Archive pour le 19 février, 2015
LE DÉSERT: FOI ÉPROUVÉE
19 février, 2015http://le-refuge.over-blog.fr/article-le-desert-foi-eprouvee-122242965.html
LE DÉSERT: FOI ÉPROUVÉE
Blog d’Expression Protestante
Le désert, de prime abord, n’évoque rien de réjouissant : chaleur, aridité, sècheresse, soif, bêtes sauvages, danger, silence, solitude, peur, etc.
Pourtant, on y trouve aussi, en des lieux précis, des pâturages, prairies, sources d’eau (même d’eau chaude), oasis, puits …
Pour nous qui sommes chrétiens, ces réalités peuvent nous enseigner de profondes et édifiantes leçons si nous savons y discerner le sens spirituel.
Entre autre, le désert peut s’avérer être un lieu privilégié pour rencontrer Notre Créateur car notre oreille sera devenue attentive à Sa Voix.
C’est ce que nous dit, par exemple, le prophète Osée :
« C’est pourquoi voici, je veux l’attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur. » (Osée 2 :16)
Le désert nous fait peur, parce que c’est un lieu hostile, inconfortable, mais si nous sommes conduits par Dieu dans le désert, ce dernier peut alors devenir une réelle source de grandes bénédictions spirituelles.
Dans le désert nous sommes dépouillés.
Il n’y a guère d’occasions de se distraire, et nous nous retrouvons face à nous-mêmes, face à Dieu, même si nous ne sommes pas forcément et toujours conscients de cette réalité.
Dans le désert nous pouvons aussi bien y mourir, ou alors, crier à Dieu.
Si nous voulons marcher avec Dieu, sachons-le : nous connaitrons le désert.
Non seulement le désert, mais voire même plusieurs déserts durant notre pèlerinage ici-bas.
La sanctification fait partie du programme du Seigneur pour ses enfants, et le désert est un lieu de sanctification.
Nous y serons tentés et éprouvés, comme le fut Jésus lorsqu’Il dût affronter le malin, même si c’est dans une moindre mesure.
Nous y serons éprouvés par la chaleur de l’épreuve, comme nous le rappelle entre autre, l’apôtre Pierre dans son épître :
« Mes bien-aimés, ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire. » (1 Pierre 4 :12)
J’ai entendu dans un reportage, un vigneron dire la chose suivante :
« Le pied de vigne a besoin d’être dans une terre aride et de souffrir, pour donner une bonne récolte. Plus il souffre, meilleur sera le vin. Lorsque la terre est aride, le cep fait descendre ses racines en profondeur jusqu’à ce qu’il trouve de l’eau ».
Sans le réaliser, ce vigneron nous livre une leçon spirituelle très enrichissante.
Bénissons Dieu pour Sa Fidélité.
Les déserts dans nos vies sont inévitables, et c’est tant mieux quoi qu’on en pense ou dise.
Ils sont des bénédictions de Dieu si nous les acceptons non par résignation ou fatalisme, mais pour apprendre, savoir que Dieu nous aime comme Filles et Fils, rachetés par le Sang de Son Fils.
Dieu veut quelquefois nous libérer de notre superficialité, Il veut que nous croissions, que notre foi aille en profondeur, et que nous devenions des chrétiens affermis.
N’oublions pas le « puits » de sa Parole où nous pouvons nous désaltérer à tout moment, mais encore davantage lorsque nous sommes en pèlerinage dans le désert.
Abreuvons-nous de cette eau vive qui vient du ciel et remplissons-en notre outre pour la route.
Désaltérés par cette eau pure de la Parole, notre foi en sera affermie, et ainsi, monterons vers Dieu nos prières, supplications, intercessions, mais aussi nos actions de grâce, nos louanges, notre reconnaissance.
Gardons à l’esprit que Dieu est avec nous dans le désert.
Le Seigneur se prépare des ouvriers dans le désert afin qu’ils puissent devenir des instruments de choix au travers desquels Il pourra se glorifier lorsque nous accomplirons avec joie les bonnes œuvres que Dieu a préparé d’avance, car ne l’oublions surtout pas :
« La moisson est grande mais il y a peu d’ouvriers » ((Luc 10:2).
L’Eglise a besoin d’ouvriers qui œuvreront pour le royaume de Dieu.
Il y a du travail pour tous les enfants du Seigneur, que ce soit dans la prière ou en nous mettant au service de Dieu avec les talents dont Il nous a pourvus.
Il ne s’agit pas de tomber dans l’activisme, pour être dans « le faire », mais surtout parce que formés à l’école du désert, nous serons différents.
Etant dans « l’être » au lieu du « faire », ce que nous ferons sera le fruit de ce que Dieu aura fait de notre être.
Martin Luther disait :
« Il ne sert à rien à un arbre de croître, de fleurir si, avec ses fleurs, il ne porte pas de fruits. Beaucoup, justement, périssent tout en fleurs. »
Ne vivons donc plus exclusivement selon la tendance de ce siècle qui accentue sur le « bien-être », mais prions que Dieu nous montre ce qu’Il attend de chacun de nous individuellement dans « l’être » selon LUI.
Amen,
PAPE FRANÇOIS: LA DOUCEUR, UNE VERTU UN PEU OUBLIÉE
19 février, 2015PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE
Mardi 9 avril 2013
(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 16 du 18 avril 2013)
LA DOUCEUR, UNE VERTU UN PEU OUBLIÉE
« La tentation de commérer à propos des autres et de mal parler d’eux est toujours aux aguets. En famille aussi, entre amis et dans la paroisse, où les dames du catéchisme se chamaillent avec celles de la Caritas ». Ce sont des « tentations quotidiennes » — « ennemies de la douceur » et de l’unité entre les personnes et au sein de la communauté chrétienne — « qui arrivent à tous, même à moi ».
C’est précisément contre cette attitude que le Pape François a mis en garde au cours de la célébration de la Messe du mardi 9 avril, dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae. Le Pape a indiqué la voie de la douceur évangélique pour laisser à l’Esprit la possibilité d’œuvrer et de nous régénérer à une « vie nouvelle », faite d’unité et d’amour. « Demandons la grâce », a-t-il dit, de « ne juger personne » et d’apprendre à « ne pas commérer » sur le dos des autres— ce serait « vraiment un grand pas en avant » — en nous efforçant de « faire preuve de charité les uns envers les autres », « de respect » et en laissant avec douceur « la place à l’autre ». « Dans la prière au début de la Messe — a dit le Pape dans son homélie— nous avons demandé au Seigneur que, par la force de Jésus ressuscité, il manifeste au monde la plénitude de la vie nouvelle. Après la résurrection de Jésus, commence une vie nouvelle ! C’est ce que Jésus a dit à Nicodème. Il dut “naître d’en haut”, commencer». Nicodème — a expliqué le Pape François en référence au passage évangélique de saint Jean (3, 7-15) — « est un érudit. Un peu auparavant, dans l’Évangile, il avait répondu à Jésus : mais comment un homme peut-il naître à nouveau, retourner dans le sein de sa mère et naître à nouveau ? Jésus parlait d’une autre dimension : “naître d’en haut”, naître de l’Esprit. C’est une nouvelle naissance, c’est la vie nouvelle, la puissance, la beauté de la vie nouvelle que nous avons demandée dans la prière. C’est la vie nouvelle que nous avons reçue dans le baptême, mais qui doit se développer ». « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme. Une seule âme, un seul cœur : l’unité, cette unité, cette unanimité, cette harmonie des sentiments dans l’amour, l’amour réciproque. Penser que “les autres sont meilleurs que moi” : c’est beau, non ? ». « Mais la réalité nous dit qu’après le baptême, cela ne vient pas automatiquement. C’est un travail à faire sur le chemin de la vie, c’est un travail à faire par l’Esprit en nous et c’est une fidélité à l’Esprit de notre part ». Et « cette douceur dans la communauté est une vertu un peu oubliée. Être doux, laisser la place à l’autre. Il y a tant d’ennemis de la douceur, à commencer par les commérages, n’est-ce pas ? Lorsque l’on préfère commérer, commérer sur l’autre, dire du mal de l’autre. Ce sont des choses quotidiennes qui arrivent à tous, même à moi ». « Ce sont des tentations du malin — a-t-il ensuite poursuivi — qui ne veut pas que l’Esprit vienne à nous et fasse cette paix, cette douceur dans les communautés chrétiennes. Nous allons à la paroisse, et les dames du catéchisme se chamaillent avec celles de la Caritas ». Et « il y a toujours ces conflits. Même en famille ou dans le quartier. Et même entre amis. Et cela, ce n’est pas la vie nouvelle. Lorsque vient l’Esprit et qu’il nous fait naître à une vie nouvelle, il nous rend doux, charitables. Il ne faut juger personne : l’unique Juge est le Seigneur ». Voilà alors la suggestion de « ne rien dire. Et si je dois dire quelque chose, je lui dis à lui, à elle : mais pas à tout le quartier. Seulement à celui qui peut résoudre la situation ». « Cela — a conclu le Pape François — n’est qu’un petit pas dans la vie nouvelle, mais c’est un pas quotidien ».