MARIE, TU AS TROUVÉ GRÂCE DEVANT DIEU – EXTRAIT DE JOHN HALFORD
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MARIE, TU AS TROUVÉ GRÂCE DEVANT DIEU – EXTRAIT DE JOHN HALFORD
Voici l’histoire d’une femme remarquable, et pleine de foi. TOUTE VOTRE VIE vous avez entendu parler de Marie, la mère de Jésus. Chaque Noël, vous l’avez vue dans les crèches et sur les cartes de vœux. Ou bien sur les tableaux des anciens maîtres sous les traits de la madone, couvrant d’un regard adorateur l’enfant Jésus qu’elle tient dans ses bras. Ou encore représentée peut-être par une statue au visage serein. Tout cela, en fait représente une Marie de légende idéalisée dans des oeuvres d’artistes.
La seule source historique faisant autorité en la matière est le NOUVEAU TESTAMENT, lequel reste très avare d’informations. Pourtant le peu qu’on y trouve suffit à dépeindre une femme remarquable, QUI A PLACÉ SA VIE ENTRE LES MAINS DE DIEU, et dont la vocation fut l’une des plus terribles qu’un être humain ait jamais reçue. La Marie de la Bible est un exemple merveilleux de courage, de foi et de dévouement pour tous ceux, femmes et hommes, qui ont été appelés par Dieu à accomplir Son dessein. Quand on nous présente Marie pour la première fois, elle n’a probablement pas plus d’une vingtaine d’années. Elle vit en Nazareth, ville de Galilée à flanc de collines. Et elle a au moins une sœur (Jean 19:25). Certains indices montrent qu’elle a reçu une bonne éducation, et qu’elle connaît bien les Écritures (ce que nous appelons l’Ancien Testament). Le message des prophètes lui est familier, et elle espère la venue du Messie qui doit rétablir la prospérité de son peuple. Comme d’autres juifs pieux de l’époque, elle espère que cela se produira de son vivant. Entre-temps, Marie a d’autres priorités. Dans quelques mois, elle sera fiancée à un charpentier du nom de Joseph. Elle se réjouit à l’idée de l’avenir calme, paisible et sans histoire, qui se présente à elle dans les collines de Galilée. Cependant, Dieu a d’autres plans. Le temps était accompli pour le Père(Galates 4:4) d’envoyer Son Fils. Le Fils, Dieu dans la chair, naîtrait d’une femme. Marie ne serait pas une femme ordinaire. Il lui faudrait être une femme de grande foi, de sagesse, de courage; il lui faudrait être une femme de caractère et par-dessus tout une femme de devoir. Vers la fin du règne d’Hérode, l’ange Gabriel apparut à Marie porteur d’un incroyable message: « Tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (Luc 1:31). Marie demanda: « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme? » (verset 34). Question évidente! L’ange lui expliqua que son enfant n’aurait pas un père humain: « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » (verset 35). Tout ce qu’impliquait le message de l’ange commença à se presser dans l’esprit de la jeune femme. Elle allait être enceinte, et de Dieu. Et qui croirait cela? En tout cas pas Joseph! Un homme d’honneur et de principes, qui attendait de sa future femme qu’elle lui soit fidèle. Sa réponse à l’ange, réponse humble et sereine, n’en est que plus remarquable. Elle dit simplement: « Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole! »(Luc 1:38)
DILEMME POUR JOSEPH Tout d’abord, Joseph a vraisemblablement supposé que sa future femme lui avait été infidèle. Comment pourrait-il, dès lors, la prendre pour femme? Qu’allait-on penser d’elle? De lui aussi? Un autre à sa place, poussé par la colère, aurait pu chercher à se venger. Mais, Joseph, nous dit la Bible, était un homme de bien, et il aimait Marie. Il décida de rompre secrètement ses fiançailles (Mathieu 1:19). Mais Dieu intervint. Un ange apparut à Joseph, et lui expliqua la raison véritable de l’état de Marie. Apaisé, Joseph accepta d’épouser Marie. Marie, aussi bien que Joseph risquèrent leur réputation pour accomplir la volonté de Dieu, et les rumeurs sur Jésus, fils illégitime, persistèrent toute Sa vie. Peu après l’apparition de Gabriel, Marie se mit en route vers les montagnes de Judée pour rendre visite à une parente âgée, Élisabeth.
Élisabeth était elle aussi enceinte, miraculeusement, ayant depuis longtemps passé l’âge d’avoir des enfants. Elle aussi avait été choisie par Dieu, six mois auparavant, pour devenir la mère de Jean-Baptiste. Marie resta trois mois auprès d’Élisabeth. Ces deux femmes étaient enceintes, l’une bien trop âgée pour avoir un enfant, l’autre encore vierge. Elles vivaient ensemble un moment unique de l’Histoire, et elles avaient besoin de la présence l’une de l’autre. L’accueil d’Élisabeth à Marie, « Tu es bénie entre toutes les femmes » (Luc 1:42), reçut une admirable réponse (versets 46-55), montrant la compréhension remarquable que possédait Marie. Il semble que Marie demeurât avec Élisabeth jusqu’à la naissance de Jean, avant de retourner à Nazareth. Tandis que le temps où Marie devait accoucher approchait, un édit de César Auguste ordonna un recensement de la population. Pour Joseph, cela impliquait qu’il se rendît dans la ville de ses origines. Marie et Joseph étaient tous deux descendants du roi David; aussi se mirent-ils en route vers le Sud, vers Bethléhem.
JÉSUS EST NÉ On connaît l’histoire—-plus de place à l’auberge, il est possible que Jésus vint au monde dans un endroit habituellement réservé aux animaux qui accompagnaient les voyageurs. La Bible ne dit pas précisément qu’il s’agissait d’une étable, ni qu’il y eût des animaux. Malgré cela les conditions dans lesquelles Jésus est né étaient loin d’être idéales. Plusieurs semaines plus tard, Marie et Joseph, suivant la tradition, présentèrent Jésus au Temple, à Jérusalem. Siméon, un prêtre âgé qui avait toute sa vie attendu pour voir le Messie, bénit le petit enfant et prophétisa qu’Il serait le Sauveur de l’humanité. « Et à toi-même », annonça le prêtre à Marie, « une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:35).
DES RÉFUGIÉS Marie et Joseph restèrent à Bethléem plusieurs mois. Leur intention de retourner à Nazareth fut brutalement remise en question, alors que Jésus n’était âgé que de quelques mois. Des mages étaient venus d’orient pour Lui rendre visite. Mais ils s’étaient, par respect, présentés d’abord devant Hérode et lui avaient demandé où ils pourraient trouver le « roi des Juifs »(Mathieu 2:2). Redoutant un rival à sa propre dynastie, Hérode ordonna de tuer tous les enfants mâles de deux ans et au-dessous, qui étaient à Bethléem. Mais un ange avertit Joseph, et tandis que les brigades meurtrières d’Hérode descendaient sur Bethléem, Joseph réveillait Marie pour s’enfuir en Égypte. Concevoir un enfant avant d’être mariée, accoucher dans des conditions dramatiques – maintenant réfugiée – certainement la foi et l’obéissance de Marie furent mises à l’épreuve. La famille demeura en Égypte jusqu’à la nouvelle de la mort d’Hérode. La première intention de Joseph fut de retourner à Bethléem. Peut-être, pensait-il s’y établir, afin d’échapper aux inévitables ragots qui couraient sur leur compte à Nazareth. Cependant, le successeur d’Hérode se révélant aussi tyrannique que son père, Joseph et sa femme retournèrent en Galilée. C’est là que Jésus grandit. Nous n’avons pas de détails sur ces années, si ce n’est l’épisode où Jésus, âgé de 12 ans, fut « perdu » pendant trois jours (Luc 2:41-52). Ses parents, bouleversés, Le retrouvèrent dans le Temple en grande discussion avec les docteurs. Après le commencement du ministère de Jésus, la Bible ne fait plus guère mention de Marie qu’à de rares occasions.
FIDÈLE JUSQUE À LA FIN Jésus fut admiré, respecté et aimé par beaucoup durant Son ministère, mais personne ne L’aima comme Marie. L’amour d’une mère pour un fils ne diminue pas à mesure que celui-ci grandit pour devenir un homme. Marie considéra Jésus d’un point de vue unique, un petit enfant qu’elle avait allaité, puis éduqué et vu se développer jusqu’à l’âge adulte. Le jour où Jésus fut crucifié à dû être la pire expérience de sa vie. Pourtant elle resta avec Lui jusqu’à la fin, elle seule pouvait ressentir Ses heures d’agonie avec une telle compréhension. Il était sa propre chair, son propre sang, pendu sur la croix. Et lorsque le soldat romain transperça Son côté, la lance transperça aussi l’âme de Marie, comme Siméon l’avait prophétisé. Son fils était mort, mais la vie devait continuer. Marie retourna à Jérusalem avec Jean, aux soins duquel Jésus avait confié Sa mère. La dernière fois qu’on aperçoit Marie, elle est parmi un groupe de croyants (Actes 1:14-15) attendant le jour de la Pentecôte où l’Église commencerait son oeuvre. Ni la date ni l’endroit de sa mort ne nous sont connus. D’une certaine façon, Marie fut la première personne chrétienne. La première à apprendre quand précisément le Messie devait venir. La première à accepter les responsabilités, les bénédictions et les tribulations de Son Évangile. Et la première à connaître la joie, l’amour, mais aussi la souffrance et l’affliction qui accompagnent une relation intime avec Lui. Beaucoup d’exemples de foi sont rapportés dans la Bible. Toutefois peu égalent la confiance et l’obéissance de la jeune vierge juive qui, devant l’une des plus terribles responsabilités jamais imposées à un être humain, répondit: « Qu’il me soit fait selon ta parole! »(Luc 1:38)
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