Archive pour le 16 juin, 2015

Creation of the sun

16 juin, 2015

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TESTAMENT DU PEUPLE JUIF

16 juin, 2015

http://yechiva.com/index.php/pensee-juive/57-pensee-juive/536-testament-du-peuple-juif

TESTAMENT DU PEUPLE JUIF

Certaines questions reviennent sans cesse après différents évènements, des époques de crises qui viennent nous pincer le cœur et la conscience. Pour introduire le sujet, j’aimerai vous faire part des différents doutes et angoisses (parmi tant d’autres) qu’un bon juif gentil peut éprouver.
Ces évènements viennent d’ailleurs appuyer ces doutes et nous amènent à réfléchir sur notre avenir, sur notre survie et notre place. Où serais-je en sécurité ? Où est ma place de Juif ? Qui n’a pas entendu les évènements perpétrés à Toulouse et qui ne se pose pas la question sur une éventuelle Alya, monter se réfugier en Israël face à la montée soudaine de l’antisémitisme ? Que faire, qui peut nous sauver ? La montée au pouvoir de François Hollande va-t-elle laisser place à un relâchement étatique des condamnations des actes antisémites ? En réalité, ces interrogations ne sont justes que renforcées par des détails, des faits divers. Certaines catégories de la population juive en France se les posent depuis un bon moment. Peut-être qu’en Israël il est plus évident et plus simple de travailler, nul besoin de justifier les absences répétées lors des fêtes juives, nul besoin de renoncer à un emploi à cause de la réticence lors de l’entretien d’embauche à propos du Samedi, le Shabbat chômé par les Juifs. Israël ne serait-il pas un Eldorado pour un Juif voulant pratiquer sa religion sans soucis ? Mais, encore faut-il voir les épreuves israéliennes au même titre. Être en sécurité en Israël. Plusieurs fois, j’ai entendu des personnes dire la chose suivante, avec le danger iranien, avec les ennemis tout autour d’Israël, peut-être que cela est fou de vouloir rester en Israël, vivre en assumant le danger perpétuel, vivre dans la gueule du loup. En somme, la question n’est pas vraiment de savoir est-ce qu’il faut monter en Israël ou pas. La question est plutôt, est-ce que le problème est lié à un endroit, à un pays ou bien le problème est-il ancré en nous, bien au fond de nous, le Peuple Juif ?! Comment se confronter donc à ce phénomène, la montée soudaine de l’antisémitisme ? Quels sont nos valeurs face à un tel problème ? Fuir, ou alors y a-t-il une autre solution, une solution plus idéaliste ?
Je propose donc, d’analyser notre situation, d’essayer de voir quel est le chemin que nos ancêtres ont pris dans les mêmes situations et d’essayer d’en arriver à un redressement intérieur et certaines solutions face à ce danger.
A l’époque de l’exil babylonien, un grand malheur est tombé sur le Peuple Hébreu. L’existence même de ce Peuple fut remise en question. Un décret royal est tombé, la destruction définitive de toute vie juive. C’est la période de Pourim. Le décret consistait à anéantir, à tuer et faire oublier le Peuple. Le sort des Juifs fut alors pris en charge par le chef du tribunal rabbinique, le célèbre Mardochée. Mais, il est intéressant de prendre conscience que le rouleau d’Esther qui retrace cette histoire, ce même rouleau qu’on a pris l’habitude de lire une fois par an en l’espace de quelques minutes à la synagogue, narre en réalité une période de plusieurs années. Tout commence par l’interdiction de Mardochée envers les Juifs de s’associer au festin d’Assuérus. Ce n’est que quelques années plus tard que le décret d’extermination fut lancé. Mais, Mardochée avait ressenti par le fait que les Juifs n’étaient pas capables de s’assumer et ne pas aller au festin d’Assuérus qu’un danger pour le Peuple Juif était déclenché. Les Juifs, veulent ressembler à toutes les nations et renoncer à leur particularité. La raison suprême de la venue d’un homme sur terre, et d’ailleurs l’objectif principal d’un Juif c’est la sanctification du nom de Dieu. Énormément de possibilités de sanctifier Dieu sont données à un Juif. Mais, il est évident que faire le contraire, détourner son visage du Divin, exprimer envers Dieu à la limite j’ai honte de te servir, j’ai honte d’être Juif, cela peut se traduire par le contraire même du travail d’un bon Juif. La Guemara dans le traité Sanhédrine évoque trois cas, trois situations où un homme doit se laisser tuer plutôt que transgresser ces fautes, on parle de l’idolâtrie, mieux vaut mourir que servir l’idolâtrie, on parle de tuer, mieux vaut mourir soi-même qu’arriver à tuer une personne (à part bien sur si c’est justement cette personne qui me met en danger et qui prendrait donc un titre de Rodef, c’est-à-dire qu’il me poursuit pour me tuer) et enfin l’inceste. Mais, dans la suite de ce passage de Guemara, il est évoqué une autre situation où on devrait a priori se laisser tuer. Ce cas là ne rentre pas dans les généralités citées plus haut car son application n’a pas de limite. On parle d’un cas à caractère antisémite où tout simplement on voudrait nous enlever la possibilité de vivre comme un Juif. Par exemple, la Guemara nous fait allusion à l’habit traditionnel juif. Si on empêche un Juif de s’habiller comme le veut sa tradition juste pour l’empêcher de se concrétiser en temps que Juif et pour tout simplement ridiculiser son image de Juif, il faudrait a priori se laisser tuer. D’ailleurs plusieurs fois, le Peuple Juif était en danger et des personnes ont proposé de mourir ou bien carrément sont mortes pour relever l’estime du Peuple.
Lors de la faute du veau d’or, Dieu voulait détruire son Peuple. En effet, le fait même qu’ils avaient servi l’idolâtrie était une atteinte ultime à l’image du Peuple qui ne méritait alors plus d’exister. C’est pourquoi, pour relever l’image, Moise a proposé de mourir lui pour réparer la faute. Comme on voit qu’il s’exprime en disant : ‘’il dit grâce car le Peuple a fauté… Et maintenant laisse reposer leur faute sur Tes épaules car sinon efface moi de Ton livre’’. De la même manière pour en revenir à l’histoire de Pourim, Esther était prête à faire des actes qui relevaient du suicide. Elle jeûna pendant trois jours et se présenta au roi sans aucune autorisation car il avait interdit à tous l’accès à lui. Et elle s’exprima de la manière suivante, ‘’Vékaasher avadeti avadeti…’’ ‘’et lorsque je serai perdue je serai perdue…’’ elle était prête à mourir pour faire vivre son Peuple.
La vie que Dieu nous a donnée, n’a pour objectif QUE la sanctification de Dieu. Or, mourir pour sanctifier Dieu n’a rien de malheureux bien au contraire c’est justement réaliser et concrétiser notre passage sur terre. J’aimerai vous faire partager justement les dernières paroles d’un des grands maitres de la génération juste avant la Shoah, Rav El’hanan Wassermann.
Cet extrait est tiré de l’introduction au célèbre commentaire sur le Talmud Kovets Shiourim rédigé par l’illustre maitre en Talmud des dernières générations passées Rav El’hanan Wassermann. L’introduction est le fruit de la plume de son fils Rav Elozor Sim’ha Wassermann. Il retrace les derniers instants de vie de l’auteur avant de se faire assassiner par les nazis le 11 du mois de Tammouz 5701 soit le 6 Juillet 1941.
La mort digne d’un saint de notre père (Rav El’hanan Wassermann) que Dieu venge son sang était la suite logique d’une vie entière dévouée à la sanctification du nom de Dieu et investie dans l’étude de la Torah. Voici les évènements selon les témoignages d’un spectateur direct du massacre qui a vécu après la guerre et fit publier ces faits dans différents journaux aussi bien en Israël qu’aux États-Unis, le Rav Éphraïm Oshri. Rav El’hanan prit la parole, il parla d’une voix douce et basse avec une sérénité qui était bien connue chez lui, son visage laissait apparaitre un sérieux qui était d’ailleurs toujours présent chez lui durant toute sa vie. Il parla avec comme interlocuteur tout le Peuple Juif réuni face à lui sans laisser échapper aucun sentiment privé, sans aucune volonté de consoler sa famille. Il voulait s’adresser à tout le Peuple Juif. Voici les dernières paroles de notre maitre avant de monter sur l’autel de ce sacrifice, de cet holocauste :
‘’… Apparemment, nous sommes considérés dans les cieux comme des justes car nous avons été choisis pour réparer les fautes du Peuple Juif par nos cadavres. Si cela en est ainsi, repentons-nous et rapprochons-nous de Dieu pleinement maintenant ici même… Le temps est court, nous nous rapprochons du lieu du massacre (District 9, lieu du massacre de Slobodka-Kovna). Il est de notre devoir d’être conscients que notre sacrifice sera mieux accueilli avec notre repentir, et par cela nous pourrons sauver nos frères et sœurs qui se trouvent en Amérique… Que ne nous monte à la tête aucune mauvaise arrière pensée que Dieu nous en préserve ! En effet, dans un sacrifice au Temple, une mauvaise pensée lors de l’abattage rituel rend le sacrifice interdit, le sacrifice prend le statut de Pigoule qui veut dire abîmé. Nous sommes dans l’accomplissement direct d’un très grand mérite, l’accomplissement du verset ‘’Dans le feu tu l’as consumé et par le feu tu reconstruiras…’’, le feu qui nous brûlera sera le même feu qui reconstruira à nouveau la maison d’Israël…’
C’est sur ces paroles là qu’il fut pris pour être fusillé par les nazis que Dieu venge son sang.
Ce que je tire de toutes ces analyses historiques, c’est que cela n’a aucune importance où se trouve notre danger, où se trouve les attaques que l’on peut subir. Ce qui est important, c’est comment on réagit face à elles, combien nous sommes prêts à sacrifier notre vie pour la sanctification de Dieu. Bien sur, mourir pour Dieu cela parait très loin, mais sanctifier Dieu n’est pas obligé de passer uniquement par l’abandon de notre souffle de vie. Cela peut très bien passer par l’accomplissement dévoué corps et âme à la Torah, faire les mitsvot en étant fier de les accomplir et pas en étant angoissé que cela ne soit pas adapté et cela ne correspond pas aux différentes nations parmi lesquelles nous vivons.
Dernièrement, je me trouvais dans une conférence dans un cadre juif. Cette conférence avait pour thème y a-t-il une philosophie juive ? Un grand professeur de philosophie, un universitaire certes juif présentait le sujet. Il voulait en fait démontrer qu’il y a effectivement une possibilité d’analyse de la Torah de manière philosophique et qu’on peut classer donc le judaïsme comme une catégorie philosophique à part entière. Après ce que je viens de vous démontrer, on n’en a rien à faire de savoir qu’il y ait ou pas une philosophie juive ! Certes la philosophie est très intéressante mais il n’y a aucune raison de rabaisser la Torah à une matière qui s’appellerait la philosophie car nous devons nous assumer en tant que Juif et non en temps que nation parmi les nations. Vouloir classer la Torah comme une case philosophique parmi tant d’autres ce n’est pas s’assumer en tant que Juif mais vouloir prouver au monde qu’on vaut bien ce qu’ils valent étant donné que nous aussi, notre religion plus exactement devrait être reconnue au même titre que leur forme de pensée. Non ! Erreur ! La Torah n’a pas besoin de s’affirmer aux non-juifs. Cela n’est pas un discours raciste anti-non-juif, pas du tout loin de là. La Torah est accessible à tous à condition que les personnes qui s’intéressent à Elle fassent l’effort de l’approcher. Ce n’est sûrement pas la Torah qui doit s’approcher d’eux, se rabaisser à ces personnes pour qu’ils daignent tourner leur regards vers Elle.
C’est pourquoi je pense conclure par le fait que se sauver en Israël juste parce qu’il y a un peu d’antisémitisme (qui n’est en réalité qu’un début) est en réalité lâche. En effet, c’est ne pas voir le problème en face des yeux. C’est-à-dire, qu’on n’est tout simplement pas prêt à offrir notre vie dans la sanctification de Dieu et on préfère montrer qu’on s’éloigne du problème. On se rabaisse face aux autres nations on a même honte d’être Juif. Nous sommes en exil depuis 2000 ans, cela ne change pas l’endroit où l’on se trouve que ce soit en Pologne, au Maroc, aux États-Unis, en France ou en Israël, nous sommes en Galoute, en exil. Notre travail n’est pas de nous lamenter sur notre sort. Il est vrai, que nous devons aspirer à la délivrance mais cela ne consiste pas à fuir. Nous devons nous réaliser en tant que Juif, en tant que pratiquant partout où l’on se trouve et malgré toutes nos difficultés. Que ce soit l’agression d’un jeune homme parce qu’il est Juif ou que ce soit des difficultés liées à trouver du travail laissant la possibilité de respecter Shabbat. C’est la volonté de Dieu, c’est notre travail de Juifs en exil et le tout consiste à mettre le Judaïsme comme valeur absolue, de mettre le Judaïsme par-dessus tout et que le reste soit secondaire. Halte à la lâcheté, soyons courageux et sanctifions le nom de Dieu. Respecter les commandements de la Torah contre vents et marées cela relève de la sanctification de Dieu.

ET DIEU, DANS L’ÉVOLUTION ?

16 juin, 2015

http://www.1000questions.net/fr/sf/sf_22_1.html

SCIENCE ET FOI

ET DIEU, DANS L’ÉVOLUTION ?

PAR MARIE-DOMINIQUE DEVIGNES

(j’ai fait une recherche sous le sujet: la place de Dieu)

Au cours de mes études de biologie, un professeur me fit découvrir cette discipline qui était en train de prendre de l’essor à la fin des années 70 : la biologie moléculaire. Ainsi tout un ballet de molécules incroyablement sophistiquées s’affairait dans nos cellules pour rendre compte de ce dogme étrange : l’ADN est le support de l’information génétique. En d’autres termes, nos chromosomes constituent le patrimoine génétique que nous recevons de notre père et de notre mère lors de notre conception et ce patrimoine contient une information qui va présider au développement d’un organisme à partir d’une cellule unique, l’œuf fécondé !
« Comment cela peut-il se faire ? » Cette interrogation n’est pas sans rappeler celle de Zacharie devant la promesse de la venue d’un fils ou celle de Marie à l’Annonciation. Mais c’est vraiment ce qui me monte aux lèvres devant ce devenir extraordinaire : de l’œuf à l’organisme, de la cellule microscopique à l’individu porteur de tant de capacités. Bien sûr, les efforts et les progrès réalisés par les scientifiques pour comprendre les mécanismes de la vie sont énormes. Qui aurait cru il y a à peine 20 ans que nous arriverions à identifier tous les gènes impliqués dans le développement d’organismes simples et environ la moitié de ceux qui sont contenus dans le génome humain ? Qui aurait cru que nous saurions un jour reconstituer la synthèse d’hormones ou de facteurs de coagulation humains dans des bactéries afin de les produire en quantités utiles pour la médecine ? Qui aurait cru que nous nous acheminerions vers la thérapie génique, le remplacement des morceaux d’ADN défectueux, à l’origine des maladies génétiques comme les myopathies ? Et pourtant, il me semble qu’il reste encore et peut-être restera-t-il toujours une part de mystère au cœur du vivant. Une réponse appelle une nouvelle question et nous n’aurons jamais fini de chercher. C’est pourquoi l’attitude du chercheur est souvent empreinte d’une certaine humilité face aux réalités qu’il étudie.
Le travail considérable que nous menons dans les laboratoires de recherche fondamentale nous permet de comprendre et de disséquer de façon toujours plus fine les mécanismes par lesquels fonctionne le vivant. C’est le cas notamment en ce qui concerne l’expression de l’information génétique et sa régulation. Comment telle protéine, l’hémoglobine du sang par exemple, n’est-elle synthétisée que là « où il faut » (dans les globules rouges) et dans des quantités adaptées (assez mais pas trop) ? Et ce n’est qu’un exemple ! La biologie moléculaire nous a fait découvrir une sorte de langage dans l’ADN, un langage codé susceptible d’être déchiffré non seulement à l’intérieur de la cellule, grâce à une machinerie dont les finesses, les subtilités, et les adaptations n’ont pas fini de nous étonner, mais aussi par l’homme lui-même qui est devenu capable de comprendre au moins partiellement ce langage.
Pour moi chrétienne, c’est véritablement la Sagesse de Dieu qui se laisse percevoir dans ce langage du vivant et je suis heureuse d’être de ceux qui, à travers ces signes de la nature, reconnaissent et adorent le Créateur de toutes choses. Oui vraiment « ce que Dieu a d’invisible depuis la Création du Monde, il le laisse voir à l’intelligence à travers ses œuvres ! » (Rm 1, 20). Le Livre de la Sagesse dit aussi en parlant de ceux qui font des éléments de la nature des idoles à adorer : « S’ils ont été capables d’acquérir assez de science pour pouvoir scruter le monde, comment n’en ont-ils pas plus tôt découvert le Maître ? » (Sag 13, 9). Loin de me détourner de ma quête du vrai et de ma recherche de compréhension du monde vivant, ma foi me fortifie dans ce travail, en remplissant ma bouche, mon esprit et mon cœur de joie et de louange pour tant de beauté. De plus, il me semble que ma vie de prière, en me rapprochant du Créateur, me rapproche aussi de la compréhension du monde créé. Il m’arrive très souvent de prier l’Esprit Saint pour guider ma recherche, choisir au bon moment la bonne orientation pour les expériences, les bonnes hypothèses de travail. Je le prie aussi tout simplement pour qu’Il m’aide à percer le secret des molécules que j’étudie. C’est un fait incontestable que le travail du chercheur est ardu, car la compréhension du fonctionnement des êtres vivants est comme cachée. Peut-être y a-t-il là comme une évocation de la blessure de l’humanité qui a perdu l’harmonie originelle du jardin d’Éden. Il est tentant en effet d’imaginer un paradis où tous ces mécanismes que nous décortiquons laborieusement aujourd’hui seraient immédiatement accessibles à l’intelligence humaine, inondée de lumière divine. La venue de Dieu parmi nous en son Fils Jésus Christ me donne la certitude qu’il en sera ainsi dans la vie éternelle et l’espérance nécessaire pour poursuivre cependant mon travail qui peut se révéler utile sur cette terre pour mes compagnons d’humanité.
Par ailleurs, la perception de Dieu à travers le déchiffrage de l’information génétique m’a longtemps semblé incompatible avec les théories sur l’origine des espèces vivantes. Mes études avaient été pétries d’évolutionnisme qui constitue un concept ambiant omniprésent dans la communauté des biologistes. Que ce soit par la somme de petites variations ou par des profonds remaniements, l’ADN est capable en effet d’évoluer et de transformer l’information qu’il porte. Et le fait de retrouver dans le code génétique de toutes les espèces vivantes des traits communs, donne force à l’idée d’une origine commune à tous les êtres vivants.
Je me revois encore étudiante me promener avec cette question dans la tête : « mais où donc est la place de Dieu dans l’évolution ? » Les connaissances scientifiques dans le domaine favorisaient de plus en plus l’hypothèse d’une étincelle initiale qui aurait permis l’apparition de molécules primitives capables de se répliquer, d’interagir et peu à peu de s’organiser pour former les premiers êtres vivants. Ces êtres unicellulaires, eux-mêmes capables de se reproduire grâce en particulier à leur ADN, pouvaient bien ensuite avoir “évolué”, lentement ou par à-coups. À aucun moment, sauf peut-être lors de l’étincelle initiale, le Dieu Tout-Puissant, amoureux de sa Création, dont j’avais fait l’expérience par ailleurs, n’avait sa place ! Et soudain, il se fit en mon intelligence comme un flash, une lumière tellement pacifiante qu’elle devait venir de l’Esprit Saint ! « Tu poses la question à l’envers ! La vraie question est : où est la place de l’évolution en Dieu ? »
Ainsi tout était remis en place. L’évolution n’était plus le super système à l’intérieur duquel je devais m’efforcer d’harmoniser mes connaissances scientifiques et ma connaissance de Dieu. Bien au contraire, je comprenais que c’était ce Dieu Tout-Puissant qui par essence même englobait toute connaissance et en particulier celles sur l’évolution. C’est dans cette perspective que j’ai pu alors re-situer les différents résultats que l’on m’avait enseignés, notamment ceux concernant l’ADN, et admettre ce que je préfère appeler des faits d’évolution par opposition aux théories de l’évolution. En effet, même si ces faits suggèrent que le monde vivant a pu se transformer de générations en générations, ils ne peuvent pas exclure (car ce sont des faits et non pas une théorie), l’existence attentive du Dieu Créateur, éternel et donc présent à chaque instant pour donner vie, grâce à ce que certains ont pu appeler un souffle vital, nécessaire et combien mystérieux, souffle que ne peuvent ignorer les biologistes qui travaillent sur ces systèmes vivants. Il ne suffit pas en effet de réunir dans un tube ou dans une enveloppe membranaire tous les constituants de la vie pour que celle-ci naisse et se propage. Cela sera-t-il possible un jour ? Les éléments à programmer pour ce projet sont tellement nombreux que cela paraît peu probable. Et quand bien même cela serait possible, cela n’exclurait pas plus la présence de Dieu comme donateur de vie dans cette situation-là aussi.
J’aime à imaginer ce Dieu, qui permet à l’homme de comprendre, d’analyser, de déchiffrer au moins d’une certaine façon le mystère de la vie, comme un Père qui se réjouit de chacune des découvertes de son enfant, et qui l’accompagne tout en respectant sa liberté, dans chacune des étapes de son apprentissage. Ainsi, même si les connaissances et les travaux scientifiques occupent une grande partie de ma vie et de mon activité intellectuelle, il m’apparaît important et équilibrant de les replacer sans cesse en Dieu. Et ceci se fait très concrètement, en Lui demandant d’éclairer mon travail et mon intelligence de Sa lumière, mais aussi en Lui présentant comme une offrande le fruit de ce travail, ce double mouvement d’accueil et de don n’enlevant en rien toute la rigueur et l’authenticité d’une réelle démarche scientifique.

Ce texte est issu du numéro 142 de la revue Il est Vivant!