Archive pour le 24 février, 2015

La salle du Cénacle préserve l’architecture gothique avec qui a été restaurée au XIVe siècle

24 février, 2015

La salle du Cénacle préserve l'architecture gothique avec qui a été restaurée au XIVe siècle dans images sacrée c04_jason_harman_1

http://www.it.josemariaescriva.info/articolo/tracce-della-nostra-fede-gerusalemme-intimita-del-cenacolo

MAURICE ZUNDEL – LA PRÉSENCE…

24 février, 2015

http://chemins.eklesia.fr/cdh/zundel2.php

MAURICE ZUNDEL

LA PRÉSENCE…

« Les Minutes étoilées de M. Zundel », d’Emmanuel Latteur. (page 40-42, Editions Anne Sigier)

« Notre «mission» peuvent se résumer dans le mot «présence à la Présence ».

Puisque Dieu lui-même n’est pas un pouvoir, puisque Dieu lui-même est l’amour, puisque Dieu lui-même ne possède rien, puisqu’il ne peut nous toucher que par son coeur, comme nous ne pouvons l’atteindre que par le nôtre, comment l’Église-Christ pourrait-elle être un pouvoir ? Elle ne peut être qu’un lavement des pieds pour introduire l’homme dans l’univers de l’Esprit.
Par notre seule présence, nous pouvons susciter la vie, faire tomber les murs de séparation, être un évangile vivant. Et c’est le plus persuasif. Davantage ! la seule action vraiment humaine, irremplaçable, qu’aucune machine ne pourra jamais accomplir à notre place, c’est celle-là : une présence toute recueillie en son amour et qui le laisse transparâõtre, et qui, en créant un espace de respect, comme Jésus au lavement des pieds, suscite en l’autre le sentiment qu’il y a quelque chose en lui qu’il n’a pas encore découvert et qu’il va découvrir maintenant parce que, à votre approche, à travers votre visage, il a vu luire le Visage déjà imprimé dans son coeur.
C’est cela qui est l’âme de tout apostolat. Nous n’avons pas à prêcher, nous n’avons pas à parler de Dieu ; moins on en parle, mieux ça vaut. Nous n’avons pas à faire un prosélytisme qui amène les autres à penser comme nous, puisque nous n’avons pas à penser quelque chose, mais à vivre Quelqu’un. Il s’agit de communiquer une Présence qui ne fait pas de bruit, une Présence qui est au cÏur du silence et que le silence seul peut transmettre.
Le témoignage que nous avons à donner, le témoignage de notre vie : apporter à tous ces hommes pourvus des techniques les plus parfaites la révélation de l’amour par la lumière et l’amour du Christ. C’est pourquoi il faut apprendre à baisser les yeux devant les âmes. Il ne s’agit pas de convertir les êtres en leur jetant des paquets d’arguments, mais de baisser les yeux avec tant d’amour qu’ils comprennent qu’il y a en eux une valeur tellement grande et tellement belle. Les êtres ne croiront en lui, le Dieu vivant, que lorsqu’ils découvriront en nous une source de vie. C’est cela, être missionnaire, prêtre, saint. Si souvent, la religion s’est réduite à un ensemble de rites, d’exclusivismes étroits, parce qu’on ne l’a pas comprise comme l’ouverture à la vie. Comment pourront-ils résister à la religion, quand elle sera la vie, la vie qui chante, qui assume toute créature pour la porter à l’appel du Christ ?…
Dire les mots avec cette plénitude intérieure qui les rend efficaces. Ne jamais prendre soin de soi-même.
Il faut que le sourire commence à luire dans les ténèbres. C’est cela, la merveille de la parole: c’est que nous pouvons vraiment engendrer le Christ sans le nommer, sans qu’il soit jamais question de lui, sans qu’il soit jamais fait allusion à la religion ou à l’Église, car il remplit tous les mots, dès lors que la parole est ouverte sur lui. Le son devient l’harmonique de l’éternelle Musique qui fait lever dans la parole le rayonnement de l’Amour.
Notre vocation ? C’est d’être le sacrement collectif d’une Présence qui est la liberté dans sa source, un sacrement de silence où toute l’humanité contemporaine subira l’attraction de cette Présence qu’il est inutile de nommer si l’on n’en vit pas, car on ne fait que l’abîmer, la défigurer, la limiter et la rendre odieuse. Il nous faut vivre (de) cette liberté, vivre (de) cette Présence qui est universelle et en chacun de nous, la vie de tout l’univers. Car si nous sommes axés sur le Dieu vivant, nous sommes au coeur des autres. C’est la seule manière d’atteindre les autres, d’atteindre leur intimité sans la violer, c’est d’aller, justement, nous-mêmes, jusqu’à la racine de notre être, c’est la même racine que les autres plongent dans le coeur de Dieu. Nous pouvons agir sans prosélytisme, sans indiscrétion. Nous pouvons agir les yeux baissés, à condition que nous écoutions cet appel, que nous soyons atteints et fascinés par un Amoureux, un Dieu qui est totalement engagé dans notre vie, (…) un Dieu qui ne peut pas s’exprimer dans cette création, si nous ne sommes pas translucides à sa Présence.

 

VOUS PUISEREZ AVEC JOIE AUX SOURCES DU SALUT – Frédéric Manns

24 février, 2015

http://www.christusrex.org/www1/ofm/sbf/dialogue/fetes.html

VOUS PUISEREZ AVEC JOIE AUX SOURCES DU SALUT

Frédéric Manns

Dans le calendrier juif le mois de Tishri, qui correspond à notre mois de septembre/octobre, est le mois par excellence des fêtes. Le premier du mois la fête du nouvel an commémore la création de l’homme, le jugement final et la royauté de Dieu. Evoquer dans un même regard le début et la fin de l’humanité, c’est méditer sur le sens de l’aventure humaine. La corne de bélier qu’on sonne à la synagogue en souvenir du bélier qu’Abraham sacrifia à la place de son fils Isaac fait mémoire des mérites des Pères qui intercèdent aujourd’hui pour leurs enfants.
Le nouvel an est suivi de dix jours de pénitence au cours desquels on demande pardon à tous ceux qu’on a offensés. La réconciliation avec les frères prépare ainsi le don de la miséricorde de Dieu. « Confessez vos péchés les uns aux autres » recommandait Saint Jacques aux premiers chrétiens issus de la Synagogue.
Le dix du mois la fête des Expiations se déroule dans le jeûne, la prière et l’aveu des péchés. Le pardon de Dieu est accordé seulement pour les péchés commis contre Dieu. Les péchés commis contre le prochain ne sont pardonnés que si on se réconcilie avec eux. « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons » enseigne Jésus.
A l’époque du Temple le grand prêtre entrait dans le Saint des Saints pour en faire l’aspersion avec le sang des taureaux et des boucs. « Notre grand prêtre n’est pas dans la nécessité d’offrir des victimes d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux de son peuple. Il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même », affirme l’auteur de la lettre aux Hébreux.
Du quinze au vingt-deux les juifs célèbrent la fête des Tentes sous le signe de la joie. Ils habitent dans des tentes pour faire mémoire du passage au désert après la sortie d’Egypte. Ils prennent en main un bouquet formé d’une branche de palmier, d’un rameau de myrte, d’un rameau de saule et d’un cédrat (etrog). Ces quatre « espèces » symbolisent le peuple: en effet, de même que certaines sont parfumées, des fidèles se distinguent par leurs bonnes oeuvres. De même que d’autres n’ont ni odeur ni beauté, certains pèlerins sont dépourvus de tout mérite. Mais Dieu considère le peuple dans son entier lorsqu’il le juge et le parfum des uns se communique aux autres. Ainsi le peuple expérimente la communion des saints.
Dans le Temple de Jérusalem chaque jour les prêtres descendaient à Siloé pour y puiser de l’eau qu’on versait en libation sur l’autel. Ce rite impliquait une supplication pour la pluie. C’est dans ce contexte que Jésus s’est écrié: « Que celui qui a soif vienne à moi et qu’il boive. De son sein couleront des fleuves d’eau vive ». Chaque soir, on allumait quatre chandeliers dans la cour des femmes au Temple. La cérémonie était appelée « joie du puisage de l’eau ». L’évangile de Jean situe dans ce contexte la déclaration de Jésus: « Je suis la lumière du monde ».
La liturgie des Tentes comportait un autre élément important. Au chant du Hosanna les pèlerins tournaient sept fois autour de l’autel tenant les palmes à la main. Ces cercles concentriques des pèlerins évoquaient l’expérience spirituelle de Dieu qui entoure son peuple et l’étreint: « Sa gauche, sous ma tête et sa droite m’étreint » chantait l’auteur du Cantique des cantiques. C’est aussi la prise de Jéricho, la ville des palmes, qu’évoquent ces cercles autour de l’autel. Jéricho symbolise les puissances du mal qui s’opposent à la prise de possession de la terre promise. Même si le mal est vaincu, il faut actualiser chaque année sa destruction pour évoquer le victoire eschatologique.
Enfin lors de la fête on offrait soixante-dix sacrifices pour toutes les nations du monde. Pour Israël c’était la promesse de l’intimité des nations et de la concorde universelle.
Les premières générations chrétiennes n’hésiteront pas un instant à montrer que la liturgie juive trouve son achèvement dans le Christ. C’est lui qui est roi, juge et grand prêtre. C’est lui qui donne l’eau vive de l’Esprit aux croyants et qui illumine le monde. C’est lui « notre paix » qui réconcilie juifs et païens.