Archive pour le 24 avril, 2015

Jésus Christ, le Bon Pasteur

24 avril, 2015

Jésus Christ, le Bon Pasteur dans images sacrée pastor_bonus

http://sibcatholic.ru/2009/12/21/upodobimsya-pastuxam/

PAPE BENOÎT XVI : IV DIMANCHE DE PÂQUES, 29 AVRIL 2007 – DU « BON PASTEUR »

24 avril, 2015

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2007/documents/hf_ben-xvi_hom_20070429_priestly-ordination.html

MESSE POUR L’ORDINATION SACERDOTALE DE 22 NOUVEAUX PRÊTRES POUR LE DIOCÈSE DE ROME

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI -

Basilique Vaticane

IV DIMANCHE DE PÂQUES, 29 AVRIL 2007 – DU « BON PASTEUR »

Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Chers ordinands,
Chers frères et sœurs!

Le IV dimanche de Pâques d’aujourd’hui, traditionnellement appelé du « Bon Pasteur », revêt pour nous, qui sommes rassemblés dans cette Basilique vaticane, une signification particulière. C’est un jour absolument singulier, en particulier pour vous, chers diacres, auxquels, comme Evêque et Pasteur de Rome, je suis heureux de conférer l’Ordination sacerdotale. Vous commencerez ainsi à faire partie de notre « presbyterium ». Avec le Cardinal-Vicaire, les Evêques auxiliaires et les prêtres du diocèse, je rends grâce au Seigneur pour le don de votre sacerdoce, qui enrichit notre communauté de 22 nouveaux pasteurs.
La richesse théologique du bref passage évangélique qui vient d’être proclamé, nous aide à mieux percevoir le sens et la valeur de cette célébration solennelle. Jésus parle de lui-même comme du Bon Pasteur qui donne la vie éternelle à ses brebis (cf. Jn 10, 28). L’image du Pasteur est bien enracinée dans l’Ancien Testament et chère à la tradition chrétienne. Le titre de « Pasteur d’Israël » est attribué par les prophètes au futur descendant de David, et possède donc une indubitable importance messianique (cf. Ez 34, 23). Jésus est le véritable Pasteur d’Israël, dans la mesure où il est le Fils de l’homme qui a voulu partager la condition des êtres humains pour leur donner la vie nouvelle et les conduire au salut. L’évangéliste ajoute de manière significative au terme « pasteur » l’adjectif kalós, beau, qu’il utilise uniquement en référence à Jésus et à sa mission. Dans le récit des noces de Cana, l’adjectif kalós est également employé deux fois pour caractériser le vin offert par Jésus et il est facile de voir en celui-ci le symbole du bon vin des temps messianiques (cf. Jn 2, 10).
« Je leur donne (à mes brebis) la vie éternelle; elles ne périront jamais » (Jn 10, 28). C’est ce qu’affirme Jésus, qui, peu de temps auparavant, avait dit: « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (cf. Jn 10, 11). Jean utilise le verbe tithénai – offrir, qu’il répète dans les versets suivants (15.17.18); nous trouvons le même verbe dans le récit de la Dernière Cène, lorsque Jésus « déposa » ses vêtements pour ensuite « les reprendre » (cf. Jn 13, 4.12). Il est clair que l’on veut affirmer de cette façon que le Rédempteur dispose avec une liberté absolue de sa propre vie, de manière à pouvoir l’offrir et ensuite la reprendre librement. Le Christ est le véritable Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour ses brebis, pour nous, en s’immolant sur la Croix. Il connaît ses brebis et ses brebis le connaissent, comme le Père Le connaît et Lui connaît le Père (cf. Jn 10, 14-15). Il ne s’agit pas d’une pure connaissance intellectuelle, mais d’une relation personnelle profonde; une connaissance du cœur, propre à celui qui aime et qui est aimé; à celui qui est fidèle et qui sait à son tour pouvoir avoir confiance; une connaissance d’amour en vertu de laquelle le Pasteur invite les siens à le suivre, et qui se manifeste pleinement dans le don qu’il leur fait de la vie éternelle (cf. Jn 10, 27-28).
Chers ordinands, que la certitude que le Christ ne nous abandonne pas et qu’aucun obstacle ne pourra empêcher la réalisation de son dessein universel de salut soit pour vous un motif de réconfort constant – même dans les difficultés – et d’espérance inébranlable. La bonté du Seigneur est toujours avec vous et elle est forte. Le Sacrement de l’Ordre que vous allez recevoir vous fera participer à la même mission que le Christ; vous serez appelés à répandre la semence de sa Parole, la semence qui contient en elle le Royaume de Dieu, à dispenser la divine miséricorde et à nourrir les fidèles à la table de son Corps et de son Sang. Pour être ses dignes ministres, vous devrez vous nourrir sans cesse de l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne. En vous approchant de l’autel, votre école quotidienne de sainteté, de communion avec Jésus, de la façon d’entrer dans ses sentiments, pour renouveler le sacrifice de la Croix, vous découvrirez toujours plus la richesse et la tendresse de l’amour du divin Maître, qui vous appelle aujourd’hui à une amitié plus intime avec Lui. Si vous l’écoutez docilement, si vous le suivez fidèlement, vous apprendrez à traduire dans la vie et dans le ministère pastoral son amour et sa passion pour le salut des âmes. Chers ordinands, avec l’aide de Jésus, chacun de vous deviendra un bon pasteur, également prêt à donner, si nécessaire, sa vie pour Lui.
C’est ce qui se passa aux débuts du christianisme avec les premiers disciples, alors que, comme nous l’avons entendu dans la première lecture, l’Evangile se diffusait au milieu des consolations et des difficultés. Il vaut la peine de souligner les dernières paroles du passage des Actes des Apôtres que nous avons écoutées: « Quant aux disciples, ils étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint » (13, 52). Malgré les incompréhensions et les oppositions, que nous avons évoquées, l’apôtre du Christ ne perd pas la joie, il est au contraire le témoin de cette joie qui naît du fait d’être avec le Seigneur, de l’amour pour Lui et pour ses frères. Aujourd’hui, en cette Journée mondiale de prière pour les vocations, qui a cette année pour thème: « La vocation au service de l’Eglise communion », nous prions pour que ceux qui sont choisis pour une mission aussi élevée soient accompagnés par la communion priante de tous le fidèles.
Nous prions pour que grandisse dans chaque paroisse et communauté chrétienne l’attention pour les vocations et pour la formation des prêtres: celle-ci commence en famille, se poursuit au séminaire et interpelle tous ceux qui ont à cœur le salut des âmes. Chers frères et sœurs qui participez à cette suggestive célébration, et en premier lieu vous, parents, proches et amis de ces 22 diacres qui, dans quelques instants seront ordonnés prêtres! Entourons ces frères dans le Seigneur de notre solidarité spirituelle. Prions afin qu’ils soient fidèles à la mission à laquelle le Seigneur les appelle aujourd’hui, et qu’ils soient prêts à renouveler chaque jour à Dieu leur « oui », leur « me voici », sans réserve. Et nous demandons au Maître de la moisson, en cette Journée pour les vocations, de continuer à susciter de nombreux et saints prêtres, entièrement dévoués au service du peuple chrétien.
En ce moment si solennel et important de votre existence, c’est encore à vous, chers ordinands, que je m’adresse avec affection. Jésus vous répète aujourd’hui: « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis ». Accueillez et cultivez cette amitié divine avec un « amour eucharistique »! Que Marie, Mère céleste des prêtres, vous accompagne. Elle, qui, sous la Croix, s’est unie au sacrifice de son Fils – et après sa résurrection a accueilli le don de l’Esprit dans le Cénacle, avec les Apôtres et les autres disciples -, vous aide, ainsi que chacun de nous, chers frères dans le sacerdoce, à vous laisser transformer intérieurement par la grâce de Dieu. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible d’être des images fidèles du Bon Pasteur; ce n’est qu’ainsi que l’on peut accomplir avec joie la mission de connaître, guider et aimer le troupeau que Jésus s’est acquis au prix de son sang. Amen!

HOMÉLIE DU 4ÈME DIMANCHE DE PÂQUES

24 avril, 2015

http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/

HOMÉLIE DU 4ÈME DIMANCHE DE PÂQUES

26/04/2015

LES LECTURES DU JOUR

Journée des vocations

« L’amour vrai ne se démontre pas. Il se montre ». C’est ce message que nous trouvons tout au long des lectures bibliques de ce dimanche. Nous avons tout d’abord le discours de Pierre. Nous nous rappelons qu’il a eu peur de la dénonciation d’une servante qui l’avait reconnu comme disciple de Jésus au moment de sa Passion. Face au danger qui pesait sur lui, il l’a renié trois fois. Aujourd’hui, il affronte avec audace les terribles autorités de Jérusalem, celles-là même qui ont crucifié Jésus. Il répond que si le boiteux a été guéri c’est par le nom de Jésus.
C’est aussi important pour nous. Jésus est capable de rendre la santé physique. Mais la bonne nouvelle de ce jour, c’est qu’il assure le salut de tous les hommes. Il n’y a aucun autre salut ailleurs qu’en lui. Il nous faut redécouvrir toute la richesse de ce mot « Salut » : il s’agit de toute la richesse de vie et d’amour auxquels tout homme aspire. C’est le Christ ressuscité qui répond à cette attente. « Aucun autre nom n’est donné aux hommes qui puisse nous sauver ».
La lettre de saint Jean (2ème lecture) va dans le même sens. Nous sommes peut-être trop habitués à entendre que Dieu nous aime. C’est vrai que nous sommes devenus des enfants gâtés. Mais il nous faut imaginer le bouleversement de cette révélation d’amour a pu provoquer à l’époque. Elle s’adressait aux grandes cités de l’empire Romain, à des gens exploités et méprisés, à des mal-aimés de Corinthe et d’Éphèse. Pour eux c’était un véritable renversement. Le monde de l’amour n’avait rien à voir avec celui du pouvoir.
Ce qui est premier c’est cette révélation inimaginable d’un Dieu dont le nom est « Amour ». Nous y avons été plongés au jour de notre baptême. « Mes bien-aimés, voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés. Il a voulu que nous soyons enfants de Dieu ». C’est une expérience vraiment extraordinaire. Il s’agit moins d’aimer que de se savoir aimés par lui. Pour nous, cela a commencé au jour de notre baptême et cela se développe tout au long de notre vie. Un jour viendra où nous atteindrons la parfaite ressemblance avec le Fils de Dieu. « Nous luis serons semblables parce que nous le verrons tel qu’il est ». Il suffit de se laisser aimer.
L’Évangile nous présente Jésus comme le bon berger. La Bible utilise souvent cette image pour parler des responsables du peuple ou encore du Roi-Messie. C’est au moment du danger qu’on reconnaît le vrai berger. Quand ça devient vraiment dangereux, le mercenaire ne pense qu’à se mettre en sécurité. Pour lui, les brebis c’est secondaire. Avec Jésus c’est différent. Sa priorité c’est de sauver tous les hommes ; il est le « berger de toute humanité ». Il connait chacune de ses brebis. Il ne faut pas se tromper sur le sens du mot connaître. Ce n’est pas comme quand on dit : « Je connais tous mes dossiers ». La connaissance dont il est question est communication, échange, dialogue. C’est une communication de pensée et de cœur.
Oui, Jésus nous connaît tous au plus profond de nous-mêmes. Et quand il dit cela, il ne pense pas seulement aux bons chrétiens. Il pense aussi à tous ceux qui ne le connaissent pas, ceux qui organisent leur vie en dehors de Dieu. D’une façon ou d’une autre, tous font partie de son bercail. Malheureusement, il se trouve des mauvais bergers qui font tout pour sortir Dieu de nos vies ; et comme la nature a horreur du vide, c’est la Loi du plus fort, du plus puissant, la Loi de l’argent qui a pris ses quartiers parmi nous. Mais Jésus ne cesse de vouloir « rassembler les enfants de Dieu qui sont dispersés ».
Le Seigneur compte sur nous pour participer à sa mission de bon berger. C’est pour répondre à cet appel que des chrétiens s’engagent comme catéchistes ou encore dans des aumôneries de collèges, d’hôpitaux et même dans les prisons. Avec Jésus, il n’y a pas de situation désespérée. Son amour est offert à tous les hommes. Il est capable de les sortir de la délinquance, de la drogue et de tout ce qui les détruit. Nous avons de nombreux témoignages de gens qui disent que leur rencontre avec lui a changé leur vie.
En ce jour, nous célébrons la 52ème journée mondiale des vocations. Le Seigneur continue d’appeler des prêtres, des diacres, des religieux et religieuses et des laïcs pour participer à son œuvre de rassemblement. Le Cardinal Marty disait qu’il n’appelle pas « que les enfants sages ». Nous sommes tous engagés pour cette mission. Ne disons pas que nous sommes trop âgés, trop jeunes ou trop fatigués… l’appel du Seigneur est vraiment là. Et il nous redit : « Ne crains pas, je suis avec toi. »
Si nous allons communier au Corps et au sang du Christ c’est pour puiser à la source de cet amour qui est en Dieu, c’est pour entrer dans ce projet qui anime Jésus. Alors oui, nous te prions Seigneur : donne-nous force et courage pour rester fidèles à cette mission que tu nous confies.

Jean Compazieu, prêtre de l’Aveyron ( 26/04/2015)