Archive pour le 25 août, 2015

THE FIRST AND SECOND DAYS OF CREATION

25 août, 2015

THE FIRST AND SECOND DAYS OF CREATION dans images sacrée
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JEAN PAUL II – Ps 148, 1-6, GLORIFICATION DE DIEU, SEIGNEUR ET CRÉATEUR

25 août, 2015

http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/audiences/2002/documents/hf_jp-ii_aud_20020717.html

JEAN PAUL II – GLORIFICATION DE DIEU, SEIGNEUR ET CRÉATEUR

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 17 juillet 2002

GLORIFICATION DE DIEU, SEIGNEUR ET CRÉATEUR

Lecture: Ps 148, 1-6

1. Le Psaume 148 qui vient de s’élever vers Dieu constitue un véritable « cantique des créatures », une sorte de Te Deum de l’Ancien Testament, un alleluia cosmique qui entraîne tout et tous dans la louange divine.
Un exégète contemporain le commente ainsi: « Le psalmiste, en les appelant par leur nom, place les êtres dans l’ordre: dans le ciel, deux astres selon le moment, et les étoiles à part; d’un côté, les arbres fruitiers, de l’autre, les cèdres; sur un plan, les reptiles, et sur un autre, les oiseaux; ici, les princes et là, les peuples; sur deux rangs, se donnant peut-être la main, de jeunes garçons et de jeunes filles… Dieu les a établis en leur donnant une place et une fonction; l’homme les accueille, en leur donnant une place dans son langage, et ainsi disposés, il les conduit à la célébration liturgique. L’homme est le « pasteur de l’être » ou le liturgiste de la création » (L. Alonso Schökel, Trente psaumes: poésie et prière, Bologne 1982, p. 499).
Nous suivons nous aussi ce choeur universel, qui retentit dans l’abside du ciel et qui a pour temple le cosmos tout entier. Laissons-nous conquérir par le souffle de la louange que toutes les créatures élèvent à leur Créateur.
2. Dans le ciel, nous trouvons les poètes de l’univers stellaire: les astres les plus lointains, les groupes d’anges, le soleil et la lune, les étoiles brillantes, les « cieux des cieux » (cf. v. 4), c’est-à-dire l’espace interstellaire, les eaux supérieures que l’homme de la Bible imagine conservées dans des réservoirs avant de se déverser sous forme de pluie.
L’alleluia, c’est-à-dire l’invitation à « louer le Seigneur », retentit au moins huit fois et a pour objectif final l’ordre et l’harmonie des êtres célestes: « Il les posa [...] sous une loi qui jamais ne passera » (v. 6).
Le regard se tourne ensuite vers l’horizon terrestre où se déroule une procession de poètes, au moins vingt-deux, c’est-à-dire une sorte d’alphabet de louange, disséminé sur notre planète. Voilà les monstres marins et les abîmes, symboles du chaos aquatique sur lequel la terre est fondée (cf. Ps 23, 2), selon la conception cosmologique des anciens sémites.
Le Père de l’Eglise, saint Basile, observait: « Même les abîmes ne furent pas jugés méprisables par le Psalmiste, qui les a accueillis dans le choeur général de la création; au contraire, avec un langage qui leur est propre, ils complètent eux aussi harmonieusement l’hymne au Créateur » (Homiliae in hexameron, III. 9: PG 29, 75).
3. La procession se poursuit avec les créatures de l’atmosphère: le feu des éclairs, la grêle, la neige, le brouillard et le vent d’ouragan, considéré comme un messager rapide de Dieu (cf. Ps 148, 8).
Arrivent ensuite les montagnes et les collines, considérées par la tradition populaire comme les créatures les plus antiques de la terre (cf. v. 9a). Le règne végétal est représenté par les arbres fruitiers et les cèdres (cf. v. 9b). Le monde animal est en revanche représenté par les fauves, le bétail, les reptiles et les oiseaux (cf. v. 10).
Voilà enfin l’homme qui préside la liturgie de la création. Il est présenté à tous les âges et sous toutes ses formes: enfants, jeunes et personnes âgées, rois et populations (cf. vv 11-12).
4. Nous confions à présent à saint Jean Chrysostome la tâche de jeter un regard d’ensemble sur cet immense choeur. Il le fait à travers des paroles qui renvoient également au Cantique des trois jeunes gens dans la fournaise ardente, sur lequel nous avons médité lors de la dernière catéchèse. Cet éminent Père de l’Eglise et Patriarche de Constantinople affirmait: « En raison de leur grande rectitude d’âme, les saints, lorsqu’ils s’apprêtent à rendre grâce à Dieu, ont l’habitude d’appeler de nombreuses créatures à participer à leur louange, en les exhortant à entreprendre avec eux cette belle liturgie. C’est également ce que firent les trois jeunes gens dans la fournaise, lorsqu’ils appelèrent toute la création à rendre grâce pour les bienfaits reçus et à chanter des hymnes à Dieu (Dn, 3). C’est également ce que fait ce Psaume, en interpellant les deux parties du monde, celle qui se trouve en haut et celle qui se trouve en bas, la partie sensible et la partie intelligible. Le prophète Isaïe fit également la même chose, lorsqu’il dit: « Cieux criez de joie, terre exulte, que les montagnes poussent des cris, car Yahvé a consolé son peuple » (Is 49, 13). Et le Psautier s’exprime de nouveau ainsi: « Lorsque Israël sortit d’Egypte, que la maison de Jacob sortit d’un peuple barbare, les montagnes sautillèrent comme des béliers et les collines commes les agneaux d’un troupeau » (Ps 113, 1.4). Et ailleurs, dans Isaïe: « Que les nuages déversent la justice » (Is 45, 8). En effet, les saints considérant qu’ils ne suffisaient pas à eux seuls pour louer le Seigneur, se tournent de tous les côtés en interpellant chacun pour participer à l’hymne commun » (Expositio in psalmum CXLVIII: PG55, 484-485).
5. Nous sommes invités nous aussi à nous associer à cet immense coeur, en devenant la voix explicite de chaque créature et en louant Dieu dans les deux dimensions fondamentales de son mystère. D’un côté, nous devons adorer sa grandeur transcendante, car « sublime est son nom, lui seul, sa majesté par dessus terre et ciel! », comme le dit notre Psaume (v. 13). De l’autre côté, nous reconnaissons sa bonté pleine de bienveillance, car Dieu est proche de ses créatures et il vient en particulier en aide à son peuple: « Il rehausse la vigueur de son peuple… le peuple de ses proches » (v. 14), comme l’affirme encore le Psalmiste.
Face au Créateur tout-puissant et miséricordieux, recueillons alors l’invitation de saint Augustin à le louer, à l’exalter, à le célébrer à travers ses oeuvres: « A la vue de ces créatures, tu es ravi, tu t’élèves jusqu’au Créateur, la vue des créatures visibles t’élève jusqu’aux créatures invisibles. Alors sa confession est sur la terre et aussi dans le Ciel… Si ses oeuvres sont belles, combien est plus grande la beauté du Créateur? » (Ennarationes sur les Psaumes, IV, Rome 1977, pp. 887-889).

SAINTETÉ? PETITES CHOSES

25 août, 2015

http://www.fr.josemariaescriva.info/article/saintete-petites-choses

SAINTETÉ? PETITES CHOSES

J. López

Mots: Chemin, Petites choses, Sainteté

À l’occasion de certaines canonisations, le Magistère de l’Église a enseigné que la sainteté ne consiste pas à faire des actions extraordinaires, mais qu’elle ne consiste, pour ainsi dire, qu’à se conformer avec la volonté de Dieu, exprimée dans l’accomplissement continuel et exact des devoirs de son propre état ».
C’est aussi ce simple chemin de sainteté que propose saint Josémaria: Veux-tu être saint ? Accomplis le petit devoir de chaque instant. Fais ce que tu dois et sois à ce que tu fais » (Chemin, 815).
Ce texte montre les deux exigences de la sainteté: une est matérielle (“fais ce que tu dois”: le petit devoir de chaque instant, son accomplissement sans retards: hodie, nunc, aujourd’hui, maintenant) et une autre formule (“sois à ce que tu fais” : l’accomplir en s’y investissant, parfaitement et par amour de Dieu).
Ces deux exigences se retrouvent en une seule : le soin aimant des petites choses. En effet, dans la pratique, les devoirs personnels ne sont pas matériellement grands, mais de « petits devoirs » de chaque instant et leur accomplissement parfait consiste aussi en de « petites choses » (des actes de vertu en de petites choses).
L’infini valeur de ce qui est « petit »
À la base de ces deux exigences, il y a l’idée que pour la sainteté, l’amour de la matérialité des œuvres est prioritaire. Qu’il a de la valeur, ce petit acte fait par Amour!
La valeur des œuvres sur le plan de la sanctification et de l’apostolat ne découle pas essentiellement de leur relief humain (de leur importance matérielle), mais de l’amour de Dieu avec lequel elles sont réalisées. Cet amour se manifeste très souvent en de « petites choses » dans nos rapports avec Dieu et avec les autres : du détail dans notre piété lorsque nous faisons de notre mieux pour dire une oraison vocale, ou pour faire une génuflexion devant le tabernacle, au geste de politesse ou de gentillesse. L’amour fait que ce qui est infime aux yeux des hommes devienne grand : « Faites tout par Amour. Ainsi il n’y a pas de petites choses : tout est grand »
« Les oeuvres de l’Amour sont toujours grandes, même s’il s’agit apparemment de petites choses ».
Matérialiser la grandeur intérieure
Cette priorité donnée à l’amour ne veut pas dire que la perfection objective, extérieure, des oeuvres réalisées soit peu importante. Saint Josémaria insiste aussi sur cela. Pour mieux comprendre son message il faut réfléchir un peu plus sur le sens de l’expression « petites choses ».
Avant tout, il ne faut pas croire que les « petites choses » sont essentiellement quelque chose d’extérieur à nous. Par exemple, dans le cas d’une « porte ouverte qui devrait être fermée », la « petite chose » n’est pas la porte ouverte, mais l’acte de la fermer en pratiquant la vertu de l’ordre par amour de Dieu. C’est-à-dire que les « petites choses » sont avant tout des actes vertueux que l’on qualifie de « petits » non point par l’intensité de l’acte (qui peut en réalité être vraiment grand) mais pour d’autres raisons : la courte durée, la petite importance sur le plan humain (c’est le cas pour beaucoup de détails d’ordre, indépendamment de leurs éventuelles conséquences importantes.
Qu’on pense ici à l’acte de fermer une porte lorsqu’il pourrait s’agir de la porte d’un frigidaire). Quand Josémaria parle de l’importance des “petites choses”, il fait allusion parfois à de “petites choses spirituelles”, qui ne sont que des actes intérieurs, même s’ils sont réalisés à l’occasion d’une activité extérieure (par exemple, le fait de dire une jaculatoire en fermant une porte, ou de renouveler dans son cœur l’offrande de son travail à Dieu). D’autres fois, en revanche, il pense à de « petites choses matérielles » : des actes qui ont pour objet un détail extérieur qui contribue à améliorer objectivement l’état des choses dans notre environnement, même si c’est très petit (par exemple, réparer quelque chose d’abîmé pour servir les autres par amour de Dieu).

Calmement, appliquons-nous
Dans le cas de ces dernières “petites choses matérielles”, saint Josémaria accorde de l’importance à leur effet extérieur bien que leur valeur en termes de sainteté réside en priorité dans l’amour avec lequel elles sont faites. Bien sûr, les petites choses sont précieuses par l’amour, grâce auquel elles peuvent devenir “grandes”, mais, dans la logique de l’Incarnation qui oriente toute la doctrine de saint Josémaria, ceci est inséparable de la valeur qu’a le fait de “bien faire les choses”, de s’appliquer à bien les exécuter. Bien entendu, elles ne perdent pas de leur mérite surnaturel si, malgré la bonne volonté d’agir avec perfection en mettant tous les moyens pour que les choses « sortent bien », on n’arrive pas à obtenir l’effet désiré.
Cependant la volonté ne serait pas bonne s’il n’y avait pas l’intérêt réel de faire que les résultats soient bons. Cet intérêt-là est continuellement présent dans les textes de saint Josémaria. Nous avons vu qu’il enseigne à « être à ce que l’on fait ».
D’autres fois il exhorte à réaliser avec perfection les tâches jusqu’à y mettre « la dernière pierre », à « achever les choses avec perfection humaine », de sorte que ce soit « un ouvrage délicat, achevé comme un filigrane, bien fait », et il cite dans ce sens les vers d’un poète castillan : “el hacer las cosas bien /importa más que el hacerlas”que l’on pourrait traduire ainsi: « bien faire les choses importe plus que de les faire ».