Archive pour le 3 septembre, 2015

White Heaven (Lily-of-the-Nile)

3 septembre, 2015

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PAPE FRANÇOIS – COMME DES ENFANTS DEVANT UN CADEAU

3 septembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/cotidie/2014/documents/papa-francesco-cotidie_20140520.html

(dédié à l’enfant mort sur une plage en Turquie, je n’ai pas le courage de mettre la photo)

PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 20 mai 2014

(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 24 du 12 juin 2014)

COMME DES ENFANTS DEVANT UN CADEAU

La paix véritable est une personne: l’Esprit Saint. Et «c’est un don de Dieu» à accueillir et à conserver, précisément comme le fait «un enfant quand il reçoit un cadeau». Mais attention aux différentes «paix» que le monde offre, en proposant les fausses sécurités de l’argent, du pouvoir et de la vanité: ce ne sont que des «paix» apparentes et pas sûres. Et c’est précisément pour vivre la paix véritable que le Pape François a suggéré plusieurs conseils pratiques. Le point de départ de sa méditation a été les paroles du discours de congé de Jésus à ses disciples, telles qu’elles sont rapportées par Jean dans l’Evangile (14, 27-31): «Je vous laisse ma paix, c’est ma paix que je vous donne». Un type de paix qu’offre le monde, par exemple, est «la paix des richesses», qui conduit à penser: «Moi je suis en paix parce que j’ai tout arrangé, j’ai de quoi vivre pendant toute ma vie, je ne dois pas m’inquiéter!». Mais «ce n’est pas une paix définitive que celle que te donne l’argent». Du reste, n’oublions pas «que le métal rouille». Et il suffit «que la bourse s’effondre et tout ton argent disparaîtra», a-t-il encore dit pour souligner que la paix de l’argent «n’est pas une paix sûre» mais seulement «une paix superficielle et temporelle». Une autre paix que donne le monde «est celle du pouvoir». Et ainsi on arrive à penser: «J’ai du pouvoir, je suis sûr de moi, je commande cela, je suis respecté: je suis en paix». Mais «la paix du pouvoir ne fonctionne pas: un coup d’Etat te l’enlève immédiatement!». Un troisième type de paix «que donne le monde» est celle de la «vanité», qui fait dire à soi-même: «Je suis une personne estimée, j’ai beaucoup de valeur, je suis une personne que tout le monde respecte et quand je vais dans les réceptions chacun me salue». Mais celle-là non plus «n’est pas une paix définitive, car aujourd’hui tu es estimé et demain tu seras insulté!». Pour comprendre en revanche quelle est la paix authentique, il faut revenir aux paroles de Jésus: «Je vous laisse ma paix, c’est ma paix que je vous donne; je ne vous la donne pas comme le monde la donne». Quelle est donc alors la paix que nous donne Jésus? «C’est une personne, c’est l’Esprit Saint». Devant ce grand don, quel est «notre travail»? Nous devons «conserver cette paix». Et «comment reçoit-on cette paix de l’Esprit Saint?». Deux réponses: tout d’abord «en recevant le baptême, parce que l’Esprit Saint vient, et également lors de la confirmation, parce que l’Esprit Saint vient». Et «celle-ci est la paix de l’Esprit Saint». C’est à nous «de le conserver, de ne pas l’emprisonner, de l’entendre, de lui demander de l’aide: il est en nous». Pour vérifier quelle paix nous vivons «nous pouvons nous poser quelques questions: Est-ce que je crois que l’Esprit Saint est en moi? Est-ce que je crois que le Seigneur me l’a donné? Est-ce que je le reçois comme un cadeau, comme un enfant reçoit un cadeau, avec le cœur ouvert? Est-ce que je sais conserver l’Esprit Saint qui est en moi et ne pas l’attrister?».

 

PAPE FRANÇOIS – (LA FAMILLE, LE TEMPS DE LA PRIÈRE.)

3 septembre, 2015

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2015/documents/papa-francesco_20150826_udienza-generale.html

PAPE FRANÇOIS – (LA FAMILLE, LE TEMPS DE LA PRIÈRE.)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 26 août 2015

Chers frères et sœurs, bonjour!

Après avoir réfléchi sur la manière dont la famille vit les temps de la fête et du travail, nous prenons à présent en considération le temps de la prière. La plainte la plus fréquente des chrétiens concerne précisément le temps: «Je devrais prier davantage…; je voudrais le faire, mais souvent je n’ai pas le temps». Nous l’entendons sans cesse. Le regret est sincère, assurément, car le cœur humain cherche toujours la prière, même sans le savoir; et s’il ne la trouve pas, il n’est pas en paix. Mais pour qu’ils se rencontrent, il faut cultiver dans son cœur un amour «chaleureux» pour Dieu, un amour affectif.
Nous pouvons nous poser une question très simple. C’est une bonne chose de croire en Dieu de tout son cœur, d’espérer qu’il nous aide dans les difficultés, de ressentir le devoir de lui rendre grâce. Tout cela est juste. Mais aimons-nous un peu le Seigneur? La pensée de Dieu nous émeut-elle, nous émerveille-t-elle, nous attendrit-elle?
Pensons à la formulation du grand commandement, qui soutient tous les autres: «Tu aimeras Yahvé, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir » (Dt 6, 5; cf. 22, 37). La formule utilise la langage intensif de l’amour, en le transposant à Dieu. Voilà, l’esprit de prière habite avant tout là. Et s’il habite là, il y habite tout le temps et n’en sort jamais. Réussissons-nous à penser à Dieu comme à la caresse qui nous tient en vie, avant laquelle il n’existe rien? Une caresse de laquelle rien, même pas la mort, ne peut nous détacher? Ou bien pensons-nous à lui seulement comme le grand Etre, le Tout-Puissant qui a fait toute chose, le Juge qui contrôle chaque action? Tout cela est vrai, naturellement. Mais ce n’est que quand Dieu est celui pour qui tous ceux que nous aimons éprouvent de l’affection, que le sens de ces mots prend sa plénitude. Alors nous nous sentons heureux, et aussi un peu perdus, car il pense à nous et surtout il nous aime! Cela n’est-il pas impressionnant? Cela n’est-il pas impressionnant que Dieu nous caresse avec un amour de Père? C’est si beau! Il pouvait simplement se faire reconnaître comme l’Etre suprême, donner ses commandements et attendre les résultats. En revanche, Dieu a fait infiniment plus que cela. Il nous accompagne sur le chemin de la vie, il nous protège, il nous aime.
Si l’affection pour Dieu n’allume pas le feu, l’esprit de la prière ne réchauffe pas le temps. Nous pouvons aussi multiplier nos paroles, «comme le font les païens» dit Jésus; ou bien également exhiber nos rites «comme le font les pharisiens» (cf. Mt 6, 5.7). Un cœur habité par l’affection pour Dieu fait devenir prière également une pensée sans mots, ou une invocation devant une image sacrée, ou un baiser envoyé vers l’Eglise. C’est beau quand les mamans enseignent à leurs petits enfants à envoyer un baiser à Jésus ou à la Vierge. Combien de tendresse se trouve en cela! A ce moment le cœur des enfants se transforme en lieu de prière. Et c’est un don de l’Esprit Saint. N’oublions jamais de demander ce don pour chacun de nous! C’est parce que l’Esprit de Dieu a cette manière spéciale de dire dans nos cœurs «Abba» – «Père», qu’il nous enseigne à dire «Père» précisément comme le disait Jésus, d’une manière que nous ne pourrions jamais trouver seuls (cf. Ga 4, 6). C’est en famille que l’on apprend à demander et à apprécier ce don de l’Esprit. Si on l’apprend avec la même spontanéité avec laquelle on apprend à dire «papa» et «maman», on l’a appris pour toujours. Quand cela se produit, le temps de toute la vie familiale est enveloppé au sein de l’amour de Dieu, et cherche spontanément le temps de la prière.
Le temps de la famille, nous le savons bien, est un temps compliqué et rempli de personnes, d’affaires et de préoccupations. Il y en a toujours peu, il ne suffit jamais, il y a tant de choses à faire. Celui qui a une famille apprend vite à résoudre une équation que même les grands mathématiciens ne savent pas résoudre: en vingt-quatre heure, il réussit à faire ce qui demande le double du temps! Il y a des mamans et des papas qui pourraient remporter le prix Nobel pour cela. De 24 heures ils réussissent à en faire 48: je ne sais pas comment ils font, mais ils se bougent et le font! Il y a tellement de travail dans une famille!
L’esprit de la prière restitue le temps à Dieu, sort de l’obsession d’une vie à laquelle il manque toujours le temps, retrouve la paix des choses nécessaires, et découvre la joie de dons inattendus. De bonnes guides pour cela sont les sœurs Marthe et Marie, dont parle l’Evangile que nous avons écouté; elles apprirent de Dieu l’harmonie des rythmes familiaux: la beauté de la fête, la sérénité du travail, l’esprit de la prière (cf. Lc 10, 38-42). La visite de Jésus, qu’elles aimaient bien, était leur fête. Mais un jour, Marthe apprit que le travail de l’hospitalité, bien qu’important, n’est pas tout, mais qu’écouter le Seigneur, comme le faisait Marie, était la chose vraiment essentielle, la «meilleure part» du temps. La prière jaillit de l’écoute de Jésus, de la lecture de l’Evangile. N’oubliez pas, il faut tous les jours lire un passage de l’Evangile. La prière jaillit de l’intimité avec la Parole de Dieu. Cette intimité existe-t-elle dans notre famille? Avons-nous un Evangile à la maison? L’ouvrons-nous quelques fois pour le lire ensemble? Le méditons-nous en récitant le chapelet? L’Evangile lu et médité en famille est comme un bon pain qui nourrit le cœur de tous. Et le matin et le soir, et quand nous nous mettons à table, apprenons à dire ensemble une prière, avec beaucoup de simplicité: c’est Jésus qui vient parmi nous, comme il allait dans les familles de Marthe, Marie et Lazare. Il y a une chose qui me tient beaucoup à cœur et que j’ai constatée dans les villes: il y a des enfants qui n’ont pas appris à faire le signe de la croix! Mais toi maman, papa, apprends à ton enfant à prier, à faire le signe de la croix: cela est l’un des beaux devoirs des mamans et des papas!
Dans la prière de la famille, dans ses moments forts et dans ses passages difficiles, nous sommes confiés les uns aux autres, pour que chacun de nous en famille soit protégé par l’amour de Dieu!
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les séminaristes du diocèse de Meaux, accompagnés de Monseigneur Jean-Yves Nahmias.
Je vous invite à prier ensemble en famille à partir de la lecture de l’Évangile qui nourrit le cœur de chacun, et de la méditation du Rosaire. Vos familles s’en trouveront davantage unies dans les moments forts comme dans les moments difficiles.

Que Dieu vous bénisse !