Archive pour le 21 décembre, 2015

Il « Bambinello »

21 décembre, 2015

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LA NAISSANCE DE JÉSUS VUE PAR LES QUATRE ÉVANGÉLISTES

21 décembre, 2015

http://www.portstnicolas.org/phare/etudes-specialisees/article/la-naissance-de-jesus-vue-par-les-quatre-evangelistes

LA NAISSANCE DE JÉSUS VUE PAR LES QUATRE ÉVANGÉLISTES

Ce que les apôtres ont d’abord annoncé – et qui, depuis bientôt 2000 ans, est au coeur de la foi des chrétiens -, ce n’est pas la naissance de Jésus mais sa mort et sa résurrection. Puis, remontant dans le temps, ils ont tenu à rappeler – très sommairement d’ailleurs – son activité à travers toute la Galilée et la Judée. Ce n’est que dans un troisième moment que les chrétiens se sont interrogés sur ce que tout cela impliquait quant à l’enfance de Jésus (Marc, le plus ancien évangile, n’en dit rien), avant d’en venir même (à l’époque de l’évangile de Jean) à entrevoir que Jésus était Fils de Dieu avant même de naître de Marie (cf. le prologue du 4ème Evangile). On le voit, dans le calendrier chrétien, Pâques est la fête des fêtes, bien plus importante que Noël… et c’est à la lumière de Pâques qu’il convient de lire ce que les évangélistes nous disent de la naissance de Jésus. Sur les quatre d’ailleurs, seuls Matthieu et Luc nous parlent explicitement de la naissance et de l’enfance de Jésus. Encore ne le font-ils pas de la même manière, car ils n’écrivent pas pour les mêmes communautés et soulignent des aspects différents de la Bonne Nouvelle de Jésus. Matthieu parle des mages (ni rois, ni trois), mais pas des bergers… d’une étoile mais pas des anges… Luc parle des bergers, mais pas des mages… des anges qui chantent la gloire de Dieu, mais pas de l’étoile au-dessus de la grotte… Aucun ne mentionne de boeuf et d’âne…

La crèche de Matthieu Elle nous présente Jésus comme l’Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu-avec-nous » et nous prépare déjà à accueillir la dernière promesse de Jésus dans cet évangile : Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. (Mt 28,20). L’étoile qui guide les mages est la métaphore du roi-messie, selon la prophétie du livre des Nombres (Nb 24,17). Quant aux mages eux-mêmes, ils symbolisent les nations païennes à qui l’Evangile de Jésus est offert. D’un bout à l’autre de son récit, Matthieu se plait à rappeler que ceux qui accueillent avec joie la parole de Jésus ne sont pas toujours ceux auxquels on aurait pu s’attendre… La tradition a voulu qu’ils soient de races différentes (belle image de l’universalité du salut) et s’appellent Melchior, Gaspard et Balthazar. En ce sens, une manière de retrouver le sens profond de Noël sera peut-être pour les baptisés de s’ouvrir avec émerveillement à toutes les richesses humaines, culturelles et spirituelles que Dieu met dans le coeur des hommes, quelles que soient leurs religions, leurs cultures, leurs convictions.

Marc : une Bonne Nouvelle au présent Marc ne nous parle pas du « petit Jésus », mais d’une « bonne nouvelle » – c’est le sens du mot Evangile – pour les chrétiens de Rome à qui il s’adresse. Cette bonne nouvelle, c’est Jésus Christ lui-même, le Fils de Dieu (Mc 1,1). La parole de Jésus est toujours d’actualité et les verbes que l’évangéliste emploie dans son récit sont le plus souvent au présent. Bien des familles exprimeront à Noël cette certitude en installant leur crêche et n’hésiteront pas à compléter les traditionnels santons par des personnages ressemblant fort aux membres de la famille…

La crèche de Luc La révélation de l’ange atteint le monde entier, du haut en bas, de la foule des anges aux bergers, c’est-à-dire l’une des catégories sociales les plus méprisées à l’époque. Né hors de son village, hors de l’hôtellerie, tel un exclu, Jésus fera la joie des petits et des pauvres et aura bien du mal à se faire entendre des riches (Lc 6,24 ;14,13.21 ;16,19-26 ;19,8). Noël ne sera donc vraiment Noël que si nous savons les uns et les autres le vivre sous le signe du partage. A chacun de repérer ses vraies richesses et de voir s’il peut souscrire au constat fait par Jésus : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir (Ac 20,35) !

Jean : la Lumière et le Verbe On ignore le jour et l’heure de la naissance de Jésus, qui ne sont précisés dans aucun texte du Nouveau Testament. Mais, depuis le 4e siècle, l’Eglise a pris l’habitude de fêter la naissance de Jésus le 25 décembre, au coeur de la nuit la plus longue (d’où la messe de minuit), christianisant ainsi la fête païenne de Natalis Invicti (la naissance du soleil) qui se célébrait à cette date (solstice d’hiver). C’était faire droit à la belle intuition de l’évangéliste Jean selon laquelle, aux heures sombres de notre vie Jésus vient comme une lumière :

Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme (Jn 1,9) Tout disciple de Jésus, à Noël, est appelé à se rappeler sa vocation qui est de mettre la vérité là où règne l’erreur, la joie là où règne la tristesse, l’espérance là où règne le désespoir, le pardon là où est l’offense. Que ce soit à l’école de Matthieu, Marc, Luc ou Jean, peu importe. L’essentiel est de faire de ce Noël autre chose qu’une simple quinzaine commerciale, en accueillant le joyeux message d’un Dieu dont la gloire dans les cieux est inséparable de la paix sur la terre pour les homme qu’Il aime !

JESUS ANNONCE PAR LES PROPHETES

21 décembre, 2015

http://paroissedurtal.free.fr/jesus-prophetes.htm

JESUS ANNONCE PAR LES PROPHETES

Que l’on soit croyant ou pas, il est troublant de voir que la naissance de Jésus, ses actes et sa passion ont été annoncés par des hommes (qui étaient prophètes) bien avant sa venue. Ces faits nous sont racontés dans un des plus vieux livres du monde : la Bible (traduction : les livres) D’un point de vue historique, quel crédit accorder à la Bible ? On a trouvé à Qumran (en 1947) ou en d’autres lieux des parties entières de textes de l’ancien testament (ou ancienne alliance) qui correspondent encore à ce que nous connaissons aujourd’hui. On est donc en droit de penser qu’au travers des âges les textes de la Bible ont été rapportés sans de grandes modifications (autres que celles inhérentes à la traduction); et ce, en dépit du mode de propagation, d’abord oral, de ces textes. Ceci pouvant s’expliquer par la valeur que représentait leur contenu pour ceux qui nous les ont transmis. Ainsi donc, le Messie (traduction : bénis ou oint du Seigneur), celui par qui devait se réaliser la promesse : libérer Israël, a été annoncé bien avant sa venue. Dans un ordre chronologique, quelques textes qui nous permettent de le croire :

Abraham (-2000) J’instituerai mon Alliance entre moi et toi, et après toi avec ta descendance, de génération en génération ; ce sera une Alliance perpétuelle par laquelle je serai ton Dieu, et celui de ta descendance après toi (Genèse 17v7). On peut voir dans la venue du Christ la réalisation de la promesse de Dieu de donner un salut éternel. De même Abraham, qui offre son fils Isaac en sacrifice, Genèse 22v8 :  » C’est Dieu qui pourvoira à l’agneau pour l’holocauste « , préfigure le sacrifice du Christ, fils de Dieu.

Moïse (-1250) La tradition reconnaît dans Moïse sauvant le Peuple de Dieu (Le buisson ardent Ex3v10 : Va sauver mon Peuple), la préfiguration du Christ, sauveur des hommes. On trouve ainsi un parallèle, entre le massacre des Saints innocents (Mt 2v16) et la mise à mort des enfants des hébreux par pharaon (Ex1v16), entre le serpent de bronze élevé par Moïse qui sauvait les hébreux (Nb21v4) et le Christ sur la croix (Jean 3 v 14) et entre Moïse et Jésus (promesse d’un prophète semblable à toi Dt18v15). Dans le rite de la prescription pour la Pâque (Exode 12v46), il est dit : Vous n’en briserez aucun os. Le Christ, comme l’agneau de la Pâques juive, n’a eu aucun de ses os brisé, alors que c’était l’habitude pour les romains de briser les jambes des crucifiés pour mettre fin à leur souffrance (Jésus était mort avant qu’ils ne veuillent lui briser les jambes). Les romains sans le savoir ont donc accompli cette prophétie.

Nathan (-1040) 2S7v12 Je te donnerai un successeur dans ta descendance, qui sera né de toi, et je rendrai stable sa royauté. C’est lui qui construira une maison pour mon nom et j’affermirai pour toujours son trône royal. Ainsi, un messie issu de la descendance de David (par Joseph) était annoncé.

David (-1040) On retrouve dans beaucoup de psaumes (pour moitié attribués au roi David) le zèle et les attitudes de Jésus (la pierre d’angle Ps 118v16, le zèle de ta Maison me dévore Ps 69v17). On trouve à plusieurs reprises l’annonce d’un messie issu de la lignée de David, attendu comme un nouveau David, roi de la Jérusalem céleste, Sion. Psaume 89v2-5.  » J’ai fait une alliance avec mon élu, j’ai juré à David mon serviteur. A tout jamais j’ai fondé ta lignée, je te bâtis d’âge en âge un trône.  » Mais on trouve surtout, l’annonce d’un messie serviteur souffrant connaissant la passion et la souffrance connues par Jésus lors de la crucifixion : Psaume 31v25. Ils ont tenu conseil contre moi, ils s’accordent pour m’ôter la vie. Comme le raconte jean 19v12 dans la condamnation à mort de Jésus. Psaume 22, 17-20.22-24. Ils me percent les mains et les pieds (crucifixion); je peux compter tous mes os. Ces gens me voient, ils me regardent. Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement. A mettre en parallèle avec le récit de Jean (19v23) Quand les soldats eurent crucifié Jésus,…  » Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura.  » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement.

Osée (-750) Osée 11v1. D’Egypte, j’ai appelé mon fils. Jésus, alors qu’il venait de naître dut aller se réfugier en Egypte pour échapper à Hérode car celui-ci cherchait à le faire périr (Mt 2v13). Os 6 v 2. Après deux jours il nous fera revivre, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence. Ceci préfigure les trois jours passés au tombeau et la résurrection du Christ.

Michée (-736) Michée 5v1. Et toi, (Bethléem) Ephrata, le moindre des clans de Juda, c’est de toi que naîtra celui qui doit régner sur Israël. Dans Luc 2, on apprend en fait que c’est un édit de César Auguste qui amena Jésus à naître à Bethléem ainsi que l’annonçait Michée.

Isaïe (-700) Le prophète Isaïe plus que tous les autres a annoncé la venue du messie, l’élu de Dieu. Isaïe 7-14. C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel (Dieu avec nous) Mt 1v23. Isaïe 55v3. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, réalisant les faveurs promises à David. Et aussi le texte emblématique sur l’élu d’Israël : Isaïe 42 v 1. Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j’ai mis toute ma joie. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé. Isaïe 49,6. Je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. » Isaïe 42 v 7 … tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot ceux qui habitent les ténèbres. En parallèle avec Lc 7v22 …. les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent… A nouveau de manière forte, la passion du messie était annoncée : Isaïe 50 v 6. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Isaïe 52 v13 53 v 12. Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. … Mais lui, il a été transpercé a cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui et dans ses blessures nous trouvons la guérison. … Maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche … A la suite de l’épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes.

Zacharie (-500) Za 9 v9. Exulte avec force, fille de Sion ! Crie de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. Cette prophétie annonce un messie entrant dans Jérusalem sur un âne (comme David), acclamé par la foule; C’est ainsi que Jésus est entré à Jérusalem pour les rameaux Mt21v1. Za 12 v10. Mais je répandrai sur la maison de David et sur l’habitant de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils regarderont vers moi. Celui qu’ils ont transpercé, ils se lamenteront sur lui comme on se lamente sur un fils unique; A nouveau, on retrouve la crucifixion, source de vie.

Jésus annonçant sa mort Il peut être intéressant de voir dans le nouveau testament, comment Jésus lui-même affirmait être le messie, et annonçait sa mort et sa résurrection prévue par les écritures. Jean 5v39. Vous scrutez les écritures parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui me rendent témoignage. Mt 5v17. N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes, mais accomplir. Car je vous le dis en vérité ; avant que ne passe le ciel et la terre, pas un iota ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. Jésus est venu accomplir la Loi en étant crucifié comme cela était annoncé. En offrant sa vie, il a tout accompli. Jean 6v14. A la vue du signe que Jésus avait accompli (la multiplication des pains), les gens disaient :  » C’est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde.  » Mt 17v22.  » le fils de l’homme va être livré aux mains des hommes, et ils le tueront, et le troisième jour, il ressuscitera « . Marc 14,1. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait faire. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : Partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. Marc 15. Jésus leur déclara :  » Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer.  » Jean 12,24 et 33. Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom !  » … ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.  » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir. Jean 18, Pilate leur dit :  » Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi.  » Les Juifs lui dirent :  » Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.  » Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir (crucifié par les romains). Luc 24. Il leur dit alors :  » Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre coeur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ?  » Luc 24,35-48. Puis il déclara :  » Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.  » Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. Il conclut :  » C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés (du mal) à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. Certes nous sommes libres de croire ou pas, Dieu ne nous force pas, il nous interpelle. Il ne demande que notre foi, notre recherche pour se révéler comme il l’a fait aux prophètes. Il est possible de le rencontrer, de le connaître, en écoutant sa parole dans les livres : la Bible. Bien que n’étant pas un livre d’histoire, la Bible nous éclaire sur la vie de tout un peuple à différentes époques. Il ne faut pas toujours chercher à voir dans les histoires qui y sont rapportés des faits historiques, notamment dans l’ancien testament. Bien des textes de style poétique sont à comprendre comme une réflexion des hommes et il convient avant tout d’y voir leur portée spirituelle. On y observe, comme dans tout livre aussi ancien, des styles différents, fruit de la réflexion d’époques différentes et de préoccupations différentes.

Ce texte n’est pas exhaustif (voir aussi Dt 22v22, Jn 19v38, Ps22v7 et 15, Ps31, Ps 69v17/ Jn 19v28, Ps 118v16, Ps 132v11, Sg 2v1.12, 2v20, Is 8v10 et 14, 11v1, 49v6, 50v6 Jr 11v18, Ez37v21, Mt 5v17, Lc 12v49, Mt 21v38 …) On pourrait y ajouter encore bien d’autres citations de la Bible, mais il contient les plus marquantes.