Archive pour le 3 juin, 2015

La Cité de David dans les jours de Temple d’Hérode, Modèle de la Terre Sainte (Jérusalem)

3 juin, 2015

La Cité de David dans les jours de Temple d'Hérode, Modèle de la Terre Sainte (Jérusalem) dans images sacrée 800px-City_of_David

http://it.wikipedia.org/wiki/Citt%C3%A0_di_David

LE PÈRE ET SES DONS. ASPECTS THÉOLOGIQUES, CHRISTOLOGIQUES ET ÉTHIQUES DES RÉFÉRENCES À DIEU PÈRE EN MT 5–7

3 juin, 2015

http://www.biblico.it/tesi/gabati.html

Thèses de doctorat

GABATI KIBETI Gabriel

LE PÈRE ET SES DONS. ASPECTS THÉOLOGIQUES, CHRISTOLOGIQUES ET ÉTHIQUES DES RÉFÉRENCES À DIEU PÈRE EN MT 5–7

(Mod.: Prof. Klemens STOCK)

L’importance qu’assume dans le vocabulaire théologique de Matthieu la désignation de Dieu comme Père nous oblige à examiner attentivement les textes évangéliques relatifs à ce lexique, en particulier ces textes où Jésus parle de Dieu comme le père des hommes à qui il révèle cette paternité divine, car cette désignation comme Père des hommes est plutôt rare dans l’évangile de Marc, de Luc et de Jean. La plupart des textes matthéens relatifs à cette désignation (“votre Père”, “ton Père”, “notre Père”) se trouvent en Mt 5-7 (16 références sur les 21 attestées dans cet évangile). Ces références à Dieu comme Père des hommes sont présentes dans tout le discours sur la montagne qui se conclut néanmoins par une référence à Dieu comme Père de Jésus (“mon Père” en Mt 7,21), l’unique de Mt 5-7. En insérant cette révélation de Dieu comme Père des disciples et des foules auditeurs de Jésus dans le contexte de l’annonce éthique de Mt 5-7, Matthieu montre que les exigences impératives présentées dans ce discours s’enracinent dans cette relation des disciples avec Dieu qui, par Jésus, devient “votre Père”. En effet, après avoir développé dans le prologue de son évangile le thème de la filiation divine de Jésus, Matthieu présente cette paternité divine à l’égard des hommes comme le don que Jésus, le Fils, fait à ses auditeurs en Mt 5-7.
En relevant les éléments qui caractérisent Dieu comme Père dans ce discours et en définissant le statut de celui qui le révèle comme Père (cf. Mt 11,27) et de ceux à qui il est révélé comme tel, cette thèse cherche de restituer à la relation établie par Jésus entre le Père et ses disciples son absolue centralité comme proposition d’une vie qui est expérimentée comme don et dans laquelle s’enracinent les exigences requises aux disciples destinataires de cette révélation. Les éléments littéraires et sémantiques pris en compte dans l’analyse de ces références à Dieu comme Père montrent que les exigences impératives relatives à l’agir des disciples ne se trouvent pas en Mt 5-7 en un contexte isolé, ou présentées pour elles-mêmes. Il y a toujours un don du Père qui précède l’agir des disciples, qui accompagne les disciples dans le présent et dans le futur, en leur indiquant le mode juste pour accueillir ce don et le rendre effectif dans leur vie.
En effet, au centre de ce discours dominé par les impératifs de l’agir requis aux disciples, Matthieu a placé l’enseignement sur la prière que les disciples doivent adresser à Dieu comme Père (Mt 6,9-13), prière accompagnée de la certitude de l’exaucement (Mt 6,8 ; 7,7-11). Lorsque l’orant cherche la relation avec Dieu dans la prière, il le rencontre comme Père. Prier le Père, c’est faire place à ses dons dans sa propre vie pour féconder l’agir requis. En Mt 5-7, la désignation de Dieu comme Père est avant tout la révélation faite aux disciples sur la bonté immense, sur l’amour et la sollicitude de Dieu qui s’est approché des disciples comme leur Père. Cette sollicitude du Père est exprimée entre autre dans l’exemple que le Père donne à ceux qui sont appelés à devenir ses fils, particulièrement en situation conflictuelle, d’où la présentation de Dieu comme le Père parfait (Mt 5,48). Ce faisant, le Père ouvre le chemin sur lequel les disciples doivent marcher. Enfin, par la sollicitude créative qui le caractérise, Dieu est un père qui prend soin des disciples et qui prévient leurs besoins (Mt 6,8 ; 6,26.32.33 ; 7,11).
Interpellés par les exigences qui naissent de cette relation avec Dieu comme leur Père, les disciples sont invités pour cela à être “transparents” du Père (Mt 5,16). En effet, comme “fils du Père”, ils trouvent dans leur Père le modèle (Mt 5,45.48), le motif (Mt 6,1-18) et la finalité (Mt 6,33) de la justice qui leur est requise, mais en même temps celui qui sanctionne leur agir (Mt 6,14.15 ; etc.). Les dons du Père obligent. C’est pour cela que la relation du disciple avec le Père ne s’épuise pas dans l’établissement d’une proximité spirituelle ou dans l’accomplissement d’une responsabilité éthique. Cette relation est suspendue tout entière au prononcé d’un verdict par lequel le Père communiquera par son Fils Jésus (Mt 7,21) la sentence d’accueil ou du rejet dans son royaume selon l’attitude que le disciple assume envers la volonté du Père que Jésus révèle dans ce discours (Mt 7,13-27).
En définitive, à travers cette étude des références à Dieu Père en Mt 5-7, cette dissertation doctorale cherche de montrer que l’accentuation éthique qui anime le premier évangile et que l’on peut voir en particulier dans l’insistance impérative de Mt 5-7, doit être comprise non point sur le mode d’une théologie des œuvres qui présenterait l’accueil dans la communion avec le Père comme la récompense de l’obéissance, mais fondamentalement à la manière d’une théologie de l’alliance qui allie l’exigence au don. De la sorte, seule l’obéissance peut bénéficier du don et permettre à celui-ci de porter des fruits pour la glorification du Père céleste.

BENOÎT XVI – ART ET LA PRIÈRE (2011)

3 juin, 2015

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110831.html

BENOÎT XVI – ART ET LA PRIÈRE

AUDIENCE GÉNÉRALE

Castel Gandolfo

Mercredi 31 août 2011

Chers frères et sœurs,

Ces derniers temps, j’ai rappelé à plusieurs reprises la nécessité pour chaque chrétien de trouver du temps pour Dieu, pour la prière, parmi les nombreuses préoccupations qui remplissent nos journées. Le Seigneur lui-même nous offre de nombreuses occasions pour que nous nous souvenions de Lui. Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter brièvement sur l’une des voies qui peuvent nous conduire à Dieu et nous aider également à le rencontrer: c’est la voie des expressions artistiques, qui font partie de la via pulchritudinis — «voie de la beauté» — dont j’ai parlé à plusieurs reprises et dont l’homme d’aujourd’hui devrait retrouver la signification la plus profonde.
Il vous est sans doute parfois arrivé, devant une sculpture ou un tableau, les vers d’une poésie ou en écoutant un morceau de musique, d’éprouver une émotion intime, un sentiment de joie, c’est-à-dire de ressentir clairement qu’en face de vous, il n’y avait pas seulement une matière, un morceau de marbre ou de bronze, une toile peinte, un ensemble de lettres ou un ensemble de sons, mais quelque chose de plus grand, quelque chose qui «parle», capable de toucher le cœur, de communiquer un message, d’élever l’âme. Une œuvre d’art est le fruit de la capacité créative de l’être humain, qui s’interroge devant la réalité visible, s’efforce d’en découvrir le sens profond et de le communiquer à travers le langage des formes, des couleurs, des sons. L’art est capable d’exprimer et de rendre visible le besoin de l’homme d’aller au-delà de ce qui se voit, il manifeste la soif et la recherche de l’infini. Bien plus, il est comme une porte ouverte vers l’infini, vers une beauté et une vérité qui vont au-delà du quotidien. Et une œuvre d’art peut ouvrir les yeux de l’esprit et du cœur, en nous élevant vers le haut.
Mais il existe des expressions artistiques qui sont de véritables chemins vers Dieu, la Beauté suprême, et qui aident même à croître dans notre relation avec Lui, dans la prière. Il s’agit des œuvres qui naissent de la foi et qui expriment la foi. Nous pouvons en voir un exemple lorsque nous visitons une cathédrale gothique: nous sommes saisis par les lignes verticales qui s’élèvent vers le ciel et qui attirent notre regard et notre esprit vers le haut, tandis que, dans le même temps, nous nous sentons petits, et pourtant avides de plénitude… Ou lorsque nous entrons dans une église romane: nous sommes invités de façon spontanée au recueillement et à la prière. Nous percevons que dans ces splendides édifices, est comme contenue la foi de générations entières. Ou encore, lorsque nous écoutons un morceau de musique sacrée qui fait vibrer les cordes de notre cœur, notre âme est comme dilatée et s’adresse plus facilement à Dieu. Il me revient à l’esprit un concert de musiques de Jean Sébastien Bach, à Munich , dirigé par Leonard Berstein. Au terme du dernier morceau, l’une des Cantate, je ressentis, non pas de façon raisonnée, mais au plus profond de mon cœur, que ce que j’avais écouté m’avait transmis la vérité, la vérité du suprême compositeur, et me poussait à rendre grâce à Dieu. A côté de moi se tenait l’évêque luthérien de Munich et, spontanément, je lui dis: «En écoutant cela, on comprend que c’est vrai; une foi aussi forte est vraie, de même que la beauté qui exprime de façon irrésistible la présence de la vérité de Dieu. Mais combien de fois des tableaux ou des fresques, fruit de la foi de l’artiste, dans leurs formes, dans leurs couleurs, dans leur lumière, nous poussent à tourner notre pensée vers Dieu et font croître en nous le désir de puiser à la source de toute beauté. Ce qu’a écrit un grand artiste, Marc Chagall, demeure profondément vrai, à savoir que pendant des siècles, les peintres ont trempé leur pinceau dans l’alphabet coloré qu’est la Bible. Combien de fois, alors, les expressions artistiques peuvent être des occasions de nous rappeler de Dieu, pour aider notre prière ou encore la conversion du cœur! Paul Claudel, célèbre poète, dramaturge et diplomate français, ressentit la présence de Dieu dans la Basilique Notre-Dame de Paris, en 1886, précisément en écoutant le chant du Magnificat lors de la Messe de Noël. Il n’était pas entré dans l’église poussé par la foi, il y était entré précisément pour chercher des arguments contre les chrétiens, et au lieu de cela, la grâce de Dieu agit dans son cœur.
Chers amis, je vous invite à redécouvrir l’importance de cette voie également pour la prière, pour notre relation vivante avec Dieu. Les villes et les pays dans le monde entier abritent des trésors d’art qui expriment la foi et nous rappellent notre relation avec Dieu. Que la visite aux lieux d’art ne soit alors pas uniquement une occasion d’enrichissement culturel — elle l’est aussi — mais qu’elle puisse devenir surtout un moment de grâce, d’encouragement pour renforcer notre lien et notre dialogue avec le Seigneur, pour nous arrêter et contempler — dans le passage de la simple réalité extérieure à la réalité plus profonde qu’elle exprime — le rayon de beauté qui nous touche, qui nous «blesse» presque au plus profond de notre être et nous invite à nous élever vers Dieu. Je finis par une prière d’un Psaume, le psaume 27: «Une chose qu’au Seigneur je demande, la chose que je cherche, c’est d’habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, de savourer la douceur du Seigneur, de rechercher son palais» (v. 4). Espérons que le Seigneur nous aide à contempler sa beauté, que ce soit dans la nature ou dans les œuvres d’art, de façon à être touchés par la lumière de son visage, afin que nous aussi, nous puissions être lumières pour notre prochain. Merci.