Archive pour le 15 juillet, 2015
BENOÎT XVI – SAINT BONAVENTURE 1
15 juillet, 2015http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100303.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 mars 2010
SAINT BONAVENTURE 1
Saint Bonaventure 2 et 3
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100310.html
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100317.html
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, je voudrais parler de saint Bonaventure de Bagnoregio. Je vous avoue qu’en vous proposant ce thème, je ressens une certaine nostalgie, car je repense aux recherches que, jeune chercheur, j’ai conduites précisément sur cet auteur, qui m’est particulièrement cher. Sa connaissance a beaucoup influencé ma formation. C’est avec une grande joie que je me suis rendu en pèlerinage, il y a quelques mois, sur son lieu de naissance, Bagnoregio, petite ville italienne dans le Latium, qui conserve avec vénération sa mémoire.
Né probablement aux alentours de 1217 et mort en 1274, il vécut au XIIIe siècle, à une époque où la foi chrétienne, profondément imprégnée dans la culture et dans la société de l’Europe, inspira des œuvres durables dans le domaine de la littérature, des arts visuels, de la philosophie et de la théologie. Parmi les grandes figures chrétiennes qui contribuèrent à la composition de cette harmonie entre foi et culture se distingue précisément Bonaventure, homme d’action et de contemplation, de profonde piété et de prudence dans le gouvernement.
Il s’appelait Jean de Fidanza. Comme il le raconte lui-même, un épisode qui eut lieu alors qu’il était encore jeune garçon, marqua profondément sa vie. Il avait été frappé d’une grave maladie, et pas même son père, qui était médecin, espérait désormais pouvoir le sauver de la mort. Alors, sa mère eut recours à l’intercession de saint François d’Assise, canonisé depuis peu. Et Jean guérit.
La figure du Poverello d’Assise lui devint encore plus familière quelques années plus tard, alors qu’il se trouvait à Paris, où il s’était rendu pour ses études. Il avait obtenu le diplôme de Maître d’art, que nous pourrions comparer à celui d’un prestigieux lycée de notre époque. A ce moment, comme tant de jeunes du passé et également d’aujourd’hui, Jean se posa une question cruciale: « Que dois-je faire de ma vie? ». Fasciné par le témoignage de ferveur et de radicalité évangélique des frères mineurs, qui étaient arrivés à Paris en 1219, Jean frappa aux portes du couvent franciscain de la ville et demanda à être accueilli dans la grande famille des disciples de saint François. De nombreuses années plus tard, il expliqua les raisons de son choix: chez saint François et dans le mouvement auquel il avait donné naissance, il reconnaissait l’action du Christ. Il écrivait ceci dans une lettre adressée à un autre frère: « Je confesse devant Dieu que la raison qui m’a fait aimer le plus la vie du bienheureux François est qu’elle ressemble aux débuts et à la croissance de l’Eglise. L’Eglise commença avec de simples pêcheurs, et s’enrichit par la suite de docteurs très illustres et sages; la religion du bienheureux François n’a pas été établie par la prudence des hommes mais par le Christ » (Epistula de tribus quaestionibus ad magistrum innominatum, in Œuvres de saint Bonaventure. Introduction générale, Rome 1990, p. 29).
C’est pourquoi, autour de l’an 1243, Jean revêtit l’habit franciscain et prit le nom de Bonaventure. Il fut immédiatement dirigé vers les études, et fréquenta la Faculté de théologie de l’université de Paris, suivant un ensemble de cours de très haut niveau. Il obtint les divers titres requis pour la carrière académique, ceux de « bachelier biblique » et de « bachelier sentencier ». Ainsi, Bonaventure étudia-t-il en profondeur l’Ecriture Sainte, les Sentences de Pierre Lombard, le manuel de théologie de l’époque, ainsi que les plus importants auteurs de théologie, et, au contact des maîtres et des étudiants qui affluaient à Paris de toute l’Europe, il mûrit sa propre réflexion personnelle et une sensibilité spirituelle de grande valeur qu’au cours des années suivantes, il sut transcrire dans ses œuvres et dans ses sermons, devenant ainsi l’un des théologiens les plus importants de l’histoire de l’Eglise. Il est significatif de rappeler le titre de la thèse qu’il défendit pour être habilité à l’enseignement de la théologie, la licentia ubique docendi, comme l’on disait alors. Sa dissertation avait pour titre Questions sur la connaissance du Christ. Cet argument montre le rôle central que le Christ joua toujours dans la vie et dans l’enseignement de Bonaventure. Nous pouvons dire sans aucun doute que toute sa pensée fut profondément christocentrique.
Dans ces années-là, à Paris, la ville d’adoption de Bonaventure, se répandait une violente polémique contre les frères mineurs de saint François d’Assise et les frères prédicateurs de saint Dominique de Guzman. On leur contestait le droit d’enseigner à l’Université, et l’on allait jusqu’à mettre en doute l’authenticité de leur vie consacrée. Assurément, les changements introduits par les ordres mendiants dans la manière d’envisager la vie religieuse, dont j’ai parlé dans les catéchèses précédentes, étaient tellement innovateurs que tous ne parvenaient pas à les comprendre. S’ajoutaient ensuite, comme cela arrive parfois même entre des personnes sincèrement religieuses, des motifs de faiblesse humaine, comme l’envie et la jalousie. Bonaventure, même s’il était encerclé par l’opposition des autres maîtres universitaires, avait déjà commencé à enseigner à la chaire de théologie des franciscains et, pour répondre à qui contestait les ordres mendiants, il composa un écrit intitulé La perfection évangélique. Dans cet écrit, il démontre comment les ordres mendiants, spécialement les frères mineurs, en pratiquant les vœux de chasteté et d’obéissance, suivaient les conseils de l’Evangile lui-même. Au-delà de ces circonstances historiques, l’enseignement fourni par Bonaventure dans son œuvre et dans sa vie demeure toujours actuel: l’Eglise est rendue plus lumineuse et belle par la fidélité à la vocation de ses fils et de ses filles qui non seulement mettent en pratique les préceptes évangéliques mais, par la grâce de Dieu, sont appelés à en observer les conseils et témoignent ainsi, à travers leur style de vie pauvre, chaste et obéissant, que l’Evangile est une source de joie et de perfection.
Le conflit retomba, au moins un certain temps, et, grâce à l’intervention personnelle du Pape Alexandre IV, en 1257, Bonaventure fut reconnu officiellement comme docteur et maître de l’université parisienne. Il dut toutefois renoncer à cette charge prestigieuse, parce que la même année, le Chapitre général de l’ordre l’élut ministre général.
Il exerça cette fonction pendant dix-sept ans avec sagesse et dévouement, visitant les provinces, écrivant aux frères, intervenant parfois avec une certaine sévérité pour éliminer les abus. Quand Bonaventure commença ce service, l’Ordre des frères mineurs s’était développé de manière prodigieuse: il y avait plus de 30.000 frères dispersés dans tout l’Occident avec des présences missionnaires en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, et également à Pékin. Il fallait consolider cette expansion et surtout lui conférer, en pleine fidélité au charisme de François, une unité d’action et d’esprit. En effet, parmi les disciples du saint d’Assise, on enregistrait différentes façons d’interpréter le message et il existait réellement le risque d’une fracture interne. Pour éviter ce danger, le chapitre général de l’Ordre, qui eut lieu à Narbonne en 1260, accepta et ratifia un texte proposé par Bonaventure, dans lequel on recueillait et on unifiait les normes qui réglementaient la vie quotidienne des frères mineurs. Bonaventure avait toutefois l’intuition que les dispositions législatives, bien qu’elles fussent inspirées par la sagesse et la modération, n’étaient pas suffisantes à assurer la communion de l’esprit et des cœurs. Il fallait partager les mêmes idéaux et les mêmes motivations. C’est pour cette raison que Bonaventure voulut présenter le charisme authentique de François, sa vie et son enseignement. Il rassembla donc avec un grand zèle des documents concernant le Poverello et il écouta avec attention les souvenirs de ceux qui avaient directement connu François. Il en naquit une biographie, historiquement bien fondée, du saint d’Assise, intitulée Legenda Maior, rédigée également sous forme plus brève, et donc appelée Legenda Minor. Le mot latin, à la différence du mot italien, n’indique pas un fruit de l’imagination, mais, au contraire, « Legenda » signifie un texte faisant autorité, « à lire » de manière officielle. En effet, le chapitre des frères mineurs de 1263, qui s’était réuni à Pise, reconnut dans la biographie de saint Bonaventure le portrait le plus fidèle du fondateur et celle-ci devint, ainsi, la biographie officielle du saint.
Quelle est l’image de François qui ressort du cœur et de la plume de son pieux fils et successeur, saint Bonaventure? Le point essentiel: François est un alter Christus, un homme qui a cherché passionnément le Christ. Dans l’amour qui pousse à l’imitation, il s’est conformé entièrement à Lui. Bonaventure indiquait cet idéal vivant à tous les disciples de François. Cet idéal, valable pour chaque chrétien, hier, aujourd’hui et à jamais, a été indiqué comme programme également pour l’Eglise du Troisième millénaire par mon prédécesseur, le vénérable Jean-Paul II. Ce programme, écrivait-il dans la Lettre Novo millennio ineunte, est centré « sur le Christ lui-même, qu’il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l’histoire jusqu’à son achèvement dans la Jérusalem céleste » (n. 29).
En 1273, la vie de saint Bonaventure connut un autre changement. Le Pape Grégoire X voulut le consacrer évêque et le nommer cardinal. Il lui demanda également de préparer un événement ecclésial très important: le IIe concile œcuménique de Lyon, qui avait pour but le rétablissement de la communion entre l’Eglise latine et l’Eglise grecque. Il se consacra à cette tâche avec diligence, mais il ne réussit pas à voir la conclusion de cette assise œcuménique, car il mourut pendant son déroulement. Un notaire pontifical anonyme composa un éloge de Bonaventure, qui nous offre un portrait conclusif de ce grand saint et excellent théologien: « Un homme bon, affable, pieux et miséricordieux, plein de vertus, aimé de Dieu et des hommes… En effet, Dieu lui avait donné une telle grâce, que tous ceux qui le voyaient étaient envahis par un amour que le cœur ne pouvait pas cacher » (cf. J.G. Bougerol, Bonaventura, in. A. Vauchez (sous la direction de), Storia dei santi e della santità cristiana. Vol. VI L’epoca del rinnovamento evangelico, Milan 1991, p. 91).
Recueillons l’héritage de ce grand Docteur de l’Eglise, qui nous rappelle le sens de notre vie avec les paroles suivantes: « Sur la terre… nous pouvons contempler l’immensité divine à travers le raisonnement et l’admiration; dans la patrie céleste, en revanche, à travers la vision, lorsque nous serons faits semblables à Dieu, et à travers l’extase… nous entrerons dans la joie de Dieu » (La conoscenza di Cristo, q. 6, conclusione, in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici/1, Roma 1993, p. 187).
LA PRIERE JUIVE
15 juillet, 2015http://el-bethel.fr/etudes/la-priere-juive-1/
LA PRIERE JUIVE
Notre désir est que cet article aide les croyants à mieux connaître les Juifs et le mouvement messianique lié au peuple d’Israël. Mieux connaître c’est aussi mieux comprendre les pratiques et les coutumes du peuple d’Israël. Très tôt dans l’histoire de l’Eglise s’est développée une attitude anti-juive qui, de nos jours encore, influence la position du christianisme face au judaïsme. Une image faussée et déformée de la synagogue prévaut la plupart du temps.
LA SYNAGOGUE
Habituellement, elle désigne un bâtiment, mais son sens originel est « assemblée »; une assemblée de dix hommes, au minimum, que le judaïsme appelle le « minyane ». Ces hommes se regroupent dans le but de prier car pour les Juifs la prière collective est essentielle. Un minyane est donc composé d’au moins dix hommes et peut se réunir partout pour prier. Ce nombre de dix se réfère, entre autres, au récit de Genèse 18 : 32, lorsqu’Abraham implorait l’Eternel au sujet de Sodome et Gomorhe. Abraham a osé diminuer, chaque fois, le nombre de justes requis pour que D.ieu épargne la ville. D.ieu aurait épargné la ville s’il s’y était trouvé seulement dix justes. Cette approche est la base de la prière d’intercession pour la ville ou le pays. Elle nous plonge dans le mystère de la prière. Certains théologiens chrétiens ont vu une contradiction entre cette tradition du minyane et la déclaration de Yeshoua en Matthieu 18 : 20 : « Car là ou deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieux d’eux. » Le rabbin Elie Soloveitchik dans son commentaire de l’Evangile de Matthieu « Kol Koré » relève la déclaration suivante du Talmud « En quelque lieu où des hommes se réunissent pour adorer, où des justes siègent au tribunal et où un homme, même seul, s’adonne à l’étude de la Torah, la Chéhinah (la gloire de D.ieu) est présente. » (Abin Ben-Adda, Talmud : Berakot 6a).
Ce nombre obligatoire pour la prière en publique peut aussi être considéré comme une mesure de sécurité et de sagesse. On évite ainsi des erreurs suite à une décision prise par un trop petit nombre de personnes. Proverbes 14 : 28 : « Quand le peuple est nombreux, c’est l’ornement d’un roi ; quand la population diminue, c’est la ruine du prince. » Les Evangiles nous montrent Yéshoua (Jésus) menant la vie d’un Juif fidèle en ce qui concerne l’observation de la loi de Moïse. En Luc 4 : 19, il est dit que c’était son habitude d’aller à la synagogue le jour du shabbath. Dans les Evangiles la synagogue est mentionnée plus de 40 fois. La prière joue un rôle essentiel dans le judaïsme qui considère que D.ieu l’a prévue pour remplacer les sacrifices sanglant d’animaux devenus impossibles après la destruction du temple. Nous lisons à ce sujet dans Osée 6 : 6 « Car je veux, la loyauté et non les sacrifices, et la connaissance de D.ieu plus que les holocaustes. » Osée 14 : 3 dit également « Prenez avec vous des paroles de repentance et revenez à l’Eternel. Dites-lui : pardonne toute faute et reçois-nous favorablement ! Nous t’offrirons, au lieu de taureaux l’hommage de nos lèvres. »
LA PRIERE ET SES TROIS FORMES DANS LE JUDAISME
Les prières sont avant tout des bénédictions (Béni soit D.ieu…), des louanges et des actions de grâce ; les Juifs expriment également des requêtes personnelles. Ils rendent grâce à D.ieu pour la Création, pour le don de la Torah, pour la Chéhinah et pour la rédemption. C’est depuis l’époque d’Esdras que les synagogues se sont développées et devinrent des lieux de prière, d’étude de la Torah et de rassemblement. La prière est une affaire personnelle, mais le concept de la prière en commun existe aussi dans la Bible. La prière personnelle est une force ; ajoutée à celles des autres, elle devient encore plus puissante. Il en va de la prière comme d’une corde, plus ses brins sont nombreux, plus solide elle devient.
Les Juifs pieux prient trois fois par jour. Ces trois moments de prières se nomment : Cha’harite – prière du matin ; Min’ha – prière de l’après-midi ; Arvite – prière du soir. Les trois temps quotidiens de prière qui nous ont été transmis par Esdras, le scribe versé dans les Ecritures, correspondent aux moments des sacrifices ; les prières du matin et de l’après-midi aux sacrifices eux-mêmes, celles du soir, au sacrifice par le feu des entrailles des victimes du jour. La tradition enseigne que ce furent les patriarches, Abraham, Isaac et Jacob qui instituèrent la prière offerte trois fois par jour.
Selon la pensée hébraïque, David transcrivit toutes ses expériences dans les Psaumes. Tout ce qu’un homme peut vivre au cours de son existence s’y trouve écrit. C’est pourquoi, les Juifs les utilisent pour exprimer tous leurs besoins. Quand ils se trouvent au Mur Occidental, en dehors des services réguliers, ils récitent des Psaumes. Ils répandent ainsi leur cœur devant D.ieu. Il va de soi que les Juifs parlent également à D.ieu d’une manière spontanée.
« PESSOUKE DEZIMRA »
Les Juifs se préparent à la prière selon un rite qui sert à la purification du cœur et des pensées afin que celui qui prie ose se présenter devant D.ieu et son trône. Dans le temple le prêtre devait se laver les mains dans la cuve d’airain avant de vaquer à la prière et aux sacrifices. C’est par la lecture répétée chaque jour de certains Psaumes, de cantiques et de louange, que la communauté se prépare à se tenir devant D.ieu. « Pessouké Dezimra » signifie « texte de louange » et prépare l’assemblée à la prière du « Chema Israël » et de « Chemoné Esréh » l’un à la suite de l’autre. Les textes constituant Pessouké Dezimra sont les suivants 1 Chroniques 16 : 8-36, Psaumes 100 et 145 : 1 et pour terminer Exode 14 : 30, 15 : 19. La lecture de ces passages de la Bible est introduite par une bénédiction et se termine de même. La bénédiction qui introduit Pessouké Dezimra, nommé «Barouh Chéamar» est particulièrement significative. Selon la tradition, cette prière a été transcrite par les hommes de Grande Assemblée il y a environ 2400 ans. La prière « Barouh Cheamar » consiste en quatre vingt sept mots hébreux, ce qui représente la valeur numérique du terme « Paz » signifiant « or fin » Psaume 19 : 11. Le thème de cette prière est le nom de D.ieu avec ses multiples significations. Connaître ce nom, c’est connaître ses divers attributs, mentionnés brièvement dans cette prière.
Loué soit l’Eternel qui a créé l’univers par sa parole.
Loué soit celui dont l’action est conforme à la parole.
Loué soit celui qui ordonne et maintient.
Loué soit celui qui a tiré le monde du néant.
Loué soit celui qui étend sa miséricorde sur la terre.
Loué soit celui qui récompense ses fidèles.
Loué soit celui qui dissipe les ténèbres et fait naître la lumière.
Loué soit le Tout-Puissant qui est et qui existe éternellement.
Loué soit celui qui n’admet ni iniquité, ni oubli, ni partialité, ni don corrupteur dans le jugement ; il est juste dans toutes ses voies, bienfaisant dans toutes ses actions.
Loué soit le libérateur et Sauveur.
Loué soit celui qui a ordonné le repos à son peuple Israël le saint jour du Shabbath.
Loué soit-il, loué soit son Nom, et béni soit son souvenir d’éternité en éternité.
Sois loué, Eternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, Roi tout-puissant et saint, principe de toute miséricorde, glorifié par la bouche de ton peuple, célébré et exalté par les louanges de tes pieux et fidèles serviteurs. Et par les cantiques de ton serviteur David nous te louons, ô Eternel notre D.ieu ! Nous te glorifions, nous publions ta puissance et ta majesté. Nous te proclamons notre Roi, nous te sanctifions et nous t’exaltons, ô toi notre Roi, notre Dieu unique et Eternel ! Sois loué Eternel, notre Roi, célébré par des actions de grâces.
Ce concept fondamental de la louange et des actions de grâces, lié à une profonde connaissance du Nom de D.ieu et au besoin de l’honorer, ressort d’une manière évidente des écrits de shaliah Paul. Il commence la plupart de ses lettres par la louange, en offrant des actions de grâce à D.ieu pour tout ce qu’Il fait à l’égard de son peuple. En Philippiens 4 : 6 Paul résume en un seul verset : « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâce, faites connaître à D.ieu tout vos besoins ou demandes. »
Pessouké Dezimra se terminent par une prière nomée « Yichtaba’h » ce qui signifie « sois loué ». A nouveau le nom de D.ieu se trouve au cœur de cette prière. Les sages attirent l’attention sur la prédominance du nombre quinze dans cette prière. En hébreux, ce nombre est écrit au moyen des lettres yod et hé, deux des lettres du tétragramme sacré (yod, hé, vav, hé), jamais prononcé, qui est le nom même de D.ieu.
LE YICHTABA’H
« Loué soit ton Nom pour l’éternité, notre Roi, notre D.ieu, Roi puissant et saint dans le ciel et sur la terre. Car à toi appartiennent, Eternel notre D.ieu et D.ieu de nos pères, les hymnes et la louange, l’honneur et les cantiques, la sainteté et la domination, la victoire, la grandeur et la puissance, la gloire et la splendeur, la sainteté et la royauté, la bénédictions et les actions de grâce dés maintenant et pour l’éternité. Loué sois-tu, Eternel D.ieu Roi, grand par la renommée, seul digne de nos actions de grâce, auteur de toute merveille, toi qui daignes accepter nos hymnes de louange, Roi puissant et éternel, toi qui donne la vie au monde. »
Les quinze expressions de louange de cette prière sont : hymnes, louanges, honneur, cantiques, sainteté, domination, victoire, grandeur, puissance, gloire, splendeur, sainteté, royauté, bénédiction, action de grâce. On fait également la relation entre Yichtaba’h et les quinze cantiques des montées des Psaumes de 120 à 134 de David, ainsi nommés, car celui qui prie s’approche toujours plus de la présence de D.ieu.
Que le Dieu d’Israël vous bénisse au travers de cet article et qu’Il vous remplisse de sa bonté et de sa miséricorde.
Emmanuel Rodriguez
Fin de la première partie. La suite de cet article paraîtra au prochain numéro de TMPI.