Archive pour le 20 janvier, 2015

Santa Inês (Saint Agnes) by Francisco de Zurbarán

20 janvier, 2015

 Santa Inês (Saint Agnes) by Francisco de Zurbarán dans images sacrée Francisco_de_Zurbar%C3%A1n_-_Santa_In%C3%AAs

http://en.wikipedia.org/wiki/Agnes_of_Rome#mediaviewer/File:Francisco_de_Zurbar%C3%A1n_-_Santa_In%C3%AAs.jpg

21 JANVIER : SAINTE AGNÈS DE ROME – Martyre († v. 304)

20 janvier, 2015

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/471/Sainte-Agnes-de-Rome.html

21 JANVIER : SAINTE AGNÈS DE ROME

Martyre († v. 304)

Il est certain qu’il y eut à Rome vers cette date, une fillette de treize ans qui mourut volontairement pour la foi en Jésus-Christ. La nouvelle s’en répandit très vite chez les chrétiens de l’Empire. On s’indigna de la cruauté des bourreaux, on s’apitoya sur la jeune victime, dont le nom se perdit au fur et mesure que la distance était lointaine de Rome. Et comme on ne savait pas exactement son nom, elle est devenue Agnès(*). Sainte Agnès de Rome, mosaïque Elle devint un personnage légendaire, chacun imaginant le comment de sa mort. En Occident, on transmit la tradition qu’elle eut la tête coupée; en Orient, on dit qu’elle aurait été enfermée dans un lupanar où personne n’osa la toucher avant d’être brûlée vive. Quoi qu’il en soit des détails de son martyre, gardons présent à notre mémoire comme un exemple, ce fait historique qu’une jeune romaine de treize ans n’hésita pas à sacrifier la vie terrestre qui s’ouvrait à elle, pour se donner à la vie du Dieu qu’elle adorait. Saint Ambroise, évêque de Milan, dira d’elle qu’elle sût donner au Christ un double témoignage : celui de sa chasteté et celui de sa foi. (de virginitate. II. 5 à 9)
Illustration: Mosaïque de la basilique.
(*)Agnë, est un adjectif grec, le latin a ajouté le s. En 300 après JC le peuple parlait encore grec à Rome, où vivaient bien des étrangers.
Agnê veut dire « pur », « net », « intègre » de corps et d’âme, donc pure, chaste. Saint Ambroise nous a transmis son martyre, 70 ans après, De Virginibus, Livre I, Chapitre 2, et il explique bien ce rapprochement: Agnès, pure de corps et d’âme a pu offrir à Dieu sa promesse de virginité et le sacrifice de sa vie qu’elle a accepté. (d’autres sources indiquent qui donne sa vie comme l’agneau de Dieu, d’où son nom d’Agnès)
Catacombes de Sainte-Agnès: la célèbre et très jeune martyre romaine, fut ensevelie dans cette catacombe, sur le versant gauche de la Via Nomentana…
Le catacombe di S. Agnese (site en italien)
Selon la tradition en la fête de sainte Agnès le Pape a béni ce matin, 21 janvier 2013, les agneaux dont la laine servira à tisser les palliums, que les nouveaux Archevêques métropolitains recevront le 29 juin prochain, en la solennité des apôtres Pierre et Paul. Le pallium est un ornement porté par dessus la chasuble, qui symbolise l’union privilégiée d’un pasteur, à la tête d’une région ecclésiastique, avec le Souverain Pontife. Les agneaux, symbole de sainte Agnès, sont élevés par les trappistes de l’abbaye des Trois Fontaines, et les palliums tissés par les religieuses de Ste Cécile au Transtévère. (VIS)
Mémoire de sainte Agnès, vierge et martyre. Au début du IVe siècle, encore jeune fille, elle offrit à Rome le témoignage suprême de la foi et consacra par le martyre la marque de sa chasteté; car elle triompha tout ensemble et de son jeune âge et du tyran, elle acquit l’admiration générale des peuples et emporta une gloire encore plus grande auprès de Dieu. Elle fut mise au tombeau en ce jour sur la voie Nomentane.

Martyrologe romain
A moi aussi, Dieu veuille m’accorder de ne condamner personne et de ne pas prétendre que je suis seul à être sauvé. Je préfère mourir plutôt que de sentir ma conscience tourmentée pour avoir trahi ma foi en Dieu, en quelque façon que ce soit.
Saint Maxime le Confesseur, que les Eglises d’Orient fêtent aujourd’hui

VOUS COMMENCEREZ PAR LE RESPECT

20 janvier, 2015

http://plestang.free.fr/respect.htm

VOUS COMMENCEREZ PAR LE RESPECT

… Car vous commencerez par le respect. Vous ne direz pas : la vieille, qui brûle un cierge et marmonne, est une superstitieuse. Ou: cet homme amoureux d’un enfant n’est qu’un pédéraste. Ou : ce révolutionnaire aigri est un aigri. Ou: cette femme acariâtre et dévoreuse de ses enfants est une malade. Vous ne direz rien de tel. Vous ne mettrez pas votre propre frère et semblable dans une prison.
TU NE TUERAS PAS.
Vous commencerez par le respect. Vous ne direz pas : Dieu est ceci et cela, Il existe ou Il n’existe pas (c’est-à-dire il est comme je l’imagine ou comme je ne l’imagine pas). Vous ne me ferez pas dire ce qui vous convient. Vous ne tirerez pas à vous ce qui, de moi, parvient très lointainement à vos oreilles, pour en faire justification de vos crimes.
TU NE FERAS PAS D’IMAGE DE MOI.

Vous saurez que vérité comme justice ne sont pas vôtres et que rien ne me fait tant horreur que le fanatisme, l’odieuse confiscation des biens sans prix. Vous n’aurez en vénération ni l’argent, ni la violence, ni les pouvoirs, ni vos plaisirs, ni quelque seigneur ou maître, ni vous-mêmes. Vous serez libres.
TU N’AURAS D’AUTRES DIEUX QUE MOI SEUL.

Vous commencerez par le respect. Vous quitterez père et mère, afin de mener votre propre vie, sous mon soleil. Vous ne remplacerez pas votre père ou votre mère par quelqu’un d’autre, pas même et surtout pas, sous le prétexte de mieux me servir. Vous les quitterez, vous irez assez loin pour les reconnaître tels qu’ils sont, pour les reconnaître homme et femme, bien semblables à ce que vous êtes, et pour leur donner gratitude de vous avoir donné la vie. Car même s’ils ne vous ont rien donné de plus, et même s’ils ne vous pas voulu et désiré, – ou s’ils vous ont transmis leur mal et leur misère -, ils vous ont donné la vie, quelque chose de ce qui les dépasse et vient de moi est passé par eux, et vous êtes nés, vous qui, sans eux, ne seriez pas.
TU HONORERAS TON PERE ET TA MERE.

Vous commencerez par le respect. Vous ne prendrez pas à l’autre ce qui est son bien, ce qui fait partie de sa propre vie, ce qui le fait vivre, ce qui le soutient dans son existence. Vous ne lui prendrez pas son travail, vous ne lui prendrez pas sa maison, vous ne lui prendrez pas ceux qu’il aime : sa femme, ses enfants, ses frères, ses amis. Vous ne lui prendrez pas ses certitudes, son espoir, son désir, l’oeuvre où il met son esprit, son coeur et ses mains. Vous ne lui arracherez par force rien de ce qui le tient en vie.
TU NE PRENDRAS PAS LE BIEN D’AUTRUI.

Vous commencerez par le respect. Vous ne traiterez personne de lâche, vaurien, voyou, vous ne traiterez personne de bourgeois, de nègre, de raton, de moricaud, de flic, de bolchevik, – sachant d’ailleurs que ce qui dans votre bouche est injure peut être pour lui dignité -. De qui que ce soit vous ne ferez le simple objet de votre plaisir. Vous ne souillerez pas la parole humaine, où je suis, vous ne souillerez pas votre parole par le déni de justice, l’invitation trompeuse, le mépris insultant, l’entortillement de la vérité, le chantage ou quoi que ce soit qui induise autrui à l’erreur et au malheur. Si vous parlez mal de moi, je ne vous en tiendrai pas rigueur, car vous ne sauriez, de moi, parler bien: je saurai entendre vos cris, vos imprécations, vos murmures, et même je saurai comprendre que, ne me connaissant pas, ou conduits malheureusement à me voir tout autre que je suis, vous veniez jusqu’à me maudire, ou à vous désintéresser de moi. Mais je ne vous pardonnerai jamais, si vous vous obstinez, d’écraser ce qui témoigne de moi là où vous êtes, le respect de la vérité, le respect de la vie, et, signe entre les signes, le respect de celui qui vous est semblable et face à face, l’autre homme.
TU NE BLASPHEMERAS PAS, TU NE FERAS PAS DE FAUX SERMENT.

Vous ne vivrez pas seulement pour le travail, ou pour l’argent, ou pour vos jeux, ou pour accroître votre pouvoir, ou pour vous assurer l’établissement et le profit des vôtres. Vous commencerez par réserver dans vos vies la place du grand repos où vous serez disponibles à ce qui vient, attentifs à ce qui est sans prix. vous réserverez soigneusement la place où je suis.
AINSI DEVRAS-TU RESPECTER MON JOUR.

Vous commencerez par le respect. Alors vous sera donné d’entrer dans ce chemin de l’impossible, où vous souffrirez peut-être, et où nul ne vous ravira votre joie. Telle est la porte de mon bonheur.

Maurice BELLET
(Le lieu du combat, Desclée 1976)