Archive pour mars, 2015

BENOÎT XVI – (LA PRIÈRE DE JÉSUS À GETHSÉMANI)

26 mars, 2015

http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120201.html

BENOÎT XVI – (LA PRIÈRE DE JÉSUS À GETHSÉMANI)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI

Mercredi 1er février 2012

Chers frères et sœurs,

aujourd’hui, je voudrais parler de la prière de Jésus à Gethsémani, au jardins des Oliviers. Le cadre du récit évangélique de cette prière est particulièrement significatif. Jésus se met en route vers le mont des Oliviers, après la Cène, tandis qu’il prie avec les disciples. L’évangéliste Marc raconte : «Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers» (14, 26). Il est fait probablement allusion au chant de certains Psaumes de l’hallèl à travers lesquels on rend grâce à Dieu pour avoir libéré le peuple de l’esclavage et l’on demande son aide pour les difficultés et les menaces toujours nouvelles du présent. Le parcours jusqu’à Gethsémani est constellé d’expressions de Jésus qui expriment son destin de mort qui se prépare et annoncent l’imminente dispersion des disciples.
Arrivés au domaine sur le Mont des Oliviers, cette nuit-là également, Jésus se prépare à la prière personnelle. Mais cette fois, a lieu quelque chose de nouveau: il semble qu’il ne veuille pas rester seul. Jésus se retirait souvent à l’écart de la foule et de ses disciples eux-mêmes, s’arrêtant dans « des lieux déserts » (cf. Mc 1, 35) ou gravissant « le mont » dit saint Marc (cf. Mc 6, 46). A Gethsémani, en revanche, il invite Pierre, Jacques et Jean à être plus proches de lui. Ce sont les disciples qu’il a appelés à être avec Lui sur le mont de la Transfiguration (cf. Mc 9, 2-13). Cette proximité des trois hommes lors de la prière à Gethsémani est significative. Cette nuit-là aussi, Jésus priera le Père « seul », car sa relation avec Lui est véritablement unique et particulier : c’est la relation du Fils unique. On dirait même que, surtout cette nuit-là, personne ne puisse véritablement s’approcher du Fils, qui se présente au Père dans son identité absolument unique, exclusive. Mais Jésus, bien qu’arrivant « seul » à l’endroit où il s’arrêtera pour prier, veut que trois disciples au moins demeurent non loin, dans une relation plus étroite avec Lui. Il s’agit d’une proximité physique, d’une demande de solidarité au moment où il sent s’approcher la mort, mais il s’agit surtout d’une proximité dans la prière pour exprimer d’une certaine façon l’harmonie avec Lui, au moment où il s’apprête à accomplir jusqu’au bout la volonté du Père, et il s’agit d’une invitation pour tous les disciples à le suivre sur le chemin de la Croix. L’Evangéliste Marc raconte : « Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : “Mon âme est triste à mourir. Demeurez ici et veillez” » (14, 33-34).
Dans la parole qu’il adresse aux trois disciples, Jésus, une fois de plus, s’exprime à travers le langage des Psaumes : « Mon âme est triste », une expression du Psaume 43 (cf. Ps 43, 5). La ferme détermination « jusqu’à la mort » rappelle ensuite une situation vécue par un grand nombre des envoyés de Dieu dans l’Ancien Testament et exprimée dans leur prière. En, effet, suivre la mission qui leur est confiée signifie souvent se heurter à l’hostilité, au refus, et à la persécution. Moïse ressent de façon dramatique l’épreuve qu’il subit tandis qu’il guide le peuple dans le désert, et dit à Dieu : « Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple: c’est un fardeau trop lourd pour moi. Si c’est ainsi que tu me traites, fais-moi plutôt mourir ! Ah! Si je pouvais trouver grâce à tes yeux et voir la fin de mon malheur !» (Nm 11, 14-15). Pour le prophète Elie non plus, il n’est pas facile d’accomplir le service à Dieu et à son peuple. Dans le premier Livre des Rois, il est écrit : « Quant à lui, il marcha toute une journée dans le désert. Il vint s’asseoir à l’ombre d’un buisson, et demanda la mort en disant : “Maintenant, Seigneur, c’en est trop! Reprends ma vie: je ne vaux pas mieux que mes pères” » (19, 4).
Les paroles de Jésus aux trois disciples qu’il veut près de lui au cours de sa prière à Gethsémani, révèlent qu’Il éprouve frayeur et angoisse en cette « Heure », qu’il fait l’expérience pour la dernière fois de la solitude profonde, précisément alors que le dessein de Dieu se réalise. Et dans cette frayeur et cette angoisse de Jésus est concentrée toute l’horreur de l’homme face à sa propre mort, la certitude de son caractère inexorable et la perception du poids du mal qui pèse sur notre vie.
Après l’invitation à demeurer et à veiller dans la prière adressée aux trois disciples, Jésus s’adresse « seul » au Père. L’évangéliste Marc raconte que, « s’écartant un peu, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui » (14, 35). Jésus tombe face contre terre : c’est une position de prière qui exprime l’obéissance à la volonté du Père, l’abandon confiant à Lui. C’est un geste qui se répète au début de la célébration de la Passion, le Vendredi Saint, ainsi que dans la profession monastique et dans les ordinations diaconale, sacerdotale et épiscopale, pour exprimer, dans la prière, également de façon physique, l’abandon total à Dieu, la confiance en Lui. Puis, Jésus demande au Père que, si cela était possible, cette heure s’éloigne de lui. Ce n’est pas seulement la frayeur et l’angoisse de l’homme face à la mort, mais c’est le bouleversement du Fils de Dieu qui voit le poids terrible du mal qu’il devra prendre sur Lui pour le surmonter, pour le priver de son pouvoir.
Chers amis, nous aussi dans la prière nous devons être capables d’apporter devant Dieu nos difficultés, la souffrance de certaines situations, de certaines journées, l’engagement quotidien à le suivre, à être chrétiens, ainsi aussi que le poids de mal que nous voyons en nous et autour de nous, pour qu’il nous donne espoir, qu’il nous fasse sentir qu’il est proche, qu’il nous offre un peu de lumière sur le chemin de la vie.
Jésus poursuit sa prière : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Eloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » (Mc 14, 36). Dans cette invocation il y a trois passages révélateurs. Au début, nous avons le redoublement du terme avec lequel Jésus s’adresse à Dieu : « Abba ! Père ! » (Mc 14, 36a). Nous savons que le mot araméen Abba est celui qui était utilisé par l’enfant pour s’adresser à son père et exprime ainsi la relation de Jésus avec Dieu le Père, une relation de tendresse, d’affection, de confiance, d’abandon. Dans la partie centrale de l’invocation, il y a un deuxième élément : la conscience de la toute-puissance du Père — « tout est possible pour toi » —, qui introduit une demande où, encore une fois, apparaît le drame de la volonté humaine de Jésus devant la mort et le mal : « Eloigne de moi cette coupe ». Mais il y a la troisième expression de la prière de Jésus et c’est elle qui est décisive, là où la volonté humaine adhère pleinement à la volonté divine. Jésus, en effet, conclut en disant avec force : « Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » (Mc 14, 36c). Dans l’unité de la personne divine du Fils, la volonté humaine trouve sa pleine réalisation dans l’abandon total du Moi au Toi du Père, appelé Abba. Saint Maxime le Confesseur affirme qu’à partir du moment de la création de l’homme et de la femme, la volonté humaine est orientée par la volonté divine et c’est précisément dans le « oui » à Dieu que la volonté humaine est pleinement libre et trouve sa réalisation. Malheureusement, à cause du péché, ce « oui » à Dieu s’est transformé en opposition : Adam et Eve ont pensé que le « non » à Dieu était le sommet de la liberté, signifiait être pleinement soi-même. Jésus sur le Mont des Oliviers ramène la volonté humaine au « oui » total à Dieu ; en Lui la volonté naturelle est pleinement intégrée dans l’orientation que lui donne la Personne Divine. Jésus vit son existence selon le centre de sa Personne : le fait d’être Fils de Dieu. Sa volonté humaine est attirée dans le Moi du Fils, qui s’abandonne totalement au Père. Ainsi, Jésus nous dit que ce n’est que dans la conformation de sa propre volonté à celle de Dieu, que l’être humain arrive à sa hauteur véritable, devient « divin » ; ce n’est qu’en sortant de lui, ce n’est que dans le «oui» à Dieu que se réalise le désir d’Adam, de nous tous, celui d’être complètement libres. C’est ce que Jésus accomplit au Gethsémani : en transférant la volonté humaine dans la volonté divine naît l’homme véritable, et nous sommes rachetés.
Le Compendium du catéchisme de l’Eglise catholique l’enseigne de manière synthétique: « Pendant l’agonie au Jardin de Gethsémani, ainsi que par les dernières paroles sur la Croix, la prière de Jésus révèle la profondeur de sa prière filiale. Jésus porte à son achèvement le dessein d’amour du Père et prend sur lui toutes les angoisses de l’humanité, toutes les demandes et les intercessions de l’histoire du salut. Il les présente au Père qui les accueille et les exauce au-delà de toute espérance, en le ressuscitant des morts » (n. 543). Véritablement « en aucun autre lieu de l’Ecriture Sainte nous ne pouvons scruter aussi profondément le mystère intérieur de Jésus comme dans la prière sur le Mont des Oliviers » (Jésus de Nazareth ii, p. 183).
Chers frères et sœurs, chaque jour dans la prière du Notre-Père nous demandons au Seigneur: « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Mt 6, 10). C’est-à-dire que nous reconnaissons qu’il y a une volonté de Dieu avec nous et pour nous, une volonté de Dieu sur notre vie, qui doit devenir chaque jour davantage la référence de notre volonté et de notre être ; et nous reconnaissons que c’est au «ciel» que se fait la volonté de Dieu et que la « terre » devient « ciel », lieu de la présence de l’amour, de la bonté, de la vérité, de la beauté divine, uniquement si en elle est faite la volonté de Dieu. Dans la prière de Jésus au Père, dans cette nuit terrible et extraordinaire du Gethsémani, la « terre » est devenue « ciel », la « terre » de sa volonté humaine, mue par la peur et par l’angoisse, a été assumée par sa volonté divine, si bien que la volonté de Dieu s’est accomplie sur la terre. Et cela est important aussi dans notre prière : nous devons apprendre à nous en remettre davantage à la Providence divine, demander à Dieu la force de sortir de nous-même pour lui renouveler notre « oui », pour lui répéter « que ta volonté soit faite », pour conformer notre volonté à la sienne. C’est une prière que nous devons faire quotidiennement, parce qu’il n’est pas toujours facile de nous en remettre à la volonté de Dieu, répéter le « oui » de Jésus, le « oui » de Marie. Les récits évangéliques du Gethsémani montre douloureusement que les trois disciples, choisis par Jésus pour être à ses côtés, ne furent pas capables de veiller avec Lui, de partager sa prière, son adhésion au Père et furent emportés par le sommeil. Chers amis demandez au Seigneur d’être capables de veiller avec Lui en prière, de suivre la volonté de Dieu chaque jour même s’il parle de la Croix, de vivre dans une intimité toujours plus grande avec le Seigneur, pour apporter sur cette « terre » un peu de « ciel » de Dieu. Merci.

Le mot carême vient du latin quadragesima qui veut dire quarantième.

26 mars, 2015

http://frederic.simon1.free.fr/careme.html

LE CARÊME

Le mot carême vient du latin quadragesima qui veut dire quarantième.

A notre époque le carême est la période de quarante six jours entre Mardi gras et le dimanche de Pâques , période pendant laquelle les chrétiens se préparent à la résurrection de Jésus-Christ. Le carême est un temps de conversion , de prière , de pénitence , de partage, de jeûne et d’abstinence. Le principe du jeûne va au delà du simple fait de se priver de nourriture ou d’autre chose, il signifie une volonté de rupture avec les contraintes du quotidien basique et marque une ambition de donner plus d’importance à la vie intérieure pour mieux se tourner vers Dieu. Mais les chrétiens restent appelés à fêter le christ le dimanche pendant cette période. Le jeûne est donc suspendu pendant les cinq dimanches du carême et le dimanche des rameaux. On retrouve ainsi la définition actuelle du carême, période de quarante jours de jeûne et d’abstinence pour se préparer à la fête de Pâques.

L’origine du carême remonterait vraisemblablement au temps des apôtres et serait liée à l’ancien rite de l’initiation. L’initiation chrétienne à l ‘époque est constituée par le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Les trois sacrements sont célébrés en même temps par l’évêque lors de la veillée pascale. En effet , baptiser vient d’un mot grec qui signifie  » plonger « ,  » immerger « . Lors de cette cérémonie le catéchumène est plongé trois fois dans l’eau ou on lui verse trois fois de l’eau sur la tête. Cette « plongée » symbolise son ensevelissement dans la mort du Christ d’où il sort par la résurrection avec lui (cf. Rm 6, 3-4 ; Col 2, 12), comme  » nouvelle créature  » (2 Co 5, 17 ; Ga 6, 15). Il est donc logique qu’elle ait lieu lors de la veillée pascale.
Dans la Didaché ( Doctrine du seigneur transmise aux nations par les douze apôtres ), un texte qui daterait du premier siècle après Jésus Christ, on trouve déjà la prescription suivante : « Qu’avant le baptême jeûnent le baptisant, le baptisé et d’autres personnes qui le pourraient ; du moins ordonne au baptisé de jeûner un jour ou deux auparavant » ( VII,4 ). L’auteur précise même un peu plus loin « pour vous, jeûnez le mercredi et le vendredi » ( VIII,1 ) pour se démarquer de la loi juive qui demande le jeûne le lundi et le jeudi.
Le carême viendrait donc de la volonté de l’Eglise d’accompagner les catéchumènes dans leur jeûne.

La durée actuelle de quarante jours n’a été fixée que plus tard. Comme on l’a vu, l’extrait de la Didaché nous parle d’un ou deux jours. Tertullien, théologien du début du troisième siècle, écrit dans son ouvrage « Du jeûne ou contre les psychiques » « En effet, je vous vois non-seulement jeûner à Pâque et les jours où l’Epoux a été enlevé » ( Chapitre 13 ). Il fait référence ici au temps entre la mort et la résurrection de Jésus-Christ. La durée du carême aurait donc été non pas de quarante jours mais de quarante heures. A noter qu’au moment ou il écrit son livre Tertullien s’est converti à l’hérésie montaniste et ceux qu’il appelle les psychiques sont les chrétiens.
De son côté Irénée, évêque de Lyon, exhorte Victor l’évêque de Rome à ne pas exclure des églises entières parce que leurs pratiques du jeûne pascal même si elles sont hétérodoxes elles n’en sont pas moins très anciennes. Dans une lettre datée de 193 , il écrit : « Les différences se situent non seulement sur le jour mais sur la forme même du jeûne. Quelques-uns pensent qu’ils doivent jeûner un jour, d’autres deux jours, d’autres même plusieurs jours, tandis que d’autres additionnent quarante heures prises à la suite sur le jour et sur la nuit. ». ( lettre citée par Eusèbe de Césarée dans son Histoire Ecclésiastique V,24.12 )
Selon l’abbé Migne dans son dictionnaire des conciles, le temps du jeûne de carême était fixé à quarante jours dans toute l’Eglise au moment du concile de Nicée en 325.
Par contre, pour le rit ambrosien encore en vigueur dans le diocèse de Milan, la durée du carême est toujours de 36 jours. Le carême commence un dimanche , 6 semaines avant Pâques. Si l’on considère que c’est bien Saint Ambroise qui créa ce rit, cela montre que la durée du carême n’était pas encore de quarante jours dans certaines parties de la chrétienté au quatrième siècle.
Ce serait Saint Grégoire pape de 590 à 604 qui aurait fixé la durée du carême à 40 jours. Mais on est surpris de lire dans « La légende dorée » ouvrage de Jacques de Voragine rédigé entre 1261 et 1266 la phrase suivante :
« Observons que le carême contient quarante-deux jours, en comptant les dimanches; si on retranche les six dimanches, il reste trente-six jours d’abstinence qui forment la- dixième partie de toute l’année; l’année étant de 365 jours dont 36 est le dixième mais on ajoute les quatre jours qui précèdent pour avoir le nombre sacré de 40 jours que le Sauveur a consacrés par son jeûne »
On aurait donc, en définitive, deux notions : un « carême » de 6 semaines avant pâques et une période de jeûne de quarante jours avant pâques donc démarrant le mercredi des cendres.

 

Pardonner ne signifie pas oublier ce qui est arrivé, mais la charge de poids de la fragilité, même blessé, une autre personne. (Citation du site)

25 mars, 2015

Pardonner ne signifie pas oublier ce qui est arrivé, mais la charge de poids de la fragilité, même blessé, une autre personne. (Citation du site) dans images sacrée remb_vz_terug1642

http://www.natidallospirito.com/2010/02/19/perdono-e-guarigione/

L’ ARCHE DE NOE – ETUDE

25 mars, 2015

http://prof-themes.blogspot.it/2009/04/l-arche-de-noe.html

(les tresors du Judaisme, par le site)

L’ ARCHE DE NOE

ETUDE

Rabbi Moshé de Kovrin explique ainsi le verset :
« Entre dans l’arche » par « entre dans les mots, ceux de la Torah et de la Tefila ».
 » Fais-toi une arche en bois résineux, tu la feras en roseaux et tu l’enduiras de bitume en dedans et en dehors. Voici comment tu la feras : trois cents coudées pour la longueur de l’arche, cinquante coudées pour sa largeur, trente coudées pour sa hauteur. Tu feras à l’arche un toit et tu l’achèveras une coudée plus haute, tu placeras l’entrée de l’arche sur le côté et tu feras un premier, un second et un troisième étages. »
 » Entre dans l’arche, toi et toute ta famille, car je t’ai vu seul juste à mes yeux parmi cette génération. De tous les animaux purs, tu prendras sept paires, le mâle et sa femelle; des animaux qui ne sont pas purs, tu prendras un couple, le mâle et sa femelle et aussi des oiseaux du ciel, sept paires, le mâle et sa femelle, pour perpétuer la race sur toute la terre. Car encore sept jours et je ferai pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits et j’effacerai de la surface du sol tous les êtres que j’ai faits. » Genese
Noé peut-il nous servir de modèle ?
Voici les chroniques de Noé : Noé était un homme juste et parfait dans sa génération” (Genèse 6, 9).
“Dans sa génération” mais dans les autres générations, comme celles d’Avraham, Moïse et David, il ne compte pour rien…(Zohar I, 60a)
Lorsque la Torah met l’accent sur le fait que Noé était un homme juste dans sa génération, ce n’est pas pour diminuer sa grandeur. Au contraire, à son époque, quand le monde était dans son enfance spirituelle, ses actions représentaient l’apogée du potentiel humain. La Torah vient plutôt nous dire qu’après les progrès accomplis par Avraham, Moïse et David, nous ne devons pas considérer Noé comme notre modèle : dans un monde qui a mûri jusqu’à dépasser la morale utilitaire de son enfance, la droiture de Noé ne compte plus.

Alain Goldmann – Grand Rabbin
« Certes, je ferai en cela comme pour les eaux de NOE : de même que j’ai juré que le déluge de NOE ne désolerait plus terre, ainsi je jure de ne plus m’irriter contre toi. » ( ISAÏE LIV, 9 ). Ainsi, pour sceller la dernière alliance avec son peuple, D.ieu évoque la première, qui fut conclue avec l’humanité naissante. (voir Genèse XI, 9). Selon RADAK, nos Sages voient dans le texte repris par notre Haphtara, une preuve du pardon définitif, car l’exil dans lequel nous nous trouvons encore, fut pour ISRAËL ce que le déluge fut pour l’humanité.
Cette nouvelle alliance sera plus durable que la NATURE qui nous semble immuable. Il est dit : « Que les montagnes chancellent, que les collines s’ébranlent, ma tendresse pour toi ne chancellera pas, ni mon alliance de paix ne sera ébranlée, dit Celui qui t’aime, l’Eternel. » (verset 10).
Par ces termes, nous prenons connaissance des promesses messianiques selon lesquelles ISRAËL n’aura plus rien à craindre. Il deviendra intouchable, inattaquable. « Que si l’on se mettait contre toi, ce serait sans mon aveu ; quiconque se mettra contre toi succombera sur ton sol. » ( verset 15). Ces paroles de consolation et d’espoir nous permettent de mieux comprendre le caractère miraculeux de toutes les victoires remportées par l’Etat ISRAËL lors de toutes les attaques dont il fut l’objet depuis son indépendance.
Nous pouvons considérer comme le pensent de nombreux maîtres, que nous avons là le signe intangible de la préparation à la période messianique. Viendra un jour enfin où le mépris des peuples changera en vénération, car ils auront reconnu la vérité seule et éternelle dont le peuple juif dans son ensemble était depuis toujours le gardien. Elle nous paraît très forte cette autre affirmation du prophète ISAÏE disant : « Tout instrument forgé contre toi sera impuissant, toute langue qui se dressera contre toi pour t’accuser sera convaincue d’injustice » (verset 17). N’est-ce pas en fin de compte, ce qui s’est produit lors du Concile VATICAN II ? Celui-ci a en effet reconnu dans la déclaration NOSTRA AETATE publiée il y a quarante ans, que les Juifs ne pouvaient accusés d’être déicides, accusation dont nous avons tant soufferts durant des millénaires.

Tradition rabbinique sur wiki
L’histoire de Noé et de l’arche fit l’objet de nombreux embellissements dans la littérature rabbinique juive tardive. En premier lieu, le fait que Noé n’ait pas jugé utile de prévenir ses contemporains du danger qui les guettait a été largement interprété comme une limite de sa supposée rectitude – peut-être cet homme ne semblait-il juste que par contraste avec une génération particulièrement corrompue ? D’après une autre tradition, il aurait en réalité répandu l’avertissement divin, et planté des cèdres près de cent vingt ans avant le Déluge pour que les pécheurs aient le temps de prendre conscience de leurs fautes et de s’amender. Afin de protéger Noé et sa famille des malfaisants qui les raillaient et les malmenaient, Dieu aurait également placé des lions et d’autres animaux féroces à l’entrée de l’arche. Selon un midrash, c’est à Dieu ou aux anges que l’on doit d’avoir réuni les animaux autour de l’arche, avec leur nourriture. Étant donné que jamais encore ne s’était fait sentir le besoin de distinguer les animaux impurs des animaux purs, ces derniers se firent connaître en s’agenouillant devant Noé lorsqu’ils entraient dans l’arche. Une autre source affirme que c’est l’arche elle-même qui a distingué le pur de l’impur, en admettant en son sein sept couples des premiers et seulement deux des seconds.

Quand vient l’arc-en-ciel
De quoi est-il le signe ?
La Torah enseigne (Gen. 9, 13-15) que c’est après le déluge qu’apparut l’arc-en-ciel. D.ieu le créa en signe d’alliance avec les hommes, promettant qu’Il ne détruirait plus le monde par un tel cataclysme. Quel est donc le lien particulier entre l’apparition de l’arc-en-ciel et le fait qu’un nouveau déluge soit exclu ?
Avant le déluge, les nuages étaient si matériels et grossiers que les rayons du soleil ne parvenaient pas à s’y réfléchir. L’arc-en-ciel était donc impossible. Le déluge eut pour effet de raffiner les éléments constitutifs du monde, permettant ainsi à l’arc-en-ciel de surgir.
L’arc-en-ciel étant donc le signe d’un certain raffinement du monde, il l’est également de la Délivrance. C’est ainsi que le Zohar affirme : « Si tu vois un arc-en-ciel aux couleurs lumineuses, attends la venue de Machia’h ». Car, alors le monde aura atteint un nouveau degré de raffinement et sera digne de cette nouvelle époque.

- Les 7 lois noa’hides.
Adam a reçu six mitsvoth :
1. Ne pas pratiquer l’idolâtrie.
2. Respecter le nom de D-ieu, c’est-à-dire l’interdiction de le profaner, de maudir le nom de D-ieu.
3. Ne pas commettre l’inceste, et s’éloigner de toute relation interdite.
4. Ne pas tuer.
5. Ne pas voler.
6. Avoir des juges, des tribunaux.
Et Noé, reçut une nouvelle mitvsa :
7. Celle de ne pas manger le membre d’un animal encore vivant.
Rambam, Loi sur les rois, 9, 1.

Tout celui qui prend sur lui ces lois et qui fait attention de les accomplir fait parti des justes du monde, il aura droit au monde futur. Idem, 6, 11.
Le judaïsme n’est pas un peuple missionnaire, et ne fait pas de prosélytisme. Il ne considère pas que tous doivent vivre de la même manière, ni que le principe de l’universalité qu’il reconnaît comme un des fondements du monothéisme devrait obliger les autres à s’y conformer. Au contraire, il affirme que chacun peut avoir une place méritante en accomplissant ce qui lui est demandé à son propre niveau.

7 commandements pour toutes les nations du monde, 613 pour Israël.

« JE NE SUIS PAS VENU APPELER LES JUSTES, MAIS LES PÉCHEURS » – LETTRE DE SAINT MAXIME LE CONFESSEUR

25 mars, 2015

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010328_massimo-confessore_fr.html

« JE NE SUIS PAS VENU APPELER LES JUSTES, MAIS LES PÉCHEURS »

LETTRE DE SAINT MAXIME LE CONFESSEUR

« Les prédicateurs de la vérité, ceux qui sont les officiants de la grâce divine, nous ont appris, depuis le commencement et chacun à son époque jusqu’à la nôtre, que Dieu veut notre salut. Et ils nous disent que Dieu n’aime, ne désire rien davantage que de voir les hommes se tourner vers lui par une véritable conversion.
Et le Verbe divin de Dieu le Père a voulu montrer qu’un tel désir était beaucoup plus divin que tout autre. Bien plus, il est lui-même le premier et incomparable témoignage de la bonté infinie. Par un abaissement en notre faveur qui défie toute expression, il a daigné partager notre vie par l’Incarnation. Par ses actes, ses souffrances, ses paroles, adaptés à notre condition, il nous a réconciliés avec Dieu le Père, alors que nous étions des ennemis en guerre avec lui ; et alors que nous étions exilés de la vie bienheureuse, il nous y a ramenés.
En effet, il ne s’est pas contenté de guérir nos maladies par ses miracles, en prenant sur lui nos souffrances et nos faiblesses; non seulement, en acceptant la mort comme s’il y était astreint, lui qui est sans péché, il a payé notre dette et nous a libérés de nos fautes nombreuses et redoutables. En outre, il nous a instruits de mille manières pour que nous ayons une bonté pareille à la sienne et il nous a invités à un parfait amour mutuel.
C’est pourquoi il s’écriait: Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs, pour gu’ils se convertissent. Et aussi: Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Il a dit aussi qu’il était venu chercher et sauver ce qui était perdu. Et aussi qu’il avait été envoyé aux brebis perdues de la maison d’Israël. Il a encore suggéré par la parabole de la drachme perdue qu’il était venu récupérer l’effigie royale souillée par l’ordure des vices. Et il a dit encore : Vraiment, je vous le dis, on se réjouira dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit.
C’est pourquoi l’homme qui était tombé sur des bandits, qui avait été dépouillé de tous ses vêtements, et qui avait été abandonné à demi-mort, du fait de ses blessures, il l’a réconforté avec du vin, de l’huile, et lui a fait des pansements; après l’avoir mis sur sa monture, il l’a confié à une auberge et, après avoir pourvu à ses besoins, il lui promit de régler à son retour les dépenses supplémentaires. C’est pour cela encore qu’il nous montre le Père très bon se penchant vers son fils prodigue de retour, l’embrassant alors qu’il revient vers lui par la conversion, pour lui rendre toutes les parures de la gloire paternelle, sans lui faire aucun reproche pour le passé.
C’est pour cela qu’il a ramené au bercail la brebis qui avait abandonné le troupeau divin, après l’avoir trouvée errante par les montagnes et les collines; sans la chasser devant lui, sans l’épuiser de fatigue, mais en la mettant sur ses épaules, il la réintroduit miséricordieusement parrnï ses pareilles.
C’est pourquoi il a crié: Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau, dont le eceur est accablé, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug. Ce qu’il appelle joug, ce sont les commandements, c’est une vie conforme à l’Evangile ; il appelle fardeau ce qui semble pesant dans la pénitence: Oui, dit-il, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger.
En outre, en montrant la justice et la bonté divines, il prescrit: Soyez saints, soyez parfaits, soyez miséricordieux comme votre Père des cieux. Et aussi : Pardonnez, et vous serez pardonnés. Et enfin: Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. »

Prière

Notre Père
Dieu qui réponds à la pénitence en récompensant les justes et en pardonnant aux pécheurs, prends pitié de nous, écoute-nous: que l’aveu de nos fautes nous obtienne la grâce de ton pardon.

Préparé par l’Institut de Spiritualité:
Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin

Annunciation by Murillo, 1655

24 mars, 2015

Annunciation by Murillo, 1655 dans images sacrée 640px-Bartolom%C3%A9_Esteban_Perez_Murillo_023
http://en.wikipedia.org/wiki/Annunciation#/media/File:Bartolom%C3%A9_Esteban_Perez_Murillo_023.jpg

EVE ET MARIE (LITURGIE BYZANTINE)

24 mars, 2015

http://it.mariedenazareth.com/1251.0.html?&L=0

EVE ET MARIE (LITURGIE BYZANTINE)

Dans la liturgie byzantine, le thème de Marie, « nouvelle Eve » est constant :

Déchus de l’éternelle demeure et tombés de façon impie dans la mort, nous avons été de nouveau rappelés par toi, car tu es la Mère du Rédempteur et tu nous a donné de courir à la patrie première.
(18 avril, Théotokion de la 9e ode)

En m’inspirant de m’égaler au Créateur, l’affreux serpent m’emmena prisonnier. Par toi, O très pure, je suis rappelé et vraiment divinisé, car tu enfantas, O mère de Dieu, celui qui nous divinise.
(4 décembre, 2e canon des matines, Théotokion de la 1e ode)

Tu [Jésus] devins le nouvel Adam à la place du premier, né de la Vierge qui prenant place de la première mère, Rédempteur et Sauveur de tous ; contre la mort, tu es vie et vraiment immortel.
Aussi sachant que celle qui t’enfanta est vraiment mère de Dieu, nous la proclamons bienheureuse, comme il est juste.
(2 août, Théotokion du 4e ode)

Par la maladie et la désobéissance, Eve introduit la malédiction.
Par la fécondité de ton sein, Vierge Mère, la bénédiction s’épanouit dans le monde ; aussi nous te magnifions.
(Hirmos pour de très nombreux offices)

Eve par son intempérance introduisit la mort ; tu nous apportas la vie par ta pure virginité.
(3e ton, dimanche, complies, 5e stichère de la 4e ode)

La condamnation de l’antique malédiction a pris fin par ta médiation, O Vierge sans tache, car le Seigneur apparaissant sur toi a fait fleurir la bénédiction dans sa grande bonté, O seule parure des mortels.
(6e ton, vendredi, 2e canon des matines, 2e stichère de la 3e ode)

Le prince des anges fut envoyé du ciel dire le « Réjouis-toi » à la Théotokos ; te voyant incarné, Seigneur, il s’étonna et lui cria ainsi avec une voix incorporelle :
Réjouis-toi par qui brilla la joie ;
Réjouis-toi, par qui va cesser la malédiction ;
Réjouis-toi, anaclèse d’Adam ;
Réjouis-toi, délivrance des larmes d’Eve [...]
Réjouis-toi, par qui la création est renouvelée ;
Réjouis-toi par qui le créateur devient petit enfant.
Réjouis-toi, épouse inépousée.
(Ikos 1)

Salut, ô très Pure de qui vint le Pasteur, le Très Haut qui revêtit la peau d’Adam, me renouvela dans ton sein, moi l’homme entier.
(30 novembre, 2e canon des matines, Théotokion de la 7e ode)

Extraits de : Textes liturgiques de l’édition grecque officielle, cités dans Joseph LEDIT, Marie dans la liturgie de Byzance, ed. Beauchesne, Paris 1976, pp. 46-63

HISTOIRE DE L’ANGELUS – LE MESSAGE DE L’ANGE À MARIE

24 mars, 2015

http://www.regard.eu.org/articles/Archeologie/TXT.complet.archeo/HDLALMDLAAM.php

HISTOIRE DE L’ANGELUS – LE MESSAGE DE L’ANGE À MARIE

(extrait du passionnant ouvrage de Jean Fournée )

D’où vient la prière de l’Angélus ? Comment s’est-elle formée ? Comment s’est-elle répandue au point de devenir une des dévotions les plus populaires jusqu’à nos jours ? Le texte intégral de ce petit ouvrage, première étude publiée sur ce sujet, est disponible à la librairie Pierre Tequi, 82 rue Bonaparte – 75006 Paris, Téléphone 01.40.46.72.90 et Télécopie 01.40.46.72.93 – 60 pages – 11×18 – F39 avec port et emballage – Serviam est en mesure d’assurer bénévolement le secrétariat des commandes en faveur de ses adhérents : retourner en page d’accueil, cliquer sur le bouton  » pour nous contacter  » et passez votre demande en messagerie…
Serviam remercie vivement les Editions Pierre Tequi pour leur aimable accord de reproduction des extraits qui suivent.
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Petite Histoire de l’Angélus
Les origines de l’Angélus sont assurément liées à la diffusion de l’Ave Maria comme prière privée. Rappelons que l’Ave Maria ne comporta d’abord que la salutation de l’ange Gabriel et celle d’Elisabeth, selon le texte de saint Luc (I, 28 et 42) :

Réjouis-toi, pleine de grâce
Le Seigneur est avec toi
Bénies es-tu entre les femmes
Et béni le fruit de ton sein !

Le légendaire marial et les récits de Miracula, qui connurent une si grande vogue aux XIIème et XIIIème siècles, prouvent combien était répandue chez les fidèles la récitation angélique. On dit que les dévots de la Vierge accompagnaient même chaque Ave d’une génuflexion, ce qui pourrait fort bien être en rapport avec l’évolution iconographique de l’Annonciation. A l’époque romane, l’ange et Marie sont debout l’un devant l’autre. Au XIIIème siècle, l’ange s’agenouille devant elle.
Et c’est l’époque où se répand la pratique des trois Ave Maria. On dit que saint Antoine de Padoue (1195-1231) la recommandait vivement. Elle apparaît comme privilégiée dans les Révélations de sainte Metchilde de Helfta (1241-1298). Réciter ces trois Ave, le soir après complies, en méditant sur le mystère de l’Incarnation : c’est ce qu’aurait proposé saint Bonaventure lors d’un chapitre de l’ordre des Frères mineurs, en 1269.
Ce sont là des traditions parmi d’autres qui ont pour intérêt de montrer que l’institution du pieux exercice de l’Angélus s’est faite progressivement et qu’il faudra encore attendre quelques décennies pour lui voir adopter la forme que lui connaissait M. Olier . Retenons comme point de départ l’usage de la récitation quotidienne de trois Ave Maria.

L’Angélus d’abord prière du soir
On dit que saint Bonaventure (en 1269) eut bien soin de faire tinter la cloche pour appeler ses religieux et les fidèles d’alentour à réciter les trois Ave d’après complies. D’emblée la prière fut associée au tintement de la cloche. Il paraît même qu’au couvent des Frères mineurs d’Arrezo, elle était précédée de l’antienne Angelus locutus est Mariae (L’ange s’adressa à Marie).
Pendant longtemps, on s’en tint là. Aux XIVème et au XVème siècles, les témoignages sont nombreux et concordants.
A Lerida (en Catalogne), en 1308, on tinte trois fois la cloche pour l’Angélus post completorium (après complies), au crépuscule. Même usage dans les couvents franciscains de la province de Venise.
A la même époque, en Hongrie, les Ave du soir se disent aussi au son de la cloche. En 1314, le pape Clément V séjournant à Carpentras où était sa curie, demande que l’on sonne la cloche des Ave Maria après le chants des complies. Son successeur, Jean XXII, originaire de Cahors, approuve, par acte du 13 octobre 1318, la pratique de l’Angélus du soir, observée dans le diocèse de Saintes, l’introduit en Avignon et indulgencie les fidèles qui, entendant la cloche, réciteront à genoux trois Ave Maria.
Le 7 mai 1327, le même Jean XXII (alors âgé de 78 ans) écrit à son vicaire à Rome d’y introduire la même coutume (récitation à genoux de trois Ave), lors de la sonnerie du soir), à laquelle il attache une indulgence. C’est ce que rappellera le mini-concile tenu à Paris en mars 1344 par l’archevêque de Sens, en présence de cinq évêques, en consacrant son treizième et dernier canon à la recommandation de la pratique de l’Angélus à la fin de chaque journée.
On ne s’étonne pas que le pieux usage soit attesté en maints autres endroits à cette époque : par exemple en 1334 à Tréguier, en 1336 dans le Hainaut, en 1370 à Nantes, en 1378 dans le diocèse de la Mayenne, etc.
On fondit même les cloches destinées spécialement à tinter l’Angélus , comme indiquent leurs inscriptions..

Angélus du soir et le couvre-feu
Il y eut pas mal de conciles en Normandie au temps de Guillaume le Conquérant qui se plaisait à les convoquer et même à les présider.
Ainsi en fut-il à Caen, en 1061, où le duc fut assisté de l’archevêque Maurille, de Rouen, et de Lanfranc, alors prieur de l’abbaye du Bec.
C’est là que fut décidé d’instaurer le couvre-feu à travers le duché. Simplement règlement de police, dira-t-on. En fait, si le souci de la sécurité publique motivait la prescription, celle-ci faisait suite aux dispositions prises en 1047 au  » concile  » de Vaucelles  » (faubourg de Caen), où le jeune duc, venait de triompher d’une coalition armée, avait eu le souci de mettre en application la Paix de Dieu et les garanties de sécurité qu’elle apportait à ses sujets.
Or, il fut décidé à Caen, en 1061, que dans toutes les localités du duché, on sonnerait chaque soir la cloche pour inviter les gens à la prière, après quoi ils devraient rentrer chez eux et fermer leur porte. Simultanément, étaient prises de nouvelles mesures contre les auteurs de vols et d’agressions.
Ainsi a-t-on vu une relation d’origine entre la sonnerie du couvre-feu et celle de l’Angélus, d’autant que l’Angélus n’a d’abord été qu’une prière du soir. En fait, la prière ou les prières dont il est question à Caen en 1061 ne sont pas celles de l’Angélus, et les tintements de la cloche de la fin des complies dans les monastères n’ont rien à voir avec le couvre-feu.
Ce qu’on peut dire – et on l’a dit avec raison – c’est que la volée qui suit les tintements discontinus dans la sonnerie de l’Angélus, est peut-être une survivance de l’ancien couvre-feu médiéval. Quoi qu’il en soit, ce qui est vraiment spécifique de l’Angélus, ce n’est pas la sonnerie à la volée, mais les tintements, trois par trois, qui la précèdent.
Les intervalles entre les trois groupes de tintement devaient, en principe, à l’origine, donner le temps de réciter trois Ave. Il en était ainsi chez les Chartreux au XIVème. Au XVème, les bénédictins de la réforme de Bursfeld, qui compta jusqu’à 180 monastères en Allemagne, Belgique, Hollande et Danemark, avaient coutume à la fin des complies, après Pater, Ave, Credo, de se prosterner et de réciter trois Ave au tintement de la cloche.
A la même époque, les chanoines réguliers de Windesheim faisaient de même après le chant de l’antienne à la Vierge.
Mais, parmi les preuves historiques de la dissociation entre le tintement de l’Angélus et la sonnerie du couvre-feu, il en est une que rapporte W. Henrypour l’Angleterre. Elle concerne la ville de Somerset. En 1331, le doyen du Chapitre, Goddeley, ordonne de sonner trois coups, à trois intervalles rapprochés, sur la grosse cloche de la cathédrale, pour qu’on récite trois Ave, et cela peu de temps avant le couvre-feu.
Notons au passage que la récitation de la salutation angélique semble avoir été plus précocement répandue en Angleterre que sur le continent. D’ailleurs, la même avance se vérifie pour d’autres aspects de la piété mariale.

L’Angélus du Matin
Aussi n’est-il pas étonnant de voir les Anglais, dès le XIVème siècle, doubler l’Angélus du soir de celui du matin. Cela se fit d’abord dans les monastères à l’heure de prime. Puis les séculiers les imitèrent. Mais une certaine fantaisie s’instaure dans le contenu et les intentions de la prière mariale. Ainsi, en 1346, l’évêque de Bath (dans le Somerset) ordonne au clergé de sa cathédrale de réciter cinq Ave matin et soir pour les bienfaiteurs vivants et décédés. En 1399, l’archevêque de Cantorbery, Thomas Arundel, invite l’évêque de Londres à répéter le matin la sonnerie du soir et à faire réciter à ce moment par le clergé et les fidèles un Pater et cinq Ave.
Le  » doublement  » matutinal de la sonnerie du soir et des trois Ave avait déjà été adopté à pavie en 1330.
En France, en 1368, eut lieu à Lavaur (Tarn) un concile qui réunit treize évêques et fut présidé par Geoffroi de Vairolles, archevêque de Narbonne. On y prescrivit de réciter chaque matin cinq Pater en mémoire des Cinq Plaies du Christ et sept Ave pour rappeler les Sept Douleurs de Marie. Assurément cette prière du matin, même annoncée par la cloche, n’est plus étymologiquement un Angélus ; mais il est intéressant de noter, l’association, en 1368, de la dévotion aux Cinq-Plaies de Notre-Seigneur.
C’est assurément le siècle où se développe cet aspect de la piété mariale qui associe la vierge à la Passion du Christ. C’est le siècle où se diffuse le Speculum humanae salvationis, où l’on compose des hymnes sur les sept douleurs de Marie, où naît l’admirable Salve Mater Dolorosa.
En somme l’Angélus , malgré l’appellation, ne se fige pas dans une formulation immuable. Nous allons le voir, quand apparaîtra son extension au milieu du jour, et qu’il prendra la triple fréquence quotidienne qu’il a depuis lors..

L’Angélus de midi
Il semble que l’Angélus du milieu du jour, attesté à Omütz (aujourd’hui Olomouc, en Tchécoslovaquie) en 1413, à Mayence et à Cologne en 1423, ait d’abord été limité au vendredi et n’ait concerné que la dévotion à la Passion du Christ.
Par contre, en 1451, il est quotidien au monastère du Val des Écoliers, à Mons, dans le Hainaut. En 1456, le pape Calixte III, dont le souci majeur est de parer au danger turc, prescrit une croisade de prières et demande que les cloches tintent trois fois le jour et qu’à chaque fois l’on récite trois Pater et trois Ave.
La victoire de Belgrade (1456) sauve momentanément la chrétienté, mais les Turcs restent redoutables et menaçants.
Le roi Louis XI, en 1472, prescrit à tout son royaume l’extension de l’Angélus à midi, et demande qu’à cette heure-là l’intention de prières soit la paix. Aussi appelle-t-on l’Angélus de midi :  » l’Ave Maria de la paix « . Cette pratique de l’Angélus de midi fut indulgenciée en 1475 par le pape Sixte IV qui fut un grand pape marial : il favorisa tout particulièrement le culte liturgique de l’Immaculée Conception.
Dès lors, le triple Angélus avec sa triple sonnerie est attesté un peu partout en Occident : à Beauvais, à Tournai, à Liège, à Aix-la-Chapelle, en Angleterre… Et le pape Alexandre VI, qui fut loin d’être un saint, n’en confirma pas moins, en 1500, les dispositions de Calixte III.
A ces trois l’Angélus s’en ajoute pour les Chartreux un quatrième : un Angélus nocturne qu’ils récitent, au tintement de la cloche, après l’office des laudes.
Une coutume inspirée de l’Angélus est rapportée par l’abbé Decorde, historien du pays de Bray, concernant les religieuses du monastère de Clair-Ruissel, de l’ordre de Fontevrault, à Gaillefontaine (Seine-Maritime). En cas d’orage, une soeur parcourait le couvent en agitant une clochette et répétant Et verbum caro factum est (Et le Verbe s’est fait chair). A quoi les autres religieuses répondaient par un Ave Maria (Histoire du canton de Forges, p. 173).
Dans sa thèse de doctorat ès-lettres (1986) sur l’évêque Guillaume Briçonnet (1470-1534), le chanoine Michel Veissière rapporte une intéressante indication donnée en 1620 par Guy Bretonneau, généalogiste de la famille Briçonnet. Il s’agit d’une bulle du pape Léon X, du 27 février 1517, accordant des indulgences  » à tous ceux qui diront dévotement Pater noster et Ave Maria , lorsqu’ils entendront la cloche sonner à cet effect le matin soir et midy, ès diocèses de Meaulx et de Lodesve, et au faulxbourg de Sainct Germain des prèz lès Paris « . Cette bulle avait été accordée à la demande de l’évêque, dont le but, écrit Michel Veissière, était  » incontestablement, par le moyen de l’indulgence, de favoriser un authentique renouveau spirituel centré sur le Christ souffrant en compagnie de la Vierge Marie « . Il s’agissait là d’une des  » formes populaires de dévotion… à la portée des plus simples « , qui avaient la faveur de Mgr Briçonnet . On notera que la prière ne comporte à chaque tintement qu’un Pater et un Ave.
A la même époque, on peut lire, sous le titre De Ave Maria dicenda, une intéressante décision incluse dans les statuts synodaux de l’évêque Antoine d’Estaing (Angoulême, 1506-1523), publiés en 1972 dans les Mémoires de la Société historique et archéologique de la Charente (p. 259-316). Voici la traduction d’un passage du texte original latin :  » … Nous concédons à tous les fidèles de notre diocèse qui, à l’heure du matin, du midi et des complies, quand sonnera la cloche, se mettront à genoux pour dire trois Ave , avec dévotion et regret de leurs péchés, 40 jours d’indulgences… Cela sera annoncé par les archiprêtres, recteurs et vicaires aux messes dominicales « .
S’agenouiller au tintement de la cloche de l’Angélus : les Espagnols n’y manquaient jamais. Un paysan picard se rendant à Compostelle notait :  » Quand on sonne l’Angélus dans ces pays, en tel endroit que l’on se trouve, (il) faut se mettre à genoux. Ils y font mettre les étrangers, même de force en cas de résistance « .
C’est au XVIème que se fixa et se généralisa la forme de l’Angélus , tel que nous le récitions aujourd’hui. On le trouve dans un Petit Office de la Sainte Vierge (Officium parvum B.M.V.) imprimé à Rome au temps de saint Pie V (1566-1572), puis dans le Manuale catholicorum du jésuite saint Pierre Canisius (1521-1597), imprimé à Anvers en 1588. Dans nos livres de piété, l’Angélus porte, selon leur date de publication, soit la référence du pape Benoît XIV (14 septembre 1742), soit celle du pape Léon XIII (15 mars 1884). Ce fut Benoît XIV qui prescrivit de remplacer l’Angélus pendant le Temps Pascal par le Regina Coeli.
Le 25 mars 1918, en la fête de l’Annonciation, se fonda à Blois une association de l’Angélus pour les morts de la guerre. Dans son article du Dictionnaire pratique des connaissances religieuses, l’abbé J. Bricout rapporte qu’en 1921, d’après l’Almanach catholique français, l’association groupait alors près de 50.000 adhérents, et qu’elle avait été approuvée par le pape Benoît XV et recommandée par l’épiscopat. .
Cette association prit un essor considérable après qu’elle eut été transférée à Versailles et canoniquement érigée par Mgr Gibier chez les cisterciens du 19 de la rue du Pont-Colbert, le 13 mars 1929. Pie XI l’enrichit d’indulgences. L’oeuvre, dont la fête fut fixée au jour de l’Annonciation, comportait une section réservée aux enfants de moins de 12 ans, les  » Benjamins de l’Angélus « . Tous les associés s’engageaient, bien entendu, à la récitation quotidienne de l’Angélus

Aujourd’hui
On sait que chaque dimanche et chaque jour de fête, Jean-Paul II récite l’Angélus avec les Romains et les pèlerins groupés sur la place Saint-Pierre, et qu’il précède cette récitation d’une homélie mariale. Étant en dehors de Rome, il maintient volontiers cette double coutume (homélie et récitation de l’Angélus ) lors de ses déplacements, et cela en semaine.
Ainsi, lors de son voyage au Canada en 1984 : le 13 septembre à Halifax, le 16 à Winnipeg :  » En cette heure de midi, nous sommes réunis dans la cathédrale Sainte-Marie, pour réciter ensemble la prière de l’Angélus . Le Seigneur nous invite à faire une pause et en compagnie de la bienheureuse Vierge Marie et de tous les saints à réfléchir au mystère de la Rédemption et à élever nos voix pour louer la Très Sainte Trinité « .
Et plus récemment, voici comment le Saint-Père s’est adressé à la foule avant de réciter l’Angélus , à Kigali, en Côte-d’Ivoire.

 » Cette prière que je récite tous les dimanches à Rome avec les pèlerins venus sur la place Saint-Pierre nous donne l’occasion d’approfondir notre lien spirituel avec la Vierge Marie qui précède tout le Peuple de dieu dans le pèlerinage de la foi. « 

Christ sur la Croix, autel, St. Paul’s Catholic Church

23 mars, 2015

Christ sur la Croix, autel,   St. Paul’s Catholic Church dans images sacrée

http://www.stpaultranquillity.com/

L’AGNEAU DE DIEU (ES. 22 : 8)

23 mars, 2015

http://www.bible-notes.org/article-314-l-agneau-de-dieu.html

L’AGNEAU DE DIEU (ES. 22 : 8)

L’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde
L’Agneau dans le livre de l’Apocalypse

Parmi les nombreux titres de gloire de Christ, celui qui le désigne comme l’Agneau de Dieu touche tout particulièrement nos affections.
L’agneau devait être sacrifié et mangé par l’Israélite. Il ne devait avoir aucun défaut. Son sang, placé sur l’encadrement des portes, constituait l’unique protection contre l’ange destructeur. De même, le croyant est sauvé par le sang de Christ, l’Agneau sacrifié à la croix. Nos pensées et notre adoration pour Christ sont stimulées par le Saint Esprit (Jean 16 : 14), en particulier pendant le souper du Seigneur, lorsque nous sommes occupés de l’Agneau de Dieu. « Notre pâque, Christ, a été sacrifiée » (1 Cor. 5 : 7). Ce repas est un avant-goût de la joie qui sera la part de tous les rachetés du Seigneur, lors des noces de l’Agneau.
Ce titre de l’Agneau de Dieu n’apparaît pas dans les écrits de l’apôtre Paul. Par contre, Jean s’en sert abondamment, en particulier dans le livre de l’Apocalypse. Déjà dans son Evangile, on trouve les premières mentions qui attirent notre attention sur sa Personne et sur l’oeuvre qu’Il est venu accomplir.

L’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde
Jean Baptiste devait préparer le chemin du Seigneur et l’annoncer au peuple. Quand il Le voit venir vers lui pour être baptisé, il s’écrie : « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1 : 29). C’est l’Agneau « sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde » (1 Pier. 1 : 20). Celui qui avait dit : « Voici je viens », se présentait afin de s’offrir à Dieu en sacrifice.
« Le lendemain encore Jean se tint là et deux de ses disciples ; et regardant Jésus qui marchait, il dit : Voilà l’Agneau de Dieu ! » (Jean 1 : 35-36). Qu’elle était belle sa démarche, sûre et ferme ! (Es. 52 : 7). Les traces indélébiles de l’amour et de la vérité y sont inscrites et chacun des siens est invité à les reproduire.
Aucun des nombreux sacrifices présentés à Dieu par les hommes ne pouvait ôter et effacer un seul péché (Héb. 10 : 1-4). Christ seul est l’Agneau de Dieu, venu accomplir toute justice ; Il est Celui sur lequel le ciel s’est ouvert, tandis que la voix de Dieu se faisait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Il est la réponse parfaite à cette question capitale posée par Isaac à son père, dès le livre de la Genèse : « Mais où est l’agneau pour l’holocauste ? ». Abraham, dans sa foi, avait répondu : « Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste » (Gen. 22 : 7-8).
Il est venu du ciel, il s’est anéanti, subissant tous les outrages, objet d’une haine tenace de la part de sa créature. Il est allé à la croix, son coeur rempli d’amour, prenant la place des coupables sous le jugement divin. Immolé une fois pour toutes, Il est ressuscité et glorifié.
Notre privilège est de contempler cette Personne adorable sous ses multiples et merveilleux aspects et de pouvoir méditer à son sujet !

L’Agneau dans le livre de l’Apocalypse
Dans l’Apocalypse, les titres de gloire donnés au Seigneur sont nombreux. Toutefois, celui qui les domine tous, c’est l’Agneau, avec vingt-neuf références dans le texte. Ce livre est donc son livre par excellence.
On y relève, par exemple, cette expression surprenante : « La colère de l’Agneau » (Apoc. 6 : 16). On s’étonne, à première vue, de trouver la colère ainsi liée à l’Agneau, chez lequel pourtant tout parle de douceur et d’humilité ! Mais il faut d’abord s’arrêter sur la description si précieuse d’Esaïe le prophète, au chapitre 53 de son livre. L’étendue de la souffrance que l’Agneau de Dieu a dû supporter est mise particulièrement en évidence : « Il a été amené comme un agneau à la boucherie (v. 7 ; Jér. 11 : 19). Il ne fait aucun usage ici de ses cornes, symbole de puissance. Il endure sans se plaindre les outrages, les crachats, le fouet. Il traverse tout cela pour notre salut. Il subit la haine de la part des hommes qu’Il était venu sauver, mais surtout, insondable mystère, il rencontre la colère de la part de Dieu : « Il plut à l’Eternel de le meurtrir » (Es. 53 : 10).
Dans le premier chapitre de l’Apocalypse, Jésus Christ est présenté comme le premier-né des morts et le Prince des rois de la terre (v. 5). Et aussitôt, il est ajouté : « A celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… A lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen ». Aucun autre n’aurait pu faire ce qu’Il a accompli en notre faveur !
Au chapitre 5, un agneau est décrit, « au milieu du trône », se tenant là « comme immolé », ayant sept cornes et sept yeux : quelle perfection (v. 6, 9) ! Il ouvre le Livre, Lui seul peut le faire. Il va exercer son autorité et faire passer son peuple qui l’a rejeté par la « détresse de Jacob » (Jér. 30 : 7). Les hommes, sur toute la terre, seront remplis de terreur et chercheront à « se cacher de devant la colère de l’Agneau » (Apoc. 6 : 16).
Ensuite, au chapitre 7, on trouve une pensée en relation avec le sang de l’Agneau. Ce livre de jugements met grandement en évidence la valeur de ce sang de l’Agneau. Les versets 9 à 17 présentent « ceux qui viennent de la grande tribulation » et qui « ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau ». Ils expriment sur la terre leur louange à Dieu et à l’Agneau (v. 10) ; l’un des anciens ajoute qu’ils « servent jour et nuit » dans le temple de l’Agneau (v. 15). Aussi l’Agneau qui est au milieu du trône, les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux (v. 17).
Tous les croyants auront déjà été enlevés par Christ, avant la grande tribulation. La venue de Christ pour ravir son Eglise est leur grande espérance.
Il convient à ceux qui ont été lavés dans le sang de l’Agneau de maintenir la pureté dans leur conduite, en haïssant même, comme le dit Jude, le « vêtement souillé par la chair » (v. 23).
Tout à l’heure l’Agneau ne sera pas le symbole de la faiblesse, mais l’un des titres de gloire du Seigneur : « L’Agneau les vaincra, car il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois » (Apoc. 17 : 14). L’Agneau de Dieu cherchera son épouse pour ses noces (Apoc. 19 : 7). « Oui, je viens bientôt », dit-Il à ses rachetés. Et ceux-ci peuvent répondre : « Amen, viens Seigneur Jésus » !
Au seuil de l’éternité, nous voyons l’Agneau éclairer les nations qui Lui apportent leur gloire (Apoc. 21 : 24).
Quelle merveille de pouvoir considérer d’éternité en éternité le Fils de Dieu portant parmi ses titres les plus glorieux, celui de l’Agneau de Dieu !

Ph. L. 03. 07. 07

Agneau de Dieu par tes langueurs
Tu pris sur toi notre misère,
Et tu nous fis pour Dieu ton Père,
Et rois et sacrificateurs.
Ensemble aussi nous te rendons
Honneur, gloire et magnificence,
Force, pouvoir, obéissance,
Et dans nos coeurs nous t’adorons :
Amen ! Amen ! Seigneur ! Amen !

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