Archive pour novembre, 2015

BENOÎT XVI – SAINT COLOMBAN, UN SAINT « EUROPÉEN » – 23 NOVEMBRE

23 novembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080611.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 11 juin 2008  

SAINT COLOMBAN, UN SAINT « EUROPÉEN » – 23 NOVEMBRE

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, je voudrais parler du saint abbé Colomban, l’Irlandais le plus célèbre du bas Moyen-Age:  il peut à juste titre être appelé un saint « européen », parce que comme moine, missionnaire et écrivain, il a travaillé dans divers pays de l’Europe occidentale. Avec les Irlandais de son époque, il été conscient de l’unité culturelle de l’Europe. Dans une de ses lettres, écrite vers l’an 600 et adressée au Pape Grégoire le Grand, on trouve pour la première fois l’expression « totius Europae – de toute l’Europe », avec une référence à la présence de l’Eglise sur le continent (cf. Epistula I, 1). Colomban était né vers 543 dans la province de Leinster, dans le sud-est de l’Irlande. Eduqué chez lui par d’excellents maîtres qui l’orientèrent vers l’étude des arts libéraux, il s’en remit ensuite à la conduite de l’abbé Sinell de la communauté de Cluain-Inis, dans le nord de l’Irlande, où il put approfondir l’étude des Saintes Ecritures. A l’âge de vingt ans environ, il entra dans le monastère de Bangor dans le nord-est de l’île, où se trouvait l’abbé Comgall, un moine très célèbre pour sa vertu et sa rigueur ascétique. En pleine harmonie avec son abbé, Colomban pratiqua avec zèle la discipline sévère du monastère, en menant une vie de prière, d’ascèse et d’études. Il y fut également ordonné prêtre. La vie à Bangor et l’exemple de l’abbé influèrent sur la conception du monachisme que Colomban mûrit avec le temps et diffusa ensuite au cours de sa vie. A l’âge d’environ cinquante ans, suivant l’idéal ascétique typiquement irlandais de la « peregrinatio pro Christo », c’est-à-dire de se faire pèlerin pour le Christ, Colomban quitta l’île pour entreprendre avec douze compagnons une œuvre missionnaire sur le continent européen. En effet, nous devons avoir à l’esprit que la migration de peuples du nord et de l’est avait fait retomber dans le paganisme des régions entières déjà christianisées. Autour de l’an 590, le petit groupe de missionnaires accosta sur la côte bretonne. Accueillis avec bienveillance par le roi des Francs d’Austrasie (la France actuelle), ils demandèrent uniquement une parcelle de terre non-cultivée. Ils obtinrent l’antique forteresse romaine d’Annegray, en ruine et abandonnée, désormais recouverte par la forêt. Habitués à une vie de privation extrême, les moines réussirent en quelques mois à construire sur les ruines le premier monastère. Ainsi, leur réévangélisation commença a avoir lieu tout d’abord à travers le témoignage de leur vie. En même temps que la nouvelle culture de la terre, commença également une nouvelle culture des âmes. La renommée de ces religieux étrangers qui, en vivant de prière et dans une grande austérité, construisaient des maisons et défrichaient la terre, se répandit très rapidement en attirant des pèlerins et des pénitents. Beaucoup de jeunes demandaient à être accueillis dans la communauté monastique pour vivre, à leur manière, cette vie exemplaire qui renouvelle la culture de la terre et des âmes. Très vite la fondation d’un second monastère fut nécessaire. Il fut édifié à quelques kilomètres de distance, sur les ruines d’une antique ville thermale, Luxeuil. Le monastère allait ensuite devenir le centre du rayonnement monastique et missionnaire de tradition irlandaise sur le continent européen. Un troisième monastère fut érigé à Fontaine, à une heure de route plus au nord. Colomban  vécut  pendant  environ vingt ans à Luxeuil. C’est là que le saint écrivit pour ses disciples la Regula monachorum – qui fut pendant un certain temps plus répandue en Europe que celle de saint Benoît -, qui trace l’image idéale du moine. C’est la seule règle monastique irlandaise ancienne aujourd’hui en notre possession. Il la compléta avec la Regula coenobialis, une sorte de code pénal pour les infractions des moines, avec des punitions assez surprenantes pour la sensibilité moderne, et qui ne s’expliquent que par la mentalité de l’époque et du contexte. Avec une autre œuvre célèbre intitulée De poenitentiarum misura taxanda, écrite également à Luxeuil, Colomban introduisit sur le continent la confession et la pénitence privées et répétées; elle fut appelé la pénitence « tarifée » en raison de la proportion entre la gravité du péché et le type de pénitence imposée par le confesseur. Ces nouveautés éveillèrent le soupçon des évêques de la région, un soupçon qui se transforma en hostilité lorsque Colomban eut le courage de les critiquer ouvertement en raison des mœurs de certains d’entre eux. L’occasion saisie pour manifester ce différend fut la dispute sur la date de Pâques:  l’Irlande suivait en effet la tradition orientale en opposition avec la tradition romaine. Le moine irlandais fut convoqué en 603 à Chalon-sur-Saône pour rendre compte devant un synode de ses habitudes relatives à la pénitence et à la Pâque. Au lieu de se présenter au synode, il envoya une lettre dans laquelle il minimisait la question en invitant les Pères synodaux à discuter non seulement du problème de la date de Pâques, un problème mineur selon lui, « mais également de toutes les règles canoniques nécessaires que beaucoup – chose plus grave – ne respectent pas » (cf. Epistula II, 1). Dans le même temps, il écrivit au Pape Boniface IV – comme quelques années plus tôt, il s’était adressé à Grégoire le Grand (cf. Epistula I) – pour défendre la tradition irlandaise (cf. Epistula III). Intransigeant comme il l’était sur toute question morale, Colomban entra par la suite en conflit avec la maison royale, parce qu’il avait reproché avec dureté au roi Théodoric ses relations adultérines. Il en naquit un réseau d’intrigues et de manœuvres au niveau personnel, religieux et politique qui, en l’an 610, se traduisit par un décret d’expulsion de Luxeuil contre Colomban et tous les moines d’origine irlandaise, qui furent condamnés à un exil définitif. Ils furent escortés jusqu’à la mer et embarqués aux frais de la cour vers l’Irlande. Mais le navire s’échoua non loin de la plage et le capitaine, y voyant un signe du ciel, renonça à l’entreprise et, de peur d’être maudit par Dieu, ramena les moines sur la terre ferme.  Ceux-ci  au  lieu  de rentrer à Luxeuil, décidèrent d’entamer une nouvelle œuvre d’évangélisation. Ils s’embarquèrent sur le Rhin et remontèrent le fleuve. Après une première étape à Tuggen près du lac de Zurich, ils se rendirent dans la région de Bregenz près du lac de Constance pour évangéliser les Allemands. Mais peu de temps après, Colomban, à cause d’événements politiques peu favorables à son œuvre, décida de traverser les Alpes avec la plupart de ses disciples. Seul un moine du nom de Gallus demeura; à partir de son monastère se  développera  ensuite  la  célèbre  abbaye de Saint-Gall, en Suisse. Arrivé en Italie, Colomban trouva un accueil bienveillant auprès de la cour royale lombarde, mais il dut immédiatement affronter de grandes difficultés:  la vie de l’Eglise était déchirée par l’hérésie arienne qui prévalait encore chez les Lombards et par un schisme qui avait éloigné la majeure partie des Eglises d’Italie du Nord de la communion avec l’Evêque de Rome. Colomban prit place avec autorité dans ce contexte, en écrivant un libelle contre l’arianisme et une lettre à Boniface IV pour le convaincre d’effectuer certains pas décisifs en vue d’un rétablissement de l’unité (cf. Epistula V). Lorsque le roi des Lombards, en 612 ou 613, lui assigna un terrain à Bobbio, dans la vallée de la Trebbia, Colomban fonda un nouveau monastère qui allait par la suite devenir un centre de culture comparable à celui très célèbre de Montecassino. C’est là qu’il finit ses jours:  il mourut le 23 novembre 615 et c’est à cette date qu’il est fêté dans le rite romain jusqu’à nos jours. Le message de saint Colomban se concentre en un ferme rappel à la conversion et au détachement des biens terrestres en vue de l’héritage éternel. Avec sa vie ascétique et son comportement sans compromis face à la corruption des puissants, il évoque la figure sévère de saint Jean Baptiste. Son austérité, toutefois, n’est jamais une fin en soi, mais ce n’est que le moyen de s’ouvrir librement à l’amour de Dieu et de répondre avec tout son être aux dons reçus de Lui, en reconstruisant ainsi en lui l’image de Dieu, en défrichant dans le même temps la terre et en renouvelant la société humaine. Je cite de ses Instructiones:  « Si l’homme utilise correctement cette faculté que Dieu a accordée à son âme, alors il sera semblable à Dieu. Rappelons-nous que nous devons lui rendre tous les dons qu’il a déposés en nous lorsque nous étions dans la condition originelle. Il nous a enseigné la manière de le faire avec ses commandements. Le premier d’entre eux est celui d’aimer le Seigneur de tout notre cœur, parce qu’il nous a aimés lui le premier, depuis le commencement des temps, avant même que nous venions à la lumière de ce monde » (cf. Instr. XI). Ces paroles, le saint irlandais les incarna réellement dans sa propre vie. Homme de grande culture – il composa également des poésies en latin et un livre de grammaire -, il se révéla riche de dons de grâce. Il fut un inlassable bâtisseur de monastères ainsi qu’un prédicateur pénitentiel intransigeant, en dépensant toute son énergie pour nourrir les racines chrétiennes de l’Europe en train de naître. Avec son énergie spirituelle, avec sa foi, avec son amour pour Dieu et pour le prochain, il devint réellement un des Pères de l’Europe:  il nous montre encore aujourd’hui où sont les racines desquelles peut renaître notre Europe.

LE CHRIST DE SAINT DAMIEN ET SA DESCRIPTION DÉTAILLÉE.

21 novembre, 2015

http://michel64.over-blog.com/pages/La_Croix_de_Saint_Damien-13042.html

LE CHRIST DE SAINT DAMIEN ET SA DESCRIPTION DÉTAILLÉE. dans image sacré et texte 2XB_5008-e1328205655706

LE CHRIST DE SAINT DAMIEN ET SA DESCRIPTION DÉTAILLÉE.

 Remettre la « Croix » dans la perspective du Mystère de Mort et Resurrection  et de la richesse du Dessein de Dieu  nous met en pleine communion avec la vocation de François d’Assise sa façon de contempler et de prier mais aussi son ardente « obligation » …..

  »François va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines… » croix de Saint Damien        Prière de Saint François d’Assise (1180-1226)

  « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,

Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé q’à aimer. Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. » L’Histoire du Crucifix de San Damiano

Un artiste inconnu peignit l’icône du crucifix au 12e siècle. Il y a une forte influence syrienne, et l’histoire nous dit qu’il y avait des moines syriens dans la région. Il est peint sur bois (noyer) sur lequel est collé du tissu. Il a environ haut de 190cm de hauteur, 120cm de largeur, et 12cm d’épaisseur. Il est probable qu’il a été peint pour San Damiano pour être accrocher au-dessus de l’autel. En 1257, les pauvres Clarisses quittèrent San Damiano et allèrent à San Giorgio et ils prirent le crucifix avec eux. Ils l’ont gardé soigneusement pendant 700 ans. Durante la Semaine sainte de 1957, il fut exposé pour la première fois au-dessus du nouvel autel dans la chapelle de San Giorgio dans la Basilique de Sainte Claire d’Assise. Pour les Chrétiens de l’est, icône est une représentation du Dieu vivant et en venant dans sa présence, il devient une rencontre personnelle avec le sacré, à travers la grâce de l »Esprit-Saint. icône de San Damiano est donc une rencontre personnelle avec le Christ transfiguré – Dieu fait homme. Le Crucifix contient l’histoire de la mort, la résurrection, et l’ascension en gloire. Il exprime le mystère pascal total et universel du Christ. Il nous invite tous à y participer avec une foi animée et vécue, comme a fait Saint François. La mort du Christ qui nous sauve est montrée dans l’Évangile de Saint Jean dans sa majesté sereine, et ce crucifix dépeint ceci dans la forme d’une image. Il n’étonne pas que Saint François était attiré par cette icône et que l’inspiration pour sa vie vint par ce Christ qui lui parla  » Va et répare mon Église…. « 

La figure du Christ La figure centrale de l’icône est celle du Christ, pas seulement en raison de la dimension relative, mais aussi parce que le Christ est une figure de lumière qui domine la scène, et qui donne la lumière aux autres figures.  » Je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.  » (Jean 8 :12). Le Christ se tient debout, pas cloué. Ses yeux sont ouverts : il regarde le monde qu’Il a sauvé. Il est vivant, Celui qui est éternel. Le vêtement de Jésus est un pagne simple – un symbole du prêtre et aussi de la victime. Sa poitrine, sa gorge et son cou sont très forts. Jésus donne la puissance de la re-création à ses disciples (Jean 22 :23). Il respira sur ses disciples (Jean 20 :22), le mot grec utilisé, rappelle le moment de la création (Gen 2 :7). L’ombre au-dessus du visage de Jésus est augmentée par le fait que l’auréole et le visage sont inclinés vers l’avant sur l’icône original. L’humanité du Christ voile la vraie gloire de la Parole qui vit dans l’obscurité éclatante superbe de la divinité. Derrière les bras tendus du Christ est son tombeau vide, montré comme un rectangle noir.

Le Médaillon et l’Inscription L’Ascension est dépeinte dans ce cercle rouge : Le Christ est en train d’éclater du cercle, tenant une croix d’or qui est maintenant son sceptre royal. Ses vêtements sont dorés – un symbole de royauté et de victoire. Son écharpe rouge est un signe de son royaume , fait avec l’amour. Les anges l’accueillent dans le ciel. IHS sont les trois premières lettres du nom de Jésus. La petite parenthèse ci-dessus, indique que c’est sténographie. NAZARE est le Nazaréenne, REX est roi et IUDEORUM est ‘ des juifs’, qui est noté dans l’évangile de Jean  » Jésus, roi des Juifs « .

La Main du Père Dans le demi-cercle en haut de l’icône, qu’aucun oeil n’a vu, se révèle dans une bénédiction. Cette bénédiction est donnée par la main droite de Dieu avec le doigt étendu – l’Esprit saint. Le Père donne le cadeau de l’Esprit saint à tous en raison des mérites de la passion du Christ.

La Vigne Mystique Autour de la croix sont les divers rouleaux calligraphiques qui pourraient signifier la vigne mystique,  » Je suis le cep, vous êtes les sarments…..  » (Jean 15), qui contient aussi les mots  » Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.  » À la base de la croix, il semble qu’il y a une roche – le symbole de l’Église. Les coquillages sont un symbole d’éternité – un mystère caché dans la mer vaste et éternelle d’éternité.

Marie et Jean cristosandamianosinistra.jpgComme dans l’Évangile de Jean, Marie et Jean sont mis côte à côte. Le manteau de Marie est blanc qui signifie la victoire(Apo 3 :5) la purification, (Apo 7 : 14) et les bons actes (Apo 19 :8). Les gemmes sur le manteau se rapportent aux grâces de l’ Esprit-Saint. Le rouge foncé porté sous le manteau indique l’amour intense, alors la robe intérieur est pourpre – l’arche de l’alliance (Exo 26 1 :14) La main gauche de Marie se lève à sa joue – son acceptation et amour de Jean, sa main droite montre du doigt Jean, et ses yeux déclarent son acceptation des mots du Christ,  » Femme, voilà ton fils….  » (Jean 19 :26). Le sang s’égoutte dans Jean à ce moment. Le manteau de Jean est de couleur rose, qu’indique la sagesse éternelle, et sa tunique est blanche – pureté. Sa position est entre Jésus et Marie, comme est approprié pour le disciple aimé par les deux. Il regarde Marie,  » Fils, voilà ta mère…  » mais il montre du doigt Christ.

Marie Magdeleine Marie Madeleine est près du Christ, ce qui la rend très spécial ; sa main est sur son menton indiquant un secret confié ,  » il est ressuscité » (Marc 16:6) Elle porte l’écarlate, qui est un symbole de l’amour ; son manteau de bleu approfondit ceci.  

Marie Clopas. Certaines autorités lui font la mère de Joachim. Elle porte les vêtements d’un couleur de terre, un symbole d’humilité, et son manteau vert clair – l’espoir. Son admiration de Jésus est indiquée par le geste de sa main.

Le Centurion de Capharnaüm. Il tient un morceau de bois dans sa main gauche, indiquant qu’il construit la synagogue. (Luc 7 : 1-10). Le petit garçon au-delà de son épaule est son fils, guérit par Jésus. Les trois têtes derrière le garçon montrent  » Et il crut, lui et toute sa maison.  » (Jean 4 : 45-54) Il a étendu son pouce et deux doigts, un symbole de la Trinité, alors que ses deux doigts fermés symbolisent le mystère caché des deux natures du Christ Jésus.  » Assurément, cet homme était Fils de Dieu.  » (Marc 15 :39)

Longinus Le soldat romain qui perça le flanc de Jésus avec une lance.

Stephen. La tradition donne ce nom au soldat qui offrit une éponge imbibée de vin au vinaigre après que Jésus cria  » J’ai soif  » (Jean 19 : 28-30).           Deux anges et un saint (évangéliste ou apôtre?) crocifisso-san-damiano-(à gauche)

Il n’est pas possible d’identifier de façon certaine les deux Saints disposés sur les côtés de la Croix mais il n’y a pas de doute qu’ils représentent l’humanité entière atteinte par la prédication de l’Evangile, qu’ils soient eux mêmes deux évangélistes ou deux apôtres, ou bien le peuple hébreu et les païens réunis. Le bras horizontal de la Croix se prolonge par les visages des évangélistes comme pour indiquer que le Christ embrasse le monde entier.

Ceci souligne l’aspect cosmique de la croix  » Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.  » (Jean 3 :16)

Les Saints Inconnus. Sous les pieds du Christ, baignant dans le sang, se trouvent six saints qui ne sont plus identifiables Les érudits postulent qu’ils sont les saints, Damien, Rufinus, Michel, Jean le Baptiste, Pierre, et Paul, tous patrons des églises dans le région d’Assise. Saint Damien était le patron de l’église que tenait la Croix, et Saint Rufinus était le saint patron d’Assise. Cependant, il y a trop de dommages dans cette zone de l’icône pour faire une vraie identification.

Le Coq. D’abord, l’inclusion du coq rappelle la dénégation de Pierre qui pleura amèrement. Ensuite, le coq proclame la nouvelle aube du Christ ressuscité, le Lumière vraie (1Jean 2 :8). Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes.  » (Mal 4:2)   Le Tombeau Comme nous l’avons mentionné plus tôt, derrière le Christ se trouve le tombeau ouvert. Le Christ est vivant et se tient debout au-dessus du tombeau. Le rouge d’amour surmonte le noir de mort. Les gestes des saints inconnus à ses mains indiquent la foi. Est-ce que ceux-ci pourraient être Pierre et Jean au tombeau vide ? (Jean 20 : 3-9)

La Forme de la Croix. La forme de la croix a été changée pour permettre à l’artiste d’inclure tous ceux qui participèrent au drame de la Passion. Notez que les bras de la croix se lèvent au bras droit du Christ, indiquant que le Bon Voleur, (traditionnellement appelé Dismas) alla au ciel, et la bras gauche se baisse – l’autre voleur n’y alla pas.  

O Dieu notre Père Tu es source de tout don. De Toi vient la lumière, la vie, l’amour, De Toi vient la Paix. La Paix est notre désir, notre rêve.

21 novembre, 2015

http://maisondelapaix-normandie.org/paix-de-quoi-sagit-il/prieres-pour-la-paix/

 O Dieu notre Père Tu es source de tout don. De Toi vient la lumière, la vie, l’amour, De Toi vient la Paix. La Paix est notre désir, notre rêve. dans PAIX (LA)

O DIEU NOTRE PÈRE, TU ES SOURCE DE TOUT DON

(Mgr Joseph Rozier, évêque de Poitiers (1973-1994)

O Dieu notre Père
Tu es source de tout don.
De Toi vient la lumière, la vie, l’amour,
De Toi vient la Paix.
La Paix est notre désir, notre rêve.

Elle manque tellement à notre monde.
Elle manque à nos cœurs qui se ferment et se révoltent.
Elle manque entre les peuples qui s’opposent et se déchirent.
Elle manque entre les Eglises qui s’ignorent et qui se blessent.
Elle manque dans les familles qui se brisent.

O Père, donne-nous ta Paix.
O Christ, c’est en Toi que la Paix a pris nom et visage.

Tu es notre Paix.
Tu as, dans ta chair, tué la haine et donné le pardon.
Tu as, dans ton message,
brisé l’indifférence et appelé au dialogue.
Tu as, dans ta vie, banni la violence et instauré la tendresse.
Ta croix victorieuse est le signe de cette communion
Toujours offerte à la multitude de tes frères.
Ta naissance et ta résurrection ont fait
resplendir sur le monde la promesse de la Paix.
« Paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».
« La Paix soit avec vous ».

O Christ, donne-nous la Paix.
Esprit Saint, c’est Toi qui inscrits en nous
le Mystère de la Paix.
Tu répands dans nos cœurs
la Paix comme tu y répands l’amour.

Cette communion de vie et d’amour du Père et du Fils,
Tu en es l’expression dans le mystère divin
Tu en es l’effusion dans l’histoire du monde.
De Toi jaillit la source de la Paix
Et son ruissellement dans le monde.

Cette Paix se fait souffle pour renverser les barrières.
Elle se fait feu pour briser les indifférences.
Elle se fait don pour délivrer de la suffisance.
Elle se fait pardon pour éteindre la vengeance.
Elle se fait abandon pour désarmer l’orgueil.
Elle se fait justice pour abolir le mépris.

Cette Paix se fait silence pour nous tourner vers le Père.
Elle se fait amour pour nous donner
le goût et la passion du prochain.
Tu es l’Esprit qui change la face de la terre
Et qui, depuis l’origine, à travers les tourments de l’histoire,
Ne cesse de reconstruire le monde,
Un monde de Paix.
O Saint-Esprit de Dieu donne-nous la Paix.

Fernando Gallego, Bénédiction Christ trônant entre les symboles des évangélistes, et l’interprétation de la foi chrétienne et la foi juive, 1485, le Musée du Prado, Madrid

20 novembre, 2015

Fernando Gallego, Bénédiction Christ trônant entre les symboles des évangélistes, et l'interprétation de la foi chrétienne et la foi juive, 1485, le Musée du Prado, Madrid dans images sacrée P02647
https://forum.termometropolitico.it/273437-ultima-domenica-di-ottobre-solennita-di-nostro-signore-gesu-cristo-re-dell-universo-2.html

QUAS PRIMAS – LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XI DE L’INSTITUTION D’UNE FÊTE DU CHRIST-ROI – 1925

20 novembre, 2015

 http://w2.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas.html

QUAS PRIMAS – LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XI DE L’INSTITUTION D’UNE FÊTE DU CHRIST-ROI – 1925

(extrait)

4. Depuis longtemps, dans le langage courant, on donne au Christ le titre de Roi au sens métaphorique; il l’est, en effet, par l’éminente et suprême perfection dont il surpasse toutes les créatures. Ainsi, on dit qu’il règne sur les intelligences humaines, à cause de la pénétration de son esprit et de l’étendue de sa science, mais surtout parce qu’il est la Vérité et que c’est de lui que les hommes doivent recevoir la vérité et l’accepter docilement. On dit qu’il règne sur les volontés humaines, parce qu’en lui, à la sainteté de la volonté divine correspond une parfaite rectitude et soumission de la volonté humaine, mais aussi parce que sous ses inspirations et ses impulsions notre volonté libre s’enthousiasme pour les plus nobles causes. On dit enfin qu’il est le Roi des cœurs, à cause de son inconcevable charité qui surpasse toute compréhension humaine (3) et à cause de sa douceur et de sa bonté qui attirent à lui tous les cœurs: car dans tout le genre humain il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais personne pour être aimé comme le Christ Jésus. 5. Mais, pour entrer plus à fond dans Notre sujet, il est de toute évidence que le nom et la puissance de roi doivent être attribués, au sens propre du mot, au Christ dans son humanité; car c’est seulement du Christ en tant qu’homme qu’on peut dire: Il a reçu du Père la puissance, l’honneur et la royauté (4); comme Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, il ne peut pas ne pas avoir tout en commun avec le Père et, par suite, la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures. 6. Que le Christ soit Roi, ne le lisons-nous pas dans maints passages des Ecritures ! C’est lui le Dominateur issu de Jacob (5), le Roi établi par le Père sur Sion, sa montagne sainte, pour recevoir en héritage les nations et étendre son domaine jusqu’aux confins de la terre (6), le véritable Roi futur d’Israël, figuré, dans le cantique nuptial, sous les traits d’un roi très riche et très puissant, auquel s’adressent ces paroles: Votre trône, ô Dieu, est dressé pour l’éternité; le sceptre de votre royauté est un sceptre de droiture (7). Passons sur beaucoup de passages analogues; mais, dans un autre endroit, comme pour dessiner avec plus de précision les traits du Christ, on nous prédit que son royaume ignorera les frontières et sera enrichi des trésors de la justice et de la paix: En ses jours se lèvera la justice avec l’abondance de la paix… Il dominera, d’une mer à l’autre, du fleuve jusqu’aux extrémités de la terre (8). A ces témoignages s’ajoutent encore plus nombreux les oracles des prophètes et notamment celui, bien connu, d’Isaïe: Un petit enfant… nous est né, un fils nous a été donné. La charge du commandement a été posée sur ses épaules. On l’appellera l’Admirable, le Conseiller, Dieu, le Fort, le Père du siècle futur, le Prince de la paix. Son empire s’étendra et jouira d’une paix sans fin; il s’assoira sur le trône de David et dominera sur son royaume, pour l’établir et l’affermir dans la justice et l’équité, maintenant et à jamais (9). Les autres prophètes ne s’expriment pas différemment. Tel Jérémie, annonçant dans la race de David un germe de justice, ce fils de David qui régnera en roi, sera sage et établira la justice sur la terre (10). Tel Daniel, prédisant la constitution par le Dieu du ciel d’un royaume qui ne sera jamais renversé… et qui durera éternellement (11) ; et, peu après, il ajoute: Je regardais durant une vision nocturne, et voilà que, sur les nuées du ciel, quelqu’un s’avançait semblable au Fils de l’homme; il parvint jusqu’auprès de l’Ancien des jours et on le présenta devant lui. Et celui-ci lui donna la puissance, l’honneur et la royauté; tous les peuples, de toutes races et de toutes langues, le serviront; sa puissance est une puissance éternelle, qui ne lui sera pas retirée, et son royaume sera incorruptible (12). Tel Zacharie, prophétisant l’entrée à Jérusalem, aux acclamations de la foule, du juste et du sauveur, le Roi plein de mansuétude monté sur une ânesse et sur son poulain (13): les saints évangélistes n’ont-ils pas constaté et prouvé la réalisation de cette prophétie? Cette doctrine du Christ-Roi, Nous venons de l’esquisser d’après les livres de l’Ancien Testament; mais tant s’en faut qu’elle disparaisse dans les pages du Nouveau; elle y est, au contraire, confirmée d’une manière magnifique et en termes splendides. Rappelons seulement le message de l’archange apprenant à la Vierge qu’elle engendrera un fils; qu’à ce fils le Seigneur Dieu donnera le trône de David, son père; qu’il régnera éternellement sur la maison de Jacob et que son règne n’aura point de fin (14). Ecoutons maintenant les témoignages du Christ lui-même sur sa souveraineté. Dès que l’occasion se présente – dans son dernier discours au peuple sur les récompenses ou les châtiments réservés dans la vie éternelle aux justes ou aux coupables ; dans sa réponse au gouverneur romain, lui demandant publiquement s’il était roi; après sa résurrection, quand il confie aux Apôtres la charge d’enseigner et de baptiser toutes les nations – il revendique le titre de roi (15), il proclame publiquement qu’il est roi (16), il déclare solennellement que toute puissance lui a été donnée au ciel et sur la terre (17). Qu’entend-il par là, sinon affirmer l’étendue de sa puissance et l’immensité de son royaume? Dès lors, faut-il s’étonner qu’il soit appelé par saint Jean le Prince des rois de la terre (18) ou que, apparaissant à l’Apôtre dans des visions prophétiques, il porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse: Roi des rois et Seigneur des seigneurs (19). Le Père a, en effet, constitué le Christ héritier de toutes choses (20); il faut qu’il règne jusqu’à la fin des temps, quand il mettra tous ses ennemis sous les pieds de Dieu et du Père (21). 7. De cette doctrine, commune à tous les Livres Saints, dérive naturellement cette conséquence : étant le royaume du Christ sur la terre, qui doit s’étendre à tous les hommes et tous les pays de l’univers, l’Eglise catholique se devait, au cours du cycle annuel de la liturgie, de saluer par des manifestations multiples de vénération, en son Auteur et Fondateur, le Roi, le Seigneur, le Roi des rois. Sous une admirable variété de formules, ces hommages expriment une seule et même pensée; l’Eglise les employait jadis dans sa psalmodie et dans les anciens sacramentaires; elle en fait le même usage à présent dans les prières publiques de l’Office qu’elle adresse chaque jour à la majesté divine et, à la sainte messe, dans l’immolation de l’hostie sans tache. En cette louange perpétuelle du Christ-Roi, il est facile de saisir le merveilleux accord de nos rites avec ceux des Orientaux, en sorte que se vérifie, ici encore, l’exactitude de la maxime:  » Les lois de la prière établissent les lois de la croyance.  » 8. Quant au fondement de cette dignité et de cette puissance de Notre-Seigneur, saint Cyrille d’Alexandrie l’indique très bien:  » Pour le dire en un mot, dit-il, la souveraineté que Jésus possède sur toutes les créatures, il ne l’a point ravie par la force, il ne l’a point reçue d’une main étrangère, mais c’est le privilège de son essence et de sa nature  » (22). En d’autres termes, son pouvoir royal repose sur cette admirable union qu’on nomme l’union hypostatique. Il en résulte que les anges et les hommes ne doivent pas seulement adorer le Christ comme Dieu, mais aussi obéir et être soumis à l’autorité qu’il possède comme homme; car, au seul titre de l’union hypostatique, le Christ a pouvoir sur toutes les créatures. 9. Mais quoi de plus délectable, de plus suave que de penser que le Christ, en outre, règne sur nous non seulement par droit de nature, mais encore par droit acquis, puisqu’il nous a rachetés? Ah! puissent tous les hommes qui l’oublient se souvenir du prix que nous avons coûté à notre Sauveur : Vous n’avez pas été rachetés avec de l’or ou de l’argent corruptibles, mais par le sang précieux du Christ, le sang d’un agneau sans tache et sans défaut (23). Le Christ nous a achetés à grand prix (24) ; nous ne nous appartenons plus. Nos corps eux-mêmes sont des membres du Christ (25). Nous voulons maintenant expliquer brièvement la nature et l’importance de cette royauté. 10. II est presque inutile de rappeler qu’elle comporte les trois pouvoirs, sans lesquels on saurait à peine concevoir l’autorité royale. Les textes des Saintes Lettres que Nous avons apportés en témoignage de la souveraineté universelle de notre Rédempteur le prouvent surabondamment. C’est, d’ailleurs, un dogme de foi catholique que le Christ Jésus a été donné aux hommes à la fois comme Rédempteur, de qui ils doivent attendre leur salut, et comme Législateur, à qui ils sont tenus d’obéir (26). Les évangélistes ne se bornent pas à affirmer que le Christ a légiféré, mais ils nous le montrent dans l’exercice même de son pouvoir législatif. A tous ceux qui observent ses préceptes, le divin Maître déclare, en diverses occasions et de diverses manières, qu’ils prouveront ainsi leur amour envers lui et qu’ils demeureront en son amour (27). Quant au pouvoir judiciaire, Jésus en personne affirme l’avoir reçu du Père, dans une réponse aux Juifs qui l’accusaient d’avoir violé le Sabbat en guérissant miraculeusement un malade durant ce jour de repos:  » Le Père, leur dit-il, ne juge personne, mais il a donné au Fils tout jugement (28). Dans ce pouvoir judiciaire est également compris – car il en est inséparable – le droit de récompenser ou de châtier les hommes, même durant leur vie. Il faut encore attribuer au Christ le pouvoir exécutif : car tous inéluctablement doivent être soumis à son empire; personne ne pourra éviter, s’il est rebelle, la condamnation et les supplices que Jésus a annoncés. 11. Toutefois, ce royaume est avant tout spirituel et concerne avant tout l’ordre spirituel: les paroles de la Bible que Nous avons rapportées plus haut en sont une preuve évidente, que vient confirmer, à maintes reprises, l’attitude du Christ-Seigneur. Quand les Juifs, et même les Apôtres, s’imaginent à tort que le Messie affranchira son peuple et restaurera le royaume d’Israël, il détruit cette illusion et leur enlève ce vain espoir; lorsque la foule qui l’entoure veut, dans son enthousiasme, le proclamer roi, il se dérobe à ce titre et à ces honneurs par la fuite et en se tenant caché; devant le gouverneur romain, encore, il déclare que son royaume n’est pas de ce monde. Dans ce royaume, tel que nous le dépeignent les Evangiles, les hommes se préparent à entrer en faisant pénitence. Personne ne peut y entrer sans la foi et sans le baptême; mais le baptême, tout en étant un rite extérieur, figure et réalise une régénération intime. Ce royaume s’oppose uniquement au royaume de Satan et à la puissance des ténèbres; à ses adeptes il demande non seulement de détacher leur cœur des richesses et des biens terrestres, de pratiquer la douceur et d’avoir faim et soif de la justice, mais encore de se renoncer eux-mêmes et de porter leur croix. C’est pour l’Eglise que le Christ, comme Rédempteur, a versé le prix de son sang; c’est pour expier nos péchés que, comme Prêtre, il s’est offert lui-même et s’offre perpétuellement comme victime: qui ne voit que sa charge royale doit revêtir le caractère spirituel et participer à la nature supraterrestre de cette double fonction? 12. D’autre part, ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient: il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer à son gré de toutes ces créatures. Néanmoins, tant qu’il vécut sur terre, il s’est totalement abstenu d’exercer cette domination terrestre, il a dédaigné la possession et l’administration des choses humaines, abandonnant ce soin à leurs possesseurs. Ce qu’il a fait alors, il le continue aujourd’hui. Pensée exprimée d’une manière fort heureuse dans la liturgie:  » Il ne ravit point les diadèmes éphémères, celui qui distribue les couronnes du ciel (29).  » 13. Ainsi donc, le souverain domaine de notre Rédempteur embrasse la totalité des hommes. Sur ce sujet, Nous faisons Volontiers Nôtres les paroles de Notre Prédécesseur Léon XIII, d’immortelle mémoire:  » Son empire ne s’étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l’Eglise même s’ils sont égarés loin d’elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l’empire du Christ Jésus, c’est, en stricte vérité, l’universalité du genre humain (30).  » Et, à cet égard, il n’y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l’unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n’existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n’a été donné aux hommes qu’il leur faille invoquer pour être sauvés (31). Il est l’unique auteur, pour l’Etat comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur:  » La cité ne tient pas son bonheur d’une autre source que les particuliers, vu qu’une cité n’est pas autre chose qu’un ensemble de particuliers unis en société (32).  » Les chefs d’Etat ne sauraient donc refuser de rendre – en leur nom personnel, et avec tout leur peuple – des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale. 14. Au début de Notre Pontificat, Nous déplorions combien sérieusement avaient diminué le prestige du droit et le respect dû à l’autorité; ce que Nous écrivions alors n’a perdu dans le temps présent ni de son actualité ni de son à-propos:  » Dieu et Jésus-Christ ayant été exclus de la législation et des affaires publiques, et l’autorité ne tenant plus son origine de Dieu mais des hommes, il arriva que… les bases mêmes de l’autorité furent renversées dès lors qu’on supprimait la raison fondamentale du droit de commander pour les uns, du devoir d’obéir pour les autres. Inéluctablement, il s’en est suivi un ébranlement de la société humaine tout entière, désormais privée de soutien et d’appui solides (33).  » Si les hommes venaient à reconnaître l’autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables – une juste liberté, l’ordre et la tranquillité, la concorde et la paix — se répandraient infailliblement sur la société tout entière. En imprimant à l’autorité des princes et des chefs d’Etat un caractère sacré, la dignité royale de Notre Seigneur ennoblit du même coup les devoirs et la soumission des citoyens. Au point que l’Apôtre saint Paul, après avoir ordonné aux femmes mariées et aux esclaves de révérer le Christ dans la personne de leur mari et dans celle de leur maître, leur recommandait néanmoins de leur obéir non servilement comme à des hommes, mais uniquement en esprit de foi comme à des représentants du Christ; car il est honteux, quand on a été racheté par le Christ, d’être soumis servilement à un homme: Vous avez été rachetés un grand prix, ne soyez plus soumis servilement à des hommes. (34). Si les princes et les gouvernants légitimement choisis étaient persuadés qu’ils commandent bien moins en leur propre nom qu’au nom et à la place du divin Roi, il est évident qu’ils useraient de leur autorité avec toute la vertu et la sagesse possibles. Dans l’élaboration et l’application des lois, quelle attention ne donneraient-ils pas au bien commun et à la dignité humaine de leurs subordonnés! 15. Alors on verrait l’ordre et la tranquillité s’épanouir et se consolider; toute cause de révolte se trouverait écartée; tout en reconnaissant dans le prince et les autres dignitaires de l’Etat des hommes comme les autres, ses égaux par la nature humaine, en les voyant même, pour une raison ou pour une autre, incapables ou indignes, le citoyen ne refuserait point pour autant de leur obéir quand il observerait qu’en leurs personnes s’offrent à lui l’image et l’autorité du Christ Dieu et Homme. Alors les peuples goûteraient les bienfaits de la concorde et de la paix. Plus loin s’étend un royaume, plus il embrasse l’universalité du genre humain, plus aussi – c’est incontestable – les hommes prennent conscience du lien mutuel qui les unit. Cette conscience préviendrait et empêcherait la plupart des conflits; en tout cas, elle adoucirait et atténuerait leur violence. Pourquoi donc, si le royaume du Christ s’étendait de fait comme il s’étend en droit à tous les hommes, pourquoi désespérer de cette paix que le Roi pacifique est venu apporter sur la terre? Il est venu tout réconcilier (35); il n’est pas venu pour être servi, mais pour servir (36); maître de toutes créatures, il a donné lui-même l’exemple de l’humilité et a fait de l’humilité, jointe au précepte de la charité, sa loi principale; il a dit encore: Mon joug est doux à porter et le poids de mon autorité léger (37). 16. Oh! qui dira le bonheur de l’humanité si tous, individus, familles, Etats, se laissaient gouverner par le Christ!  » Alors enfin – pour reprendre les paroles que Notre Prédécesseur Léon XIII adressait, il y a vingt-cinq ans, aux évêques de l’univers – il serait possible de guérir tant de blessures; tout droit retrouverait, avec sa vigueur native, son ancienne autorité; la paix réapparaîtrait avec tous ses bienfaits; les glaives tomberaient et les armes glisseraient des mains, le jour où tous les hommes accepteraient de bon cœur la souveraineté du Christ, obéiraient à ses commandements, et où toute langue confesserait que  » le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père  » (38) « . 17. Pour que la société chrétienne bénéficie de tous ces précieux avantages et qu’elle les conserve, il faut faire connaître le plus possible la doctrine de la dignité royale de notre Sauveur. Or, aucun moyen ne semble mieux assurer ce résultat que l’institution d’une fête propre et spéciale en l’honneur du Christ-Roi. Car, pour pénétrer le peuple des vérités de la foi et l’élever ainsi aux joies de la vie intérieure, les solennités annuelles des fêtes liturgiques sont bien plus efficaces que tous les documents, même les plus graves, du magistère ecclésiastique. Ceux-ci n’atteignent, habituellement, que le petit nombre et les plus cultivés, celles-là touchent et instruisent tous les fidèles; les uns, si l’on peut dire, ne parlent qu’une fois; les autres le font chaque année et à perpétuité; et, si les derniers s’adressent surtout à l’intelligence, les premières étendent leur influence salutaire au cœur et à l’intelligence, donc à l’homme tout entier. Composé d’un corps et d’une âme, l’homme a besoin des manifestations solennelles des jours de fête pour être saisi et impressionné; la variété et la splendeur des cérémonies liturgiques l’imprègnent abondamment des enseignements divins; il les transforme en sève et en sang, et les fait servir au progrès de sa vie spirituelle. Du reste, l’histoire nous apprend que ces solennités liturgiques furent introduites, au cours des siècles, les unes après les autres, pour répondre à des nécessités ou des avantages spirituels du peuple chrétien. Il fallait, par exemple, raffermir les courages en face d’un péril commun, prémunir les esprits contre les pièges de l’hérésie, exciter et enflammer les cœurs à célébrer avec une piété plus ardente quelque mystère de notre foi ou quelque bienfait de la bonté divine. C’est ainsi que, dès les premiers temps de l’ère chrétienne, alors qu’ils étaient en butte aux plus cruelles persécutions, les chrétiens introduisirent l’usage de commémorer les martyrs par des rites sacrés, afin, selon le témoignage de saint Augustin, que  » les solennités des martyrs  » fussent  » des exhortations au martyre  » (39). Les honneurs liturgiques qu’on décerna plus tard aux saints confesseurs, aux vierges et aux veuves contribuèrent merveilleusement à stimuler chez les chrétiens le zèle pour la vertu, indispensable même en temps de paix. Les fêtes instituées en l’honneur de la bienheureuse Vierge eurent encore plus de fruit: non seulement le peuple chrétien entoura d’un culte plus assidu la Mère de Dieu, sa Protectrice la plus secourable, mais il conçut un amour plus filial pour la Mère que le Rédempteur lui avait laissée par une sorte de testament. Parmi les bienfaits dont l’Eglise est redevable au culte public et légitime rendu à la Mère de Dieu et aux saints du ciel, le moindre n’est pas la victoire constante qu’elle a remportée en repoussant loin d’elle la peste de l’hérésie et de l’erreur. Admirons, ici encore, les desseins de la Providence divine qui, selon son habitude, tire le bien du mal. Elle a permis, de temps à autre, que la foi et la piété du peuple fléchissent, que de fausses doctrines dressent des embûches à la vérité catholique; mais toujours avec le dessein que, pour finir, la vérité resplendisse d’un nouvel éclat, que, tirés de leur torpeur, les fidèles s’efforcent d’atteindre à plus de perfection et de sainteté. Les solennités récemment introduites dans le calendrier liturgique ont eu la même origine et ont porté les mêmes fruits. Telle la Fête-Dieu, établie quand se relâchèrent le respect et la dévotion envers le Très Saint Sacrement; célébrée avec une pompe magnifique, se prolongeant pendant huit jours de prières collectives, la nouvelle fête devait ramener les peuples à l’adoration publique du Seigneur. Telle encore la fête du Sacré Cœur de Jésus, instituée à l’époque où, abattus et découragés par les tristes doctrines et le sombre rigorisme du jansénisme, les fidèles sentaient leurs cœurs glacés et en bannissaient tout sentiment d’amour désintéressé de Dieu ou de confiance dans le Rédempteur. 18. C’est ici Notre tour de pourvoir aux nécessités des temps présents, d’apporter un remède efficace à la peste qui a corrompu la société humaine. Nous le faisons en prescrivant à l’univers catholique le culte du Christ-Roi. La peste de notre époque, c’est le laïcisme, ainsi qu’on l’appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles. Comme vous le savez, Vénérables Frères, ce fléau n’est pas apparu brusquement; depuis longtemps, il couvait au sein des Etats. On commença, en effet, par nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations; on refusa à l’Eglise le droit – conséquence du droit même du Christ – d’enseigner le genre humain, de porter des lois, de gouverner les peuples en vue de leur béatitude éternelle. Puis, peu à peu, on assimila la religion du Christ aux fausses religions et, sans la moindre honte, on la plaça au même niveau. On la soumit, ensuite, à l’autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu’à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité. Il se trouva même des Etats qui crurent pouvoir se passer de Dieu et firent consister leur religion dans l’irréligion et l’oubli conscient et volontaire de Dieu. Les fruits très amers qu’a portés, si souvent et d’une manière si persistante, cette apostasie des individus et des Etats désertant le Christ, Nous les avons déplorés dans l’Encyclique Ubi arcano (40). Nous les déplorons de nouveau aujourd’hui. Fruits de cette apostasie, les germes de haine, semés de tous côtés; les jalousies et les rivalités entre peuples, qui entretiennent les querelles internationales et retardent, actuellement encore, l’avènement d’une paix de réconciliation; les ambitions effrénées, qui se couvrent bien souvent du masque de l’intérêt public et de l’amour de la patrie, avec leurs tristes conséquences: les discordes civiles, un égoïsme aveugle et démesuré qui, ne poursuivant que les satisfactions et les avantages personnels, apprécie toute chose à la mesure de son propre intérêt. Fruits encore de cette apostasie, la paix domestique bouleversée par l’oubli des devoirs et l’insouciance de la conscience; l’union et la stabilité des familles chancelantes; toute la société, enfin, ébranlée et menacée de ruine. 19. La fête, désormais annuelle, du Christ-Roi Nous donne le plus vif espoir de hâter le retour si désirable de l’humanité à son très affectueux Sauveur. Ce serait assurément le devoir des catholiques de préparer et de hâter ce retour par une action diligente; mais il se fait que beaucoup d’entre eux ne possèdent pas dans la société le rang ou l’autorité qui siérait aux apologistes de la vérité. Peut-être faut-il attribuer ce désavantage à l’indolence ou à la timidité des bons; ils s’abstiennent de résister ou ne le font que mollement; les adversaires de l’Eglise en retirent fatalement un surcroît de prétentions et d’audace. Mais du jour où l’ensemble des fidèles comprendront qu’il leur faut combattre, vaillamment et sans relâche, sous les étendards du Christ-Roi, le feu de l’apostolat enflammera les cœurs, tous travailleront à réconcilier avec leur Seigneur les âmes qui l’ignorent ou qui l’ont abandonné, tous s’efforceront de maintenir inviolés ses droits. Mais il y a plus. Une fête célébrée chaque année chez tous les peuples en l’honneur du Christ-Roi sera souverainement efficace pour incriminer et réparer en quelque manière cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu’a engendrée le laïcisme. Dans les conférences internationales et dans les Parlements, on couvre d’un lourd silence le nom très doux de notre Rédempteur; plus cette conduite est indigne et plus haut doivent monter nos acclamations, plus doit être propagée la déclaration des droits que confèrent au Christ sa dignité et son autorité royales. Ajoutons que, depuis les dernières années du siècle écoulé, les voies furent merveilleusement préparées à l’institution de cette fête. Chacun connaît les arguments savants, les considérations lumineuses, apportés en faveur de cette dévotion par une foule d’ouvrages édités dans les langues les plus diverses et sur tous les points de l’univers. Chacun sait que l’autorité et la souveraineté du Christ ont déjà été reconnues par la pieuse coutume de familles, presque innombrables, se vouant et se consacrant au Sacré Cœur de Jésus. Et non seulement des familles, mais des Etats et des royaumes ont observé cette pratique. Bien plus, sur l’initiative et sous la direction de Léon XIII, le genre humain tout entier fut consacré à ce divin Cœur, au cours de l’Année sainte 1900. Nous ne saurions passer sous silence les Congrès eucharistiques, que notre époque a vus se multiplier en si grand nombre. Ils ont servi merveilleusement la cause de la proclamation solennelle de la royauté du Christ sur la société humaine. Par des conférences tenues dans leurs assemblées, par des sermons prononcés dans les églises, par des expositions publiques et des adorations en commun du Saint Sacrement, par des processions grandioses, ces Congrès, réunis dans le but d’offrir à la vénération et aux hommages des populations d’un diocèse, d’une province, d’une nation, ou même du monde entier, le Christ-Roi se cachant sous les voiles eucharistiques, célèbrent le Christ comme le Roi que les hommes ont reçu de Dieu. Ce Jésus, que les impies ont refusé de recevoir quand il vint en son royaume, on peut dire, en toute vérité, que le peuple chrétien, mû par une inspiration divine, va l’arracher au silence et, pour ainsi dire, à l’obscurité des temples, pour le conduire, tel un triomphateur, par les rues des grandes villes et le rétablir dans tous les droits de sa royauté. Pour l’exécution de Notre dessein, dont Nous venons de vous entretenir, l’Année sainte qui s’achève offre une occasion favorable entre toutes. Elle vient de rappeler à l’esprit et au cœur des fidèles ces biens célestes qui dépassent tout sentiment naturel; dans son infinie bonté, Dieu a enrichi les uns, à nouveau, du don de sa grâce ; il a affermi les autres dans la bonne voie, en leur accordant une ardeur nouvelle pour rechercher des dons plus parfaits. Que Nous prêtions donc attention aux nombreuses suppliques qui Nous ont été adressées, ou que Nous considérions les événements qui marquèrent l’année du grand Jubilé, Nous avons certes bien des raisons de penser que le jour est venu pour Nous de prononcer la sentence si attendue de tous: le Christ sera honoré par une fête propre et spéciale comme Roi de tout le genre humain. Durant cette année, en effet, comme Nous l’avons remarqué au début de cette Lettre, ce Roi divin, vraiment  » admirable en ses Saints « , a été  » magnifiquement glorifié  » par l’élévation aux honneurs de la sainteté d’un nouveau groupe de ses soldats; durant cette année, une exposition extraordinaire a, en quelque sorte, montré à tout le monde les travaux des hérauts de l’Evangile, et tous ont pu admirer les victoires remportées par ces champions du Christ pour l’extension de son royaume; durant cette année, enfin, Nous avons commémoré, avec le centenaire du Concile de Nicée, la glorification, contre ses négateurs, de la consubstantialité du Verbe Incarné avec le Père, dogme sur lequel s’appuie, comme sur son fondement, la royauté universelle du Christ. En conséquence, en vertu de Notre autorité apostolique, Nous instituons la fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ-Roi. Nous ordonnons qu’elle soit célébrée dans le monde entier, chaque année, le dernier dimanche d’octobre, c’est-à-dire celui qui précède immédiatement la solennité de la Toussaint. Nous prescrivons également que chaque année, en ce même jour, on renouvelle la consécration du genre humain au Sacré Cœur de Jésus, consécration dont Notre Prédécesseur Pie X, de sainte mémoire, avait déjà ordonné le renouvellement annuel. Toutefois, pour cette année, Nous voulons que cette rénovation soit faite le 31 de ce mois. En ce jour, Nous célébrerons la messe pontificale en l’honneur du Christ-Roi et Nous ferons prononcer en Notre présence cette consécration. Nous ne croyons pas pouvoir mieux et plus heureusement terminer l’Année sainte ni témoigner plus éloquemment au Christ,  » Roi immortel des siècles « , Notre reconnaissance – comme celle de tout l’univers catholique, dont Nous Nous faisons aussi l’interprète – pour les bienfaits accordés en cette période de grâce à Nous-même, à l’Église et à toute la catholicité. Il est inutile, Vénérables Frères, de vous expliquer longuement pourquoi Nous avons institué une fête du Christ-Roi distincte des autres solennités qui font ressortir et glorifient, dans une certaine mesure, sa dignité royale. Il suffit pourtant d’observer que, si toutes les fêtes de Notre-Seigneur ont le Christ comme objet matériel, suivant l’expression consacrée par les théologiens, cependant leur objet formel n’est d’aucune façon, soit en fait, soit dans les termes, la royauté du Christ. En fixant la fête un dimanche, Nous avons voulu que le clergé ne fût pas seul à rendre ses hommages au divin Roi par la célébration du Saint Sacrifice et la récitation de l’Office, mais que le peuple, dégagé de ses occupations habituelles et animé d’une joie sainte, pût donner un témoignage éclatant de son obéissance au Christ comme à son Maître et à son Souverain. Enfin, plus que tout autre, le dernier dimanche d’octobre Nous a paru désigné pour cette solennité: il clôt à peu près le cycle de l’année liturgique; de la sorte, les mystères de la vie de Jésus-Christ commémorés au cours de l’année trouveront dans la solennité du Christ-Roi comme leur achèvement et leur couronnement et, avant de célébrer la gloire de tous les Saints, la Liturgie proclamera et exaltera la gloire de Celui qui triomphe, en tous les Saints et tous les élus. Il est de votre devoir, Vénérables Frères, comme de votre ressort, de faire précéder la fête annuelle par une série d’instructions données, en des jours déterminés, dans chaque paroisse. Le peuple sera instruit et renseigné exactement sur la nature, la signification et l’importance de cette fête; les fidèles régleront dès lors et organiseront leur vie de manière à la rendre digne de sujets loyalement et amoureusement soumis à la souveraineté du divin Roi. 20. Au terme de cette Lettre, Nous voudrions encore, Vénérables Frères, vous exposer brièvement les fruits que Nous Nous promettons et que Nous espérons fermement, tant pour l’Eglise et la société civile que pour chacun des fidèles, de ce culte public rendu au Christ-Roi. L’obligation d’offrir les hommages que Nous venons de dire à l’autorité souveraine de Notre Maître ne peut manquer de rappeler aux hommes les droits de l’Eglise. Instituée par le Christ sous la forme organique d’une société parfaite, en vertu de ce droit originel, elle ne peut abdiquer la pleine liberté et l’indépendance complète à l’égard du pouvoir civil. Elle ne peut dépendre d’une volonté étrangère dans l’accomplissement de sa mission divine d’enseigner, de gouverner et de conduire au bonheur éternel tous les membres du royaume du Christ. Bien plus, l’Etat doit procurer une liberté semblable aux Ordres et aux Congrégations de religieux des deux sexes. Ce sont les auxiliaires les plus fermes des pasteurs de l’Eglise; ceux qui travaillent le plus efficacement à étendre et à affermir le royaume du Christ, d’abord, en engageant la lutte par la profession des trois vœux de religion contre le monde et ses trois concupiscences; ensuite, du fait d’avoir embrassé un état de vie plus parfait, en faisant resplendir aux yeux de tous, avec un éclat continu et chaque jour grandissant, cette sainteté dont le divin Fondateur a voulu faire une note distinctive de la véritable Eglise. 21. Les Etats, à leur tour, apprendront par la célébration annuelle de cette fête que les gouvernants et les magistrats ont l’obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d’obéir à ses lois. Les chefs de la société civile se rappelleront, de leur côté, le dernier jugement, où le Christ accusera ceux qui l’ont expulsé de la vie publique, mais aussi ceux qui l’ont dédaigneusement mis de côté ou ignoré, et punira de pareils outrages par les châtiments les plus terribles; car sa dignité royale exige que l’État tout entier se règle sur les commandements de Dieu et les principes chrétiens dans l’établissement des lois, dans l’administration de la justice, dans la formation intellectuelle et morale de la jeunesse, qui doit respecter la saine doctrine et la pureté des mœurs. 22. Quelle énergie encore, quelle vertu pourront puiser les fidèles dans la méditation de ces vérités pour modeler leurs esprits suivant les véritables principes de la vie chrétienne! Si tout pouvoir a été donné au Christ Seigneur dans le ciel et sur la terre; si les hommes, rachetés par son sang très précieux, deviennent à un nouveau titre les sujets de son empire; si enfin cette puissance embrasse la nature humaine tout entière, on doit évidemment conclure qu’aucune de nos facultés ne peut se soustraire à cette souveraineté. Il faut donc qu’il règne sur nos intelligences : nous devons croire, avec une complète soumission, d’une adhésion ferme et constante, les vérités révélées et les enseignements du Christ. Il faut qu’il règne sur nos volontés: nous devons observer les lois et les commandements de Dieu. Il faut qu’il règne sur nos cœurs: nous devons sacrifier nos affections naturelles et aimer Dieu par-dessus toutes choses et nous attacher à lui seul. Il faut qu’il règne sur nos corps et sur nos membres : nous devons les faire servir d’instruments ou, pour emprunter le langage de l’Apôtre saint Paul, d’armes de justice offertes à Dieu (41) pour entretenir la sainteté intérieure de nos âmes. Voilà des pensées qui, proposées à la réflexion des fidèles et considérées attentivement, les entraîneront aisément vers la perfection la plus élevée. Plaise à Dieu, Vénérables Frères, que les hommes qui vivent hors de l’Eglise recherchent et acceptent pour leur salut le joug suave du Christ! Quant à nous tous, qui, par un dessein de la divine miséricorde, habitons sa maison, fasse le ciel que nous portions ce joug non pas à contrecœur, mais ardemment, amoureusement, saintement! Ainsi nous récolterons les heureux fruits d’une vie conforme aux lois du royaume divin. Reconnus par le Christ pour de bons et fidèles serviteurs de son royaume terrestre, nous participerons ensuite, avec lui, à la félicité et à la gloire sans fin de son royaume céleste.

Agréez, Vénérables Frères, à l’approche de la fête de Noël, ce présage et ce vœu comme un témoignage de Notre paternelle affection ; et recevez la Bénédiction apostolique, gage des faveurs divines, que Nous vous accordons de grand cœur, à vous, Vénérables Frères, à votre clergé et à votre peuple.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 11 décembre de l’Année sainte 1925, la quatrième de Notre Pontificat.

 

HOMÉLIE CHRIST ROI: UNE ALTERNATIVE À LA BARBARIE DE PARIS

20 novembre, 2015

http://www.lachiesa.it/calendario/omelie/pages/Detailed/35900.html

(Traduction Google de l’italien)

Homélie (22-11-2015)

MONS. ROBERTO BRUNELLI

UNE ALTERNATIVE À LA BARBARIE DE PARIS

Alors que nous avons encore dans mon esprit et le cœur de l’horreur de ce qui est arrivé à Paris, est aujourd’hui étend devant nous l’image rayonnante du Christ Roi Pourrait-il être la comparaison plus parlante:. D’une part les barbares qui tuent des innocents (et, horreur des horreurs, au nom de Dieu); l’autre un roi qui se laissa être cloué à la croix. La violence imposée par la haine, la violence subie par amour. Parlant de Jésus-Christ comme un roi, reflète en fait la pauvreté de notre langue, qui associe que les chiffres de parole des hommes – sont appelés rois ou empereurs, ou principes à des degrés divers, ou plus modernes chefs d’État ou de gouvernement – qui décident, souvent arbitrairement sinon violente, le sort de leurs semblables. Notre vocabulaire ne possède pas suffisamment de temps pour exprimer le concept de la fête d’aujourd’hui, pour désigner une souveraineté qui transcende les frontières de la géographie et de l’histoire, une souveraineté qui est pas imposé mais proposé, et ne réduit donc pas en aucune façon la liberté «sujets», une souveraineté qui les exploite pour son propre fin mais plutôt se donne à eux en vue de leur bonne foi. Le royaume dont le Christ est le propriétaire est un cri loin des royaumes et des républiques de nos connaissances; une autre de commencer à partir de lui, que si il a apporté une couronne sur sa tête était une couronne d’épines. La différence se démarque encore dans l’Évangile d’aujourd’hui (Jean 18,33 à 37). Jésus se proclame roi juste en face de Ponce Pilate, soit avant le représentant de l’empereur de Rome, qui subjugue la nation avec une poigne de fer, lorsque Jésus appartient. Pilate sur lui le pouvoir de vie et de la mort, et n’a pas hésité à l’utiliser. Donc, l’auto-proclamation de Jésus, captive impuissante dans ses mains, serait prendre le caractère d’un défi à ce pouvoir, si elle n’a pas été suivie par deux questions fondamentales. La première: «Mon royaume est pas de ce monde. » Ainsi, les dirigeants, et leurs équivalents modernes, ne pas avoir à craindre les dangers à leur autorité; Le royaume de Jésus est une alternative à ces terres, il est plutôt un royaume sur les autres espèces, qui ont pas de place dans la politique, l’économie, l’armée, les limites territoriales, les différences sociales et ainsi de suite. Deuxième précision: « . Je suis un roi Pour cela, je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité, » la vérité que Dieu est notre Père et aime de la même manière tous ses enfants, et tous offrent la chance de vivre heureux pour toujours avec lui . Jésus a témoigné de cette vérité, montrant le don de soi-même dans quelle mesure étend l’amour du Père, et leur apprendre à y répondre, à partir de ce moment, de cette vie. La vérité, dans le monde terrestre, est l’engagement à vivre comme Jésus enseigne. Beaucoup d’hommes se félicitent, plus ce monde va changer, plus ils se déplacent loin de la violence brutale et affirment la justice et l’amour. De cette façon, le royaume dont Jésus-Christ est le roi affecte royaumes terrestres: pas scalzarli, mais en les transformant de l’intérieur. Essayons d’imaginer un monde dans lequel tous suivent les enseignements de Jésus, non pas imposée mais librement acceptés: il n’y aurait pas plus de tribunaux et les prisons, l’intrigue et la corruption, le privilège et la misère, la violence et les abus; pas servir plus de forces armées et même les limites, de sorte que tous les hommes vivraient en accord avec ce que nous sommes, frères. Un tel monde est ce qui nous attend après cette vie; mais la figure du roi couronné d’épines, dell’inerme homme cloué sur une croix, est un puissant appel à travailler pour que ce monde, ici, ressemble autant que possible à ce que nous y trouverons. « Que ton règne vienne», nous a appris à poser la même Jésus, et la demande que le suivant suggère: «Que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, ainsi sur la terre. » Le royaume dont le Christ est le roi a également établi ici, que les hommes apprennent à vivre par son exemple.

Church of the Holy Sepulchre, Jerusalem (feu le jour avant Pâques)

19 novembre, 2015

 Church of the Holy Sepulchre, Jerusalem (feu le jour avant Pâques) dans images sacrée Holy-Fire-Church

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LA MÉDITATION CHRÉTIENNE – JOHN MAIN OSB

19 novembre, 2015

http://meditationchretienne.org/site/pag.php?Pag=area&Area=4

LA MÉDITATION CHRÉTIENNE – JOHN MAIN OSB

Le but essentiel de la méditation chrétienne est de permettre à la présence mystérieuse de Dieu en nous de devenir non seulement une réalité, mais la réalité qui donne sens, forme et direction à tout ce que nous faisons, tout ce que nous sommes…

John Main OSB

La méditation n’est pas une nouveauté dans la vie chrétienne ; elle a de profondes racines dans la tradition. Or, de nombreux chrétiens ont perdu le lien avec cette tradition ancestrale de prière. Méditer, c’est demeurer dans l’immobilité de l’esprit et du corps. Ce qui est vraiment extraordinaire, c’est que ce silence, en dépit de toutes les distractions du monde moderne, est parfaitement possible pour chacun et chacune d’entre nous. Cet état de silence et d’immobilité demande pour l’atteindre que nous lui consacrions du temps, de l’énergie et de l’amour. Pour entreprendre ce pèlerinage, il existe un moyen qui consiste à réciter une courte phrase ou un mot, que l’on appelle couramment de nos jours un mantra. Le mantra n’est qu’un moyen de porter notre attention au-delà de nous-mêmes, une méthode pour nous détacher de nos pensées et préoccupations. Le vrai travail de la méditation est celui qui nous fait parvenir à l’harmonie du corps, du mental et de l’esprit. Tel est le but que nous assigne le psalmiste : « Arrête et sache que je suis Dieu. » Saint Paul a écrit (Rom 8, 26) : « Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’esprit intercède pour nous. » Ce qui signifie, en langage de notre temps, que, pour être en état de prier, nous devons d’abord apprendre à être immobile, à être attentif. Alors seulement, nous entrerons avec amour dans la connaissance de l’Esprit de Jésus au plus profond de notre coeur. La méditation, que l’on appelle aussi prière contemplative, est la prière du silence, lieu où le contact direct avec le Christ peut se réaliser, une fois que l’activité incessante du mental s’est arrêtée. Dans la méditation, nous dépassons les mots, les pensées et les images pour être en présence de Dieu à l’intérieur de nous. D’après saint Jean de la Croix, « Dieu est le centre de mon âme ». Et pour Julienne de Norwich, « Dieu est le point immobile au centre de moi-même ». La méditation est ce pèlerinage quotidien vers notre centre.

LA TRADITION DU MOT SACRÉ (ou MANTRA) Le mental a été comparé à un arbre majestueux rempli de singes turbulents qui sautent d’une branche à l’autre et ne cessent de piailler et de s’agiter. Dès que nous commençons à méditer, nous constatons à quel point cette image décrit bien l’agitation permanente dont notre mental est le siège. La prière ne consiste pas à augmenter cette confusion en essayant de la couvrir par un autre bavardage. La méditation a pour but d’amener notre mental distrait à l’immobilité, au silence et à l’attention. Afin de nous aider dans cette tâche, nous avons recours à un mot sacré ou mantra.

Jean Cassien C’est à la fin du IVe siècle que Jean Cassien, qui eut plus tard une grande influence sur saint Benoît, introduisit l’usage d’un verset de prière dans le monachisme occidental. Ayant lui-même reçu cette pratique des saints moines du désert, Cassien la faisait remonter à l’époque de Jésus et des apôtres. Il recommandait à toute personne désireuse d’apprendre à prier de prendre un unique et court verset, et de le répéter sans discontinuer. Dans sa Dixième Conférence sur la prière, il conseille vivement d’utiliser cette méthode de répétition simple et constante pour chasser les distractions et le bavardage stérile du mental, afin de pouvoir demeurer immobile en Dieu. L’enseignement de Cassien sur la prière s’appuie sur les paroles de Jésus dans les évangiles : « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites… mais entrez dans votre chambre la plus retirée et adressez votre prière à votre Père qui est là dans le secret… Ne rabâchez pas comme les païens ; ils s’imaginent que c’est à force de paroles qu’ils se feront exaucer. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez » (Mt 6,5-8).

LE MOT SACRÉ ET LA PRATIQUE DE LA MÉDITATION Le méditant qui débute a le choix entre plusieurs mots sacrés, mais il est préférable d’avoir recours à un mot béni au cours des siècles par notre tradition chrétienne. Certains d’entre eux ont été adoptés comme mantras dès les premiers temps de l’Église. L’un de ceux-ci est MARANATHA. Ce mot araméen signifie « Viens Seigneur, viens Seigneur Jésus. » C’est le mot recommandé par John Main (1926-1982), un moine bénédictin qui a transcrit en langage moderne cet enseignement ancestral sur la prière. C’est avec ce mot que saint Paul conclut sa première lettre aux Corinthiens (1 Co 16,22), et saint Jean son Apocalypse (Ap 22,20). Il figure aussi dans certaines liturgies primitives. Ce mot a été choisi parce qu’il n’a pas de connotation visuelle ou émotionnelle. Sa répétition continue nous conduit, avec le temps, à un silence de plus en plus profond. La répétition du mot sacré est une pratique christocentrique, ce qui signifie qu’elle est centrée sur la prière du Christ qui jaillit en permanence des profondeurs de chaque être humain. Ainsi, sur cette voie de « prière pure », nous abandonnons toute pensée, tout mot et toute image. Sur cette voie, nous renonçons à notre moi égotiste pour mourir et renaître à notre vrai moi en Christ.

Un voyage intérieur de silence La méditation est ainsi un voyage intérieur de silence, d’immobilité et de simplicité. Elle apporte la dimension contemplative qui manque si souvent à la vie chrétienne d’aujourd’hui. La méditation est un pèlerinage vers notre centre, notre coeur. Entrer dans la simplicité de cette pratique exige de la discipline et même du courage. Nous avons besoin de foi et de simplicité ; il nous faut devenir comme des enfants. À condition d’être fidèles et patients, la méditation nous entraînera vers des espaces de silence de plus en plus profonds. C’est au sein ce silence que nous sommes conduits dans le mystère du silence éternel de Dieu. La prière chrétienne nous invite à nous perdre pour être absorbé en Dieu. Chacun d’entre nous est appelé aux sommets de la prière chrétienne et à la plénitude de vie. Mais nous avons besoin d’humilité pour avancer fidèlement sur la voie au fil des années, afin que la prière du Christ puisse vraiment devenir l’expérience fondamentale de nos vies.

La simplicité de la méditation chrétienne – Comment méditer ? Asseyez-vous. Restez immobile, le dos droit. Fermez légèrement les yeux. Soyez détendu mais en éveil. Respirez avec calme et régularité. En silence, intérieurement, commencez à répéter un mot unique. Nous recommandons la prière MA-RA-NA-THA. Prononcez chacune des quatre syllabes de manière égale et régulière. Ecoutez le mot tout en le répétant doucement mais continuellement. N’ayez aucune pensée ou imagination, spirituelle ou autre. Toute pensée ou image qui surgit pendant la méditation est une distraction ; on s’en détourne en revenant simplement à la répétition du mot. Méditez tous les jours, matin et soir, pendant vingt à trente minutes.

PREUVES ARCHÉOLOGIQUES DE L’EXISTENCE DU CHRIST

19 novembre, 2015

http://pensees.bibliques.over-blog.org/article-1938610.html

PREUVES ARCHÉOLOGIQUES DE L’EXISTENCE DU CHRIST

Croyez-vous qu’Albert Einstein ait existé ? Sans doute répondrez-vous sans hésiter par l’affirmative ; mais pourquoi ? La plupart des gens ne l’ont pas rencontré personnellement. Pourtant, des témoignages fiables au sujet de ses réalisations prouvent qu’il a existé. Son influence transparaît dans les applications scientifiques de ses découvertes. Par exemple, nombreux sont ceux qui utilisent l’électricité produite par l’énergie nucléaire, concrétisation de la célèbre équation d’Einstein E = mc2 (l’énergie est égale à la masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré). On peut appliquer ce raisonnement à Jésus Christ, que tout le monde considère comme l’homme qui a exercé la plus forte influence au cours de l’Histoire. Ce qui a été écrit sur lui ainsi que les marques visibles de son influence sont des témoignages probants de son existence. “ DES preuves de l’existence de Jésus gravées dans la pierre. ” Voilà ce qu’on pouvait lire en manchette de la Biblical Archaeology Review (novembre/décembre 2002). La couverture montrait un reliquaire en pierre calcaire, un ossuaire, découvert en Israël. Les ossuaires étaient très utilisés chez les Juifs entre le Ier siècle avant notre ère et 70 de notre ère. Mais celui-ci avait une valeur particulière. En effet, sur le côté figurait une inscription en araméen qui, selon des spécialistes, contenait les mots suivants : “ Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus. ” D’après la Bible , Jésus de Nazareth avait un frère, Jacques, connu pour être un fils de Joseph, l’époux de Marie. Quand Jésus a enseigné dans sa ville natale, ses auditeurs, étonnés, se sont demandé : “ N’est-ce pas là le fils du charpentier ? Est-ce que sa mère ne s’appelle pas Marie, et ses frères Jacques, et Joseph, et Simon, et Judas ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? ” — Matthieu 13:54-56 ; Luc 4:22 ; Jean 6:42. L’inscription apparaissant sur l’ossuaire correspond effectivement à ce qui est écrit à propos de Jésus le Nazaréen. Si le Jacques mentionné ici était le demi-frère de Jésus Christ, il s’agirait de “ la plus ancienne preuve archéologique de l’existence de Jésus ”, affirme André Lemaire, expert en inscriptions antiques et rédacteur de l’article cité plus haut, paru dans la Biblical Archaeology Review. Hershel Shanks, directeur de la revue, précise que ce reliquaire “ est un objet palpable et visible qui remonte à l’époque du personnage le plus important qui ait jamais existé ”. Cela dit, les trois noms gravés sur l’ossuaire étaient très répandus au Ier siècle. Il pouvait donc y avoir une autre famille qui recensait un Jacques, un Joseph et un Jésus. André Lemaire a estimé que “ Jérusalem comptait, au cours des deux générations d’avant 70 de notre ère, probablement environ 20 personnes susceptibles de répondre au nom de ‘ Jacques/Jacob, fils de Joseph et frère de Jésus ’ ”. Il pense néanmoins qu’il y a 90 chances sur 100 que le Jacques mentionné sur le reliquaire soit le demi-frère de Jésus Christ. Aussi intéressante soit-elle, la découverte archéologique du nom Jacques n’est pas indispensable pour attester l’historicité de Jésus. À vrai dire, nous trouvons des preuves de son existence dans ce qu’ont écrit des historiens profanes, sur lui et sur ses disciples.   Témoignages d’historiens Voyez, par exemple, le témoignage de Flavius Josèphe, un Pharisien et historien juif du Ier siècle. Dans son livre Antiquités judaïques, il fait allusion à Jésus Christ. Si certains doutent de l’authenticité de sa première référence à Jésus, où il le présente comme le Messie, selon le professeur Louis Feldman, de l’université Yeshiva, peu de personnes remettent en question sa deuxième référence. On lit : “ [Ananus le grand prêtre] réunit un sanhédrin, traduisit devant lui Jacques, frère de Jésus appelé le Christ. ” (Antiquités judaïques, XX, 200). Ainsi, même un Pharisien, un membre d’une secte dont beaucoup d’adeptes étaient des ennemis jurés de Jésus, a confirmé l’existence de “ Jacques, frère de Jésus ”. L’existence de Jésus est attestée par les actes de ses disciples. Lorsque l’apôtre Paul a été emprisonné à Rome vers 59 de notre ère, les principaux personnages d’entre les Juifs lui ont dit : “ Pour ce qui est de cette secte, nous savons que partout on parle contre elle. ” (Actes 28:17-22). Ils appelaient les disciples de Jésus “ cette secte ”. Si partout on parlait contre eux, n’est-il pas logique de penser que des historiens profanes les citeraient, eux aussi ?  Tacite, né vers 55 de notre ère et considéré comme l’un des plus grands historiens du monde, a parlé des chrétiens dans ses Annales. Voici ce qu’il a écrit au sujet de Néron qui jugeait les chrétiens responsables de l’incendie de Rome, en 64 de notre ère : “ Néron supposa des coupables et fit souffrir les tortures les plus raffinées à ces hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. ” Les détails de ce récit s’accordent avec les renseignements que l’on trouve sur Jésus dans la Bible.  Pline le Jeune, gouverneur de Bithynie, s’est lui aussi exprimé au sujet des disciples de Jésus. Vers 111 de notre ère, il a écrit à l’empereur Trajan pour lui demander comment s’y prendre avec les chrétiens. D’après Pline, ceux qu’on accusait faussement d’être chrétiens répétaient une invocation aux dieux et adoraient la statue de Trajan pour démontrer qu’ils ne l’étaient pas. “ On ne peut jamais forcer ceux qui sont véritablement chrétiens ”, poursuit Pline. Voilà qui prouve que le Christ a bel et bien existé : ses disciples étaient prêts à donner leur vie à cause de la foi qu’ils avaient mise en lui. Après avoir résumé les propos des historiens des deux premiers siècles sur Jésus Christ et ses disciples, l’Encyclopædia Britannica (édition 2002) conclut : “ Ces récits indépendants montrent qu’à des époques reculées même les adversaires du christianisme n’ont jamais douté que Jésus ait réellement existé. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe, au cours du XIXe, et au début du XXe siècle que l’historicité de Jésus a été pour la première fois, et pour des motifs insuffisants, contestée par divers écrivains. ”   Témoignage des disciples de Jésus “ Le Nouveau Testament fournit presque tous les éléments qui permettent une reconstitution historique de la vie et de la destinée de Jésus, et ces mêmes éléments ont permis aux premiers chrétiens d’en interpréter la signification ”, lit-on dans l’Encyclopedia Americana. Des sceptiques n’accepteront peut-être pas les preuves bibliques de l’existence de Jésus. Pourtant, deux séries d’arguments bibliques permettent d’établir que Jésus a bien existé. Comme évoqué précédemment, les grands principes énoncés par Einstein prouvent qu’il a existé. Pareillement, les enseignements de Jésus attestent la véracité de son existence. Prenons, par exemple, le Sermon sur la montagne, discours célèbre de Jésus (Matthieu chapitres 5-7). L’apôtre Matthieu a décrit les répercussions qu’il a eues sur les gens : “ Les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait en homme qui a pouvoir, et non pas comme leurs scribes. ” (Matthieu 7:28, 29). Soulignant l’effet de ce sermon sur les hommes au fil des siècles, le professeur Hans Betz a déclaré : “ D’une manière générale, les influences exercées par le Sermon sur la montagne transcendent largement les frontières du judaïsme et du christianisme, voire de la culture occidentale. ” Il a “ un attrait singulièrement universaliste ”, a-t-il ajouté. Notez ces paroles sages, concises et pratiques : “ Qui te gifle sur la joue droite, tourne aussi vers lui l’autre joue. ” “ Prenez bien garde de ne pas pratiquer votre justice devant les hommes. ” “ Ne vous inquiétez jamais du lendemain, car le lendemain aura ses propres inquiétudes. ” “ Ne jetez pas vos perles devant les porcs. ” “ Continuez à demander, et on vous donnera. ” “ Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, de même vous aussi, vous devez le faire pour eux. ” “ Entrez par la porte étroite. ” “ C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. ” “ Tout bon arbre produit de beaux fruits. ” — Matthieu 5:39 ; 6:1, 34 ; 7:6, 7, 12, 13, 16, 17.  Sans doute avez-vous déjà entendu certaines de ces déclarations, du moins leur substance. Peut-être même sont-elles devenues des proverbes dans votre langue. Toutes sont extraites du Sermon sur la montagne. L’influence qu’il exerce sur bon nombre de gens et de cultures atteste de manière probante que le “ grand Enseignant ” a bien existé.  Supposons que quelqu’un ait inventé un personnage du nom de Jésus Christ. Partons du principe qu’il ait été suffisamment intelligent pour imaginer les enseignements que la Bible attribue à Jésus. N’aurait-il pas présenté Jésus et ses préceptes de manière à les faire accepter autant que possible ? Or, l’apôtre Paul a précisé : “ Les Juifs demandent des signes et les Grecs cherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons Christ attaché sur un poteau, pour les Juifs occasion de trébucher, mais pour les nations sottise. ” (1 Corinthiens 1:22, 23). Christ attaché sur un poteau était un message peu attrayant, tant pour les Juifs que pour les nations. C’est pourtant le Christ que les chrétiens du Ier siècle proclamaient. Pourquoi prêchaient-ils Christ attaché sur un poteau ? Il n’y a qu’une seule explication logique : les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes ont écrit la vérité sur la vie et sur la mort de Jésus.  

« Martyrdom of St. Paul », Tintoretto

18 novembre, 2015

https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Christian_martyrs

 

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