Archive pour le 10 juin, 2015

DAVID AND MUSICIANS

10 juin, 2015

  DAVID AND MUSICIANS dans images sacrée 15%20DAVID%20AND%20MUSICIANS

http://www.artbible.net/1T/Psa0000_Eventsportraits/pages/15%20DAVID%20AND%20MUSICIANS.htm

BENOÎT XVI – AVOIR CONFIANCE EN DIEU COMME L’ENFANT EN SA MÈRE – LECTURE: PS 1 (2005)

10 juin, 2015

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20050810.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 10 août 2005

AVOIR CONFIANCE EN DIEU COMME L’ENFANT EN SA MÈRE – LECTURE: PS 130, 1-3

http://www.aelf.org/bible-liturgie/Ps/Psaumes/chapitre/130

1. Nous n’avons écouté que quelques paroles, une trentaine, de l’original en hébreu du Psaume 130. Et pourtant, il s’agit de paroles intenses qui développent un thème cher à toute la littérature religieuse: l’enfance spirituelle. Cela nous fait spontanément penser à sainte Thérèse de Lisieux, à sa « petite voie », à son désir de « demeurer petite » pour « être entre les bras de Jésus » (cf. Manuscrit « C », 2r°-3v°: Oeuvres complètes, Cité du Vatican 1997, pp. 235-236).
Au centre du Psaume, en effet, se découpe l’image d’une mère avec son enfant, signe de l’amour tendre et maternel de Dieu, comme l’avait déjà exprimé le prophète Osée: « Quand Israël était jeune, je l’aimai [...] Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d’amour; j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue; je m’inclinais vers lui et le faisais manger » (Os 11, 1.4).
2. Le Psaume s’ouvre par la description d’un comportement contraire à celui de l’enfance, qui est consciente de sa fragilité, mais qui est confiante en l’aide d’autrui. Le Psaume met en scène au contraire le coeur fier, l’orgueil du regard, la « grandeur et les prodiges » (cf. Ps 130, 1). C’est la représentation de la personne orgueilleuse, qui est décrite à travers des termes hébreux qui indiquent l’ »arrogance » et l’ »exaltation », l’attitude arrogante de celui qui regarde les autres avec un sentiment de supériorité, les considérant inférieurs à lui.
La grande tentation de l’orgueilleux, qui veut être comme Dieu, arbitre du bien et du mal (cf. Gn 3, 5), est fortement repoussée par l’orant, qui opte pour la confiance humble et spontanée dans l’unique Seigneur.
3. On passe ainsi à l’image inoubliable de l’enfant et de la mère. Le texte original hébreu ne parle pas d’un nouveau-né, mais d’un « petit enfant » (Ps 130, 2). Or, on sait que dans l’antiquité, au Proche-Orient, le sevrage se situait officiellement aux alentours des trois ans, et était célébré par une fête (cf. Gn 21, 8; 1 S 1, 20-23; 2 M 7, 27).
L’enfant, auquel le Psalmiste fait référence, est lié à la Mère par un rapport désormais plus personnel et intime et non pas par le simple contact physique et la nécessité de se nourrir. Il s’agit d’un lien plus conscient, même s’il est toujours immédiat et spontané. Telle est la parabole idéale de la véritable « enfance » de l’esprit, qui s’abandonne à Dieu non pas de façon aveugle et automatique, mais sereine et responsable.
4. La profession de foi de l’orant s’étend alors à toute la communauté; « Mets ton espoir, Israël, en Yahvé, dès maintenant et à jamais! » (Ps 130, 3). L’espérance naît à présent dans tout le peuple, qui reçoit de Dieu sécurité, vie et paix, et se prolonge du présent vers l’avenir, « dès maintenant et à jamais! ».
Il est facile de continuer la prière en reprenant d’autres voix présentes dans le Psautier, inspirées par la même confiance en Dieu: « Sur toi je fus jeté au sortir des entrailles dès le ventre de ma mère, mon Dieu c’est toi » (Ps 21, 11). « Si mon père et ma mère m’abandonnent, Yahvé m’accueillera » (Ps 26, 10). « Car c’est toi mon espoir, Seigneur, Yahvé, ma foi dès ma jeunesse. Sur toi j’ai mon appui dès le sein, toi ma part dès les entrailles de ma mère » (Ps 70, 5-6).
5. A l’humble confiance s’oppose, comme on l’a vu, l’orgueil. Un écrivain chrétien du IV-V siècle, Jean Cassien, met en garde les fidèles contre la gravité de ce péché, qui « détruit toutes les vertus et ne menace pas seulement les médiocres et les faibles, mais surtout ceux qui sont arrivés au sommet en utilisant leurs forces ». Il poursuit: « Voilà la raison pour laquelle le bienheureux David préserve avec tant de circonspection son coeur jusqu’à oser proclamer devant Celui auquel n’échappait certainement pas les secrets de sa conscience: « Seigneur, que mon coeur ne s’enorgueillisse pas et que mon regard ne s’élève pas avec supériorité; je ne recherche pas de grandes choses, au-delà de mes forces »… Toutefois, bien conscient de la difficulté, même pour les hommes parfaits, de préserver leur coeur, il ne prétend pas s’appuyer sur ses seules capacités, mais supplie par des prières le Seigneur, de l’aider à échapper aux dards de l’ennemi et à ne pas être blessé: « Que le pied des superbes ne m’atteigne » (Ps 35, 12) » (Le istituzioni cenobitiche [Des instituts des cénobites], XII, 6, Abbaye de Praglia, Bresseo di Teolo, Padova 1989, p. 289).
De même, un ancien anonyme des Pères du désert nous a transmis cette déclaration, qui fait écho au Psaume 130: « Je n’ai jamais dépassé mon rang pour marcher plus haut, et je ne me suis jamais troublé lorsque j’ai été humilié, car ma pensée tout entière était occupée par cela: prier le Seigneur de me dévêtir de l’homme ancien » (I Padri del deserto. Detti, Roma 1980, p. 287).

PAPE FRANÇOIS – (FAMILLE – 17. FAMILLE ET DE LA PAUVRETÉ) Mercredi 3 juin 2015

10 juin, 2015

https://translate.google.it/#it/fr/La%20Famiglia%20-%2017.%20Famiglia%20e%20povert%C3%A0

PAPE FRANÇOIS – (FAMILLE – 17. FAMILLE ET DE LA PAUVRETÉ)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre

Mercredi 3 juin 2015 

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous avons réfléchi ces derniers mercredis à la famille et nous poursuivons sur ce thème, réfléchir à la famille. Et à compter d’aujourd’hui, nos catéchèses s’ouvrent, avec cette réflexion, sur la considération de la vulnérabilité qu’a la famille, dans les conditions de la vie qui mettent à l’épreuve. La famille a beaucoup de problèmes qui la mettent à l’épreuve.
L’une de ces épreuves est la pauvreté. Pensons à de nombreuses familles qui peuplent les périphéries des mégalopoles, mais aussi des zones rurales… Combien de misère, combien de dégradation ! Et puis, pour ne rien arranger à la situation, dans certains lieux arrive aussi la guerre. La guerre est toujours une chose terrible. Celle-ci frappe plus particulièrement les populations civiles, les familles. La guerre est réellement la «mère de toutes les pauvretés», la guerre appauvrit la famille, c’est une grande prédatrice de vies, d’âmes, et des liens d’affection les plus sacrés et les plus chers.
Malgré tout cela, il existe beaucoup de familles pauvres qui, avec dignité, essayent de conduire leur vie quotidienne, souvent en s’en remettant ouvertement à la bénédiction de Dieu. Cette leçon, toutefois, ne doit pas justifier notre indifférence, mais au contraire accroître notre honte pour le fait qu’il y ait tant de pauvreté! Cela relève presque du miracle lorsque, même dans la pauvreté, la famille continue à se former et même à conserver — autant qu’elle le peut — l’humanité spéciale de ses liens. Ce fait irrite ces planificateurs de bien-être qui considèrent les liens d’affection, la génération, les liens familiaux, comme une variable secondaire de la qualité de la vie. Ils ne comprennent rien! Nous devrions au contraire nous agenouiller devant ces familles, qui sont une véritable école d’humanité qui sauve les sociétés de la barbarie.
Que reste-t-il, en effet, si nous cédons au chantage de César et Mammon, de la violence et de l’argent, et nous renonçons aussi aux liens d’affection familiale ? Une nouvelle éthique civile arrivera seulement quand les responsables de la vie publique réorganiseront le lien social à partir de la lutte contre le cercle vicieux entre famille et pauvreté, qui nous mène au précipice.
L’économie actuelle s’est souvent spécialisée dans la jouissance du bien-être individuel, mais pratique largement l’exploitation des liens familiaux. C’est une grave contradiction, celle-là ! L’immense travail de la famille n’est pas coté dans les budgets, naturellement ! En effet, l’économie et la politique sont avares de reconnaissance à cet égard. Pourtant, la formation intérieure de la personne et la circulation sociale des liens d’affection reposent précisément là-dessus. Si tu ôtes ce pilier, tout s’écroule.
Ce n’est pas seulement une question de pain. Nous parlons de travail, nous parlons d’instruction, nous parlons de santé. Il est important de bien comprendre cela. Nous sommes toujours très émus quand nous voyons les photographies d’enfants dénutris et malades qui nous sont montrées dans de nombreuses parties du monde. Dans le même temps, nous sommes aussi émus quand nous voyons le regard brillant de nombreux enfants, privés de tout, qui sont dans des écoles faites de rien, quand ils montrent avec orgueil leur crayon et leur cahier. Et comme ils regardent avec amour leur maître ou leur maîtresse! Les enfants savent vraiment que l’homme ne vit pas que de pain ! L’affection familiale aussi ; lorsque la misère est présente les enfants souffrent, parce qu’ils veulent l’amour, les liens familiaux.
Nous chrétiens devrions être toujours plus proches des familles que la pauvreté met à l’épreuve. Réfléchissez, vous connaissez tout quelqu’un dans ce cas: papa sans travail, maman sans travail… et la famille souffre, les liens s’affaiblissent. Cela est terrible. En effet, la misère sociale frappe la famille et parfois la détruit. Le manque ou la perte de travail, ou sa grande précarité, marquent lourdement la vie familiale, mettant à dure épreuve les relations.
Les conditions de vie dans les quartiers les plus difficiles, avec des problèmes de logements et de transports, ainsi que la réduction des services sociaux, médicaux et scolaires, causent des difficultés supplémentaires. À ces facteurs matériels s’ajoute le dommage causé à la famille par de pseudo modèles, diffusés par les mass-média fondés sur la consommation et le culte de l’apparence, qui influencent les couches les plus pauvres et augmentent la désagrégation des liens familiaux. Soigner les familles, soigner les liens d’affection, quand la misère met la famille à l’épreuve !
L’Église est mère, et ne doit pas oublier ce drame de ses enfants. Elle aussi doit être pauvre, pour devenir féconde et répondre à tant de misère. Une Église pauvre est une Église qui pratique une simplicité volontaire dans sa propre vie — dans ses institutions mêmes, dans le style de vie de ses membres — pour abattre tout mur de séparation, surtout des pauvres. La prière et l’action sont nécessaires. Prions intensément le Seigneur, qu’il nous secoue, pour rendre nos familles chrétiennes les acteurs de cette révolution de la proximité familiale, qui à présent nous est si nécessaire ! C’est de celle-ci, de cette proximité familiale, que l’Église est faite depuis ses débuts. Et n’oublions pas que le jugement des indigents, des petits et des pauvres anticipe le jugement de Dieu (Mt 25, 31-46). N’oublions pas cela et faisons tout ce que nous pouvons pour aider les familles à aller de l’avant dans l’épreuve de la pauvreté et de la misère qui frappent les liens d’affection, les liens familiaux. Je voudrais lire une nouvelle fois le texte de la Bible que nous avons écouté au début et que chacun de nous pense aux familles qui sont éprouvées par la misère et par la pauvreté, la Bible dit ainsi : « Mon fils, ne retire pas au pauvre ce qu’il lui faut pour vivre, ne fais pas attendre le regard d’un indigent. Ne fais pas souffrir un affamé, n’exaspère pas un homme qui est dans la misère. N’ajoute pas au trouble d’un cœur irrité, ne fais pas attendre ton aumône à celui qui en a besoin. Ne repousse pas celui qui supplie dans la détresse, ne détourne pas du pauvre ton visage. Ne détourne pas du miséreux ton regard, ne donne pas à un homme l’occasion de te maudire » (Sir 4, 1-5a). Car c’est cela que fera le Seigneur — l’Évangile le dit — si nous ne faisons pas ces choses.