LE DÉSERT: FOI ÉPROUVÉE

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LE DÉSERT: FOI ÉPROUVÉE

Blog d’Expression Protestante

Le désert, de prime abord, n’évoque rien de réjouissant : chaleur, aridité, sècheresse, soif, bêtes sauvages, danger, silence, solitude, peur, etc.
Pourtant, on y trouve aussi, en des lieux précis, des pâturages, prairies, sources d’eau (même d’eau chaude), oasis, puits …
Pour nous qui sommes chrétiens, ces réalités peuvent nous enseigner de profondes et édifiantes leçons si nous savons y discerner le sens spirituel.
Entre autre, le désert peut s’avérer être un lieu privilégié pour rencontrer Notre Créateur car notre oreille sera devenue attentive à Sa Voix.
C’est ce que nous dit, par exemple, le prophète Osée :
« C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur. » (Osée 2 :16)
Le désert nous fait peur, parce que c’est un lieu hostile, inconfortable, mais si nous sommes conduits par Dieu dans le désert, ce dernier peut alors devenir une réelle source de grandes bénédictions spirituelles.
Dans le désert nous sommes dépouillés.
Il n’y a guère d’occasions de se distraire, et nous nous retrouvons face à nous-mêmes, face à Dieu, même si nous ne sommes pas forcément et toujours conscients de cette réalité.
Dans le désert nous pouvons aussi bien y mourir, ou alors, crier à Dieu.
Si nous voulons marcher avec Dieu, sachons-le : nous connaitrons le désert.
Non seulement le désert, mais voire même plusieurs déserts durant notre pèlerinage ici-bas.
La sanctification fait partie du programme du Seigneur pour ses enfants, et le désert est un lieu de sanctification.
Nous y serons tentés et éprouvés, comme le fut Jésus lorsqu’Il dût affronter le malin, même si c’est dans une moindre mesure.
Nous y serons éprouvés par la chaleur de l’épreuve, comme nous le rappelle entre autre, l’apôtre Pierre dans son épître :
« Mes bien-aimés, ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire. » (1 Pierre 4 :12)
J’ai entendu dans un reportage, un vigneron dire la chose suivante :
« Le pied de vigne a besoin d’être dans une terre aride et de souffrir, pour donner une bonne récolte. Plus il souffre, meilleur sera le vin. Lorsque la terre est aride, le cep fait descendre ses racines en profondeur jusqu’à ce qu’il trouve de l’eau ».
Sans le réaliser, ce vigneron nous livre une leçon spirituelle très enrichissante.
Bénissons Dieu pour Sa Fidélité.
Les déserts dans nos vies sont inévitables, et c’est tant mieux quoi qu’on en pense ou dise.
Ils sont des bénédictions de Dieu si nous les acceptons non par résignation ou fatalisme, mais pour apprendre, savoir que Dieu nous aime comme Filles et Fils, rachetés par le Sang de Son Fils.
Dieu veut quelquefois nous libérer de notre superficialité, Il veut que nous croissions, que notre foi aille en profondeur, et que nous devenions des chrétiens affermis.
N’oublions pas le « puits » de sa Parole où nous pouvons nous désaltérer à tout moment, mais encore davantage lorsque nous sommes en pèlerinage dans le désert.
Abreuvons-nous de cette eau vive qui vient du ciel et remplissons-en notre outre pour la route.
Désaltérés par cette eau pure de la Parole, notre foi en sera affermie, et ainsi, monterons vers Dieu nos prières, supplications, intercessions, mais aussi nos actions de grâce, nos louanges, notre reconnaissance.
Gardons à l’esprit que Dieu est avec nous dans le désert.
Le Seigneur se prépare des ouvriers dans le désert afin qu’ils puissent devenir des instruments de choix au travers desquels Il pourra se glorifier lorsque nous accomplirons avec joie les bonnes œuvres que Dieu a préparé d’avance, car ne l’oublions surtout pas :
« La moisson est grande mais il y a peu d’ouvriers » ((Luc 10:2).
L’Eglise a besoin d’ouvriers qui œuvreront pour le royaume de Dieu.
Il y a du travail pour tous les enfants du Seigneur, que ce soit dans la prière ou en nous mettant au service de Dieu avec les talents dont Il nous a pourvus.
Il ne s’agit pas de tomber dans l’activisme, pour être dans « le faire », mais surtout parce que formés à l’école du désert, nous serons différents.
Etant dans « l’être » au lieu du « faire », ce que nous ferons sera le fruit de ce que Dieu aura fait de notre être.

Martin Luther disait :
« Il ne sert à rien à un arbre de croître, de fleurir si, avec ses fleurs, il ne porte pas de fruits. Beaucoup, justement, périssent tout en fleurs. »
Ne vivons donc plus exclusivement selon la tendance de ce siècle qui accentue sur le « bien-être », mais prions que Dieu nous montre ce qu’Il attend de chacun de nous individuellement dans « l’être » selon LUI.

Amen,

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