si vous préférez) c’est-à-dire le recevoir dans votre cœur comme votre Sauveur personnel et en un éclair la lumière jaillira dans votre vie. Nous venons de voir le premier point : la lumière dissipe l’obscurité. Voici le deuxième.

II. La lumière donne la viePortez les yeux partout et vous verrez que la lumière et la vie sont indissociables. La lumière appelle la vie. La graine de haricot que l’on enfouit dans le jardin ne s’enfonce pas dans la terre, il monte en surface vers la lumière. Les fleurs se ferment la nuit et s’ouvrent à la clarté du matin. Les enfants qui vivent aux grand air sont roses et joufflus, ceux qui sont séquestrés sont pales et falots. Des pommes de terre de conservation tenues dans l’obscurité de la cave poussent des germes blancs de plus d’un mètre vers le soupirail d’où filtre un rayon de lumière. L’aspiration à la lumière est universelle. Au chapitre 9 du livre des Actes des apôtres, on rencontre un nommé Saul de Tarse qui respire la haine et le meurtre contre les premiers chrétiens. Muni de lettres qui lui donnent plein pouvoir, escorté de la troupe, il monte vers Damas pour ravager l’Eglise naissante qu’il considère comme une secte qu’il faut faire disparaître. Partout où il passe, le tigre cruel qui avait donné son suffrage au meurtre d’Etienne le premier martyr chrétien, emmène d’innocentes victimes liées vers les prisons. A Jérusalem comme à Damas on tremble mais on prie. Et tandis que Saul de Tarse brûle les étapes, dans le ciel un événement stupéfiant se prépare, le branle bas de combat sonne ; ce n’est pas un ange puissant qui se prépare à défendre des agneaux sans défense, ni un archange, ni les armées des cieux, mais c’est Jésus lui-même qui se lève alors qu’il vient à peine de rentrer dans le ciel après son ascension. Stupeur dans le ciel, étonnement sur la face des anges. Celui qui est la lumière du monde descend avec gloire sur le chemin de Damas. L’intense rayonnement de son apparition éclipse celle du soleil, plaque Saul de Tarse au sol et la voix du Seigneur tonne :  » Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?  » Frappé d’aveuglement on le conduira dans une maison à Damas où pendant trois jours il va se mettre à prier. Ces longues heures de tête à tête avec le Seigneur sont un terrain sacré. C’est pendant qu’il était là aveugle que la lumière douce de l’Evangile fit son chemin dans son cœur endurci et que des écailles lui tombèrent des yeux, lui prouvant à quel point il était aveugle. Ce que je veux que vous voyiez, c’est que dans la maison où on l’a conduit : il est entré aveugle, il en est sorti voyant clair ; i est entré tigre, il en est sorti agneau ; il est entré fils du diable, il en est sorti enfant de Dieu ; il est entré pharisien orgueilleux, il en est sorti humble esclave de Jésus-Christ ; il est entré Saul de Tarse, il en est sorti Paul le prince des apôtres, il est entré mort dans ses péchés, il en est sorti vivant pour Dieu, la vie et la lumière de Christ étaient en lui. Ces trois jours ont marqué sa vie et façonné son ministère au point que plus tard dans sa défense devant une cour royale composée du roi Agrippa, de Bérénice et du gouverneur Festus il redira les paroles qu’il avait entendues de la bouche du Seigneur à cette occasion :  » Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers lesquels je t’envoie, pour que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés « . Nous en arrivons ainsi à notre troisième point.

III. La lumière reflète la lumière. Recevoir Christ comme lumière de vie, c’est recevoir la responsabilité qu’il nous transmet lorsqu’il dit :  » On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau (on dirait aujourd’hui sous un capuchon), mais on la met sur un chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux  » (Matt.5 :14,15). Chaque jour le soleil descend sur l’horizon et disparaît. Le désespoir nous éteindrait s’il ne devait plus réapparaître le lendemain. Ce serait pour le monde entier une lente agonie. En peu de temps notre globe se figerait au zéro absolu. Mais Dieu nous a laissé un signe irréfutable qui nous prouve que, même absent, il continue de briller et que bientôt l’astre de vie sera de nouveau là. Nous tournons les regards vers une autre partie du ciel et nous voyons cette oblongue capsule, la blonde amie de Cyrano de Bergerac qui nous fait un clin d’œil complice pour nous dire qu’il est toujours là et que bientôt Chantecler avec le frère d’or du haut de son clocher pourra chanter son hymne au soleil ! La lune est un astre mort en lui-même qui n’a pas de lumière propre mais qui fidèlement reflète la lumière du soleil disparu et nous garanti que quoique invisible à nos yeux, il brille toujours du même éclat. De même, pendant l’absence de son Seigneur, le chrétien est appelé à refléter dans sa vie l’éclat lumineux de ses perfections comme la lune reflète l’éclat du soleil. Bien sûr qu’on n’aura jamais un coup de soleil en regardant la lune ! Mais un chrétien authentique par sa vie atteste que le Seigneur est toujours là et que bientôt il va revenir. Lorsque le Seigneur a guéri les dix lépreux, il ne les a pas envoyés prêcher un sermon, il les a envoyés vivre un sermon en leur disant :  » Allez vous montrer aux sacrificateurs (prêtres)  » (Luc 17 :14). Avez-vous déjà entendu la Bonne Nouvelle demanda un jour un missionnaire à un Chinois qui lui répondit : Non, mais je l’ai vu ! Je connais un homme qui était une terreur dans tout le district. Il était parfois féroce comme un animal sauvage et il fumait l’opium. Quand il accepta la religion de Jésus-Christ, il fut tout changé. Maintenant il est humble, il n’est plus mauvais et il a abandonné son opium. J’ai vu par là que la Bonne Nouvelle de l’évangile et le service de Jésus-Christ sont bons. Un prédicateur termina son message par un appel pressant. Dans la bonne vingtaine de personne qui répondirent ouvertement à l’appel, se trouvait une dame riche et distinguée. Elle demanda la permission de dire quelques mots à l’auditoire :  » Je veux que vous sachiez pourquoi je me suis avancée avec les autres pour me convertir à Jésus-Christ. Ce n’est à cause d’aucune parole prononcée par le prédicateur. Je me tiens ici par l’influence d’une pauvre femme assise devant moi. Ses doigts sont devenus calleux par la rudesse des tâches. Le travail de bien des années l’a courbée ; elle n’est qu’une pauvre et obscure femme de peine qui a travaillé chez moi pendant de nombreuses années. Je n’ai jamais vu en elle de mouvements d’humeur ou dire un mot désagréable ou faire une action déshonnête. Je connais ses nombreux petits gestes d’amour désintéressés qui ornent sa vie. Avec honte je dois dire que je me suis ouvertement moquée de sa foi et que j’ai ri de sa fidélité envers Dieu. Mais quand ma petite fille mourut, ce fut cette femme qui m’a fait regarder par delà la tombe et qui m’a fait verser ma première larme d’espérance. Le doux magnétisme de sa vie m’a amenée à Jésus-Christ. A la demande du prédicateur cette humble femme fut conviée à venir devant et il la présenta en ces termes :  » Je vous présente le vrai prédicateur de ce soir !  » L’audience toute entière se leva dans un silence respectueux non exempt de quelques larmes. Les lampes ne parlent pas, elles éclairent ; les phares ne font pas de bruit ils illuminent ! Vous donc mes amis qui ne connaissez pas encore Christ comme votre Sauveur personnel mais qui en ce moment assistez à la prédication de sa Parole, tandis que la lumière de l’Evangile parcours encore le monde, tournez-vous vers lui avant que ne vienne les jours sombres prophétisés par le Seigneur :  » Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde, mais la nuit vient où personne ne peut plus travailler  » (Jean 9.5,4). Nous terminons par une courte prière que je vous invite à suivre et même à vous approprier en la redisant silencieusement de tout votre cœur à Dieu :  » Dieu, merci pour ta Parole qui a été méditée aujourd’hui ; je m’y suis reconnu, surtout dans les zones d’ombre ; j’ai souvent tourné le dos à la lumière de ton Fils et ma propre ombre était là devant moi, à mes pieds ; je n’ai aucune excuse à te présenter ; j’ai presque toujours préféré les ténèbres à ta lumière parce que mes œuvres étaient mauvaises. J’acquiesce à ton diagnostic, je me repens et je te demande pardon. Je me range à tes raisons, je fais demi-tour et je m’expose pleine face à la lumière de ton salut; je veux marcher à ta lumière et je te reçois dans mon cœur ; je veux rester fidèle à l’engagement que je prends solennellement aujourd’hui. Seigneur aide-moi à le tenir jusqu’au bout. Amen.

Joyeux Noël à tous

24 décembre, 2015

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Geboorte van Christus

22 décembre, 2015

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NATIVITÉ DU SEIGNEUR – PAPE FRANÇOIS – HOMÉLIE 2013

22 décembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2013/documents/papa-francesco_20131224_omelia-natale.html

MESSE DE LA NUIT

SOLENNITÉ DE LA NATIVITÉ DU SEIGNEUR

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Basilique vaticane

Mardi 24 décembre 2013

1. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1).

Cette prophétie d’Isaïe ne finit jamais de nous émouvoir, spécialement quand nous l’écoutons dans la Liturgie de la Nuit de Noël. Et ce n’est pas seulement un fait émotif, sentimental ; elle nous émeut parce qu’elle dit la réalité profonde de ce que nous sommes : nous sommes un peuple en chemin, et autour de nous – et aussi en nous – il y a ténèbres et lumière. Et en cette nuit, tandis que l’esprit des ténèbres enveloppe le monde, se renouvelle l’évènement qui nous émerveille toujours et nous surprend : le peuple en marche voit une grande lumière. Une lumière qui nous fait réfléchir sur ce mystère : mystère du marcher et du voir. Marcher. Ce verbe nous fait penser au cours de l’histoire, à ce long chemin qu’est l’histoire du salut, à commencer par Abraham, notre père dans la foi, que le Seigneur appela un jour à partir, à sortir de son pays pour aller vers la terre qu’il lui indiquerait. Depuis lors, notre identité de croyants est celle de personnes en marche vers la terre promise. Cette histoire est toujours accompagnée par le Seigneur ! Il est toujours fidèle à son alliance et à ses promesses. Parce qu’il est fidèle, « Dieu est lumière, en lui point de ténèbres » (1 Jn 1, 5). De la part du peuple, au contraire, alternent des moments de lumière et de ténèbres, de fidélité et d’infidélité, d’obéissance et de rébellion ; moments de peuple pèlerin et moments de peuple errant. Dans notre histoire personnelle aussi, alternent des moments lumineux et obscurs, lumières et ombres. Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière, mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, le mensonge, la recherche de notre intérêt propre dominent en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous. « Celui qui a de la haine contre son frère – écrit l’apôtre Jean – est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres l’ont rendu aveugle » (1 Jn 2, 11). Peuple en marche, mais peuple pèlerin qui ne veut pas être peuple errant. 2. En cette nuit, comme un faisceau de lumière d’une grande clarté, résonne l’annonce de l’Apôtre : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tt 2, 11). La grâce qui est apparue dans le monde c’est Jésus, né de la Vierge Marie, vrai homme et vrai Dieu. Il est venu dans notre histoire, il a partagé notre chemin. Il est venu pour nous libérer des ténèbres et nous donner la lumière. En Lui est apparue la grâce, la miséricorde, la tendresse du Père : Jésus est l’Amour qui s’est fait chair. Il n’est pas seulement un maître de sagesse, il n’est pas un idéal vers lequel nous tendons et dont nous savons que nous sommes inexorablement éloignés, il est le sens de la vie et de l’histoire, qui a établi sa tente au milieu de nous. 3. Les bergers ont été les premiers à voir cette “tente”, à recevoir l’annonce de la naissance de Jésus. Ils ont été les premiers parce qu’ils étaient parmi les derniers, les marginalisés. Et ils ont été les premiers parce qu’ils veillaient dans la nuit, gardant leurs troupeaux. C’est une loi du pèlerin de veiller, et eux veillaient. Avec eux, arrêtons-nous devant l’Enfant, arrêtons-nous en silence. Avec eux remercions le Seigneur de nous avoir donné Jésus, et avec eux laissons monter du plus profond de notre cœur la louange de sa fidélité : Nous te bénissons, Seigneur Dieu Très-Haut, qui t’es abaissé pour nous. Tu es immense, et tu t’es fait petit ; tu es riche, et tu t’es fait pauvre ; tu es le tout-puissant, et tu t’es fait faible. En cette Nuit, partageons la joie de l’Évangile : Dieu nous aime, il nous aime tant qu’il a donné son Fils comme notre frère, comme lumière dans nos ténèbres. Le Seigneur nous répète : « Ne craignez-pas » (Lc 2, 10). Comme les anges ont dit aux bergers : « Ne craignez pas ». Et moi aussi je répète à vous tous : Ne craignez pas ! Notre Père est patient, il nous aime, il nous donne Jésus pour nous guider sur le chemin vers la terre promise. Il est la lumière qui resplendit dans les ténèbres. Il est la miséricorde : notre Père nous pardonne toujours. Il est notre paix. Amen.

HOMÉLIE – NATIVITÉ DU SEIGNEUR – MESSE DE LA NUIT

22 décembre, 2015

http://www.homelies.fr/homelie,,4426.html

HOMÉLIE – NATIVITÉ DU SEIGNEUR – MESSE DE LA NUIT

vendredi 25 décembre 2015

Famille de Saint Joseph

En cette nuit, nous célébrons le mystère de notre salut, le prodige de la naissance de notre Sauveur. L’adresse de l’ange aux bergers des alentours de Bethléem nous rejoint par delà les siècles : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » (Lc 2, 13). Ce que le prophète Isaïe avait annoncé (Cf. 1ère lecture) s’accomplit. Il était Dieu et il s’est fait homme. Il a pris notre humanité sans perdre sa divinité. Il s’est fait humble et il est demeuré sublime. Il est né homme, il n’a pas cessé d’être Dieu. Il est né petit, tout en restant l’infini sous les voiles de l’enfance. Au moment de la naissance de Jésus, tout l’univers se fait recenser sur l’ordre de l’empereur César-Auguste. L’évangéliste précise même que c’est à l’occasion du « premier recensement, lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie » que Jésus naquit. Mais de quel recensement l’Ecriture nous parle-t-elle ici ? S’il y a bien un sens historique à cette précision, peut-être y en a-t-il aussi un spirituel… Laissons saint Augustin nous éclairer : « Au moment de la naissance de Jésus-Christ, tout l’univers se fait enregistrer sur les rôles publics, parce que le tribut est dû à César, comme l’adoration est due à Dieu. La pièce de monnaie est marquée au coin de César, comme les hommes sont formés à l’image de Dieu. Le recensement du monde s’opère en ce moment, afin que l’image du roi soit empreinte sur la monnaie, et que l’image de Dieu soit réformée dans l’homme. C’est ainsi que le tribut était rendu à César et l’homme à Dieu, selon cette parole du Seigneur : ‘Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu’. » Ainsi, en cette nuit, dans la discrétion d’une étable de campagne et non dans le faste d’un palais royal, l’homme est rendu à Dieu. Dans la naissance de ce petit enfant est déjà contenu tout le mystère de la rédemption des pécheurs, tout le mystère de notre rédemption. Car, comment aurions-nous pu être délivrés si le Sauveur n’était pas venu sous la forme d’esclave, ne dédaignant pas, lui le Roi du ciel, les entraves des bandelettes de ses langes !

C’est aujourd’hui la naissance du Seigneur libérateur, nous sommes délivrés de tous nos esclavages ; c’est la naissance du Rédempteur, nous sommes rachetés de toutes nos captivités ; c’est la naissance du médecin, nous sommes guéris de toutes maladies ; c’est la naissance de la miséricorde, nous sommes pardonnés de nos péchés ; c’est la naissance de Jésus-Christ, frères et sœurs baptisés dans sa mort et sa résurrection, exultons avec tous les anges dans le ciel. Unissons nos voix à celle du psalmiste et chantons notre joie. Chantons au Seigneur un chant nouveau, proclamons son salut, racontons à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles (Cf. Psaume 95) car aujourd’hui « la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tite 2, 11).

Oui, que les cieux tressaillent et que la terre se réjouisse. Que les cieux tressaillent parce qu’ils n’ont personne pour les accuser. Que la terre se réjouisse parce qu’elle voit germer la semence de vie éternelle. Que cette joie soit victorieuse de toutes tristesses et que la paix qu’elle donne se communique au monde entier. Puisse le chant des anges en cette nuit sainte ne jamais quitter nos lèvres : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Lc 2, 14), « car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de nos fautes et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien » (Cf. Tt 2, 14). « Un peuple ardent à faire le bien ». Comme le rappelait le pape Benoît XVI, ce dimanche, avant la prière de l’Angelus : Le vrai sens de Noël est de ressentir « la joie de partager avec les autres la bonne nouvelle que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique afin que le monde soit sauvé par lui ». Il soulignait : « Etre atteints par la présence de Dieu, qui se fait proche de nous à Noël, est un don inestimable, un don capable de nous faire vivre dans l’étreinte universelle des amis de Dieu, dans ce réseau d’amitié avec le Christ qui relie le ciel et la terre, qui fait tendre la liberté humaine vers son accomplissement et qui, si elle est vécue dans la vérité, fleurit dans un amour gratuit et plein d’attention pour le bien de tous les hommes ». « Père, que la vérité qui sauve la vie et qui s’est faite chair en ton Fils Jésus, allume nos cœurs de l’amour de l’Esprit qui poussera notre liberté à redonner ce que nous avons reçu gratuitement. Le plus beau cadeau que nous avons à transmettre au monde c’est Jésus le Verbe incarné ! »

Frère Elie

Il « Bambinello »

21 décembre, 2015

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