Archive pour le 29 décembre, 2015

Mount Athos Chapel

29 décembre, 2015

Mount Athos Chapel dans images sacrée

http://holymountain-agionoros.blogspot.it/2010_11_01_archive.html

LITURGIE DES HEURES – 29 DÉCEMBRE 2015 – SERMON DE SAINT BERNARD POUR L’ÉPIPHANIE

29 décembre, 2015

http://aelf.org/office-lectures

LITURGIE DES HEURES – OFFICE DES LECTURES

29 décembre 2015 – 5ème jour dans l’octave de Noël

SERMON DE SAINT BERNARD POUR L’ÉPIPHANIE

À la plénitude des temps est venue aussi la plénitude de la divinité

Voici manifestées la bonté et l’humanité de Dieu notre Sauveur. Rendons grâce à Dieu qui fait ainsi abonder notre consolation dans cet état de pèlerins qui est le nôtre, dans cet exil, dans cette misère d’ici-bas. ~ Avant que n’apparaisse son humanité, sa bonté aussi demeurait cachée. Certes, elle existait auparavant, car la miséricorde du Seigneur est de toujours. Mais comment aurait-on pu savoir qu’elle était si grande ? Elle faisait l’objet d’une promesse, non d’une expérience. Aussi beaucoup d’hommes n’y croyaient pas. Sans doute, à bien des reprises et de bien des manières, le Seigneur parlait par les prophètes. Moi, disait-il, je forme des pensées de paix, et non de malheur. Mais que pouvait bien répondre l’homme quand il éprouvait le malheur et ne connaissait pas la paix ? Jusqu’à quand allez-vous dire : Paix ! la paix ! alors qu’il n’y a pas de paix ? C’est pourquoi les messagers de la paix pleuraient amèrement, disant : Seigneur, qui aurait cru ce que nous avons entendu ? Mais maintenant, que les hommes croient à ce qu’ils voient, car les affirmations du Seigneur sont vraiment infaillibles. En effet, pour que même l’œil troublé ne demeure pas incapable de le voir, c’est dans le soleil qu’il a placé sa tente. Voici que la paix n’est plus promise mais envoyée, non plus remise à plus tard mais donnée, non plus prophétisée mais proposée. C’est comme un couffin plein de sa miséricorde que Dieu le Père a envoyé sur la terre ; oui, dis-je, un couffin que la Passion devra déchirer pour laisser se répandre ce qu’il contient : notre paix ; un couffin, peut-être petit, mais rempli. Un petit enfant nous a été donné, mais en lui habite toute la plénitude de la divinité. Lorsqu’est venue la plénitude des temps est venue aussi la plénitude de la divinité. Elle est venue dans la chair, afin de se faire voir même de ceux qui sont charnels, et que son humanité ainsi manifestée permette de reconnaître sa bonté. En effet, dès que l’humanité de Dieu se fait connaître, sa bonté ne peut plus rester cachée. Et comment aurait-il pu davantage mettre en relief sa bonté qu’en revêtant ma chair ? — Ma chair, dis-je, non celle d’Adam, non celle qui était la sienne avant la chute. Pourquoi déclare-t-il avec tant de soin sa miséricorde, au point de faire sienne notre misère elle-même ? Pourquoi est-il rempli d’une bonté telle que la parole de Dieu, pour nous, s’est faite herbe fanée ? Seigneur, qu’est-ce que l’homme, pour que tu penses à lui ? Qu’est- il pour que ton cœur en fasse tant de cas ? Voici où l’homme doit porter son attention pour découvrir quel souci Dieu prend de lui ; voici où l’homme doit apprendre quelle pensée et quel sentiment Dieu nourrit à son égard. N’interroge pas ce que tu souffres, toi, mais ce qu’il a souffert, lui. À ce qu’il est devenu pour toi, reconnais ta valeur à ses yeux, afin que sa bonté t’apparaisse à partir de son humanité. En effet, l’abaissement qu’il accomplit dans son humanité a été la grandeur même de sa bonté, et plus il s’est rendu méprisable en ma faveur, plus il me devient cher. Voici manifestées la bonté et l’humanité de Dieu notre Sauveur, dit l’Apôtre. Oui, qu’elles sont grandes et évidentes, la bonté de Dieu et son humanité ! Quelle grande preuve de sa bonté il nous a donnée, en prenant tant de soin pour ajouter à l’humanité le nom de Dieu.

MONT ATHOS: L’HUMILITÉ DANS LA PRIÈRE

29 décembre, 2015

http://orthodoxologie.blogspot.it/2010/09/mont-athos-lhumilite-dans-la-priere.html

MONT ATHOS: L’HUMILITÉ DANS LA PRIÈRE

Nous avons lu dans les paroles des Pères du désert l’anecdote concernant deux frères qui décidèrent de devenir moines et quittèrent le monde. L’un devint  disciple d’un monastère cénobitique, l’autre devint ermite. Après deux ou trois ans, l’ermite dit:  » Je vais aller voir mon frère qui est dans le monastère, vivant au milieu des soucis et des tracas. Qui sait comment le pauvre vit au milieu de tant d’agitation. » Il était convaincu que, par son ascèse, il avait atteint un niveau spirituel élevé. Il se rendit au monastère, et sous le prétexte qu’il avait besoin de son frère, il dit à l’higoumène, « Je voudrais un peu voir mon frère. » Son frère vint, et l’higoumène, qui était un saint homme, leur donna la bénédiction de sortir et de parler. Quand ils furent arrivés à quelque distance du monastère, ils virent sur le chemin un homme mort qui était presque nu. L’ermite dit: « N’avons-nous pas des vêtements pour en couvrir l’homme? » Le moine du monastère, dans sa simplicité dit: « Ne serait-il pas mieux de prier pour lui pour qu’il ressuscite? » « Prions », dit l’ermite. Ils prièrent tous deux, et le mort ressuscita. Le moine du monastère n’attacha pas beaucoup d’importance à ce miracle, il estima qu’il était arrivé grâce aux prières de son staretz. L’ermite, cependant, se dit en lui-même que le miracle s’était produit en raison de ses propres vertus, en raison de son ascèse et du jeûne, de ses vigiles nocturnes et des difficultés qu’il avait endurées, du fait qu’il  dormait sur le sol et de tous ses autres exploits. Quand ils revinrent, avant qu’ils n’aient une chance de prendre la parole, l’higoumène dit à l’ermite, « Mon frère, ne crois pas que c’était à cause de tes prières que Dieu a ressuscité l’homme mort, non! Dieu l’a fait à cause de l’obéissance de ton frère! » Quand l’ermite vit que le staretz avait immédiatement lu dans ses pensées, qu’il avait un don de clairvoyance et qu’il était un saint homme, il estima qu’en réalité, il était dans l’erreur, et que son frère, qui lui semblait inquiet et préoccupé par beaucoup de choses dans le monastère, était en fait au-dessus de lui.

Version française Claude Lopez-Ginisty