Archive pour le 24 juillet, 2015

Multiplication des pains

24 juillet, 2015

Multiplication des pains dans images sacrée moltiplicazione-pani-e-pesci

http://chiamatiallasperanza.blogspot.it/2012/08/le-perle-i-cani-i-porci-e-le-ceste-con.html

PAPE FRANÇOIS – TROIS STYLES DE VIE

24 juillet, 2015

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/cotidie/2015/documents/papa-francesco-cotidie_20150529_trois-styles-de-vie.html

PAPE FRANÇOIS – TROIS STYLES DE VIE

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 29 mai 2015

(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 25 du 18 juin 2015)

« Trois façons de vivre la vie ». Le Pape François les a indiquées en s’inspirant de l’extrait liturgique de l’Évangile de Marc (11, 11-25) qui propose justement trois attitudes liées à ces figures: celle « du figuier », celle des « affairistes du temple » et celle « de l’homme de foi ». Le figuier « représente la stérilité, c’est-à-dire une vie stérile, incapable de donner quoi que ce soit ». C’est-à-dire une vie qui ne porte pas de fruits, « incapable de faire le bien », car ce type d’homme « vit pour lui-même, tranquille, égoïste », il ne veut pas de « problèmes ». Dans l’extrait évangélique, Jésus maudit le figuier car il est stérile, « car il n’y a pas mis du sien pour donner des fruits », devenant ainsi le symbole de la « personne qui ne fait rien pour aider, qui vit uniquement pour lui-même, afin qu’il ne manque de rien ». Il y a ensuite une deuxième « façon de vivre la vie », et c’est celle « des exploiteurs, des affairistes dans le temple ». Ceux qui « exploitent également le lieu sacré de Dieu pour réaliser des affaires: ils échangent de l’argent, vendent les animaux pour le sacrifice, ils ont même parmi eux un syndicat pour se défendre. Cela était non seulement toléré, mais aussi permis par les prêtres du temple ». Pour mieux faire comprendre son propos, le Souverain Pontife a rappelé une autre scène, « très laide », racontée dans la Bible, qui décrit « ceux qui font de la religion une affaire » : c’est l’histoire du prêtre dont les enfants incitaient les gens à faire des offrandes et ils gagnaient beaucoup, même de la part des pauvres ». À leur égard, « Jésus ne mâche pas ses mots » et dit aux marchants du temple : « Ma maison sera appelée maison de prière, mais vous en avez fait une caverne de voleurs ! ». Un passage dur, sur lequel le Pape s’est arrêté : Les gens « se rendaient en pèlerinage là-bas pour demander la bénédiction du Seigneur, faire un sacrifice » mais là-bas « ces personnes étaient exploitées ». Les prêtres « n’enseignaient pas à prier, ils ne leur donnaient pas la catéchèse… C’était une caverne de voleurs ». Il leur importait peu qu’il s’agisse d’une vraie dévotion ou non. Il y a enfin la troisième typologie, et c’est celle que « conseille Jésus, à savoir la vie de la foi ». Pour la décrire, le Souverain Pontife a repris la lecture de l’Évangile de Marc et a rappelé le moment où les disciples virent le figuier desséché jusqu’à la racine « parce que Jésus l’avait maudit », Pierre lui dit : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché ! ». Et Jésus, se saisissant de l’occasion pour indiquer le bon « mode de vie » lui répondit : « Ayez foi en Dieu. Si quelqu’un dit à cette montagne : “Soulève-toi et jette-toi dans la mer”, et s’il n’hésite pas dans son cœur, mais croit que ce qu’il dit va arriver, cela lui sera accordé. Tout ce que vous demanderez par la prière, ayez foi et cela arrivera ». Par conséquent « il se passera exactement ce que nous demandons dans la foi: c’est « le mode de vie de la foi ». Certains pourraient demander : « Père, que dois-je faire pour cela ? ». Pour François, la réponse est simple : « Demande au Seigneur qu’il t’aide à faire de bonnes choses, mais avec la foi ». C’est simple, mais à « une seule condition », dictée par Jésus lui-même : « quand vous vous mettez à prier, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez. C’est l’unique condition pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes ». Vivre, ainsi, « la foi pour aider les autres, pour se rapprocher de Dieu », la foi « qui fait des miracles », tel est le troisième mode de vie suggéré. Le Souverain Pontife a pour cela résumé les trois voies possibles qui se présentent au chrétien : la première est celle de la « personne stérile » qui ne désire pas « donner des fruits dans la vie » et mène « une vie pratique, tranquille, sans problèmes et s’en va » : le mode de vie de celui qui ne se préoccupe pas de faire le bien. Il y a ensuite ceux « qui exploitent les autres, même dans la maison de Dieu, les exploiteurs, les affairistes du temple », ceux que Jésus « chasse » avec le fouet. Enfin, le mode de vie de celui qui a « confiance en Dieu » et sait que ce qui est demandé au Seigneur avec foi, « aura lieu ». En concluant, le Pape a invité tout le monde à demander au Seigneur — « dans le sacrifice de l’Eucharistie » — qu’il enseigne « à chacun d’entre nous, à l’Église », à ne jamais sombrer « dans la stérilité et dans l’affairisme ».

 

HOMÉLIE DU 17ÈME DIMANCHE DU T.O. : CINQ PAINS ET DEUX POISSONS

24 juillet, 2015

http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/

HOMÉLIE DU 17ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

26/07/2015

Les lectures du jour
http://levangileauquotidien.org/main.php?module=read&date=2015-07-26&language=FR

CINQ PAINS ET DEUX POISSONS

Quand nous lisons les textes bibliques de ce dimanche, nous sommes impressionnés par la place donnée aux chiffres : 20 pains d’orge pour cent personnes, cinq pains et deux poissons pour cinq mille hommes, douze paniers pleins de miettes… Et comment ne pas penser à d’autres chiffres qui en disent long : des centaines de milliers de tués dans les guerres, des millions d’affamés dans le monde, des dizaines de millions d’euros pour le transfert d’un footballeur. Ces chiffres nous dispensent de paroles ; ils deviennent parole. D’un côté c’est le cri d’admiration devant le miracle ; de l’autre, c’est l’horreur.
Ces chiffres nous en disent plus qu’un simple calcul mathématique. Dans les lectures bibliques de ce dimanche, ils nous montrent la disproportion entre la nourriture disponible et les besoins énormes : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » Nous aussi, nous sommes affrontés aux mêmes questions : devant toutes les catastrophes meurtrières, devant les guerres et les famines, nous nous sentons désemparés et impuissants : que pouvons-nous faire ?
Et c’est là qu’il nous faut revenir à l’Evangile et regarder ce que fait Jésus. En ce jour, il nous propose de revoir d’une autre manière notre table de multiplication. Tout d’abord, il accepte le modeste goûter d’un enfant. Rien n’aurait été possible si cet enfant n’avait accepté de tout donner. Dieu a besoin de nos gestes de partage pour réaliser de grandes choses. C’est ainsi que les cinq pains et les deux poissons ont servi à nourrir cinq mille hommes. Une précision : le pain d’orge c’est celui des pauvres. C’est avec ce pain des pauvres qu’il nourrit toute cette foule. Il fait totalement confiance à Dieu. Il sait que tout est possible pour Dieu.
Cet évangile nous renvoie à l’actualité de notre monde Comment ne pas penser à la famine qui ravage une grande partie de l’humanité ? Beaucoup se posent la question : Où est Dieu dans le Sahel ? Et même dans nos pays occidentaux, beaucoup n’ont pas le minimum pour survivre. Alors, nous nous sentons désemparés et impuissants devant l’immensité des besoins. Mais la parole de Jésus est toujours là dans l’évangile de Marc : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Il suffit du peu que nous avons, un peu d’amour, un peu de biens matériels et un peu de disponibilité pour vaincre la faim, celle du corps et celle du cœur. Ce peu, nous le remettons entre les mains du Seigneur. C’est avec cela qu’il peut réaliser de grandes choses.
Une autre question se pose : Jésus a nourri les foules un jour. Mais le lendemain, ils continueront à avoir faim. Ils se retrouveront dans une situation tout aussi misérable. Alors pourquoi Jésus a-t-il fait de tels actes sans rien changer aux situations ? Quand on veut lutter contre la famine, on ne se contente pas de donner à manger. On agit, en lien avec les organismes de solidarité, contre les causes qui provoquent la famine. Mais le but de Jésus n’est pas de changer les situations ; il est de changer le cœur les hommes. C’est aux hommes renouvelés par l’Evangile d’opérer les redressements nécessaires. Quand on est imprégné du message d’amour du Christ, plus rien ne peut être comme avant. L’important c’est que nous donnions le meilleur de nous-mêmes en lien avec ceux qui organisent la solidarité, Secours Catholique, CCFD et autres. Ce sont nos gestes d’amour et de partage qui font la valeur de notre vie.
En voyant Jésus devant ces foules, nous pensons à Moïse face au peuple des Hébreux. Nous nous rappelons qu’il l’avait conduit à travers le désert pour le guider vers la Terre promise. Jésus conduit l’humanité toute entière de l’autre côté du lac, vers le Père. Il nous appelle à le rejoindre sur la montagne pour vivre de l’alliance nouvelle et devenir enfants de Dieu. Il se présente à tous comme le vrai libérateur. Il est Celui qui nous fait passer de l’esclavage du péché à la vraie liberté, des ténèbres à la Lumière, de la mort à la Vie. C’est ainsi que la multiplication des pains est bien plus qu’un miracle ; c’est un signe qui nous parle de Dieu.
En lisant cet évangile, nous ne devons pas nous limiter au pain matériel. Bien sûr, ce pain est nécessaire pour notre vie. Mais le Christ voudrait nous inviter à faire un pas de plus. Il nous dit que Dieu est présent dans toutes les réalités et les événements de notre vie. C’est dans la foi que nous le rencontrons. Nous vivons de son amour. Autrefois, il a multiplié les pains. Ce geste est le signe de la multiplication de l’amour qu’il continue à réaliser en nous. Il nous envoie pour le distribuer à tous ceux et celles qui ont faim d’amour. Ainsi, il dépend de nous que le miracle ne s’arrête jamais, le miracle de l’amour entre les hommes.
« Nous sommes là, au cœur de la vie avec Dieu, au cœur de la vie de Dieu. » En ce dimanche, c’est lui qui nous rassemble autour de la table du Christ ressuscité pour partager son pain. Nous le supplions : « mets en nous ton Esprit Saint pour que nous entrions dans ton amour. » Amen
Sources : Revues Signes et Feu Nouveau ; La Parole de Dieu pour chaque jour (V. Paglia) ; lectures d’Evangile d’un vieux prêtre de Montpellier ; Pensées sur l’Evangile de Marc (C. Schonborn) ; Homélies pour l’année B (Amédée BRUNOT) ; dossiers personnels…

Jean Compazieu, prêtre de l’Aveyron ( 26/07/2015)