LES ARCHANGES GABRIEL, MICHAËL ET RAPHAËL – 29 SEPTEMBRE

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LES ARCHANGES GABRIEL, MICHAËL ET RAPHAËL – 29 SEPTEMBRE

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Que peut-on dire de ces trois archanges ?
Si on demande à un chrétien le nom d’un ange, il cite spontanément Gabriel en premier. Celui-ci a l’avantage d’être plus connu parce qu’il apparaît dans un Évangile, et qu’il est associé aux très populaires récits de l’enfance de Jésus. Il est loin cependant d’être celui que l’Écriture nomme le plus souvent et celui sur lequel elle nous fournit le plus d’informations.

Michaël ou Michel
Dans l’Ancien Testament le nom de Michaël,ou Michel, n’apparaît que dans le Livre de Daniel. Michel signifie « Qui est comme Dieu ? » La finale du mot, que l’on retrouve dans beaucoup de noms bibliques, est le nom de la divinité « El ». Il est bon de se souvenir que nous en gardons une trace dans le nom d’Allah.

On sait par ailleurs que le nom biblique exprime la personne et sa fonction dans la vie. Michel ne fait pas exception. Dans la première mention qui en est faite, en Daniel 10,13, il est présenté comme « l’un des princes de premier rang ». Un peu plus loin dans le même passage, au verset 21, l’homme mystérieux qui parle à Daniel l’appelle « votre Prince ». Comme il s’agit d’une révélation divine, on comprend que Michel est Prince de premier rang à la cour de Dieu – le langage du texte est oriental et royal – et aussi qu’il est le Prince particulier du peuple de Daniel, donc d’Israël. Au temps tragique des persécutions dont parle Daniel en termes codés, Michel symbolise la vraie et seule puissance capable de protéger le peuple de Dieu. Il prête « main forte contre  » les princes terrestres lorsque ceux-ci s’en prennent à ce peuple. Son nom, « Qui est comme Dieu ? », rappelle en lui-même le Dieu unique, fort et fidèle. I1 se tient, comme Dieu, auprès des fils de son peuple qui est aussi le peuple de Daniel (Dn 12,1).

Dans le Nouveau Testament
Deux passages du Nouveau Testament. reprennent la figure de Michel. L’Apocalypse parle de lui à propos d’un combat dans le ciel. Comme dans le livre de Daniel, ce combat reflète les événements de la terre que l’on ne peut alors évoquer en termes clairs. « Michaël et ses anges combattirent contre le dragon » qui, bien sûr, n’eut pas le dessus et fut « précipité sur la terre » ( Ap 12, 7-8 ). Cette lutte a beaucoup inspiré les artistes chrétiens et l’on en voit un peu partout l’image rassurante. Un autre texte très peu connu, la lettre de Jude, précise que Michel est un archange et le cite en exemple pour son respect, même vis-à-vis du diable, parce qu’il laisse au Seigneur le soin de le juger ! (Jude 9)

Raphaël
Raphaël ne nous est connu que par le Livre de Tobit. Mais il joue un rôle majeur dans ce récit et son nom y est mentionné quatorze fois, sans parler des cas où il est appelé Azarias, un nom d’homme. Le mot Raphaël veut dire « Dieu guérit » et il résume toute l’histoire de Tobit. Raphaël est envoyé sur terre en réponse à la prière de deux fidèles du Seigneur injustement frappés par le malheur, en deux pays différents.

L’un des sept anges
Tobit est le type même du juste souffrant : il a toujours partagé son pain et tous ses biens avec les pauvres et pris des risques pour enterrer dignement les morts de son peuple en exil. Or il est devenu aveugle. Sara, elle, a été donnée sept fois en mariage et, chaque fois, l’homme est mort « avant même de s’être uni à elle ». Tobie et Sara sont l’objet de sarcasmes de la part de leur entourage et se sont tournés vers le Seigneur. Leur prière a été entendue « en présence de la gloire de Dieu, et Raphaël est envoyé comme signe qu’ils sont exaucés. Il s’offre pour accompagner Tobias, le fils unique de Tobit, dans un voyage en Médie. Il fait réussir ce voyage au-delà de toute espérance. Grâce à lui, la route est sûre, et le but très facilement atteint. Il transforme en remèdes le coeur, le foi et le fiel d’un poisson dangereux. Le coeur et le foie seront brûlés, et la fumée va chasser le démon qui tue les fiancés de Sara. Le fiel va servir pour guérir les yeux de Tobit. Raphaël récupère l’argent déposé par Tobit chez un frère de Médie. Tobias épouse Sara. Le retour se passe sans histoires. Comme dans un conte, tout finit bien. Au moment de recevoir son salaire, Raphaël dévoile son mystère: « Je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent devant la gloire du Seigneur et pénètrent en sa présence ».
Le texte donne Raphaël pour « l’un des sept anges » admis devant la face de Dieu. La tradition et des textes apocryphes en font un archange. Dans la foi populaire, il est devenu le type de l’ange gardien qui guide, conseille, écarte les dangers, pare à tous les maux de la vie et veille au bonheur.

Gabriel
Il est nommé pour la première fois dans le livre du prophète Daniel, tout comme Michel. « Gabriel » se traduit par « homme de Dieu », ou  » Dieu s’est montré fort ». On le voit dans le rôle d’interprète en deux passages du livre de Daniel. Chaque fois, Daniel se trouve devant une énigme indéchiffrable. C’est d’abord la vision étrange d’un bélier et d’un bouc dont l’apparence et les évolutions défient le sens commun (Daniel 8). Daniel cherche à comprendre. Alors, dit-il, « se tient devant moi comme une apparence d’homme ». Une voix crie : « Gabriel, fais comprendre la vision à celui-ci !  » Et Gabriel explique ce qui doit arriver avant « le temps de la fin ».
La deuxième intervention de Gabriel est du même ordre. Daniel s’interroge désespérément sur une parole de Jérémie concernant les soixante-dix ans que doivent les ruines de Jérusalem et la servitude d’Israël (Jr 25, 11-12). Il prie, confessant son péché et celui du peuple, et suppliant en faveur de la « montagne sainte de Dieu ». De nouveau, Gabriel vient pour l’instruire. C’est la révélation des soixante-dix septénaires d’années qui vont s’écouler avant « la fin », une révélation avec une bonne part d’obscurité et qui a prêté à bien des suppositions.
Quand Gabriel parle de Gabriel dans l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste et de Jésus, il le présente davantage comme messager que comme interprète. C’est cette figure de messager que les chrétiens ont retenu. Mais Luc connaissait manifestement les textes de Daniel, et ce n’est pas par hasard qu’il a fait intervenir l’ange Gabriel dans son récit. La tradition l’avait depuis longtemps déjà rangé parmi les archanges et en avait fait l’un des sept « de premier rang ».

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