Archive pour le 9 décembre, 2015
LE PREMIER SENS DE HANOUKA: LA FÊTE DE LA LUMIÈRE UNIVERSELLE (2015 Décembre 7-14)
9 décembre, 2015http://libertejuive.me/2015/11/12/hanouka-universel/
LE PREMIER SENS DE HANOUKA: LA FÊTE DE LA LUMIÈRE UNIVERSELLE (2015 Décembre 7-14)
En ce jour de Roch Hodech Kislev, voici un petit article sur Hanouka sorti de mes tiroirs et toujours d’actualité…
Mois pour tout le monde (traduction de Google de l’hébreu)
Hanouka, entre toutes les fêtes, illustre l’attachement du peuple juif à sa tradition, une tradition de vie, porteuse de vie, adaptée à nos vies. Absente de la Bible, à peine évoquée dans la michna, Hanouka nous apparaît pour la première fois dans le Talmud. Une braïta (source tanaïtique), citée dans le traité chabat du Talmud babylonien (21b) présente le lien entre la célébration et l’allumage de bougies. Hanouka est, selon le talmud lui-même, originé dans un phénomène naturel impressionnant : le raccourcissement des jours. Il est essentiel de se mettre dans la peau des générations précédentes. L’amoindrissement de la luminosité et du temps d’exposition au soleil nous influence tous, parfois de façon imperceptible ou subliminale. Il nous est facile aujourd’hui, pour peu que nous en prenions conscience, d’allumer une lampe ou une bougie. La situation était toute autre dans le passé. L’absence de l’électricité rendait l’éclairage très difficile, très fragile et très peu confortable. La lumière vacillante des bougies elle-même constituait un luxe. Le Talmud va jusqu’à poser la question du choix à opérer si on ne dispose pas de l’argent nécessaire pour se procurer à la fois les bougies de Hanouka et le vin du kidouch du chabat ! Lorsque petit à petit, dans notre univers physique, dans notre univers familial, dans notre univers personnel, la lumière diminue, il est important d’en prendre conscience. C’est le premier message de Hanouka. Cette prise de conscience, pourtant, peut faire peur. Le talmud fait remonter cette première angoisse à Adam Harichon, le premier humain. Voyant les jours raccourcir, torturé de culpabilité face à la faute qui l’avait chassé du jardin d’Eden, Adam vit sa fin venir. Il s’imagina disparaître dans l’obscurité, poursuivi par la faute de la consommation du fruit de l’arbre de la connaissance. Il entreprit alors, nous dit le Talmud, de jeûner et de prier. Quand vint l’époque du mois de tévèt, il observa le rallongement des jours, il se dit qu’il s’agissait du fonctionnement normal du monde, et se consacré à huit jours de fête (avoda zara 8a). C’est avec la renaissance des jours qu’Adam pu reprendre sa vie. C’est ainsi que naquit la fête. La première origine de la fête serait liée à la nature, et à son influence sur nos sentiments et comportement. Allumer les lumières de Hanouka permet de nous situer en harmonie avec la nature, sans nous laisser dominer par elle, de ne pas laisser nos jours se raccourcir et notre univers se réduire comme une peau de chagrin. Au contraire, connaître la nature nous permet d’anticiper son cours et de nous prémunir de ses atteintes, de nous nourrir de ses offrandes. Dans ce premier sens, Hanouka est une fête universelle, c’est la fête des lumières, accompagnée par les guirlandes laïques et chrétiennes qui accompagnent elles-aussi l’obscurité de l’hiver…. Hanouka a également un sens spécifique à l’identité juive, nous l’évoquerons dans les prochains jours.
SAINT AMBROISE – 7 DÉCEMBRE
9 décembre, 2015http://fratsaintmarcvendee.free.fr/docpage9/peres/pere13.htm
SAINT AMBROISE – 7 DÉCEMBRE
1) VIE Saint Ambroise de Milan, Docteur de l’Eglise (339-397) Avec saint Augustin, saint Jérôme et le pape Grégoire le Grand, saint Ambroise de Milan est l’un des » quatre grands docteurs d’Occident « . Les conciles du Moyen Âge – comme aussi Thomas d’Aquin et Luther – le citent constamment comme un des témoins éprouvés de l’orthodoxie ecclésiale. Saint Ambroise de Milan a aussi exercé en Orient une influence dont peu d’autres Pères de l’Église latine peuvent se prévaloir. Ses écrits ont été traduits en grec.. Saint Ambroise est issu d’une famille appartenant à la noblesse romaine chrétienne depuis plusieurs générations. Son père était le plus haut fonctionnaire impérial de la Gaule. C’est là que saint Ambroise de Milan est né, probablement vers 339. Conformément aux habitudes de l’époque, il ne reçut pas le baptême, mais resta catéchumène jusqu’à l’âge adulte. Après la mort de son père, sa mère retourna avec ses trois enfants à Rome, où saint Ambroise de Milan bénéficia de la solide formation en philosophie, en rhétorique et en littérature. Elle comportait aussi l’apprentissage de la langue grecque que saint Ambroise de Milan parlait couramment. Conformément à sa formation Ambroise entra au service de l’État. D’abord advocatus au tribunal de la préfecture de Sirmium puis conseiller de Probus, le préfet de l’endroit, et dès 370, c’est-à-dire à l’âge de trente ans à peine, gouverneur consulaire de la province d’ÉmilieLigurie, à Milan. Lors de l’élection du successeur de l’évêque (arien) de la ville, la fraction arienne et la fraction nicéenne de la communauté ne parvenant pas à s’entendre sur un candidat commun. Saint Ambroise, responsable du maintien de l’ordre public, se précipite personnellement dans la cathédrale pour aplanir le différend. Un enfant se serait soudain écrié : » Ambroise évêque ! « , et tous se seraient spontanément mis d’accord, pour faire d’Ambroise le nouvel évêque de la ville. Mais Ambroise hésita à accepter cette fonction, et chercha même à y échapper. Encore catéchumène, Ambroise avait de bonnes raisons d’hésiter à accepter cette fonction. Il n’avait aucune expérience pastorale ni théologique. Il n’était même pas baptisé. Saint Ambroise de Milan reçut le baptême le 7 décembre 373 (traditionnellement en 374). En l’espace de quelques jours, il aurait reçu successivement toutes les ordinations ecclésiastiques puis la consécration épiscopale. Diplomate de formation, Ambroise travaillera à réconcilier la communauté, divisée par des controverses théologiques Il est un pasteur et un homme de gouvernement efficace soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale. Il répond aux attentes pastorales de sa communauté et ne tarde pas à réconcilier les partis opposés dans le clergé et dans le peuple En dépit de sa remarquable efficacité en matière de politique ecclésiastique, la vie quotidienne pendant les vingt-quatre années de l’épiscopat de saint Ambroise de Milan était, en effet, essentiellement faite d’activités pastorales, comme le montrent ses écrits. Non seulement il célébrait quotidiennement la sainte messe (qui est ainsi appelée pour la première fois dans sa Lettre XX, 4), mais aussi, à la façon de nos heures canoniales actuelles, des cultes de la parole, avec chants et lectures, répartis tout au long de la journée, et même la nuit. Les dimanches et jours de fête, et tous les jours pendant le temps de préparation des candidats au baptême, il prononçait des homélies d’une force de conviction si simple qu’elles attiraient même Augustin, pourtant particulièrement critique (Confessions VI, 3-4). Ses relations avec les empereurs successifs (qui favorisent tantôt les catholiques, tantôt les hérétiques ariens) sont mouvementées. En 390, l’empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population de Thessalonique pour arrêter des émeutes. Pour cette raison, saint Ambroise lui refusera l’accès de son église à Milan, exigeant qu’il se soumette d’abord à la pénitence publique de l’Eglise. L’empereur, subjugué, obéit et, après des mois de pénitence, Théodose ne communie plus dans le sanctuaire avec les prêtres (selon le privilège impérial), mais au milieu des laïcs. Saint Augustin doit, en partie à saint Ambroise, sa conversion, , car il épiait ses sermons en cachette, écoutait sa pensée, admirait la parole de ce grand orateur. Saint Ambroise avait un grand souci de belles liturgies. Il introduisit dans l’Eglise latine, l’usage grec de chanter des hymnes qui étaient à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme. Il en composa plusieurs que nous chantons encore aujourd’hui. Travailleur infatigable, il a trouvé le temps de rédiger ses oeuvres. Les pères de l’Eglise catholique ont été les chantres de Marie, particulièrement saint Ambroise de Milan considéré comme un père de la mariologie occidentale ; il disait de Marie, « Elle est le Temple de Dieu non pas le dieu du Temple « . Il propose Marie comme modèle de toutes les vertus, son influence sur la spiritualité mariale populaire est très profonde. Saint Ambroise de Milan est mort le Samedi saint (4 avril) 397 et saint il a été enterré le lendemain près de la tombe des martyrs Gervais et Protais, dont il avait retrouvé dans des circonstances miraculeuses les ossements oubliés le 17 juin 386. Saint Ambroise de Milan repose aujourd’hui dans ses vêtements épiscopaux entre les deux saints, dans une châsse vitrée, dans la crypte de la basilique.
2) Textes de SAINT AMBROISE Ouvre ta bouche à la Parole de Dieu …… Parlons donc du Seigneur Jésus, parce que lui-même est la Sagesse, est la Parole et le Verbe de Dieu. Car il est encore écrit : Ouvre ta bouche à la parole de Dieu. Il inspire celui qui fait écho à ses discours et médite ses paroles. Parlons toujours de lui. Quand nous parlons de la sagesse, c’est lui ; quand nous parlons de la vertu, c’est lui ; quand nous parlons de la justice, c’est lui ; quand nous parlons de la paix, c’est lui ; quand nous parlons de la vérité, de la vie, de la rédemption, c’est lui. Ouvre ta bouche à la parole de Dieu, est-il écrit. Ouvre la bouche, toi; c’est lui qui parle. Aussi David a-t-il dit : J’écouterai ce que le Seigneur dit en moi, et le Fils de Dieu a dit lui-même : Ouvre largement ta bouche et je la remplirai. Tous ne sont pas capables, comme Salomon ni comme Daniel, d’apprécier la valeur infinie de la sagesse; cependant l’esprit de sagesse est communiqué à tous, selon leur capacité, du moins à tous ceux qui sont croyants. Si tu crois, tu possèdes l’esprit de sagesse. » Mes commandements resteront dans ton coeur. Tu les répéteras sans cesse, à la maison ou en voyage, que tu sois couché ou que tu sois levé. » (Dt 6, 6- 7) Médite donc toujours, aie toujours à la bouche les réalités divines, assis dans ta maison. Nous pouvons entendre « la maison » de l’Église; nous pouvons l’entendre aussi dans notre maison intérieure, afin de parler au-dedans de nous. Parle avec réflexion, pour éviter le péché, pour ne pas pécher par bavardage. Lorsque tu es assis à la maison, parle avec toi-même comme avec celui qui te jugera. Parle sur la route pour ne jamais être dans l’oisiveté. Tu parleras sur la route, si tu parles dans le Christ, parce que la route, c’est le Christ. Sur la route, parle à toi-même, parle au Christ. Écoute comment lui parler: Je veux qu’en tout lieu les hommes prient en levant les mains saintement, sans colère ni dispute. Parle dans ton sommeil, pour que le sommeil de la mort ne te surprenne pas. Ecoute comment parler dans le sommeil: je ne donnerai pas de sommeil à mes yeux ni de repos à mes paupières avant d’avoir trouvé un abri pour mon Seigneur, une tente pour le Dieu de Jacob. Que tu te lèves ou te relèves, parle de lui, afin d’accomplir ce qu’il t’ordonne. Écoute comment le Christ t’éveille. Ton âme dit: « J’entends mon bien-aimé qui frappe à la porte ». Et le Christ dit : « Ouvre-moi, ma soeur, mon épouse ». Écoute comment tu fais se lever le Christ. L’âme dit : « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas, ne réveillez pas mon amour ». L’amour, c’est le Christ. SAINT AMBROISE DE MILAN – IV° S Homélie sur le psaume 36 (55-56) Ouvre la porte …… Dieu se fait docteur ; il illumine l’esprit de chacun, y répandant la clarté de sa connaissance, à condition toutefois que tu ouvres la porte de ton coeur et que tu accueilles la clarté de la grâce céleste. Quand tu doutes, empresse-toi de chercher, car « celui qui cherche trouve et à celui qui frappe, on ouvrira ». Nombreuses sont les obscurités dans les écrits prophétiques. Mais si, avec la main de ton âme, tu frappes, à la porte des Écritures, en examinant avec soin le sens caché, tu ne tarderas pas à trouver peu à peu la raison de ce qui est dit. Ce n’est pas un autre que le Verbe de Dieu qui t’ouvrira, lui dont on lit dans l’Apocalypse que l’Agneau ouvrit le livre scellé que jusque-là personne n’avait pu ouvrir. Seul en effet le Seigneur Jésus, dans son Évangile, a révélé les énigmes des prophètes et les mystères de la loi ; seul, il a apporté la clé de la science et nous a donné la faculté d’ouvrir. SAINT AMBROISE DE MILAN – IV° S Homélie sur le psaume118 (sermon 8)