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Jean Paul II – Le pouvoir royal du Messie – Lecture: Ps 71, 1-3.7.10-11
1 septembre, 2015http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/audiences/2004/documents/hf_jp-ii_aud_20041201.html
JEAN-PAUL II
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 1er décembre 2004
Le pouvoir royal du Messie – Lecture: Ps 71, 1-3.7.10-11
1. La Liturgie des Vêpres, dont nous commentons progressivement les textes tirés des Psaumes et les cantiques, propose en deux étapes l’un des Psaumes les plus chers à la tradition juive et chrétienne, le Psaume 71, un chant royal que les Pères de l’Eglise ont médité et réinterprété dans une optique messianique.
Nous venons à présent d’écouter le premier grand mouvement de cette prière solennelle (cf. vv. 1-11). Il s’ouvre par une intense invocation chorale à Dieu, afin qu’il accorde au souverain le don qui est fondamental pour le bon gouvernement, la justice. Celle-ci est en particulier rendue aux pauvres qui, en revanche, sont généralement les victimes du pouvoir.
On remarquera l’insistance particulière avec laquelle le Psalmiste place l’accent sur l’engagement moral de diriger le peuple selon la justice et le droit: « O Dieu, donne au roi ton jugement, au fils de roi ta justice, qu’il rende à ton peuple sentence juste et jugement à tes petits. Il jugera le petit peuple » (vv. 1-2.4).
De même que le Seigneur dirige le monde selon la justice (cf. Ps 35, 7), le roi qui est son représentant visible sur la terre – selon l’antique conception biblique – doit se conformer à l’action de son Dieu.
2. Si l’on viole les droits des pauvres, on n’accomplit pas seulement un acte politique incorrect et moralement injuste. Pour la Bible, on commet également un acte contre Dieu, un délit religieux, car le Seigneur est le protecteur et le défenseur des pauvres et des opprimés, des veuves et des orphelins (cf. Ps 67, 6), c’est-à-dire de tous ceux qui n’ont pas de protecteurs humains.
Il est facile de comprendre comment la tradition a remplacé la figure souvent décevante du roi David – déjà à partir de l’effondrement de la monarchie de Juda (VI siècle av. J.C.) – par la figure lumineuse et glorieuse du Messie, dans le sillage de l’espérance prophétique exprimée par Isaïe: « Il jugera les faibles avec justice, il rendra une sentence équitable pour les humbles du pays » (11, 4). Ou, selon l’annonce de Jérémie, « Voici venir des jours – oracle de Yahvé – où je susciterai à David un germe juste; un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice » (23, 5).
3. Après cette imploration vive et passionnée du don de la justice, le Psaume élargit son horizon et contemple le royaume messianique-royal dans son déploiement le long des deux coordonnées, celles du temps et celle de l’espace. D’un côté, en effet, l’on exalte sa durée dans l’histoire (cf Ps 71, 5.7). Les images de type cosmique sont très évocatrices: on trouve l’écoulement des jours rythmé par le soleil et par la lune, mais également celui des saisons avec la pluie et la floraison.
Un royaume qui est donc fécond et serein, mais toujours placé à l’enseigne des valeurs qui sont capitales: la justice et la paix (cf. v. 7). Tels sont les signes de l’entrée du Messie dans notre histoire. Dans cette perspective, le commentaire des Pères de l’Eglise, qui voient dans ce roi-Messie le visage du Christ, roi éternel et universel, nous éclaire.
4. Ainsi, saint Cyrille d’Alexandrie, dans son Explanatio in Psalmos, observe que le jugement, que Dieu donne au roi, est celui dont parle saint Paul, « le dessein [...] de ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ » (cf. Ep 1, 10). En effet, « lorsque viendront ses jours, fleurira la justice et abondera la paix », comme pour dire que « lorsque viendront les jours du Christ, grâce à la foi surgira pour nous la justice, et alors que nous nous tournons vers Dieu surgira pour nous l’abondance de la paix ». Du reste, c’est précisément nous qui sommes les « pauvres » et les « fils des pauvres » que ce roi secourt et sauve: et si, tout d’abord, « il appelle « pauvres » les saints apôtres, car ils étaient pauvres en esprit, c’est ensuite nous qu’il a sauvés en tant que « fils des pauvres », en nous justifiant et en nous sanctifiant dans la foi au moyen de l’Esprit » (PG LXIX, 1180).
5. D’autre part, le Psalmiste décrit également le cadre géographique dans lequel se situe la royauté de justice et de paix du roi-Messie (cf. Ps 71, 8-11). C’est ici qu’entre en scène une dimension universaliste, qui va de la Mer Rouge ou de la Mer Morte jusqu’à la Méditerranée, de l’Euphrate, le grand « fleuve » oriental, jusqu’aux frontières extrêmes de la terre (cf. v. 8), évoquées également en citant Tarsis et les îles, les territoires occidentaux les plus reculés selon l’ancienne géographie biblique (cf. v. 10). Il s’agit d’un regard qui s’étend sur toute la carte du monde alors connu, qui comprend les Arabes et les nomades, souverains d’Etats éloignés, et même les ennemis, dans une étreinte universelle souvent chantée par les Psaumes (cf. Ps 46, 10; 86, 1-7) et par les prophètes (cf; Is 2, 1-5); 60, 1-22; Ml 1, 11).
Le sceau idéal de cette vision pourrait alors précisément être formulé par les paroles d’un prophète, Zaccharie, des paroles que les Evangiles appliqueront au Christ: « Exulte avec force, fille de Sion! Crie de joie, fille de Jérusalem! Voici que ton roi vient à toi, il est juste… Il retranchera d’Ephraïm la charrerie et de Jérusalem les chevaux; l’arc de guerre sera retranché. Il annoncera la paix aux nations. Son empire ira de la mer et du fleuve aux extrémités de la terre » (Zc 9, 9-10; cf. Mt 21, 5)
LES TROIS SABBATS
1 septembre, 2015http://www.richardlemay.com/LIV/FRA/REF/REFLesTroisSabbats.html
LES TROIS SABBATS
Ellet J. Waggoner
Quelqu’un peut en vérité parler de sabbats au pluriel seulement comme quelqu’un peut parler de plusieurs dieux. « Il n’y a qu’un seul Dieu. Car, s’il y a des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. » (1 Corinthiens 8.4-6). Ainsi, même s’il y a pour ainsi dire différents sabbats, il n’y a qu’un vrai sabbat, le Sabbat du Seigneur.
Le Sabbat du Seigneur
Le mot « sabbat » signifie repos. C’est un mot hébreu transposé en français. Lorsque les Hébreux utilisaient le mot « sabbat », ils y voyaient la même idée que nous voyons dans le mot « repos ». Le quatrième commandement nous dit donc en réalité : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié. » (Exode 20.8-11 ).
Nous ne devons pas faire l’erreur de considérer le repos du Seigneur à partir de ce que les hommes sont accoutumés d’appeler un repos. Dieu n’est pas un homme. Nous devrions plutôt apprendre du repos de Dieu ce qu’est réellement le repos. Le repos de Dieu n’est pas un simple repos physique [consécutif à] de la fatigue. Nous le savons pour deux raisons : « Dieu est esprit » (Jean 4.24). Pas « un esprit » comme s’Il était un esprit parmi tant d’autres; mais Il est Esprit, tel que rendu dans la marge de la Version Révisée. Deuxièmement : « C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre; il ne se fatigue point, il ne se lasse point. » (Ésaïe 40.28). Le Seigneur ne S’est donc pas reposé parce qu’Il était fatigué, et Son repos n’est pas physique, mais spirituel, puisqu’Il est Esprit. « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » (Jean 4.24 ).
Dieu S’est reposé, non parce qu’Il était fatigué, mais parce que Son oeuvre était terminée. Quand un travail est terminé et qu’il est bien fait, il ne reste que le repos. En six jours, Dieu a fini Son oeuvre et en l’examinant, Il a déclaré que tout était « très bon ». Il n’y avait aucun défaut en elle. Elle était sans faille devant Lui. Par conséquent, puisque l’oeuvre de Dieu était faite et bien faite à la fin du sixième jour, « Il se reposa au septième jour de toute son oeuvre, qu’il avait faite. » Il n’eut aucune pensée de tristesse ni regret. Son repos ne fut pas dérangé, comme dans ce que l’homme appelle si souvent le repos, par quelque pensée du genre : « Je dois aller travailler encore demain » ou « J’aurais souhaité faire cette portion un peu différemment » ou « si je pouvais la refaire, j’y ferais une amélioration » ou encore « le travail du dernier jour est si mauvais que je ne peux en supporter la vue; j’étais tellement fatigué que lorsque je m’y suis mis, je n’ai pu en faire même la moitié. » Non, rien de tel. Chaque partie de l’oeuvre, même l’homme, était aussi parfaite qu’il était possible de l’être et Dieu a pris plaisir à contempler l’oeuvre dont Il se reposait, parce qu’elle était complète et parfaite.
C’est le repos qu’Il nous offre. Ce n’est pas quelque chose qu’Il nous impose, mais qu’Il nous donne dans Son amour et Sa bonté éternelle. Le repos n’est pas une tâche assignée à quelqu’un. Ce n’est pas un fardeau. Ceux qui considèrent le sabbat comme un fardeau n’ont aucune idée de ce qu’est le sabbat du Seigneur. C’est un repos, un repos parfait, non dérangé.
Jésus-Christ est Celui par Lequel les mondes ont été faits « car en Lui ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre », c’est pourquoi Il est celui qui nous offre ce repos. Il appelle chaque âme : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Matthieu 11.28) On trouve le repos en Lui parce qu’en Lui sont complétées les oeuvres de Dieu. En Lui est la nouvelle création et si un homme est en Lui, il est une nouvelle créature. Sur la croix Jésus a crié « C’est fini », montrant que c’est dans Sa croix que nous trouvons le repos parfait qui vient seulement de l’oeuvre finie du Seigneur.
Ce repos s’obtient par la foi. « Nous qui croyons entrons en repos. » Comment cela? Parce que nous entrons en possession, par la foi, de l’oeuvre finie et parfaite du Seigneur. « L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jean 6.29). Croire en Lui signifie Le recevoir; et puisqu’en Lui les oeuvres de Dieu sont complètes, il s’ensuit qu’en croyant en Lui, nous trouvons le repos.
Le repos que Jésus donne, c’est le repos par rapport au péché. Les fatigués et chargés qu’Il appelle à Lui sont ceux qui sont accablés par le poids de leurs péchés. Tous les hommes le sont, « car tous ont péché ». Nos meilleures oeuvres n’ont aucune valeur. Christ aura un peuple qui sera « zélé pour les bonnes oeuvres » (Tite 2.14-15) ; mais les bonnes oeuvres doivent être celles que Dieu Lui-même a accomplies pour nous en Christ. Seule Son oeuvre est durable. « Son oeuvre est honorable et glorieuse; et Sa justice dure à jamais. » (Psaumes 111.3) Par conséquent, « c’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » (Éphésiens 2.8-10). Ce n’est pas « à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur. » (Tite 3.5-6). C’est donc par les oeuvres de Dieu que nous sommes sauvés et non par les nôtres. Les bonnes oeuvres sont abondantes, et elles sont aussi pour nous, mais non par des oeuvres de notre part, seulement par l’oeuvre parfaite de Dieu en Jésus-Christ. Si les oeuvres étaient les nôtres, alors le repos serait le nôtre; mais Dieu nous donne Son repos, non le nôtre, parce que seules Ses oeuvres peuvent donner un repos parfait. « Il a fait ses oeuvres merveilleuses pour qu’on s’en souvienne » (Psaumes 111.4) ou, littéralement : « Il a fait un mémorial pour Ses oeuvres merveilleuses. »
Ce mémorial est le septième jour, le jour où Il S’est reposé de toutes Ses oeuvres. Ce jour, Il l’a béni et l’a sanctifié, l’a fait saint. Sa sainteté ne l’a jamais quitté car « tout ce que Dieu fait dure à toujours ». Peu importe ce que fait l’homme, peu importe comment il considère ce jour, Sa sainteté demeure [inchangée].
« Il reste donc un repos pour le peuple de Dieu », et le septième jour, que Dieu a déclaré être Son repos pour toujours, est le moyen par lequel Il nous fait connaître la perfection de Son repos, parce qu’Il nous appelle à contempler une nouvelle création achevée et parfaite. Il nous révèle le Dieu éternel, le Créateur non fatigué, tout puissant, qui a accompli et montré Sa grande bonté pour ceux qui se confient en Lui devant les fils des hommes. (Psaumes 31.19). Il nous rappelle que nous sommes « parfaits en lui qui est le chef de toute principauté et puissance ». Il nous dit que même si nous avons péché et amené la malédiction sur la parfaite création de Dieu, la croix de Christ, qui porte la malédiction, restaure et perpétue l’oeuvre parfaite de Dieu de sorte que par elle, nous pouvons paraître sans faute devant le trône de Dieu, tout comme au commencement, lorsque l’homme fut créé. « Grâces soient à Dieu pour son don ineffable. »
Le sabbat juif
Il existe ce qu’on appelle « le sabbat juif » ou le sabbat des Juifs, mais c’est une chose bien différente du Sabbat du Seigneur. Beaucoup de gens s’imaginent que si quelqu’un observe le septième jour, il garde le sabbat juif; mais ce n’est pas du tout le cas. Personne ne garde le sabbat juif s’il garde le Sabbat « selon le commandement ». La même différence existe entre le sabbat juif et le Sabbat du Seigneur qu’entre un homme et Dieu. Laissez-moi vous expliquer :
« Le septième jour est le Sabbat du Seigneur », mais nous avons vu que le repos du Seigneur est un repos spirituel, commémoré par le septième jour. Un homme peut cesser de travailler le septième jour de la semaine et ne pas garder le Sabbat du Seigneur. Si un homme cesse de travailler le vendredi soir au coucher du soleil et s’abstient de tout travail jusqu’au jour suivant au coucher du soleil, comme une simple forme de culte et pour mieux se préparer physiquement à retourner travailler, ou avec la pensée qu’il se décharge ainsi d’un devoir, et se gagne la faveur de Dieu, mais ce n’est pas là garder le Sabbat du Seigneur. Garder le Sabbat du Seigneur, c’est de se plaire dans le Seigneur. Ceux qui ne prennent pas plaisir dans le Seigneur ne gardent pas Son Sabbat, peu importe qu’ils s’abstiennent de travailler.
Il est absolument impossible pour quelqu’un qui n’est pas chrétien de garder le Sabbat du Seigneur; car, comme nous l’avons vu, le repos de Dieu vient seulement de Son oeuvre parfaite que l’on trouve uniquement en Christ. « Nous qui croyons entrons dans son repos. » Par conséquent, aucun Juif de nom, qui ne croie pas en Christ, ne garde le Sabbat du Seigneur même si, en apparence, il se repose le septième jour de la semaine. Son repos est son propre repos et non le repos du Seigneur.
Voyez-vous la différence? Le sabbat juif tombe le même jour de la semaine que le Sabbat du Seigneur, mais ce n’est pas du tout la même chose. Il représente seulement l’homme lui-même et son oeuvre personnelle. Au lieu d’être le signe de la justification par la foi dans l’oeuvre du Seigneur, c’est le signe de sa propre justice, tel qu’indiqué par la question que les Juifs posèrent à Jésus : « Que devrons-nous faire pour faire les oeuvres de Dieu? » Ils considéraient leurs propres oeuvres comme équivalentes à celles de Dieu. Leur obéissance n’était pas l’obéissance de la foi mais seulement une obéissance formaliste. Que le Seigneur nous délivre d’un tel sabbat! C’est de cela que nous sommes délivrés dans le Sabbat du Seigneur, car nous sommes sauvés de nos propres oeuvres et recevons les oeuvres parfaites du Seigneur. « Le septième jour est le Sabbat du Seigneur », mais faisons attention à ne pas en faire une simple caricature du repos. Prenons-le pour ce qu’il est : le repos du Seigneur.
Le sabbat papal
Il y a une chose entièrement différente du sabbat des Juifs et infiniment différente du Sabbat du Seigneur. Le Sabbat du Seigneur est l’acceptation des oeuvres mêmes de Dieu et du repos qui les accompagne, elles seules, Lui permettant de produire en nous à la fois le vouloir et le faire selon Son bon plaisir; le sabbat juif représente la vaine tentative d’hommes zélés et sûrs d’eux de faire les oeuvres que Dieu Lui-même fait et que Lui seul peut faire; mais le sabbat du pape signifie la substitution de l’oeuvre de Dieu par l’oeuvre de l’homme comme étant non seulement aussi bonne mais même meilleure. Il dispense même de la forme du commandement du Seigneur. Voyons comment.
Le Sabbat du Seigneur a été suffisamment traité pour le moment. Nous savons ce qu’il est. Nous avons vu que le sabbat des Juifs est l’observation de la forme du Sabbat du Seigneur, sans la substance qui ne peut venir que par la foi. Il tombe le même jour, mais c’est le sabbat de l’homme et non celui du Seigneur. Le sabbat papal n’a rien de commun avec le Sabbat du Seigneur, pas même (au niveau de) la forme, mais il le répudie totalement. Ainsi, un livre catholique romain intitulé « Une manière sure de découvrir la vraie religion » déclare :
« La sanctification du dimanche est une chose absolument nécessaire au salut; cependant elle ne paraît nulle part dans la Bible; au contraire, la Bible dit : ‘Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier’ (Exode 20.8) , c’est-à-dire le samedi et non le dimanche; cela signifie donc que la Bible ne contient pas toutes les choses nécessaires à notre salut. »
Ce n’est qu’une des nombreuses citations semblables qui peuvent être données, mais c’est suffisant pour montrer que par l’observation du dimanche, l’Église Catholique répudie délibérément la Parole du Seigneur et se place au-dessus d’elle. Elle a placé son sabbat en un jour tout à fait différent du Sabbat du Seigneur un jour que Dieu Lui-même n’aurait pu choisir comme Son sabbat puisque c’est celui où Il a commencé Son oeuvre afin de souligner sa prétention d’être au-dessus de Dieu. On voudrait ainsi enseigner aux hommes qu’ils doivent obéir à l’Église plutôt qu’à Dieu.
Notez que la citation parle de la nécessité de « garder saint le dimanche » [de le sanctifier]. Mais Dieu n’a fait du dimanche un jour saint. En fait, la Bible ne dit rien d’un tel jour. Elle reconnaît le premier jour de la semaine qu’elle appelle un jour ouvrable, mais le dimanche, un jour composé des parties de deux jours, a été inventé à Rome. Le seul jour dont Dieu ait jamais parlé comme étant saint est le septième jour de la semaine. Ce jour, Il l’a Lui-même fait saint et tout ce qu’Il nous demande, c’est de le garder saint. Mais puisque Dieu n’a pas fait du dimanche un jour saint, il en découle que si l’homme doit le garder saint, l’homme lui-même doit le rendre saint. Tout caractère sacré que le dimanche peut avoir dans le monde lui vient de l’homme. Le sabbat du dimanche, par conséquent, représente le signe de la prétendue capacité de l’homme de rendre les choses saintes. Car si l’homme peut rendre une seule chose sainte, il est évident qu’il peut rendre sainte n’importe quelle chose. Si l’homme peut rendre et garder un jour saint, alors il peut aussi se rendre saint et se garder saint. Le sabbat papal est donc le signe de la prétention du pape à prendre la place du Seigneur comme sanctificateur des pécheurs.
Tandis que le septième jour est le signe de la puissance de Dieu pour sauver par Ses propres oeuvres, le dimanche est le signe de la supposée puissance de l’homme de se sauver par ses propres oeuvres, indépendamment et en dépit du Seigneur. Il répudie le Seigneur en répudiant Sa Parole. Prenez note que ceci est dit du dimanche papal et non de tous ceux qui le considèrent comme un jour saint. Il y a des milliers de gens qui gardent le jour papal, supposant avec honnêteté qu’il est le Sabbat du Seigneur. De telles personnes, bien sûr, croient en la justification par la foi, même si elles observent involontairement le signe de la justification par les oeuvres. C’est pour leur bénéfice que cet article a été écrit, afin qu’elles puissent être totalement consistantes avec leur profession de foi. Nous traitons ici de faits, sans considérer la réaction des hommes à leur égard; et les faits sont que le Sabbat du Seigneur est la justification par la foi; le sabbat papal signifie la justification par les oeuvres, les oeuvres mêmes de l’homme. Pour lequel prendrez-vous position?