Archive pour le 18 juin, 2015
JACOB : « JE NE TE LAISSERAI POINT ALLER, QUE TU NE M’AIS BÉNI. »
18 juin, 2015JACOB : « JE NE TE LAISSERAI POINT ALLER, QUE TU NE M’AIS BÉNI. »
ÉCRIT PAR PÈRE CHAROBIME YACOUB
Ma mère était stérile, et mon père Isaac pria pour elle. Alors le Seigneur l’exauça et le Seigneur dit à ma mère : Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront à sortir de tes entrailles… (Genèse 25 :23)
Ma mère donna naissance à deux jumeaux. Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poils, et son nom fut Esaü. Ensuite, je sortis, moi, et ma main tenait le talon d’Esaü. Alors, on m’appela Jacob, c’est-à-dire qui suit. Et l’inspiration divine dit de nous : Ces enfants grandirent. Esaü devint un habile chasseur, un homme des champs ; mais Jacob fut un homme tranquille, qui restait sous les tentes. Isaac aimait Esaü, parce qu’il mangeait du gibier ; et Rebecca aimait Jacob. (Genèse 25 :27)
Le Seigneur ne veut pas dire que j’étais parfait, car il a été dit de l’Homme : je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché. La perfection là est relative, par comparaison aux habitants méchants du lieu.
Malheureusement, je ne continuai pas à vivre cette vie de perfection, mais je m’éloignai de Dieu pour plusieurs années. Mais le Seigneur s’attendrit envers moi et accepta mon repentir, et Il changea mon nom de Jacob à Israël : le prince de Dieu. Mais comment cela se passa-t-il ?
Je pensais beaucoup : Pourquoi le droit d’aînesse n’était-il pas à moi ? Et je pensais : Pourquoi la succession des pères devait-elle être : Adam… Hénoc… Noé… Sem… Abraham… Isaac… Esaü ?
Pourquoi ne peut-elle pas être comme suit : Adam… Hénoc… Noé… Sem… Abraham… Isaac… Jacob ?
C’est-à-dire moi, Jacob, au lieu de mon frère Esaü.
Je remarquai que mon frère ne donnait pas d’importance à la prière et aux sacrifices. Il s’intéressait seulement aux repas délicieuses, aux habits luxueux et à la gloire au milieu de ses hommes.
Un jour, je cuisis un potage de lentilles, au goût et à l’odeur magnifiques. Soudain, Esaü vint du champ, tout fatigué, sans gibier et me dit tout de suite : Laisse-moi, je te prie, manger de ce roux, de ce roux-là, car je suis fatigué. Je lui dis alors : Vends-moi aujourd’hui ton droit d’aînesse. Il me dit : Voici, je m’en vais mourir ; à quoi me sert ce droit d’aînesse ? Et il me le jura. Et, je lui donnai du pain et du potage de lentilles, et il s’en alla, méprisant le droit d’aînesse dont je fus très joyeux. Ma conscience me faisait sentir des remords parfois : Où est l’amour ? Achètes-tu le droit d’aînesse avec un plat de lentilles ?
Mon père sut l’affaire et fut triste. Quant à ma mère, elle la soutint, car Esaü s’était marié à des femmes méchantes qui causèrent de l’amertume à Isaac et Rebecca, mes parents.
Après le droit d’aînesse, je commençai à penser à prendre la bénédiction. Mon père insistait à la donner à Esaü. Quant à ma mère, elle trouvait qu’elle était à moi car j’avais acheté le droit d’aînesse avec un plat de lentilles, et la bénédiction est à celui qui a le droit d’aînesse.
Mon père vieillit, et demanda à Esaü de lui chasser du gibier, et de lui faire un mets pour qu’il le bénisse avant qu’il meurt. (Genèse 27 :1) Ma mère entendit cela et me demanda – sachant le désir de mon coeur de prendre la bénédiction – de lui apporter deux chevreaux pour qu’elle en fasse pour mon père un mets pour qu’il me bénisse. Et elle m’habilla des vêtements luxueux d’Esaü, et elle mit sur mes mains et sur mon cou de la peau des chevreaux, car Esaü était poilu alors que j’étais lisse.
Je mentis à mon père, prétendant être Esaü, son aîné. Il me toucha alors et dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü, et il ne me reconnut pas. Alors, il me bénit et dit : Que Dieu te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre. (Genèse 27 :28)
Je fus heureux de la bénédiction. Ensuite, Esaü revint avec son gibier, et mon père fut saisi d’une violente émotion et lui dit : Ton frère est venu avec ruse, et a enlevé ta bénédiction… Esaü dit alors : N’as-tu point réservé de bénédiction pour moi ?… Bénis-moi aussi, mon père ! Et il éleva la voix, et pleura. Mon père lui dit alors : Ta demeure sera privée de la graisse de la terre et de la rosée du ciel, d’en haut,… Mais en errant librement cà et là, tu briseras son joug de dessus ton cou.
Esaü pensa à me tuer. Je m’enfuis alors chez mon oncle Laban, au nord d’Irac. En route, je vis une vision où il y avait une échelle sur laquelle les anges montaient et descendaient, et le Seigneur se tenait au dessus d’elle. Et le Seigneur me dit :… Voici, je suis avec toi, je te garderai (Genèse 28 :15) Cette vision était un appel au repentir.
Je voulus épouser Rachel, la fille de Laban mon oncle. Mais, il me trompa et me maria à sa fille aînée, Léa. Ensuite, j’épousai Rachel, Bilha et Zilpa et je récoltai ce que j’avais semé. J’eus 12 fils et une fille, Dina… Je gardai les troupeaux de Laban qui ne me fit pas justice et changea mon salaire dix fois. D’un truc du monde, je donnai les berbis chétives à Laban et je pris celles qui sont vigoureuses pour moi. Je m’enrichis beaucoup, et, enfin, je m’enfuis avec ma famille. Et, si Dieu n’était pas intervenu, Laban m’aurait fait du mal.
Je retournai à Canaan après presque 20 ans d’être étranger. J’envoyai des messagers à mon frère, Esaü, qui s’avança à ma rencontre avec 400 hommes.
A un lieu que je n’oublie point, qui s’appelle le gué de Jabbok, je demeurai seul après que toute ma famille eut passé le gué. Je sentis de la tristesse à cause de mon amour du monde et de ma dépendance de la sagesse humaine, loin de Dieu.
Soudain, je trouvai quelqu’un dont je ne pus connaître l’identité, qui luttait avec moi une lutte terrible, pendant toute cette nuit, jusqu’à ce que je perdis ma force complètement, et il me frappa à l’emboîture de la hanche sur la sciatique. Je le tins complètement, et j’entendis sa voix pour la première fois qui me dit : Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Là, je fus sûr que c’était le Seigneur. Je pleurai alors, me repentissant et disant : Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni.
Il me dit : Quel est ton nom ? Je dis : Jacob. Il me dit alors : Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. Je l’interrogeai alors à propos de son nom. Il dit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et Il me bénit là. J’appelai le lieu du nom de Peniel, car j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée, et le soleil se leva pour moi, et je partis sur la route lumineuse du repentir.
LA PRIÈRE DU SEIGNEUR (1) (NOTRE PÈRE)
18 juin, 2015http://www.jardinierdedieu.com/article-la-priere-du-seigneur-1-107226908.html
LA PRIÈRE DU SEIGNEUR (1) (NOTRE PÈRE)
PUBLIÉ LE 24 AVRIL 2010 PAR JARDINIER DE DIEU
NOTRE PRIÈRE EST PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE.
Avant tout, le Christ, Docteur de la paix et Maître de l’unité, n’a pas voulu que la prière soit individuelle et privée, comme si l’on ne priait que pour soi. Nous ne disons pas: « Mon Père, qui es aux cieux », ni : « Donne-moi aujourd’hui mon pain de ce jour». Chacun ne demande pas pour lui seul, que sa dette lui soit remise, qu’il ne soit pas soumis à la tentation et qu’il soit délivré du Mal. Notre prière est publique et communautaire, et quand nous prions, ce n’est pas pour un seul, mais pour tout le peuple, car nous, le peuple entier, nous ne faisons qu’un. Le Dieu de la paix et le Maître de la concorde, qui nous a enseigné l’unité, a voulu qu’un seul prie pour tous comme lui-même a porté tous les hommes en lui seul. Les trois jeunes Hébreux, jetés à la fournaise, ont observé cette loi de la prière. Lorsqu’ils priaient, leurs voix n’en faisaient qu’une, leurs esprits étaient accordés, ils n’avaient qu’un seul coeur. Nous pouvons croire ce que déclare l’Écriture en nous enseignant, comment ils priaient, elle donne un exemple que nous pouvons imiter dans nos prières, pour que nous puissions être exaucés comme eux: Alors, dit-elle, tous trois, d’une seule voix, chantaient un hymne et bénissaient Dieu. Ils priaient d’une seule voix, et pourtant le Christ ne leur avait pas encore enseigné à prier. Leur prière méritait d’être exaucée, elle fut efficace parce que la faveur du Seigneur était acquise à une prière pacifique, humble et spirituelle.
Nous voyons les Apôtres prier ainsi avec les disciples, après l’ascension du Seigneur: D’un seul coeur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes et Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères. D’un seul coeur, ils participaient fidèlement à la prière : l’assiduité en même temps que la concorde de leur prière montrait que Dieu, qui fait habiter dans sa maison ceux qui ont un seul coeur, n’admet dans sa demeure éternelle que ceux qui prient d’un seul coeur.
Comme les mystères de la prière du Seigneur, frères bien-aimes, sont nombreux et profonds! Ils sont contenus dans de brèves paroles, mais avec quelle richesse de vertu spirituelle. Absolument rien n’est omis, parmi tout ce que nous pouvons demander dans la prière; dans ce condensé de l’enseignement divin : Priez ainsi, dit le Seigneur: Notre Père qui es aux cieux.
L’homme nouveau, régénéré et rendu à son Dieu par la grâce divine, commence par dire Père, parce que désormais il est devenu fils. Le Verbe, dit saint Jean, est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, et qui croient en son nom, il leur a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu. Celui qui a cru en son nom et qui est devenu fils de Dieu doit donc commencer à rendre grâce et à professer qu’il est fils de Dieu, en appelant son Père le Dieu qui est aux cieux.
Commentaire de Saint Cyprien sur la prière du Seigneur,La liturgie des heures, 1980, aelf, paris, p.p. 172-173