Archive pour le 13 août, 2015

Gesù pane della vita

13 août, 2015

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MARIE-NOËLLE THABUT – PREMIERE LECTURE – LIVRE DES PROVERBES 9,

13 août, 2015

http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/le-dimanche-jour-du-seigneur/commentaires-de-marie-noelle-thabut/

LES COMMENTAIRES DE MARIE-NOËLLE THABUT 16 AOÛT

PREMIERE LECTURE – LIVRE DES PROVERBES 9, 1 – 6

1 La Sagesse a bâti sa maison
elle a taillé sept colonnes.
2 Elle a tué ses bêtes, et préparé son vin,
puis a dressé la table.

3 Elle a envoyé ses servantes, elle appelle
sur les hauteurs de la cité :
4 « Vous, étourdis, passez par ici ! »

A qui manque de bon sens, elle dit :
5 « Venez, mangez mon pain,
buvez le vin que j’ai préparé.
6 Quittez l’étourderie et vous vivrez,
prenez le chemin de l’intelligence. »

LA VERITABLE SAGESSE EST UN DON DE DIEU
Partout, sur toute la terre, depuis que le monde est monde, les hommes ont amassé des réflexions, des maximes, des proverbes : toute une sagesse populaire qui est accessible à tous, indépendamment de la naissance ou de la culture. Partout également, des écoles philosophiques proposent une réflexion plus élaborée : en Israël, depuis Salomon, sous l’influence égyptienne, les scribes de la cour de Jérusalem rassemblent toute cette richesse. Le livre des Proverbes, dont nous lisons un extrait ce dimanche, est le résultat d’une compilation de toutes ces réflexions d’origines et d’époques diverses depuis le temps des rois jusqu’au retour de l’Exil à Babylone (fin du cinquième siècle). D’autres sages continueront le travail et nous leur devons le livre du Siracide (ou Ben Sirac) vers 180 avJ.C. et le livre de la Sagesse (dite de Salomon), vers 50 av.J.C.
Toutes ces sentences accumulées ont plus d’un trait commun avec celles des peuples voisins ; pour autant, la sagesse d’Israël a des accents particuliers : car ce peuple a découvert que Dieu seul connaît la vraie Sagesse et que toute sagesse humaine ne peut être reçue que de lui. Le récit de la faute d’Adam était une manière imagée de dire cette découverte fondamentale : à savoir que la connaissance de ce qui rend vraiment heureux ou malheureux (l’arbre de la connaissance) n’est accessible qu’à Dieu, pas à l’homme tout seul (Gn 2, 8 – 3, 24). En revanche, à l’homme qui acceptait de vivre sous la loi de Dieu, l’arbre de vie (la sagesse de Dieu) offrait ses fruits en permanence : le récit de la Genèse (chapitres 2-3) allait jusque-là. Le livre des Proverbes retranscrit cette tradition : « Heureux qui a trouvé la sagesse… L’arbre de vie c’est elle pour ceux qui la saisissent, et bienheureux ceux qui la tiennent. » (Pr 3, 13-18).

DIEU A REVELE SA SAGESSE A ISRAEL
Mieux encore, en choisissant ce petit peuple et en faisant Alliance avec, Dieu lui a révélé sa Sagesse. Et c’est désormais pour Israël le plus grand sujet de fierté : il est à la face du monde le peuple dépositaire de la sagesse de Dieu : car « Ainsi parle le SEIGNEUR : Que le sage ne se vante pas de sa sagesse ! Que l’homme fort ne se vante pas de sa force ! Que le riche ne se vante pas de sa richesse ! Si quelqu’un veut se vanter, qu’il se vante de ceci : d’être assez malin pour me connaître moi, le SEIGNEUR qui mets en oeuvre la bonté fidèle, le droit et la justice sur la terre » (Jr 9, 22-23). Désormais la sagesse a « dressé sa tente » sur la montagne sainte à Jérusalem. C’est là qu’elle a « bâti sa maison et sculpté sept colonnes » sept étant comme on sait le chiffre de la plénitude ; cela ne nous étonne pas : la Sagesse est si précieuse qu’elle ressemble à un palais royal, ou mieux même à un temple appuyé sur sept colonnes ; et les rois et les prêtres sont censés en être les premiers dépositaires. Mais elle veut s’offrir à tous : là-haut, elle propose généreusement son festin : « Elle a tué ses bêtes, préparé son vin, dressé sa table, et envoyé ses servantes. » Et elle crie son invitation depuis les hauteurs de la ville pour être sûre d’être bien entendue de tous. « A qui manque de bon sens, elle dit : Venez manger mon pain, et boire le vin que j’ai préparé ! »
Au passage, on est tenté de faire le rapprochement avec la parabole des invités aux noces développée par Jésus : « Il en va du Royaume des cieux comme d’un roi qui fit un festin de noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités. » (Mt 22, 2-3). Et vous connaissez la suite : « Mais eux ne voulaient pas venir. » Car on est toujours libre de refuser une invitation : dans le texte des Proverbes, l’invitation est adressée à tous les passants « A qui manque de bon sens, elle dit : « Venez manger mon pain, et boire le vin que j’ai préparé ! » Refuser l’invitation, c’est refuser d’accéder à la sagesse, c’est demeurer dans notre inintelligence naturelle. Car « l’homme qui manque de bon sens », c’est chacun de nous, si nous comptons sur nos seules ressources : nous n’accédons à la sagesse que par un don gratuit de Dieu ; encore faut-il accepter l’invitation…
et nous engager sur le chemin qui mène à sa maison : « Quittez votre étourderie et vous vivrez, suivez le chemin de l’intelligence »
Nous retrouvons ici encore une fois le thème des deux voies qui est une image des choix qui s’offrent à notre liberté.
Le livre du Deutéronome, particulièrement, y revient souvent : « Tu choisiras la vie » (Dt 30, 20)… « Je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur, moi qui te commande aujourd’hui d’aimer le SEIGNEUR ton Dieu, de suivre ses chemins, de garder ses commandements… alors tu vivras… Mais si ton coeur se détourne… alors je vous le déclare, vous disparaîtrez totalement. » (Dt 30, 15… 18).
Le choix de l’obéissance aux commandements du Seigneur est le seul chemin du bonheur pour l’homme ; à l’inverse, le choix de la désobéissance est une pente vers la mort.
Le livre des Proverbes reprend ce thème des deux voies de manière très imagée en typant ces deux attitudes sous des traits féminins, Dame Sagesse et Dame Folie ; cette dernière nous est présentée dans les versets qui suivent notre texte de ce dimanche : « Dame Folie est tapageuse, niaise et n’y entendant rien » (Pr 9, 13) ; alors que Dame Sagesse peut dire : « Celui qui me trouve a trouvé la vie et il a rencontré la faveur du SEIGNEUR… Abandonnez l’étourderie et vous vivrez ! Puis, marchez dans la voie de l’intelligence. » (Pr 8, 35 ; 9, 6). Marcher vers le Seigneur est la vraie sagesse ; c’est folie d’aller en sens inverse et de tourner ainsi le dos à la lumière et à la vie.
Pour terminer, la Sagesse de Dieu, on l’a vu, est ici personnifiée ; pour autant, personne ne s’y trompe : il s’agit d’une allégorie : le monothéisme de l’Ancien Testament est strict, il n’y est pas question de concevoir la Sagesse de Dieu comme une personne à part entière.
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Complément
La Sagesse de Dieu, on l’a vu, est ici personnifiée ; pour autant, personne ne s’y trompe : il s’agit d’une allégorie : le monothéisme de l’Ancien Testament est strict, il n’y est pas question de concevoir la Sagesse de Dieu (pas plus que l’Esprit de Dieu) comme une personne à part entière.

HOMÉLIE DU 20ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – « POUR QUE LES HOMMES AIENT

13 août, 2015

http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/

HOMÉLIE DU 20ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – « POUR QUE LES HOMMES AIENT LA VIE »

16/08/2015

Les lectures du jour
http://levangileauquotidien.org/main.php?module=read&date=2015-08-16&language=FR

La liturgie de ce dimanche nous présente un Dieu qui se dit et se donne. Il est celui qui nous invite et nous accueille : « La sagesse a dressé une table… » Cette table est devenue un lieu symbolique très fort. Elle nous fait penser à la table de travail, celle des négociations, et surtout celle des repas de fête.
Dans la première lecture, nous avons entendu un appel pressant : « Venez manger mon pain, buvez le vin. Quittez l’étourderie et vous vivrez. » En écoutant ces paroles, nous comprenons que c’est Dieu qui parle à son peuple. Il envoie des prophètes pour transmettre son appel. Il s’adresse tous les étourdis qui ne se rendent pas compte de l’enjeu de cette invitation. Plus tard, Jésus se présentera comme la « Sagesse » qui parcourt les rues et les places. Il invitera tous les hommes à son banquet. Il se donnera lui-même en nourriture de Vie éternelle.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous invite à un véritable discernement : « Ne vivez pas comme des fous mais comme des sages. » Le fou c’est celui qui se laisse influencer par les idées à la mode. Il mène une vie trépidante et il oublie le plus important. La seule vérité c’est celle que nous trouvons dans les Évangiles : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, nous dit Jésus, personne ne va au Père sans passer par moi ». Saint Paul nous en parle à sa manière : « Accueillir la volonté de Dieu et la Lumière de l’Esprit Saint aux jours mauvais, prier en chantant des hymnes et des psaumes, célébrer Dieu et lui rendre grâce, se retrouver en frères… » C’est ainsi qu’il nous montre comment vivre en sages.
Dans l’Évangile, nous avons entendu la suite du discours de Jésus sur le « Pain de vie ». C’est une réponse à l’invitation de la Sagesse (1ère lecture). Avec Jésus la promesse annoncée par le livre des Proverbes s’est réalisée au-delà de toute espérance. Sa déclaration est des plus solennelles : « oui vraiment, je vous le dis : celui qui mange ma chair et boit mon sang a la Vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour. » Nous désirons tous avoir la Vie éternelle. Nous avons donc absolument besoin de ce Pain vivifiant, de Jésus lui-même. C’est lui qui a donné la force aux martyrs de tous les temps de rester fermes dans la foi. Nous en avons de nombreux témoignages dans l’histoire de l’Église. Face à une telle affirmation, les juifs se sont mis à récriminer. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on refuse Jésus et son Pain vivant. L’abandon que nous constatons actuellement a commencé dès le premier jour où Jésus faisait sa catéchèse sur le Pain de vie. Ils ne peuvent accepter les prétentions de cet homme, Jésus de Nazareth que tout le monde connaît bien.
Mais Jésus insiste : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie. » Il ne donne pas d’explication. Il les invite à un acte de foi. C’est ce même acte de foi que nous sommes appelés à faire à chaque messe. Nous reconnaissons en Jésus le Pain vivant donné pour la vie du monde. Aujourd’hui comme autrefois, c’est difficile à comprendre. Beaucoup refusent de l’accepter ; d’autres sont trop habitués. Il nous faut retrouver toute la force et la nouveauté du message qu’il nous adresse : Jésus nous donne les paroles et la nourriture de la Vie éternelle. Nous entrons dans une communion d’amour avec Dieu qui nous fait entrer dans une communion d’amour avec tous les hommes.
Bien sûr, à chaque messe, nous n’avons pas toujours conscience de la grandeur de ce mystère de la foi. Mais nous ne devons pas oublier que la messe, c’est le moment le plus important de la journée. C’est Jésus qui est là ; il rejoint les communautés rassemblées en son nom. Il veut se donner « pour que les hommes aient la vie ». Le prêtre dit avant la communion : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Ces paroles ne sont pas seulement pour l’assemblée présente dans l’église mais pour le monde entier. Le Christ veut se donner à tous. Il est le Pain vivant offert pour la vie du monde.
Nous allons proclamer ensemble notre foi. Mais n’oublions pas que c’est toute l’Eucharistie qui est profession de foi. En disant le « Je crois en Dieu », nous disons que nous faisons confiance aux paroles du Christ et que nous voulons le suivre jusqu’au bout. En ce jour, nous faisons nôtre cette prière du psaume 33 : « je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête. »