Archive pour le 10 août, 2015

San Lorenzo martire

10 août, 2015

San Lorenzo martire dans images sacrée thc3a1nh-losenso

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BENOÎT XVI – LE MARTYRE

10 août, 2015

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100811.html

BENOÎT XVI – LE MARTYRE

AUDIENCE GÉNÉRALE

Palais pontifical de Castel Gandolfo

Mercredi 11 août 2010

Le martyre

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, dans la liturgie, nous rappelons sainte Claire d’Assise, fondatrice des Clarisses, figure lumineuse dont je parlerai dans l’une des prochaines catéchèses. Mais au cours de cette semaine — comme je l’avais déjà mentionné dans l’Angelus de dimanche dernier — nous rappelons également la mémoire de plusieurs saints martyrs, aussi bien des premiers siècles de l’Eglise, comme saint Laurent, diacre, saint Pontien, Pape, et saint Hippolyte, prêtre; que d’une époque plus proche de nous, comme sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, Edith Stein, patronne de l’Europe, et saint Maximilien Marie Kolbe. Je voudrais donc m’arrêter brièvement sur le martyre, forme d’amour total pour Dieu.
Sur quoi se fonde le martyre? La réponse est simple: sur la mort de Jésus, sur son sacrifice suprême d’amour, consommé sur la Croix afin que nous puissions avoir la vie (cf. Jn 10, 10). Le Christ est le serviteur souffrant dont parle le prophète Isaïe (cf. Is 52, 13-15), qui s’est donné lui-même en rançon pour une multitude (cf. Mt 20, 28). Il exhorte ses disciples, chacun de nous, à prendre chaque jour sa propre croix et à le suivre sur la voie de l’amour total pour Dieu le Père et pour l’humanité: «Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas — nous dit-il — n’est pas digne de moi. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera» (Mt 10, 38-39). C’est la logique du grain de blé qui meurt pour germer et porter la vie (cf. Jn 12, 24). Jésus lui-même «est le grain de blé venu de Dieu, le grain de blé divin, qui se laisse tomber sur la terre, qui se laisse ouvrir, briser dans la mort et, précisément à travers cela, il s’ouvre et peut ainsi porter du fruit dans l’immensité du monde» (Benoît XVI, Visite à l’Eglise luthérienne de Rome, 14 mars 2010; cf. ORLF n. 12 du 23 mars 2010). Le martyr suit le Seigneur jusqu’à la fin, en acceptant librement de mourir pour le salut du monde, dans une épreuve suprême de foi et d’amour (cf. Lumen gentium, n. 42).
Encore une fois, d’où naît la force pour affronter le martyre? De l’union profonde et intime avec le Christ, car le martyre et la vocation au martyre ne sont pas le résultat d’un effort humain, mais ils sont la réponse à une initiative et à un appel de Dieu, ils sont un don de sa grâce, qui rend capables d’offrir sa propre vie par amour au Christ et à l’Eglise, et ainsi au monde. Si nous lisons les vies des martyrs, nous sommes étonnés par leur sérénité et leur courage en affrontant la souffrance et la mort: la puissance de Dieu se manifeste pleinement dans la faiblesse, dans la pauvreté de celui qui se confie à Lui et ne place qu’en Lui son espérance (cf. 2 Co 12, 9). Mais il est important de souligner que la grâce de Dieu ne supprime pas et n’étouffe pas la liberté de celui qui affronte le martyre, mais au contraire l’enrichit et l’exalte: le martyr est une personne souverainement libre, libre à l’égard du pouvoir, du monde; une personne libre, qui à travers un acte unique définitif, donne toute sa vie à Dieu, et dans un acte suprême de foi, d’espérance et de charité, s’abandonne entre les mains de son Créateur et Rédempteur; elle sacrifie sa propre vie pour être associée de manière totale au Sacrifice du Christ sur la Croix. En un mot, le martyre est un grand acte d’amour en réponse à l’amour immense de Dieu.
Chers frères et sœurs, comme je le disais mercredi dernier, nous ne sommes probablement pas appelés au martyre, mais aucun de nous n’est exclu de l’appel divin à la sainteté, à vivre le haut degré de l’existence chrétienne et cela implique de se charger chaque jour de la croix. Nous tous, en particulier à notre époque où semblent prévaloir l’égoïsme et l’individualisme, nous devons assumer comme premier engagement fondamental celui de croître chaque jour dans un amour toujours plus grand pour Dieu et nos frères, afin de transformer notre vie et de transformer ainsi également notre monde. Par l’intercession des saints et des martyrs, nous demandons au Seigneur d’enflammer notre cœur pour être capables d’aimer comme Il a aimé chacun de nous.

 

SAINT LAURENT DE ROME – DIACRE ET MARTYR (✝ 258)

10 août, 2015

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1652/Saint-Laurent-de-Rome.html

SAINT LAURENT DE ROME – DIACRE ET MARTYR (✝ 258)

La « passio » de St Laurent, rédigée au moins un siècle après sa mort, n’est pas crédible. Le récit prétend que Laurent, diacre du pape saint Sixte II, fut mis à mort trois jours après le martyre de ce dernier et qu’il fut brûlé à petit feu sur un gril, ce qu’on ne souhaite à personne. La plupart des auteurs modernes estiment qu’il fut décapité, comme Sixte. Quoiqu’on pense de la valeur des « acta », il n’en reste pas moins que Laurent a toujours été vénéré, en Orient comme en Occident, comme le plus célèbre des nombreux martyrs romains (voir la liste chronologique, autour des années 258-259…). Les écrits des saints Ambroise, Léon le Grand, Augustin et Prudence témoignent de ce culte(*).
Son nom est cité dans la première prière eucharistique. Il est représenté comme diacre, tenant un gril ou couché dessus.peinture saint Laurent d’Eze
Diacre de l’Église de Rome, auprès du pape saint Sixte II, il a pour fonction d’être le gardien des biens de l’Église. Lorsque l’empereur Valérien prend un édit de persécution interdisant le culte chrétien, même dans les cimetières, il est arrêté en même temps que le pape et les autres diacres. Ils sont immédiatement mis à mort, mais lui est épargné dans l’espoir qu’il va livrer les trésors de l’Église. Voyant le pape marcher à la mort, Laurent pleure. Est-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ? Saint Sixte le rassure, il ne tardera pas à le suivre. Sommé de livrer les trésors, il rassemble les pauvres, les infirmes, les boiteux, les aveugles. « Voilà les trésors de l’Église. » Il est condamné à être brûlé vif sur le gril. Il a encore le sens de l’humour et un courage extraordinaire : « C’est bien grillé de ce côté, tu peux retourner, » dira-t-il au bourreau. Il fut l’un des martyrs les plus célèbres de la chrétienté. Au Moyen Age, avec saint Pierre et saint Paul, il était le patron de la Ville éternelle où 34 églises s’élevaient en son honneur. 84 communes françaises portent son nom.
(*) un internaute nous signale: « Le peuple de Dieu dit Saint-Augustin, n’est jamais instruit d’une manière plus profitable que par l’exemple des martyrs. Si l’éloquence entraîne, le martyre persuade. Cette admirable force d’âme fortifiait les autres en leur donnant le modèle de ses souffrances. » Dans notre église – Saint-Pierre à Denguin en Béarn (Pyrénées Atlantiques) – se trouve une copie de son martyre par Rubens en 1622. Il y est invoqué pour guérir les brûlures, les maladies de peau…
Dans son désir de partager le sort du pape Sixte II jusque dans son martyre, comme le rapporte saint Léon le Grand, quand il reçut l’ordre de livrer les trésors de l’Église, il montra au tyran les pauvres, nourris et vêtus aux frais de l’Église, et au bout de trois jours, il triompha des flammes et même les instruments de son supplice devinrent les signes de sa victoire. Ses restes furent déposés à Rome, sur la voie Tiburtine, au cimetière de Cyriaque (le Campo Verano).

Martyrologe romain

« Le feu matériel brûlait le corps du bienheureux Laurent, mais l’amour intérieur du Sauveur dont son cœur était enflammé adoucissait l’ardeur extérieure » Saint Augustin.