Archive pour le 2 décembre, 2015

The Holy Family, by El Greco

2 décembre, 2015

The Holy Family, by El Greco dans images sacrée 22-851x1024
http://www.churchpop.com/2014/08/10/31-beautiful-paintings-of-mary-nursing-the-baby-jesus/

MARIE, TU AS TROUVÉ GRÂCE DEVANT DIEU – EXTRAIT DE JOHN HALFORD

2 décembre, 2015

http://www.granby.net/~santschi/noel/nh04.htm

MARIE, TU AS TROUVÉ GRÂCE DEVANT DIEU  – EXTRAIT DE JOHN HALFORD

Voici l’histoire d’une femme remarquable, et pleine de foi. TOUTE VOTRE VIE vous avez entendu parler de Marie, la mère de Jésus. Chaque Noël, vous l’avez vue dans les crèches et sur les cartes de vœux. Ou bien sur les tableaux des anciens maîtres sous les traits de la madone, couvrant d’un regard adorateur l’enfant Jésus qu’elle tient dans ses bras. Ou encore représentée peut-être par une statue au visage serein. Tout cela, en fait représente une Marie de légende idéalisée dans des oeuvres d’artistes.

La seule source historique faisant autorité en la matière est le NOUVEAU TESTAMENT, lequel reste très avare d’informations. Pourtant le peu qu’on y trouve suffit à dépeindre une femme remarquable, QUI A PLACÉ SA VIE ENTRE LES MAINS DE DIEU, et dont la vocation fut l’une des plus terribles qu’un être humain ait jamais reçue. La Marie de la Bible est un exemple merveilleux de courage, de foi et de dévouement pour tous ceux, femmes et hommes, qui ont été appelés par Dieu à accomplir Son dessein. Quand on nous présente Marie pour la première fois, elle n’a probablement pas plus d’une vingtaine d’années. Elle vit en Nazareth, ville de Galilée à flanc de collines. Et elle a au moins une sœur (Jean 19:25). Certains indices montrent qu’elle a reçu une bonne éducation, et qu’elle connaît bien les Écritures (ce que nous appelons l’Ancien Testament). Le message des prophètes lui est familier, et elle espère la venue du Messie qui doit rétablir la prospérité de son peuple. Comme d’autres juifs pieux de l’époque, elle espère que cela se produira de son vivant. Entre-temps, Marie a d’autres priorités. Dans quelques mois, elle sera fiancée à un charpentier du nom de Joseph. Elle se réjouit à l’idée de l’avenir calme, paisible et sans histoire, qui se présente à elle dans les collines de Galilée. Cependant, Dieu a d’autres plans. Le temps était accompli pour le Père(Galates 4:4) d’envoyer Son Fils. Le Fils, Dieu dans la chair, naîtrait d’une femme. Marie ne serait pas une femme ordinaire. Il lui faudrait être une femme de grande foi, de sagesse, de courage; il lui faudrait être une femme de caractère et par-dessus tout une femme de devoir. Vers la fin du règne d’Hérode, l’ange Gabriel apparut à Marie porteur d’un incroyable message: « Tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (Luc 1:31). Marie demanda: « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme? » (verset 34). Question évidente! L’ange lui expliqua que son enfant n’aurait pas un père humain: « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » (verset 35). Tout ce qu’impliquait le message de l’ange commença à se presser dans l’esprit de la jeune femme. Elle allait être enceinte, et de Dieu. Et qui croirait cela? En tout cas pas Joseph! Un homme d’honneur et de principes, qui attendait de sa future femme qu’elle lui soit fidèle. Sa réponse à l’ange, réponse humble et sereine, n’en est que plus remarquable. Elle dit simplement: « Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole! »(Luc 1:38)

DILEMME POUR JOSEPH Tout d’abord, Joseph a vraisemblablement supposé que sa future femme lui avait été infidèle. Comment pourrait-il, dès lors, la prendre pour femme? Qu’allait-on penser d’elle? De lui aussi? Un autre à sa place, poussé par la colère, aurait pu chercher à se venger. Mais, Joseph, nous dit la Bible, était un homme de bien, et il aimait Marie. Il décida de rompre secrètement ses fiançailles (Mathieu 1:19). Mais Dieu intervint. Un ange apparut à Joseph, et lui expliqua la raison véritable de l’état de Marie. Apaisé, Joseph accepta d’épouser Marie. Marie, aussi bien que Joseph risquèrent leur réputation pour accomplir la volonté de Dieu, et les rumeurs sur Jésus, fils illégitime, persistèrent toute Sa vie. Peu après l’apparition de Gabriel, Marie se mit en route vers les montagnes de Judée pour rendre visite à une parente âgée, Élisabeth.

Élisabeth était elle aussi enceinte, miraculeusement, ayant depuis longtemps passé l’âge d’avoir des enfants. Elle aussi avait été choisie par Dieu, six mois auparavant, pour devenir la mère de Jean-Baptiste. Marie resta trois mois auprès d’Élisabeth. Ces deux femmes étaient enceintes, l’une bien trop âgée pour avoir un enfant, l’autre encore vierge. Elles vivaient ensemble un moment unique de l’Histoire, et elles avaient besoin de la présence l’une de l’autre. L’accueil d’Élisabeth à Marie, « Tu es bénie entre toutes les femmes » (Luc 1:42), reçut une admirable réponse (versets 46-55), montrant la compréhension remarquable que possédait Marie. Il semble que Marie demeurât avec Élisabeth jusqu’à la naissance de Jean, avant de retourner à Nazareth. Tandis que le temps où Marie devait accoucher approchait, un édit de César Auguste ordonna un recensement de la population. Pour Joseph, cela impliquait qu’il se rendît dans la ville de ses origines. Marie et Joseph étaient tous deux descendants du roi David; aussi se mirent-ils en route vers le Sud, vers Bethléhem.

JÉSUS EST NÉ On connaît l’histoire—-plus de place à l’auberge, il est possible que Jésus vint au monde dans un endroit habituellement réservé aux animaux qui accompagnaient les voyageurs. La Bible ne dit pas précisément qu’il s’agissait d’une étable, ni qu’il y eût des animaux. Malgré cela les conditions dans lesquelles Jésus est né étaient loin d’être idéales. Plusieurs semaines plus tard, Marie et Joseph, suivant la tradition, présentèrent Jésus au Temple, à Jérusalem. Siméon, un prêtre âgé qui avait toute sa vie attendu pour voir le Messie, bénit le petit enfant et prophétisa qu’Il serait le Sauveur de l’humanité. « Et à toi-même », annonça le prêtre à Marie, « une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:35).

DES RÉFUGIÉS Marie et Joseph restèrent à Bethléem plusieurs mois. Leur intention de retourner à Nazareth fut brutalement remise en question, alors que Jésus n’était âgé que de quelques mois. Des mages étaient venus d’orient pour Lui rendre visite. Mais ils s’étaient, par respect, présentés d’abord devant Hérode et lui avaient demandé où ils pourraient trouver le « roi des Juifs »(Mathieu 2:2). Redoutant un rival à sa propre dynastie, Hérode ordonna de tuer tous les enfants mâles de deux ans et au-dessous, qui étaient à Bethléem. Mais un ange avertit Joseph, et tandis que les brigades meurtrières d’Hérode descendaient sur Bethléem, Joseph réveillait Marie pour s’enfuir en Égypte. Concevoir un enfant avant d’être mariée, accoucher dans des conditions dramatiques – maintenant réfugiée – certainement la foi et l’obéissance de Marie furent mises à l’épreuve. La famille demeura en Égypte jusqu’à la nouvelle de la mort d’Hérode. La première intention de Joseph fut de retourner à Bethléem. Peut-être, pensait-il s’y établir, afin d’échapper aux inévitables ragots qui couraient sur leur compte à Nazareth. Cependant, le successeur d’Hérode se révélant aussi tyrannique que son père, Joseph et sa femme retournèrent en Galilée. C’est là que Jésus grandit. Nous n’avons pas de détails sur ces années, si ce n’est l’épisode où Jésus, âgé de 12 ans, fut « perdu » pendant trois jours (Luc 2:41-52). Ses parents, bouleversés, Le retrouvèrent dans le Temple en grande discussion avec les docteurs. Après le commencement du ministère de Jésus, la Bible ne fait plus guère mention de Marie qu’à de rares occasions.

FIDÈLE JUSQUE À LA FIN Jésus fut admiré, respecté et aimé par beaucoup durant Son ministère, mais personne ne L’aima comme Marie. L’amour d’une mère pour un fils ne diminue pas à mesure que celui-ci grandit pour devenir un homme. Marie considéra Jésus d’un point de vue unique, un petit enfant qu’elle avait allaité, puis éduqué et vu se développer jusqu’à l’âge adulte. Le jour où Jésus fut crucifié à dû être la pire expérience de sa vie. Pourtant elle resta avec Lui jusqu’à la fin, elle seule pouvait ressentir Ses heures d’agonie avec une telle compréhension. Il était sa propre chair, son propre sang, pendu sur la croix. Et lorsque le soldat romain transperça Son côté, la lance transperça aussi l’âme de Marie, comme Siméon l’avait prophétisé. Son fils était mort, mais la vie devait continuer. Marie retourna à Jérusalem avec Jean, aux soins duquel Jésus avait confié Sa mère. La dernière fois qu’on aperçoit Marie, elle est parmi un groupe de croyants (Actes 1:14-15) attendant le jour de la Pentecôte où l’Église commencerait son oeuvre. Ni la date ni l’endroit de sa mort ne nous sont connus. D’une certaine façon, Marie fut la première personne chrétienne. La première à apprendre quand précisément le Messie devait venir. La première à accepter les responsabilités, les bénédictions et les tribulations de Son Évangile. Et la première à connaître la joie, l’amour, mais aussi la souffrance et l’affliction qui accompagnent une relation intime avec Lui. Beaucoup d’exemples de foi sont rapportés dans la Bible. Toutefois peu égalent la confiance et l’obéissance de la jeune vierge juive qui, devant l’une des plus terribles responsabilités jamais imposées à un être humain, répondit: « Qu’il me soit fait selon ta parole! »(Luc 1:38)

 

PAPE FRANÇOIS – AUDIENCE GÉNÉRALE (Le Jubilé)

2 décembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2015/documents/papa-francesco_20151118_udienza-generale.html

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre

MERCREDI 18 NOVEMBRE 2015

Chers frères et sœurs, bonjour !

Avec cette réflexion, nous sommes arrivés au seuil du jubilé, il est proche. Devant nous se trouve la porte, mais pas uniquement la porte sainte, l’autre: la grande porte de la Miséricorde de Dieu — et il s’agit d’une belle porte ! — qui accueille notre repentir en offrant la grâce de son pardon. La porte est généreusement ouverte, il faut un peu de courage de notre part pour franchir le seuil. Chacun de nous a en lui des choses lourdes. Nous sommes tous pécheurs ! Profitons de ce moment qui vient et franchissons le seuil de cette miséricorde de Dieu qui ne se lasse jamais de pardonner, qui ne se lasse jamais de nous attendre ! Il nous regarde, il est toujours à nos côtés. Courage! Entrons par cette porte ! Depuis le synode des évêques, que nous avons célébré au mois d’octobre dernier, toutes les familles, et l’Église entière ont reçu un grand encouragement à se rencontrer sur le seuil de cette porte ouverte. L’Église a été encouragée à ouvrir ses portes, pour sortir avec le Seigneur à la rencontre de ses fils et de ses filles en chemin, parfois incertains, parfois égarés, en ces temps difficiles. Les familles chrétiennes, en particulier, ont été encouragées à ouvrir la porte au Seigneur qui attend d’entrer, en apportant sa bénédiction et son amitié. Et si la porte de la miséricorde de Dieu est toujours ouverte, les portes de nos églises, de nos communautés, de nos paroisses, de nos institutions, de nos diocèses, doivent elles aussi êtres ouvertes, car ainsi, nous pouvons tous sortir pour apporter cette miséricorde de Dieu. Le jubilé signifie la grande porte de la miséricorde de Dieu mais aussi les petites portes de nos églises ouvertes pour laisser entrer le Seigneur — ou tant de fois laisser sortir le Seigneur — prisonnier de nos structures, de notre égoïsme et de tant de choses. Le Seigneur ne force jamais la porte: Lui aussi demande la permission d’entrer. Le Livre de l’Apocalypse dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (3, 20). Mais imaginons le Seigneur qui frappe à la porte de notre cœur ! Et dans la dernière grande vision de ce Livre de l’Apocalypse, c’est ainsi que l’on prophétise la Cité de Dieu : « Ses portes resteront ouvertes le jour », ce qui signifie pour toujours, car « il n’y aura pas de nuit » (21, 25). Il y a des endroits dans le monde où l’on ne ferme pas les portes à clé, il y en a encore. Mais il y en a beaucoup où les portes blindées sont devenues normales. Nous ne devons pas nous résigner à l’idée de devoir appliquer ce système à toute notre vie, à la vie de la famille, de la ville, de la société. Et encore moins à la vie de l’Église. Ce serait terrible ! Une Église inhospitalière, de même qu’une famille repliée sur elle-même, blesse l’Évangile et assèche le monde. Aucune porte blindée dans l’Église, aucune ! Tout ouvert ! La gestion symbolique des « portes » — des seuils, des passagers, des frontières — est devenue cruciale. La porte doit protéger, bien sûr, mais pas repousser. La porte ne doit pas être forcée, au contraire, l’on demande la permission, car l’hospitalité resplendit dans la liberté de l’accueil, et s’obscurcit dans la toute-puissance de l’invasion. La porte s’ouvre fréquemment, pour voir s’il y a dehors quelqu’un qui attend, et sans doute n’a pas le courage, peut-être pas non plus la force de frapper. Combien de gens ont perdu confiance, n’ont pas le courage de frapper à la porte de notre cœur chrétien, aux portes de nos églises… Et ils sont là, ils n’ont pas le courage, nous leur avons volé la confiance : s’il vous plaît, que cela ne se produise jamais. La porte dit beaucoup de choses de la maison, et aussi de l’Église. La gestion de la porte requiert un discernement attentif et, dans le même temps, doit inspirer une grande confiance. Je voudrais prononcer une parole de gratitude pour tous les gardiens des portes: de nos immeubles, des institutions civiques, des églises elles-mêmes. Souvent, la courtoisie et la gentillesse du concierge sont capables d’offrir une image d’humanité et d’accueil à la maison entière, dès l’entrée. Il y a des choses à apprendre de ces hommes et femmes, qui sont les gardiens des lieux de rencontre et d’accueil de la ville de l’homme ! À vous tous, gardiens de tant de portes, que ce soit les portes d’habitations, ou les portes des églises, merci beaucoup ! Mais toujours avec un sourire, toujours en montrant l’accueil de cette maison, de cette église, ainsi les gens se sentent heureux et accueillis dans cet endroit. En vérité, nous savons bien que nous sommes nous-mêmes les gardiens et les serviteurs de la porte de Dieu, et la porte de Dieu comment s’appelle-t-elle ? Jésus ! Il nous illumine sur toutes les portes de la vie, y compris celle de notre naissance et de notre mort. Il l’a lui-même affirmé : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira et trouvera un pâturage » (Jn 10, 9). Jésus est la porte qui nous fait entrer et sortir. Car la bergerie de Dieu est un refuge, ce n’est pas une prison ! La maison de Dieu est un refuge, ce n’est pas une prison, et la porte s’appelle Jésus ! Et si la porte est fermée, nous disons : « Seigneur, ouvre la porte!». Jésus est la porte et il nous fait entrer et sortir. Ce sont les voleurs qui cherchent à éviter la porte: c’est curieux, les voleurs cherchent toujours à entrer d’un autre côté, par la fenêtre, par le toit, mais ils évitent la porte, car ils ont de mauvaises intentions, et ils s’introduisent dans la bergerie pour tromper les brebis et profiter d’elles. Nous devons franchir la porte et écouter la voix de Jésus: si nous entendons le son de sa voix, nous sommes en sécurité, nous sommes saufs. Nous pouvons entrer sans crainte et sortir sans danger. Dans ce très beau discours de Jésus, on parle également du gardien, qui a la tâche d’ouvrir au bon Pasteur (cf. Jn 10, 2). Si le gardien écoute la voix du pasteur, alors il ouvre, et il fait entrer toutes les brebis que le pasteur amène, toutes, y compris celles qui se sont perdues dans les bois, que le bon pasteur est allé rechercher. Ce n’est pas le gardien qui choisit les brebis, ce n’est pas le secrétaire paroissial ou la secrétaire de la paroisse qui les choisit ; les brebis sont toutes invitées, elles sont choisies par le bon Pasteur. Le gardien — lui aussi — obéit à la voix du pasteur. Voilà, nous pourrions dire que nous devons être comme ce gardien. L’Église est la gardienne de la maison du Seigneur, elle n’est pas la maîtresse de la maison du Seigneur. La Sainte Famille de Nazareth sait bien ce que signifie une porte ouverte ou fermée, pour qui attend un enfant, pour qui n’a pas d’abri, pour qui doit fuir le danger. Que les familles chrétiennes fassent du seuil de leur maison un petit grand signe de la Porte de la miséricorde et de l’accueil de Dieu. C’est précisément ainsi que l’Église doit être reconnue, dans chaque lieu de la terre : comme la gardienne d’un Dieu qui frappe, comme l’accueil d’un Dieu qui ne te ferme pas la porte à la figure, avec l’excuse que tu n’es pas de la maison. Approchons-nous du jubilé avec cet esprit : il y aura la porte sainte, mais il y a la porte de la grande miséricorde de Dieu ! Qu’il y ait aussi la porte de notre cœur pour recevoir tous le pardon de Dieu et donner à notre tour notre pardon, en accueillant tous ceux qui frappent à notre porte.