Archive pour le 15 décembre, 2015
JEAN-PAUL II – LA VALEUR DE L’ENGAGEMENT DANS LES RÉALITÉS TEMPORELLES (LECTURE: GN 1, 26-28)
15 décembre, 2015http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/audiences/2000/documents/hf_jp-ii_aud_20001213.html
JEAN-PAUL II
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 13 décembre 2000
LA VALEUR DE L’ENGAGEMENT DANS LES RÉALITÉS TEMPORELLES (LECTURE: GN 1, 26-28)
1. L’Apôtre Paul affirme que « notre cité se trouve dans les cieux » (Ph 3, 20), mais il n’en conclut pas que nous pouvons attendre passivement l’entrée dans la cité; au contraire, il nous exhorte à nous engager activement. « Ne nous lassons pas de faire le bien – écrit-il – ; en son temps viendra la récolte, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, tant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien à l’égard de tous et surtout de nos frères dans la foi » (Ga 6, 9-10). La révélation biblique et la plus grande sagesse philosophique soulignent de façon unanime que, d’un côté, l’humanité est tendue vers l’infini et l’éternité et, de l’autre, qu’elle est solidement plantée sur la terre, au milieu des coordonnées du temps et de l’espace. Il existe un objectif transcendant à atteindre, mais à travers un parcours qui se développe sur la terre et dans l’histoire. Les paroles de la Genèse sont lumineuses: la créature humaine est liée à la poussière de la terre, dans le même temps elle possède un « souffle » qui l’unit directement à Dieu (cf. Gn 2, 7). 2. C’est encore la Genèse qui affirme que l’homme, sorti des mains divines, fut « établi dans le jardin de l’Eden pour le cultiver et le garder » (2, 15). Les deux verbes du texte original hébraïque sont ceux utilisés ailleurs pour indiquer également le fait de « servir » Dieu et d’ »observer » sa parole, c’est-à-dire l’engagement d’Israël à l’égard de l’alliance avec le Seigneur. Cette analogie semble suggérer qu’une alliance primordiale unit le Créateur à Adam et à chaque créature humaine, une alliance qui s’accomplit dans l’engagement d’emplir la terre, en soumettant et en dominant les poissons de la mer et les oiseaux du ciel et chaque être qui rampe sur la terre (cf. Gn 1, 28; Ps 8, 7-9). Malheureusement, l’homme accomplit souvent cette mission qui lui est confiée par Dieu non comme un artisan sage, mais comme un tyran despotique. A la fin, il se retrouve dans un monde ruiné et hostile, dans une société éclatée et déchirée, comme nous l’enseigne encore la Genèse dans la grande fresque du troisième chapitre, où elle décrit la rupture de l’harmonie de l’homme avec son semblable, avec la terre et avec le Créateur lui-même. C’est le fruit du péché originel, c’est-à-dire de la rébellion qui eut lieu dès le début contre le projet que Dieu avait confié à l’humanité. 3. Nous devons donc, avec la grâce du Christ Rédempteur, faire à nouveau nôtre le dessein de paix et de développement, de justice et de solidarité, de transformation et de valorisation des réalités terrestres et temporelles, obscurci dans les premières pages de la Bible. Nous devons poursuivre la grande aventure de l’humanité dans le domaine de la science et de la technique, en explorant les secrets de la nature. Il faut développer – à travers l’économie, le commerce et la vie sociale – le bien-être, la connaissance, la victoire sur la misère et sur toute forme d’humiliation de la dignité humaine. L’oeuvre créatrice est, dans un certain sens, déléguée par Dieu à l’homme, afin qu’elle soit poursuivie dans les extraordinaires entreprises de la science et de la technique, ainsi que dans l’engagement des travailleurs, des chercheurs, des personnes qui, grâce à leur esprit et à leurs mains, cherchent à « cultiver et à conserver » la terre et à rendre plus solidaires les hommes et les femmes entre eux. Dieu n’est pas absent de sa création, il a même « couronné de gloire et de beauté l’homme », en le rendant presque, à travers son autonomie et sa liberté, son représentant dans le monde et dans l’histoire (cf. Ps 8, 6-7). 4. Comme le dit le Psalmiste, au matin « l’homme sort pour son ouvrage, faire son travail jusqu’au soir » (Ps 104, 23). Dans ses paraboles, le Christ valorise lui aussi cette oeuvre de l’homme et de la femme dans les champs et sur la mer, dans les maisons et dans les assemblées, dans les tribunaux et sur les marchés. Il l’assume pour illustrer de façon symbolique le mystère du Royaume de Dieu et de sa réalisation progressive, tout en étant conscient que ce travail est parfois rendu vain par le mal et par le péché, par l’égoïsme et par l’injustice. La présence mystérieuse du Royaume dans l’histoire soutient et vivifie l’engagement du chrétien dans ses tâches terrestres. Engagés dans cette oeuvre et dans cette lutte, les chrétiens sont appelés à collaborer avec le Créateur pour réaliser sur la terre une « maison de l’homme » plus conforme à sa dignité et au dessein divin, une maison dans laquelle « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (Ps 85, 11). 5. Sous cette lumière, je voudrais reproposer à votre méditation les pages que le Concile Vatican II a consacrées, dans la Constitution pastorale Gaudium et spes (cf. cc. III et IV), à « l’activité humaine dans l’univers » et au « rôle de l’Eglise dans le monde de ce temps ». « Pour les croyants – enseigne le Concile – une chose est certaine: considérée en elle-même, l’activité humaine, individuelle et collective, ce gigantesque effort par lequel les hommes, tout au long des siècles, s’acharnent à améliorer leurs conditions de vie, correspond au dessein de Dieu » (GS, n. 34). La complexité de la société moderne rend toujours plus difficile l’engagement d’animer les structures politiques, culturelles, économiques et technologiques qui sont souvent sans âme. Dans ce contexte difficile et prometteur, l’Eglise est appelée à reconnaître l’autonomie des réalités terrestres (cf. GS, n. 36), mais également à proclamer de façon efficace « la priorité de l’éthique sur la technique, le primat de la personne sur les choses, la supériorité de l’esprit sur la matière » (Congrégation pour l’Education catholique, En ces dernières décennies, 30 décembre 1988, n. 44). Ce n’est qu’ainsi que s’accomplira l’annonce de Paul: « La création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu [...] avec l’espérance d’être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8, 19-21).
CHAPITRE 21 – JÉSUS RÉVÈLE LA “ SAGESSE VENANT DE DIEU ”
15 décembre, 2015http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1102002045
CHAPITRE 21 – JÉSUS RÉVÈLE LA “ SAGESSE VENANT DE DIEU ”
(Je ne sais pas qui a écrit l’article)
1-3. Comment les anciens voisins de Jésus ont-ils accueilli son enseignement, et que n’ont-ils pas compris le concernant ? LES gens dans la synagogue n’en reviennent pas. Le jeune homme qui est en train de les enseigner n’est pas un inconnu. C’est Jésus : il a grandi dans leur ville et y a exercé le métier de charpentier pendant des années. Peut-être même a-t-il participé à la construction de leur maison ou fabriqué de ses mains les charrues et les jougs avec lesquels ils travaillent leur terre*. Mais comment réagissent-ils à l’enseignement de cet ancien charpentier ? 2 C’est la stupéfaction générale : “ D’où cet homme tient-il cette sagesse ? ” Mais on fait également remarquer : “ C’est le charpentier, n’est-ce pas, le fils de Marie ? ” (Matthieu 13:54-58 ; Marc 6:1-3). Autrement dit, ‘ ce charpentier n’est qu’un des nôtres ’. Malgré la sagesse de ses paroles, les anciens voisins de Jésus le dédaignent. Ce qu’ils ignorent, c’est que la sagesse qu’il transmet n’est pas la sienne. 3 De qui Jésus tenait-il cette sagesse ? “ Ce que j’enseigne n’est pas de moi, a-t-il reconnu, mais de celui qui m’a envoyé. ” (Jean 7:16). L’apôtre Paul expliquera que Jésus “ est devenu pour nous sagesse venant de Dieu ”. (1 Corinthiens 1:30.) Jéhovah nous a donc révélé sa sagesse à travers son Fils. À tel point que celui-ci a pu dire : “ Moi et le Père, nous sommes un. ” (Jean 10:30). Considérons trois domaines dans lesquels Jésus a manifesté la “ sagesse venant de Dieu ”.
Le contenu de son enseignement 4. a) Quel message Jésus prêchait-il, et qu’avait-il de fondamental ? b) Pourquoi les conseils de Jésus étaient-ils toujours pratiques et bien intentionnés ? 4 Arrêtons-nous tout d’abord sur le contenu de son enseignement. Jésus prêchait “ la bonne nouvelle du royaume ”, message fondamental compte tenu du rôle que jouerait le Royaume dans la justification de la souveraineté de Jéhovah et le bonheur éternel de l’humanité (Luc 4:43). Son enseignement consistait aussi en conseils d’une grande sagesse et utiles au quotidien. Jésus fut vraiment le “ Conseiller merveilleux ” qu’annonçait la prophétie (Isaïe 9:6). Comment aurait-il pu en être autrement ? Il connaissait intimement la Parole et la volonté de Dieu, possédait une intelligence aiguë de la nature humaine et portait un profond amour aux hommes. En conséquence, ses conseils étaient toujours pratiques et bien intentionnés. Il avait “ des paroles de vie éternelle ”, des paroles qui mènent véritablement au salut. — Jean 6:68. 5. Citez quelques-uns des sujets traités par Jésus dans le Sermon sur la montagne. 5 Le Sermon sur la montagne est particulièrement représentatif de l’incomparable sagesse des enseignements de Jésus. Ce discours consigné en Matthieu 5:3–7:27 n’excéderait guère une vingtaine de minutes, mais les conseils qu’il renferme sont éternels, aussi valables aujourd’hui qu’au moment où ils ont été donnés. Jésus y a abordé toutes sortes de sujets, depuis les relations avec autrui (5:23-26, 38-42 ; 7:1-5, 12) jusqu’à la pureté morale (5:27-32), en passant par la façon dont on peut donner un sens à sa vie (6:19-24 ; 7:24-27). Mais il ne s’est pas contenté de dire à ses auditeurs ce qu’était une conduite sage ; il le leur a aussi montré en donnant des explications, en les faisant raisonner et en présentant des preuves. 6-8. a) Quelles excellentes raisons de ne pas nous inquiéter Jésus a-t-il données ? b) Qu’est-ce qui prouve que les conseils de Jésus étaient empreints de la sagesse d’en haut ? 6 Voyez, par exemple, en Matthieu chapitre 6, ce qu’il a conseillé pour surmonter l’inquiétude touchant aux choses matérielles. “ Cessez de vous inquiéter au sujet de vos âmes, quant à ce que vous mangerez ou à ce que vous boirez, ou au sujet de votre corps, quant à ce que vous mettrez ”, a-t-il recommandé (verset 25). La nourriture et l’habillement sont nécessaires, et il est normal de s’en soucier. Mais Jésus nous invite à ‘ cesser de nous inquiéter ’ à leur propos*. Pourquoi ? 7 Écoutez son argumentation ; elle est convaincante. Tout d’abord, puisque Jéhovah nous a donné la vie et un corps, n’est-il pas capable de nous fournir aussi la nourriture indispensable à cette vie et de quoi vêtir ce corps (verset 25) ? S’il nourrit les oiseaux et habille magnifiquement les fleurs, combien plus prendra-t-il soin des humains qui l’adorent (versets 26, 28-30) ! Par ailleurs, à quoi bon s’inquiéter ? Ce n’est pas cela qui allongera un tant soit peu notre existence (verset 27)*. Mais comment ne pas s’inquiéter ? Jésus donne ce conseil : continuez à accorder la priorité au vrai culte, et vous pouvez être sûr que tout ce dont vous avez besoin quotidiennement ‘ vous sera ajouté ’ par votre Père céleste (verset 33). Et de conclure par un dernier conseil des plus pratiques : vivez au jour le jour. Pourquoi, aux inquiétudes d’aujourd’hui, ajouter celles de demain (verset 34) ? Pourquoi, même, s’en faire inutilement pour ce qui n’arrivera peut-être jamais ? En suivant ces sages conseils, nous nous épargnerons certainement bien des tracas dans ce monde stressant. 8 Bien qu’ils remontent à près de 2 000 ans, les conseils de Jésus n’ont manifestement pas pris une ride. N’est-ce pas la preuve qu’ils étaient empreints de la sagesse d’en haut ? Fût-il le meilleur, il n’y a pas un conseil donné par des hommes qui ne se déprécie et ne soit rapidement révisé ou abandonné. Ceux de Jésus ont passé l’épreuve du temps. Mais cela n’a rien pour nous surprendre. Le Conseiller merveilleux ne disait-il pas “ les paroles de Dieu ” ? — Jean 3:34.
Sa manière d’enseigner 9. Qu’ont dit des soldats à propos de l’enseignement de Jésus, et pourquoi n’était-ce pas exagéré ? 9 Jésus manifestait également la sagesse divine par sa manière d’enseigner. “ Jamais un autre homme n’a parlé de cette façon ”, ont déclaré des soldats qui n’avaient pu se résoudre à l’appréhender (Jean 7:45, 46). Ils n’exagéraient pas. Jésus était “ des régions d’en haut ” ; aucun humain ayant jamais vécu ne possédait une telle somme de connaissance et d’expérience où puiser (Jean 8:23). Il enseignait véritablement comme personne. Arrêtons-nous sur deux de ses méthodes. “ Les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner. ” 10, 11. a) Pourquoi ne peut-on que s’émerveiller de la façon dont Jésus se servait d’exemples ? b) Qu’est-ce qu’une parabole, et quel exemple montre l’efficacité pédagogique des paraboles de Jésus ? 10 Des exemples marquants. “ Toutes ces choses, lisons-nous, Jésus les dit aux foules par des exemples. En effet, il ne leur parlait pas sans exemple. ” (Matthieu 13:34). Comment ne pas s’émerveiller de la virtuosité avec laquelle Jésus utilisait les situations du quotidien pour enseigner des vérités profondes ! Des agriculteurs semant des graines, des femmes faisant du pain, des enfants jouant sur une place de marché, des pêcheurs tirant leurs filets, des bergers cherchant une brebis perdue : autant de scènes bien connues de ses auditeurs. Quand des vérités importantes sont associées à des situations familières, elles s’impriment facilement dans l’esprit et le cœur. — Matthieu 11:16-19 ; 13:3-8, 33, 47-50 ; 18:12-14. 11 Jésus racontait souvent des paraboles, petites histoires dont il tirait des leçons morales ou spirituelles. Plus faciles à comprendre et à retenir que des idées abstraites, elles facilitaient la conservation de son enseignement. Dans nombre d’entre elles, Jésus a donné de son Père des portraits frappants, inoubliables. Comment, par exemple, ne pas saisir la morale de la parabole du fils prodigue : Jéhovah éprouve de la compassion envers l’égaré qui se repent sincèrement, et il l’accueille avec tendresse. — Luc 15:11-32. 12. a) Quel usage Jésus faisait-il des questions dans son enseignement ? b) Comment a-t-il réduit au silence ceux qui contestaient son pouvoir ? 12 Des questions habiles. Jésus se servait de questions pour amener ses interlocuteurs à tirer des conclusions, à considérer leurs mobiles ou à prendre des décisions (Matthieu 12:24-30 ; 17:24-27 ; 22:41-46). Aux chefs religieux qui contestent l’origine divine de son pouvoir, il pose celle-ci : “ Le baptême de Jean était-il du ciel ou des hommes ? ” Interloqués, ils raisonnent entre eux : “ Si nous disons : ‘ Du ciel ’, il nous dira : ‘ Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? ’ Et si nous disons : ‘ Des hommes ’, nous avons à craindre la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. ” Finalement, ils répondent : “ Nous ne savons pas. ” (Marc 11:27-33 ; Matthieu 21:23-27). Une simple question a suffi à Jésus pour les réduire au silence et révéler la traîtrise de leurs cœurs. 13-15. En quoi la parabole du bon Samaritain témoigne-t-elle de la sagesse de Jésus ? 13 Jésus combinait parfois les méthodes, associant exemples et questions percutantes. Un jour, un légiste juif lui demande ce qu’il doit faire pour obtenir la vie éternelle. Il le renvoie à la Loi mosaïque qui commande d’aimer Dieu et d’aimer son prochain. Voulant se montrer juste, l’homme demande alors : “ Qui donc est mon prochain ? ” Jésus lui répond par une histoire : Un certain Juif voyageant seul est agressé par des bandits qui le laissent à demi mort. Deux Juifs viennent à passer, un prêtre d’abord, puis un Lévite, qui font tous deux comme s’ils ne l’avaient pas vu. Arrive alors un Samaritain. Ému de pitié, il soigne les blessures de l’homme et, avec bonté, le conduit dans une auberge pour qu’il s’y rétablisse. “ Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme qui était tombé parmi les bandits ? ” demande finalement Jésus à son interlocuteur. Le légiste ne peut que répondre : “ Celui qui s’est montré miséricordieux envers lui. ” — Luc 10:25-37. 14 En quoi cette parabole montre-t-elle la sagesse de Jésus ? À l’époque, les Juifs n’appliquaient le terme “ prochain ” qu’à ceux qui gardaient leurs traditions — surtout pas aux Samaritains, donc (Jean 4:9). Si Jésus avait raconté l’histoire d’un Juif secourant un Samaritain, aurait-il renversé ces préjugés ? C’est pourquoi, avec sagesse, il a fait en sorte que ce soit un Samaritain qui s’occupe tendrement d’un Juif. Notez également la question qu’il a posée à la fin, inversant le sens habituel du mot “ prochain ”. Ce que le légiste voulait savoir, c’était qui devait bénéficier de son amour du prochain. Mais en lui demandant : “ Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain ? ” Jésus a attiré l’attention, non sur celui qui avait bénéficié de la bonté, la victime, mais sur celui qui avait témoigné de la bonté, le Samaritain. Le vrai prochain, c’est donc celui qui prend l’initiative de témoigner de l’amour aux autres, quelles que soient leurs origines ethniques. Jésus n’aurait pu le faire comprendre de façon plus claire. 15 Dès lors, faut-il s’étonner que les gens aient été frappés de sa “ manière d’enseigner ” et qu’ils se soient sentis attirés vers lui (Matthieu 7:28, 29) ? En une certaine occasion, “ une grande foule ” est restée trois jours près de lui, sans même avoir quelque chose à manger. — Marc 8:1, 2.
Sa conduite 16. Comment Jésus a-t-il ‘ prouvé dans la pratique ’ que la sagesse divine le guidait ? 16 Troisième domaine dans lequel Jésus reflétait la sagesse de Jéhovah : son mode de vie. La sagesse a un caractère pratique ; elle produit de bons résultats. “ Qui est sage parmi vous ? demandait le disciple Jacques. Qu’il le prouve dans la pratique par sa belle conduite. ” (Jacques 3:13, The New English Bible). Par sa conduite, Jésus a ‘ prouvé dans la pratique ’ que la sagesse divine le guidait. Sa façon de vivre comme sa façon de traiter autrui respiraient le bon sens. Voyons comment. 17. Qu’est-ce qui indique que Jésus menait une vie parfaitement équilibrée ? 17 Avez-vous remarqué que le manque de bon sens se traduit souvent par des comportements extrémistes ? L’équilibre réclame de la sagesse. Manifestant la sagesse divine, Jésus était parfaitement équilibré. Sa priorité allait aux choses spirituelles. Il se consacrait totalement à la proclamation de la bonne nouvelle. “ C’est pour cela que je suis sorti ”, disait-il (Marc 1:38). Les biens matériels n’étaient donc pas sa préoccupation majeure ; il semble d’ailleurs qu’il ne possédait pas grand-chose (Matthieu 8:20). Mais il n’était pas non plus un ascète. Comme son Père, le “ Dieu heureux ”, c’était quelqu’un de joyeux, et il contribuait à la joie des autres (1 Timothée 1:11 ; 6:15). Un jour qu’il assistait à un festin de mariage, le type même d’événement marqué par la musique, les chants et les réjouissances, il n’a pas du tout joué les trouble-fêtes. Le vin étant venu à manquer, il a changé de l’eau en un excellent vin, en une boisson “ qui réjouit le cœur du mortel ”. (Psaume 104:15 ; Jean 2:1-11.) Il a d’ailleurs accepté de nombreuses invitations à des repas, qu’il a souvent mises à profit pour enseigner. — Luc 10:38-42 ; 14:1-6. 18. En quoi Jésus a-t-il fait preuve d’un jugement sans faille en ce qui concerne ses disciples ? 18 Jésus faisait preuve d’un jugement sans faille dans ses relations avec les autres. Sa connaissance éclairée de la nature humaine lui permettait de voir en ses disciples. Derrière leur imperfection, il discernait leurs qualités. Il percevait les capacités de ces hommes que Jéhovah avait attirés (Jean 6:44). Aussi était-il disposé à leur faire confiance malgré leurs manquements, ce qu’il a montré en leur déléguant la lourde responsabilité de prêcher la bonne nouvelle. Il ne doutait pas qu’ils seraient capables de mener cette tâche à bien (Matthieu 28:19, 20). Le livre des Actes confirme qu’ils s’en sont acquittés fidèlement (Actes 2:41, 42 ; 4:33 ; 5:27-32). Jésus avait donc été sage de leur faire confiance. 19. Qu’est-ce qui montre que Jésus était “ doux de caractère et humble de cœur ” ? 19 Comme nous l’avons vu au chapitre 20, la Bible associe l’humilité et la douceur à la sagesse. Jéhovah est, bien sûr, l’exemple suprême dans ce domaine. Mais que dire de Jésus ? Il est rassurant de constater l’humilité avec laquelle il traitait ses disciples. Bien qu’il leur fût supérieur de par sa perfection, il ne les méprisait pas. Jamais il ne cherchait à leur faire sentir qu’ils étaient inférieurs ou incapables. Il tenait compte au contraire de leurs limites et supportait patiemment leurs manquements (Marc 14:34-38 ; Jean 16:12). Même les enfants se sentaient à l’aise en sa compagnie. N’est-ce pas révélateur ? Sans doute se plaisaient-ils avec lui parce qu’ils le devinaient “ doux de caractère et humble de cœur ”. — Matthieu 11:29 ; Marc 10:13-16. 20. Comment Jésus s’est-il montré raisonnable avec une Gentile dont la fille était démonisée ? 20 Jésus imitait l’humilité de Dieu d’une autre manière importante. Il était raisonnable, conciliant, si la miséricorde le commandait. Rappelez-vous, par exemple, le jour où une Gentile le supplie de guérir sa fille fortement démonisée. Dans un premier temps, Jésus lui indique de trois façons qu’il ne l’aidera pas : d’abord, en ne lui répondant pas ; ensuite, en lui disant clairement qu’il n’a pas été envoyé vers les Gentils mais vers les Juifs ; enfin, en le lui répétant — avec ménagement — au moyen d’un exemple. Mais la femme insiste, témoignant d’une foi peu ordinaire. Que fait Jésus dans cette situation exceptionnelle ? Exactement le contraire de ce qu’il vient de dire : il guérit la fille de cette femme (Matthieu 15:21-28). Remarquable humilité, n’est-ce pas ? Et n’oublions pas que l’humilité est à la base de la vraie sagesse. 21. Pourquoi devrions-nous chercher à imiter la personnalité, la façon de parler et la conduite de Jésus ? 21 Ne sommes-nous pas heureux de savoir, grâce aux Évangiles, ce qu’a dit et fait l’homme le plus sage de tous les temps ? Rappelons-nous que Jésus fut l’image parfaite de son Père. Chercher à imiter sa personnalité, sa façon de parler et sa conduite, c’est donc cultiver la sagesse d’en haut. Dans le chapitre suivant, nous allons voir comment manifester nous aussi la sagesse divine. Aux temps bibliques, les charpentiers participaient à la construction des maisons, confectionnaient des meubles et fabriquaient des instruments agricoles. À propos de Jésus, Justin a écrit au IIe siècle de notre ère : “ Tandis qu’il était parmi les hommes, il fabriquait ces ouvrages de charpentiers : des charrues et des jougs. ” Le verbe grec traduit par “ s’inquiéter ” signifie “ avoir l’esprit distrait ”. Tel qu’il est utilisé en Matthieu 6:25, ce mot désigne la peur mêlée d’inquiétude qui distrait ou divise l’esprit, ôtant toute joie à l’existence. En fait, des études ont montré qu’une inquiétude ou une tension excessive augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de nombreux autres troubles susceptibles d’abréger la vie. Éléments de méditation Proverbes 8:22-31 Quels rapprochements peut-on établir entre cette description de la sagesse personnifiée et ce que la Bible nous apprend sur le Fils premier-né de Jéhovah ? Matthieu 13:10-15 Avec quelle efficacité les exemples de Jésus révélaient-ils la condition de cœur de ses auditeurs ? Jean 1:9-18 Pourquoi Jésus était-il à même de révéler la sagesse de Dieu ? Jean 13:2-5, 12-17 À quelle démonstration Jésus s’est-il livré, et quelle leçon a-t-il donnée ainsi à ses apôtres ?