Archive pour le 4 mars, 2015
UN CRI DANS LA NUIT. COMMENTAIRE DU PSAUME 22
4 mars, 2015http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/442.html
UN CRI DANS LA NUIT. COMMENTAIRE DU PSAUME 22
Commentaire au fil du texte
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»Pourquoi…? » Question angoissée à un Dieu muet. Ainsi commence le psaume 22.
Ps 22 (21) : Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
»Jamais sans doute un psalmiste n’a décrit de plus près la lutte contre la mort et n’a approché de plus près de la victoire » (Paul Beauchamp). Patiemment, au fil du texte, première approche de cette lutte.
»Pourquoi…? » Le cri déchire le ciel. Question angoissée à un Dieu muet. Ainsi commence le psaume. Suivent trois moments que l’on pourrait nommer respectivement : abandon, supplication, louange.
Le frôlement de la mort
Le premier moment, abandon, est encadré par un soupir douloureux : »Mon Dieu » (v. 2 à 11). Le psalmiste se souvient des louanges anciennes de son peuple et y expose ce qui le déshumanise : »je suis un ver, pas un homme, injurié…, rejeté… ». Quel est son drame ? Guerre, maladie, persécution, trahison ? Tout est possible. Le deuxième moment, supplication (v. 12 à 22), commence et se termine par un appel au secours : » ne reste pas (si) loin », »personne pour m’aider », »à l’aide ! Vite ! » ; le suppliant y accuse son Dieu : »tu me déposes dans la poussière de la mort ». La situation initiale du psaume : »Le salut est loin de moi… » a un écho pathétique aux v. 20-22 : »ne reste pas si loin… sauve ma vie… »
Quelque chose est advenu ! La lamentation du v. 3 : »tu ne réponds pas… » devient cri de joie : »Tu m’as répondu » (v. 22). Quand la réponse a-t-elle eu lieu ? Où ? Comment ? Nous l’ignorons mais nous assistons à un changement radical du suppliant : troisième et dernier moment d’un psaume désormais marqué par la louange (v. 22b-32 ; le verbe »louer » y est répété 4 fois). Au centre, il y a comme un inattendu : »les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ». Fini le sentiment d’abandon, voici les merveilles actuelles et futures du Seigneur non seulement envers celui qui vient d’être sauvé mais pour une multitude de gens, sur un horizon universel. L’action de grâce est infinie : on passe de »je vais proclamer ton nom à mes frères » à » la génération future proclamera la justice [du Seigneur] au peuple qui va naître… » (v. 23 et 32).
Ces trois moments dessinent un mouvement où la louange se métamorphose : dans le premier moment, elle était contredite par l’expérience de l’abandon (v. 2 à 11), dans le troisième, elle se renouvelle et se déploie dans le temps et l’espace (v. 22b à 32). Mais ce renouvellement est passé par l’ombre de la mort et l’impossibilité de chanter (v. 12 à 22a).
L’étonnante redécouverte de Dieu
La métamorphose de la louange et du suppliant s’accompagne d’une redécouverte de Dieu. En effet, le premier moment ( v. 2 à 11) joue du contraste entre le sentiment d’abandon et la geste salvifique du Dieu »des pères ». Le suppliant fait un constat amer : les récits d’autrefois ne fonctionnent plus (cf. la répétition stérile de »ils espéraient »), les hymnes laissent place aux ricanements ironiques. Mais cette expérience ouvre à un nouveau regard sur Dieu. Celui-ci n’est plus seulement le Dieu de l’histoire, il est aussi celui de la création : quand le Dieu Sauveur semble se taire, l’action du Dieu accoucheur et éducateur – père ? mère ? – revient à la mémoire : »à toi, je fus remis dès ma naissance… »
Dans le deuxième moment, le plus atroce (v. 12 à 22a), la violence des fauves se déchaîne (taureaux, lions, chiens, buffles…), le corps se disloque (cœur, entrailles, langue, mâchoires, mains, pieds, os, vêtements, habits,…), tantôt liquide et tantôt argile sèche. Or le Dieu intime qui vient d’être découvert reste silencieux. Serait-il complice de la violence ? Le suppliant insiste, halète, bien que sa langue »colle aux mâchoires » : quand plus rien ne va, il reste encore la parole comme lien entre »toi », Dieu de la vie, et »moi » qui vais mourir, parole qui accuse (v. 16), parole qui appelle (v. 20 à 22).
Entre l’appel et la réponse, nous ne saurons pas ce qui s’est passé, mais Dieu est intervenu. Le troisième moment du psaume (v. 22b à 32) non seulement déploie la louange, mais développe de nouvelles relations humaines : frères, race, famille des nations, générations à venir. Les frontières du peuple choisi (Jacob/Israël) s’ouvrent à la terre entière. Les hymnes qui chantaient les relations de Dieu et des »pères » changent de contenu : aux récits des hauts-faits libérateurs, succèdent, autour de la table des pauvres, les souhaits du frère à son frère : »A vous, longue et heureuse vie ! » ou du fidèle à son Dieu : »Au Seigneur, la royauté, il domine les nations ! » Les membres de l’assemblée – sans doute l’assemblée du culte – sont interpellés, intégrés dans la louange. Où étaient-ils quand on raillait l’homme abandonné ? Quel changement ! Changement de regard du psalmiste ? Celui qui a été sauvé renonce à parler de lui-même pour ne parler que des autres et de l’Autre. Il voit loin, vers le passé, vers le futur. Il voit large, vers les nations. Il voit profond, vers les malheureux. Il voit haut, vers le Dieu universel : Le Seigneur des origines, le Père aux gestes maternels redécouvert dans la détresse, est proclamé Dieu de tous les vivants…
Mais qui donc est ce psalmiste ? Nous ignorons ce que fut exactement son malheur. Il n’a pas un mot de malédiction pour ses bourreaux, il n’avoue aucune faute et ne proteste même pas de son innocence. Mais à nous, qui faisons partie de la »génération à venir », il donne ses mots et invite à passer, avec lui, de l’effroi à la confiance, de l’angoisse à la foi.
SOUFFRANCE ET AMOUR DE DIEU : DEUX NOTIONS INCOMPATIBLES ?
4 mars, 2015http://www.promesses.org/arts/148p1-5f.html
SOUFFRANCE ET AMOUR DE DIEU : DEUX NOTIONS INCOMPATIBLES ?
Henry Bryant
L’auteur de cet article est marié et père de 4 enfants. Il a une double formation: en génie industriel et en théologie. De nationalité américaine, il est en France depuis 1968 pour exercer un ministère d’enseignement, principalement auprès des églises de la région grenobloise et à l’Institut Biblique de Genève. Il est également chargé de la construction et de la réfection de lieux de culte. Henri Bryant est un conférencier apprécié et auteur de trois commentaires bibliques solides (Matthieu, 1 et 2 Corinthiens) et de plusieurs livres d’évangélisation.
L’écrivain René Barjavel, dans La faim du tigre, exprime avec lucidité le problème. D’un côté il reconnaît que l’examen de notre univers « sans parti pris impose à notre logique la conclusion qu’il est le fruit d’une intelligence inventive et d’une volonté planificatrice. » Toutefois il ne croit pas en le Dieu de la tradition chrétienne car il constate que « Entre la constitution du monde vivant et son fonctionnement, entre les merveilles dont il est fait et l’horreur pour laquelle il semble avoir été fait, il y a une contradiction suffocante. » En effet, la Bible affirme que Dieu est tout-puissant et souverain dans toute sa création, mais aussi qu’il est bon et juste dans tout ce qu’il fait. Alors la question est pertinente : si c’est le cas, pourquoi Dieu permet-il que ses créatures souffrent et fassent souffrir autant ? S’il aime réellement sa création, pourquoi n’y intervient-il pas pour enrayer le mal et l’affliction qui semblent si souvent frapper à l’aveuglette le juste et l’injuste ?
D’abord, il convient de noter que ce problème a troublé plusieurs des prophètes et des croyants des temps bibliques, sans qu’ils mettent en cause l’existence ni la bonté de leur Créateur. Abraham (Gen 18.22-33), Job, David (Ps 94), Asaph (Ps 73), Jérémie (Jér 12.1-6), Esaïe (Es 10.5-16), Habakuk, et Malachie (Mal 3.13-18) ont tous été confrontés à ces questions, tout en exprimant leur confiance en Dieu.
Leurs paroles nous aident à comprendre mieux les « pourquoi », sans pour autant résoudre ce que la Bible appelle « le mystère de l’iniquité» (2 Thes 2.7).
Que disent donc les Saintes Écritures sur ce sujet ?
I. La souffrance dans le monde :
« Il n’y a point de paix, dit l’Éternel, pour les méchants. » Esaïe 48.22
Ce passage révèle deux vérités fondamentales qui déterminent l’œuvre de Dieu dans notre monde.
-La première vérité, c’est que « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom 3.23). La Bible ajoute que l’homme est entièrement responsable pour cette « méchanceté » qui marque chacun. Créé à l’image de Dieu et donc doté d’une liberté de choix, il a décidé de se révolter contre Celui qui est la source de toute véritable justice. Moïse dit clairement : « Rendez gloire à notre Dieu ! Il est le rocher ; ses oeuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit. S’ils (les êtres humains) se sont corrompus, à lui n’est point la faute ; la honte est à ses enfants, race fausse et perverse. » (Deut 32.3-5). Nous sommes toujours enclins à blâmer les autres pour nos problèmes. Ce texte affirme que l’homme est entièrement responsable pour l’injustice et ses conséquences.
-La deuxième vérité montre que Dieu ne permet pas que l’homme, dans sa méchanceté, puisse connaître une véritable paix. Car dans un monde où tout être vivant est plus ou poins égoïste et injuste, la souffrance est un mal nécessaire. Comme les douleurs dans le corps sont nécessaires pour nous avertir qu’un membre est malade ou doit être soigné, ainsi la souffrance dans le monde est un appel pressant à l’homme de chercher la délivrance auprès du Grand Médecin. C’est pourquoi que Dieu affirme clairement qu’il est effectivement celui qui permet et gère la souffrance : « Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je réalise la paix et je crée le malheur ; moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses. » (Es 45.6-7). Paul explique que même toute la création a été « soumise à la vanité » et à « la servitude de la corruption » par Dieu, à cause du péché de l’homme, mais dans l’attente d’une délivrance future (Rom 8.19-20).
L’homme peut réagir de deux manières face à cette vérité :
-Beaucoup diront cyniquement, avec les Juifs du temps de Malachie, « Où est le Dieu de la justice ? » (Mal 2.17) ou « Il n’y a pas de Dieu ! » (Ps 14.1). La tragédie de cette manière d’agir est évidente : elle nous éloigne de Celui qui est le Père de miséricordes et le Dieu de toute consolation – la seule source de véritable aide dans la détresse (2 Cor 1.3).
-Il vaut beaucoup mieux écouter les conseils de Jérémie : « N’est-ce pas de la volonté du Très-Haut que viennent les maux et les biens ? Pourquoi l’homme vivant se plaindrait-il ? Que chacun se plaigne de ses propres péchés. Recherchons nos voies et sondons-les, et retournons à l’Éternel ; Elevons nos coeurs et nos mains vers Dieu qui est au ciel : nous avons péché, nous avons été rebelles ! » (Lam 3.38-42).
Jésus donna un message similaire aux personnes troublées par l’injustice du procurateur Pilate, dans Luc 13.1-5. Dans sa réponse à leur question, nous pouvons voir deux vérités importantes.
-Premièrement, les catastrophes n’arrivent pas forcément aux gens parce qu’ils sont plus mauvais que d’autres. Le livre de Job nous donne un petit aperçu d’un monde victime de l’ennemi de Dieu capable de manipuler les éléments naturels aussi bien que le cœur des hommes. Et c’est parfois les « innocents » qui en souffrent, ou tout au moins ceux qui ne sont pas les plus méchants.
-La deuxième vérité est plus importante : ces choses arrivent comme un avertissement, comme le douleur dans le corps. Elles sont autant de rappels solennels que tout homme va mourir et passer devant le Juge de toute la terre. Dieu, dans son amour pour l’humanité sait que le destin éternel de l’homme est bien plus important que sa santé et son confort. Car il prépare pour ceux qui se tournent vers lui « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pi 3.13) et où « la mort ne sera plus; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses (aur)ont disparu » (Apoc 21.4).
II. La souffrance dans la vie d’un chrétien :
« Si tu m’as affligé, c’est par fidélité » Psaume 119.75 (Semeur)
L’affliction dans la vie d’un croyant, une preuve de la fidélité de Dieu ? Peut-on vraiment l’affirmer, comme le fit David dans ce psaume ? En tout cas, nous aurons plusieurs occasions dans la vie d’en douter ! Car nous le savons : ce n’est pas parce que nous sommes chrétiens que Dieu va éloigner de nous l’épreuve. Au travers des siècles, les croyants ont été exposés aux souffrances les plus atroces – la persécution, la torture, l’hostilité et même le martyr. Certes, cela ne nous surprend pas, car Jésus lui-même nous a dit : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. … Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi… » (Jean 15.18-20). Mais même si nous acceptons de bonne grâce l’opprobre du Seigneur, nous avons beaucoup plus de difficulté à admettre que toutes les autres souffrances qui nous accablent sont la preuve de la fidélité et de l’amour de Dieu. Car le chrétien pourrait connaître tout autant de souffrances que son voisin non croyant. Il pourrait contracter n’importe quelle maladie, être la victime de la violence, avoir des accidents de voiture, tomber dans la dépression, et subir tous les désagréments que connaissent les autres.
L’exemple de Paul
Rappelons-nous seulement ce que l’apôtre Paul a dû supporter durant sa vie. De toute évidence il a été accablé par une maladie de longue durée, car après avoir reçu une révélation quatorze ans plus tôt, il vivait avec une « écharde dans la chair, un ange de Satan » pour le souffleter (2 Cor 12.2-7). Serait-ce la maladie des yeux repoussante dont il parle dans sa lettre aux Galates (4.13-15) ? De plus, il parle librement de son grand découragement (2 Cor 4.8-9), de ses luttes, de ses craintes, de son abattement (2 Cor 7.5-6), de ses peines et des dangers auxquels il a été exposé (2 Cor 11.26-28). On ne peut guère imaginer la frustration qu’il a dû connaître, homme plein d’activité et d’ambition, pendant les longs jours et années qu’il passait enfermé dans une cellule de prison ! Pourtant selon ses propres affirmations et l’impact de sa vie, nous sommes convaincus que toutes ces épreuves faisaient clairement partie du plan de Dieu pour son bien et celui d’une multitude d’autres.
Pourquoi la souffrance ?
Les diverses afflictions ne sont pas seulement physiques ou mentales, elles sont pour le chrétien une épreuve de sa foi. D’ailleurs le mot grec pour épreuve est le même traduit par tentation. La souffrance suscite des questions difficiles et nous tente de mettre en cause la bonté de notre Dieu, et la véracité de ses promesses. Le psalmiste Asaph, se laissant envahir par l’amertume en voyant le bonheur des méchants, disait dans son moment de révolte : « C’est donc en vain que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence. Chaque jour je suis frappé, tous les matins mon châtiment est là. » (Ps 73.13-14). Les Israélites du temps de Malachie disaient aussi cyniquement : « C’est en vain que l’on sert Dieu; qu’avons-nous gagné à observer ses préceptes, et à marcher avec tristesse à cause de l’Eternel des armées ? Maintenant nous estimons heureux les hautains; oui, les méchants prospèrent; oui, ils tentent Dieu, et ils échappent ! » (Mal 3.14-15).
Ces critiques demandent une réponse. En effet, qu’en est-il des promesses de Dieu qui nous assurent de sa protection et de sa provision face à tous nos besoins ? Si le chrétien peut souffrir autant que le non croyant, quel avantage de vivre pour lui ? La Parole de Dieu nous donne des affirmations précieuses face à ces questions.
-Premièrement, Dieu promet que nous ne serons jamais tentés (éprouvés) au delà de nos forces, mais en lui et par lui nous pouvons avoir la délivrance (1 Cor 10.13). David annonce clairement la différence entre la souffrance d’un croyant et celle d’un non croyant : « Le malheur atteint souvent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours. Il garde tous ses os, aucun d’eux n’est brisé. Le malheur tue le méchant, et les ennemis du juste sont châtiés. L’Eternel délivre l’âme de ses serviteurs, et tous ceux qui l’ont pour refuge échappent au châtiment » (Ps 34.19-22). Ce passage n’est certainement pas une garantie contre le bris des os, mais la certitude que finalement le malheur n’est pas nocif pour le croyant, comme il peut l’être pour celui qui résiste à Dieu.
-En effet, le chrétien peut savoir que Dieu, « lorsqu’il afflige, il a compassion selon sa grande bienveillance ; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les fils d’homme » (Lam 3.32-33). Autrement dit, les épreuves que Dieu permet ne sont jamais vaines ou inutiles, même si elles sont pénibles. Comme les corrections d’un père sont la preuve de son amour pour son enfant, de même, l’affliction dans la vie d’un chrétien n’est pas simplement utile, mais nécessaire pour notre croissance en Christ (Héb 12.4-11). Notons brièvement ce à quoi la souffrance sert dans la vie d’un enfant de Dieu :
1. Elle produit en nous de la compassion pour les autres (2 Cor 1.4). Celui qui n’a jamais souffert ne saura pas compatir (souffrir avec) avec ceux qui souffrent.
2. Elle développe en nous le fruit de la persévérance (Jac 1.3 et Rom 5.3) et de la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur (Héb 12.10,14)
3. Elle peut être l’occasion du salut éternel pour ceux qui voient votre témoignage (2 Cor 1.6). Un chrétien qui a de la joie malgré ses épreuves rend un témoignage très percutant. Alors sa souffrance n’est pas seulement pour lui, mais dans l’intérêt des autres.
4. Elle nous amène à voir plus clairement la fragilité de toute capacité humaine pour mieux nous confier en Dieu (2 Cor 1.8-9).
5. Elle est l’occasion pour les chrétiens de multiplier l’intercession et de mieux connaître l’œuvre de Dieu à travers la prière (2 Cor 1.11).
6. Elle est une médecine préventive contre l’orgueil dans notre cœur qui bloque l’œuvre de Dieu en nous (2 Cor 12.7).
7. Elle agit pour que le croyant meure à lui-même afin que Christ vive plus pleinement en lui et que la gloire revienne à Dieu (2 Cor 4.7-11).
8. Elle est donc nécessaire pour que notre foi, étant éprouvée, soit purifiée comme de l’or dans le four (1 Pi 1.6-7).
Ces vérités nous montrent que le chrétien peut vraiment affirmer avec David « Je reconnais, ô Eternel, que tes décrets sont justes : si tu m’as affligé, c’est par fidélité. » (Ps 119.75 Semeur). Toute véritable affliction est une source de tristesse, et elle peut être l’occasion d’une défaite si nous nous laissons gagner par l’amertume. Par contre, heureux l’enfant de Dieu qui peut dire, dans le fort de la tempête :
« Si l’Eternel n’était pas mon secours, mon âme serait bien vite dans la demeure du silence. Quand je dis: « Mon pied chancelle ! » ta bonté, ô Éternel ! me sert d’appui. Quand les pensées s’agitent en foule au-dedans de moi, tes consolations réjouissent mon âme » (Ps 94.17-19).