Archive pour le 19 janvier, 2015
PSAUME 95 – JE VEUX TE DIRE : JE T’AIME PAPA
19 janvier, 2015http://batschalom.canalblog.com/archives/2010/12/18/19909649.html
PSAUME 95 – JE VEUX TE DIRE : JE T’AIME PAPA
1 Venez, chantons à l’Éternel, Jetons des cris de réjouissance au rocher de notre salut.
2 Allons au-devant de lui avec la louange, Par des psaumes célébrons-le.
3 Car l’Éternel est un grand Dieu Et un grand roi par dessus tous les dieux !
4 Dans sa main sont les lieux profonds de la terre, Et les sommets des montagnes sont à lui.
5 A lui la mer, c’est lui qui l’a faite ; La terre aussi, ses mains l’ont formée.
6 Venez, prosternons- nous, inclinons-nous, Ployons les genoux devant l’Éternel qui nous a faits !
7 Car il est notre Dieu, Et nous, le peuple qu’il paît, le troupeau que sa main conduit… Si aujourd’hui vous écoutiez sa voix !
8 N’endurcissez pas votre cœur, comme à Mériba, Comme aux jours de Massa, au désert,
9 Où vos pères m’ont tenté Et m’ont éprouvé, quoiqu’ils vissent mes œuvres.
10 Quarante ans j’ai eu en dégoût une telle génération ! Et j’ai dit : C’est un peuple dont le cœur s’égare, Et ils n’ont point connu mes voies.
11 Aussi ai-je juré dans ma colère : Qu’ils n’ entrent dans mon repos !…
Ce psaume est partagé en plusieurs parties, dabord c’est une explosion de joie, les fidèles se réjouisseent dans la présence de D., ils le reconnaissent comme la source de leur salut, celui qui les a délivrés, et ils chantent sa grandeur, sa toute puissance.
Ils le louent comme le Créateur unique, le grand architecte de l’univers, celui qui nous générés pour vivre dans ce monde, modelé par sa main, parfait artisan, qui a su niveler les terrains, faire jaillir des sources d’eau, tendre poète qui a crée le verbe, pour nous donner la Parole, peintre au talent inestimable, qui a su jouer avec les couleurs et les formes.
Comment ne nous prosternerons pas devant celui par qui toutes choses a pris naissance, et qui nous donne chaque jour de vivre ses bénédictions?
A lui appartiennent ciel, terre et mer, il en est le seul Roi, et nous lui rendons grâce parce qu’il est notre berger qui sait d’une main sûre, affermir nous conduire dans des chemins bons pour nous. Nous sommes sont peuple aimé et choisi.
Mais il aime que notre coeur soit à lui également, il aime nos louanges quand elles sont pures, sincères, venant du plus profond de notre être, c’est pourquoi le psalmiste nous recommande de ne pas endurcir nos coeurs, quand nos coeurs sont endurçis, nous ne sommes plus capablels d’entendre la voix de celui que se veut notre Père.
Et le psamiste nous rappelle, en citant les eaux amères, et le passage du désert, nos périodes, où nous étions bénis, mais où, en enfants ingrats nous n’avons pas reconnu ses bienfaits comme venant de lui, où nos pensées nous conduisaient toujours vers des ce qui n’allait pas encore, alors que patient et amoureux, notre Seigneur nous ouvrait des portes.
Aussi comme un amant éconduit, D. attristé et irrité nous a retiré la paix, cette paix dont nous sommes pourtant si friands, car la véritable paix ne vient que de Jésus lui même, le repos de D. est un cadeau merveilleux, n’attristons pas son coeur, comme des enfants orgueilleux et capricieux, sachons reconnaitre ce qui vient de lui, pour que son coeur de Père soit également comblé, comme il comble le notre. Il le mérite par dessus tout, et ce que le réjouit le plus c’est quand on lui murmure : je t’aime Papa.
Corinne.
LA THÉOLOGIE À GENOUX – PAPE BENOÎT XVI
19 janvier, 2015http://www.totus-tuus.fr/article-25493706.html
LA THÉOLOGIE À GENOUX – PAPE BENOÎT XVI
Vendredi 5 décembre 2008
Extrait du discours prononcé par le Pape Benoît XVI à l’abbaye de Heiligenkreuz (Autriche), le 9 septembre 2008.
le texte intégral du discours du Pape Benoît XVI:
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2007/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20070909_heiligenkreuz_fr.html
L’Autriche est, comme on le dit, véritablement « Klosterreich » : au double sens de royaume des monastères et riche de monastères. Vos très anciennes abbayes, dont l’origine et les traditions remontent à plusieurs siècles, sont des lieux de la « préférence donnée à Dieu ». Chers confrères, vous rendez tout à fait évidente cette priorité donnée à Dieu! Comme une oasis spirituelle, un monastère indique au monde d’aujourd’hui la chose la plus importante, et c’est même en fin de compte la seule chose décisive : il existe une ultime raison pour laquelle il vaut la peine de vivre, qui est Dieu et son amour impénétrable.
Et je vous demande, chers fidèles, de considérer vos abbayes et vos monastères toujours pour ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent être : pas seulement des lieux de culture et de tradition, voire de simple entreprises économiques. Structure, organisation et économie sont nécessaires dans l’Eglise également, mais ce ne sont pas des choses essentielles. Un monastère est surtout ceci : un lieu de force spirituelle. En arrivant dans l’un de vos monastères ici en Autriche, on a la même impression que lorsque, après une longue marche dans les Alpes qui a coûté beaucoup d’effort, on trouve finalement un ruisseau d’eau de source où se rafraîchir… Profitez donc de ces sources de la proximité de Dieu dans votre pays, ayez de l’estime pour les communautés religieuses, les monastères et les abbayes et recourez au service spirituel que les personnes consacrées sont prêtes à vous offrir!
Ma visite, enfin, s’adresse à l’Académie désormais pontificale qui fête le 205e anniversaire de sa fondation et qui, dans son nouveau statut, a reçu de l’Abbé le nom supplémentaire de l’actuel Successeur de Pierre. Pour autant que soit importante l’intégration de la discipline théologique dans l’universitas du savoir à travers les facultés de théologie catholiques dans les universités d’Etat, il est toutefois tout aussi important qu’il y ait des lieux d’études aussi spécifiques que le vôtre, où est possible un lien profond entre la théologie scientifique et la spiritualité vécue. Dieu, en effet, n’est jamais simplement l’Objet de la théologie, il en est toujours dans le même temps également le Sujet vivant. La théologie chrétienne, du reste, n’est jamais un discours uniquement humain sur Dieu, mais elle est toujours dans le même temps le Logos et la logique à travers lesquels Dieu se révèle. C’est pourquoi l’intellectualité scientifique et la dévotion vécue sont deux éléments de l’étude qui, dans une complémentarité indispensable, dépendent l’une de l’autre.
Le père de l’Ordre cistercien, saint Bernard, a lutté en son temps contre la séparation entre une rationalité qui objective et le courant de la spiritualité ecclésiale. Notre situation actuelle, bien que différente, présente toutefois aussi de remarquables similitudes. Dans le souci d’obtenir la reconnaissance de rigueur scientifique au sens moderne, la théologie peut perdre le souffle de la foi. Mais comme une liturgie qui oublie de regarder vers Dieu vit, en tant que telle, ses derniers moments, de même, une théologie qui ne respire plus dans l’espace de la foi, cesse d’être théologie ; elle finit par se réduire à une série de disciplines plus ou moins reliées entre elles. Là où l’on pratique en revanche une « théologie à genoux », comme le demandait Hans Urs von Balthasar, elle sera féconde pour l’Eglise en Autriche et même au-delà.
Cette fécondité apparaît dans le soutien et dans la formation aux personnes qui portent en elles un appel spirituel. Pour qu’aujourd’hui, un appel au sacerdoce et à l’état religieux puisse être conservé fidèlement tout au long de la vie, il faut une formation qui intègre la foi et la raison, le cœur et l’esprit, la vie et la pensée. Une vie à la suite du Christ nécessite l’implication de toute la personnalité. Lorsque l’on néglige la dimension intellectuelle, naît trop facilement une forme de pieux sentiment d’amour qui vit presque exclusivement d’émotions et d’états d’âme qui ne peuvent pas durer toute la vie. Et lorsque l’on néglige la dimension spirituelle, on crée un rationalisme raréfié, qui sur la base de la froideur et du détachement, ne peut jamais déboucher sur un don enthousiaste de soi à Dieu. On ne peut pas fonder une vie à la suite du Christ sur une telle vision unilatérale ; avec les demi-mesures on resterait personnellement insatisfait et, par conséquent, peut-être aussi spirituellement stérile. Tout appel à la vie religieuse ou au sacerdoce est un trésor si précieux que les responsables doivent faire tout leur possible pour trouver les chemins de formation adaptés afin de promouvoir ensemble fides et ratio – la foi et la raison, le cœur et l’esprit.
Saint Léopold d’Autriche – nous venons de l’entendre – sur le conseil de son fils, le Bienheureux Evêque Otton de Freising, qui fut mon prédécesseur sur le siège épiscopal de Freising (à Freising on célèbre aujourd’hui sa fête) fonda en 1133 votre abbaye, en lui donnant le nom de « Unsere Liebe Frau zum Heiligen Kreuz » – Notre Dame de la Sainte Croix. Ce monastère n’est pas dédié à la Vierge uniquement par tradition – comme tous les monastères cisterciens –, mais ici brûle le feu marial de saint Bernard de Clairvaux. Bernard qui entra au monastère avec 30 compagnons, est une sorte de Patron des vocations spirituelles. Peut-être avait-il un ascendant si enthousiasmant et si encourageant sur les nombreux jeunes de son époque appelés par Dieu, parce qu’il était animé par une dévotion mariale particulière. Là où est Marie, on trouve l’image primordiale du don total et de la sequela du Christ. Là où est Marie, on trouve le souffle pentecostal de l’Esprit Saint, on trouve l’élan et le renouveau authentique.
Depuis ce lieu marial sur la Via Sacra, je souhaite à tous les lieux spirituels en Autriche fécondité et capacité de rayonnement. Ici, je voudrais avant mon départ, comme déjà à Mariazell, demander encore une fois à la Mère de Dieu d’intercéder pour toute l’Autriche. Avec les paroles de saint Bernard, j’invite chacun à se faire avec confiance « enfant » devant Marie, comme l’a fait le Fils de Dieu lui-même. Saint Bernard dit et nous disons avec lui : « Regarde l’étoile, invoque Marie ».