Archive pour décembre, 2014

LA GUADALUPANA – (tradicional)

11 décembre, 2014
Image de prévisualisation YouTube

(je mets le chant en espagnol, mais mexicain, je crois ancien, de toute façon je l’entends chanter de dizaines d’ans dans la Basilique où je vais à la messe parce qu’il y a beaucoup de moines d’origine sud américaine, je l’Espagnol je le comprends un peu, mais je ne l’ai jamais étudié, je mets le texte en langue espagnol dessous celui-ci, avec un bon traducteur il se comprend, pour moi Google ou Reverso)

LA GUADALUPANA – TEXTE

11 décembre, 2014

http://lyricskeeper.it/it/various-artists/la-guadalupana.html

LA GUADALUPANA – TEXTE

DESDE EL CIELO UNA HERMOSA MAÑANA
DESDE EL CIELO UNA HERMOSA MAÑANA,
LA GUADALUPANA, LA GUADALUPANA, LA GUADALUPANA
BAJÓ AL TEPEYAC (2)

Suplicante juntaba sus manos (2)
Y eran mexicanos (3)
Su porte y su faz

Su llegada llenó de alegría (2)
De luz y armonía (3)
Todo el Anáhuac

Junto al monte pasaba Juan Diego (2)
Y acercóse luego (3)
Al oír cantar

A Juan Diego la Virgen le dijo (2)
Este cerro elijo (3)
Para hacer mi altar

Y en la tilma entre rosas pintada (2)
Su imagen amada (3)
Se dignó dejar

Desde entonces para el mexicano (2)
Ser guadalupano (3)
Es algo esencial

En sus penas se postra de hinojos (2)
Y eleva sus ojos (3)
Hacia el Tepeyaca

 

PAPE BENOÎT XVI: SOLENNITÉ DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE DE GUADALUPE

11 décembre, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2011/documents/hf_ben-xvi_hom_20111212_america-latina_fr.html

(Demain, la célébration avec François)

CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE POUR LE BICENTENAIRE DE L’INDÉPENDENCE
DES PAYS D’AMÉRIQUE LATINE ET DES CARAÏBES

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

SOLENNITÉ DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE DE GUADALUPE, BASILIQUE SAINT-PIERRE

Lundi 12 décembre 2011

Chers frères et sœurs,

«La terre a donné son produit» (Ps 67, 7). Dans cette image du Psaume que nous avons écouté, dans laquelle tous les peuples et toutes les nations sont invités à louer avec joie le Seigneur qui nous sauve, les Pères de l’Eglise ont su reconnaître la Vierge Marie et le Christ, son Fils: «La terre est la sainte Vierge, qui vient de notre terre, de notre lignage, de cette glaise, de cette boue, d’Adam [...] la terre a donné son produit: d’abord, elle a donné une fleur [...] puis cette fleur s’est transformée en fruit, afin que nous puissions le manger, afin que nous mangions sa chair. Voulez-vous savoir quel est ce fruit? C’est le Vierge qui procède de la Vierge; le Seigneur, de l’esclave; Dieu, de l’homme; le Fils, de la Mère; le fruit, de la terre» (Saint Jérôme, Breviarum in Psalm. 66; PL 26, 1010-1011). Nous aussi, aujourd’hui, en exultant pour le fruit de cette terre, nous disons: «Que les peuples te rendent grâce, ô Dieu, que les peuples te rendent grâce tous!» (Ps 67, 4). Nous proclamons le don de la rédemption obtenue par le Christ et nous reconnaissons dans le Christ son pouvoir et sa majesté divine.
Animé par ces sentiments, je salue avec une affection fraternelle Messieurs les cardinaux et les évêques qui nous accompagnent, les diverses représentations diplomatiques, les prêtres, les religieux et les religieuses, ainsi que les groupes de fidèles réunis dans cette basilique Saint-Pierre pour célébrer avec joie la solennité de Notre-Dame de Guadalupe, Mère et Etoile de l’Evangélisation en Amérique. J’adresse également une pensée à tous ceux qui sont unis spirituellement et qui prient Dieu avec nous dans les divers pays d’Amérique latine et des Caraïbes, dont un grand nombre fêtent en ce moment le bicentenaire de leur indépendance, et qui, au-delà des aspects historiques, sociaux et politiques des événements, renouvellent au Très-Haut leur gratitude pour le grand don de la foi reçue, une foi qui annonce le Mystère rédempteur de la mort et de la résurrection de Jésus Christ, afin que tous les peuples de la terre aient la vie en Lui. Le Successeur de Pierre ne pouvait laisser passer cet anniversaire sans tenir compte de la joie de l’Eglise pour les dons abondants que Dieu, dans son infinie bonté, a accordés à ces bien-aimées nations qui, du plus profond de leur cœur, invoquent la Très Sainte Vierge Marie.
L’image vénérée de la Morenita del Tepeyac, au visage doux et serein, imprimée sur le manteau de l’indien saint Juan Diego, se présente comme «sainte Marie, toujours Vierge, Mère du véritable Dieu pour lequel on vit» (De la lectura del Oficio. Nicán Mopohua. 12e éd., Mexico, DF, 1971, 3-19). Elle évoque «une Femme! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête; elle est enceinte» (Ap 12, 1-2) et indique la présence du Sauveur à sa population autochtone et métisse. Elle nous conduit toujours à son Fils divin, qui se révèle comme fondement de la dignité de tous les êtres humains, comme un amour plus fort que les forces du mal et de la mort, étant également source de joie, confiance filiale, réconfort et espérance.
Le Magnificat que nous proclamons dans l’Evangile est le «cantique de la Mère de Dieu et celui de l’Eglise, cantique de la Fille de Sion et du nouveau Peuple de Dieu, cantique d’action de grâces pour la plénitude de grâces répandues dans l’Economie du salut, cantique des “pauvres” dont l’espérance est comblée par l’accomplissement des Promesses faites à nos pères» (Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 2619). Dans un geste de reconnaissance à son Seigneur et d’humilité de sa servante, la Vierge Marie élève à Dieu une louange pour tout ce qu’Il a fait en faveur de son peuple, Israël. Dieu est Celui qui mérite tout honneur et toute gloire, le Tout-Puissant qui accomplit des merveilles pour sa fidèle servante et qui continue aujourd’hui à manifester son amour pour tous les hommes, en particulier pour ceux qui affrontent de dures épreuves.
«Voici que ton roi vient à toi: il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne» (Za 9, 9), avons-nous écouté dans la première lecture. A partir de l’incarnation du Verbe, le Mystère divin se révèle dans l’événement de Jésus Christ, qui est contemporain de toute personne humaine en tout temps et en tout lieu au moyen de l’Eglise, dont Marie est la Mère et le modèle. C’est pourquoi nous pouvons aujourd’hui continuer de rendre grâce à Dieu pour les merveilles qu’il a accomplies dans la vie des peuples latino-américains et du monde entier, en manifestant sa présence dans le Fils et dans l’effusion de son Esprit comme nouveauté de vie personnelle et communautaire. Dieu a caché ces choses «aux sages et aux intelligents» et les a révélées aux tout-petits, aux humbles, aux cœurs purs (cf. Mt 11, 25).
A travers son «oui» à l’appel de Dieu, la Vierge Marie manifeste l’amour divin parmi les hommes. Dans ce sens, avec simplicité et un cœur de mère, elle continue à indiquer l’unique Lumière et l’unique Vérité: son Fils Jésus Christ, qui est «la réponse définitive à la question sur le sens de la vie et aux interrogations fondamentales qui angoissent tant d’hommes et de femmes aujourd’hui sur le continent américain» (Exhortation apostolique Ecclesia in America, n. 10). De la même façon, «par son intercession multiple, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, et qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse» (Lumen gentium, n. 62).
En ce moment, tandis que l’on commémore dans divers lieux d’Amérique latine le bicentenaire de leur indépendance, le chemin de l’intégration de ce bien-aimé continent se poursuit et, dans le même temps, on perçoit l’émergence de son nouveau rôle de tout premier plan au niveau mondial. Dans ces circonstances, il est important que ses divers peuples préservent leur riche trésor de foi et leur dynamisme historique et culturel, en étant toujours des défenseurs de la vie humaine, de sa conception à son terme naturel, et des promoteurs de la paix; ils doivent également protéger la famille dans sa nature et sa mission authentiques, en intensifiant dans le même temps un travail éducatif vaste et ramifié, qui prépare correctement les personnes et les rende conscientes de leurs capacités, afin qu’elle affrontent de façon digne et responsable leur destin. Ils sont également appelés à promouvoir toujours davantage d’initiatives adéquates et de programmes concrets qui encouragent la réconciliation et la fraternité, renforcent la solidarité et la protection de l’environnement, intensifient les efforts pour surmonter la pauvreté, l’analphabétisme et la corruption et pour déraciner toute injustice, violence, criminalité, insécurité civile, trafic de drogue et extorsion.
Tandis que l’Eglise se préparait à rappeler le cinquième centenaire de la plantatio de la Croix du Christ sur la bonne terre du continent américain, le bienheureux Jean-Paul II formula sur son sol, pour la première fois, le programme d’une évangélisation nouvelle, «nouvelle dans son ardeur, dans ses méthodes, dans son expression» (cf. Discours à l’assemblée du CELAM, 9 mars 1983, III, AAS 75, 1983, 778). En raison de ma responsabilité de confirmer dans la foi, je désire moi aussi encourager le zèle apostolique qui anime actuellement et que requiert la «mission continentale» promue à Aparecida, afin que «la foi chrétienne s’enracine plus profondément dans le cœur des personnes et des peuples latino-américains, comme un événement fondateur et une rencontre vivifiante avec le Christ» (Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, Document de conclusion, n. 13). Ainsi se multiplieront les authentiques disciples et missionnaires du Seigneur et se renouvellera la vocation à l’espérance de l’Amérique latine et des Caraïbes. Que la lumière de Dieu resplendisse donc toujours plus sur le visage de chacun des fils de cette terre bien-aimée et que sa grâce rédemptrice oriente leurs décisions, afin qu’ils continuent de progresser sans se décourager dans l’édification d’une société fondée sur le développement du bien, sur le triomphe de l’amour et sur la diffusion de la justice. Avec ces vœux fervents, et soutenu par l’aide de la providence divine, j’ai l’intention d’entreprendre un voyage apostolique avant Pâques au Mexique et à Cuba, pour y proclamer la Parole du Christ et pour renforcer la conviction qu’il s’agit d’un temps précieux pour évangéliser au moyen d’une foi vigoureuse, d’une espérance vive et d’une charité ardente.
Je confie toutes ces intentions à la médiation affectueuse de la Vierge de Guadalupe, notre Mère du ciel, ainsi que le destin actuel des nations latino-américaines et des Caraïbes, et le chemin qu’elles parcourent vers un avenir meilleur. En outre, j’invoque sur elles l’intercession des nombreux saints et bienheureux que l’Esprit a suscités tout au long de l’histoire de ce continent, en offrant des modèles héroïques de vertu chrétienne dans la diversité des conditions de vie et de milieux sociaux, afin que leur exemple favorise toujours plus une nouvelle évangélisation sous le regard du Christ, Sauveur de l’homme et force de sa vie. Amen.

DÉCOUVERTES SUR LE TILMA DE LA VIERGE DE GUADALUPE – PAR ANDRÉ FERNANDO GARCÍA

11 décembre, 2014

http://www.chretiensmagazine.fr/2011/01/decouvertes-sur-le-tilma-de-la-vierge.html

DÉCOUVERTES SUR LE TILMA DE LA VIERGE DE GUADALUPE – PAR ANDRÉ FERNANDO GARCÍA

Voici ce que la science a découvert sur le Tilma (Vêtement de pauvre qualité tissé en fibres de cactus) de la Vierge de Guadalupe, Impératrice des Amériques: 

1.Les études ophtalmologiques effectuées sur les yeux de Marie ont révélé que lorsqu’ils sont exposés à la lumière, leur rétine se contracte, et que lorsque la lumière cesse, elle revient à un état de dilatation, tout comme celle d’un oeil vivant.
2.Le Tilma de l’Indien Juan Diego, tissé en fibres de maguey (un cactus), se maintient à une température constante de 37°, qui est celle d’un corps humain vivant.
3.L’un des médecins qui ont analysé le Tilma a placé son stéthoscope sous la bande noire ceignant la taille de Marie et a entendu un coeur battre à cent-quinze pulsations par minute, le rythme cardiaque du foetus humain dans le sein maternel.
4.Aucune trace de peinture n’a été constatée sur le Tilma. À une dizaine de centimètres de l’image, on ne voit plus que les fibres de cactus du tissu: les couleurs disparaissent. Aucune étude scientifique n’a permis de découvrir l’origine de la coloration, ni la manière dont l’image aurait été peinte. Il a été impossible de détecter des vestiges de coups de pinceaux ou de toute autre technique de peinture connue. Des scientifiques de la NASA ont confirmé que la matière de la peinture ne correspondait à aucun élément connu sur terre.
5.Lors de l’examen du Tilma sous rayon laser, on s’aperçut qu’il n’y avait aucune coloration sur l’avant ou l’arrière du vêtement et que les couleurs ne touchaient pas la surface de ce dernier, qu’elles «survolent» littéralement à une distance de trois dixièmes de millimètre.
N’est-ce pas extraordinaire?
6.Le tissu grossier du Tilma a une durée de vie normale n’excédant pas une vingtaine ou une trentaine d’années. Il y a plusieurs siècles, une copie de l’image fut peinte sur une pièce identique du même tissu de maguey, qui se désintégra au bout de quelques dizaines d’années. Or, pendant près de cinq cents ans, le vêtement miraculeux portant l’image de Marie est resté aussi solide que le jour où il fut tissé. La science ne parvient pas à expliquer comment il ne s’est pas encore désintégré.
7.En 1791, de l’acide chlorhydrique fut accidentellement renversé sur le côté supérieur droit du Tilma. Or, en l’espace de trente jours, sans avoir subi aucun traitement spécial, le tissu ainsi attaqué se reconstitua miraculeusement.
8.Les étoiles figurant sur le manteau de Marie reflètent la configuration exacte qui était la leur dans le ciel de Mexico le jour du miracle:
Sur le côté droit du manteau de Marie, on peut voir la reproduction des constellations australes:
-Au sommet, on reconnaît les quatre étoiles faisant partie de la constellation d’Ophiucus(ou Serpentaire);
-En dessous, à gauche, on voit la constellation de la Lyre, et à droite, où semble figurer une pointe de flèche, apparaît l’amorce de la constellation du Scorpion;
-Au milieu se trouve la constellation du Loup, et à sa gauche, on aperçoit l’extrémité de celle de l’Hydre;
-Plus bas, on voit clairement la Croix du Sud, au-dessus de laquelle figure le carré légèrement incliné de la constellation du Centaure.
Sur le côté gauche du manteau de la Vierge, on reconnaît les constellations de l’hémisphère Nord:
-Sur son épaule figure une partie des étoiles de la constellation du Berger: à sa droite, la Chevelure de Béréniceet, en dessous, la constellation des Chiens de Chasse; à sa droite, Thuban, étoile la plus brillante de la constellation du Dragon;
-En dessous des deux étoiles parallèles (qui font encore partie de la Grande Ourse), on trouve des étoiles d’une autre paire de constellations: l’Aurigeet, en bas, trois étoiles du Taureau.
Ainsi peut-on identifier en totalité, et à leur emplacement exact, les quarante-six étoiles les plus brillantes visibles à l’horizon de la vallée de Mexico.
9.En 1921, un homme dissimula une bombe de forte puissance dans un arrangement floral qu’il plaça au pied du Tilma. L’explosion détruisit tout ce qui se trouvait autour de ce dernier, qui demeura intact.
10.Des scientifiques ont constaté que les yeux de Marie présentaient les caractéristiques réfractives de l’oeil humain.
11.Dans les yeux de Marie (dont le diamètre ne dépasse pas 8 à 9 mm), on a découvert de minuscules silhouettes humaines qu’aucun artiste n’aurait pu peindre, et la même scène figure dans chaque oeil.
À l’aide de techniques numériques, on a élargi les yeux un grand nombre de fois, ce qui a révélé que chaque oeil reflétait l’image de l’Indien Juan Diego ouvrant son Tilma en face de l’évêque Zumarraga. Et toute la scène ne mesure qu’un quart de millimètre…
Il est évident que toutes ces choses inexplicables ont été conçues dans un but précis, qui était d’attirer notre attention.
Ont-elles attiré la vôtre?
Pour finir, examinons trois autres faits surprenants:
1.-En langue indienne, guadalupe signifie «écraser la tête du serpent», ce qui correspond parfaitement au chapitre 3, verset 15 de la Genèse, où Marie est présentée comme victorieuse du démon.
2.-L’image illustre également un détail du chapitre 12 de l’Apocalypse : «Puis il parut dans le ciel un grand signe: une femme revêtue de soleil, la lune sous ses pieds».
3.-La Vierge porte à la taille une bande noire symbolisant sa grossesse, afin de montrer que Dieu voulait que Jésus fût né dans les trois Amériques pour demeurer dans le coeur de chaque Américain.
«Je louerai l’Éternel tant que je vivrai, Je célébrerai mon Dieu tant que j’existerai.»(Ps. 146:2)
Le présent exposé a pour unique objet de vous prouver que la Vierge sera toujours avec vous, chaque fois que vous aurez besoin d’elle, qu’elle ne vous abandonnera jamais et que vous serez toujours son fils ou sa fille particulièrement aimé(e).
N’oubliez jamais les paroles qu’elle a adressées à Juan Diego :
“ Mon cher petit enfant, écoute-moi… Ne crains rien. Ne suis-je pas ici, moi ta mère ?
N’es-tu pas sous ma protection ?…
Ne te trouves-tu pas enveloppé dans mon manteau, blotti dans mes bras ? ”

Oratio ab B.V. Mariam
O Dómina mea sancta Maria, in tuam benedíctam fidem ac singulárem custódiam, et in sinum misericórdiae, hódie et quotidie, et in hora éxitus mei ánimam meam et corpus meum tibi comméndo : omnem spem meam et consolatiónem meam, omnes angústias et misérias meas, vitam et finem vitae meae tibi commítto, ut per tuam sanctissimam intercessiónem, et per tua mérita, ómnia mea dirigántur et disponántur ópera secúndum tuam tuíque fílii voluntátem.Amen
Ô ma souveraine, Sainte Vierge Marie. Je me place sous votre céleste protection, et votre personnelle défense, me confiant en votre maternelle miséricorde. Je vous recommande mon corps et mon âme, aujourd’hui tous les jours de ma vie et à l’heure de ma mort. Je vous confie, mon avenir éternel, toutes joies, mes angoisses et misères d’ici-bas, ma vie et la fin de ma vie. Que par votre très sainte intercession et par vos mérites, toutes mes intentions et mes actions soient conformes à votre volonté et à celle de votre fils.
Ainsi soit-il.

(texte en coréen, Saint Paul a souffert … Je ne comprends pas, je dirais le naufrage à Malte)

10 décembre, 2014

(texte en coréen, Saint Paul a souffert ... Je ne comprends pas, je dirais le naufrage à Malte) dans images sacrée 2f66cfb832e617b1b39f14379cfa1ed4

http://theologia.kr/index.php?mid=board_holypicture&page=1&category=78245&document_srl=79140

MARIE DANS LA PLUS ANCIENNE PRIÈRE EUCHARISTIQUE (TRADITION APOSTOLIQUE)

10 décembre, 2014

http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/tradition-apostolique-approfondi-marie-dans-la-plus-ancienne-priere-eucharistique-0

MARIE DANS LA PLUS ANCIENNE PRIÈRE EUCHARISTIQUE (TRADITION APOSTOLIQUE)

Introduction
La « Tradition Apostolique » contient la plus ancienne anaphore eucharistique connue jusqu’à présent. Cette prière magnifique fascine les spécialistes de la liturgie, sans doute à cause de l’antiquité du texte, de sa théologie archaïque, de l’influence qu’elle a exercée sur la structure et sur les contenus des autres prières eucharistiques, de l’aura de mystère qui l’entoure, car nous ignorons qui est l’auteur (elle fut attribuée un certain temps à Hyppolite de Rome), l’endroit de composition, l’origine (Alexandrine?, Romaine?) la date précise, certainement très ancienne :
L’écrit date du premier quart du 3° siècle (c’est à dire avant 225), le texte écrit transmet une tradition qui remonte probablement beaucoup plus tôt encore ; l’original grec est perdu, nous en avons des traductions latines, coptes, arabes, éthiopiennes…
A cette époque la création de l’anaphore est encore libre, l’auteur de la tradition apostolique a écrit ce beau texte comme une proposition et non pas déjà comme une norme fixe.
En 1970 cette anaphore est entrée dans le « Missale Romanum » comme Prière eucharistique II.
1) L’anaphore eucharistique de la Tradition Apostolique
Le passage de la liturgie juive à la liturgie chrétienne fut progressif.
Le genre littéraire de l’anaphore eucharistique de la tradition apostolique est la Berakah, et le Birkat hamazon, la prière juive qui fait le mémorial des événements de la libération que Dieu a accomplie ; (sans un événement de salut, il n’y a pas de liturgie) et rend grâce pour les biens de la création.
Mais l’anaphore s’éloigne de ces modèles : elle remercie immédiatement le Seigneur pour avoir envoyé dans le monde son fils bien-aimé Jésus Christ comme sauveur et rédempteur : dans le Christ toute l’histoire du salut est assumée. Il y a seulement une référence la création : « par lui [le Verbe] tu as créé toutes les choses. »
Cette prière est inspirée des homélies pascales de la liturgie de la nuit de Pâques (dans son double sens de passion de l’Agneau pascal mis à mort et dans le sens de passage vers le Père et vers la gloire), à commencer par le célèbre « Perì Pascha » de Méliton de Sardes au 2e siècle.
C’est une prière trinitaire, elle s’adresse au Père, par le Christ, avec le saint Esprit : « Nous te rendons grâces, o Dieu, par ton Enfant bien-aimé Jésus-Christ (…) afin que nous te louions et glorifiions par ton Enfant Jésus-Christ, par qui à toi gloire et honneur avec le Saint-Esprit dans Amen. »
La prière exprime une réalité sur Jésus (christologie) : Jésus est le fils bien-aimé du Père, comme cela fut manifesté lors de son baptême au Jourdain et lors de sa transfiguration.
La prière exprime sa mission de salut (sotériologie).
La prière exprime le « dessein du Père » et l’union du Père et du Fils : le Père et le Fils sont « inséparables ». L’idée de messager souligne que le Christ est envoyé du Père (Jn 5), et qu’il accomplit le salut qui est le dessein du Père. Le Christ « est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé » la prière s’inspire du Prologue de saint Jean (Jn 1). Le Christ est appelé « enfant », en latin « puer », en grec « pais » qui signifie aussi serviteur, comme dans les poèmes du serviteur du livre d’Isa?e.
Dieu sauve à travers sa solidarité avec nous, parce qu’il s’est fait homme.
Jésus est la manifestation du Père « s’est manifesté comme ton Fils », cette manifestation a été donnée sur la croix et dans la Résurrection.
Voici le texte ancien:
Nous te rendons grâces, ò Dieu, pour ton Enfant bien-aimé Jésus-Christ, que tu nous as envoyé en ces derniers temps (comme) sauveur, rédempteur et messager de ton dessein , qui lui est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé et que, dans ton bon plaisir, tu as envoyé du ciel dans le sein d’une vierge et qui ayant été conçu, s’est incarné et s’est manifesté comme ton Fils, né de l’Esprit-Saint et de la Vierge.
C’est lui qui, accomplissant ta volonté et t’acquérant un peuple saint, a étendu les mains tandis qu’il souffrait pour délivrer de la souffrance ceux qui ont confiance en toi.
Tandis qu’il se livrait à la souffrance volontaire, pour détruire la mort et rompre les chaînes du diable, fouler aux pieds l’enfer, amener les justes à la lumière, fixer la règle (de foi ?) et manifester la résurrection, prenant du pain, il te rendit grâces et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps qui est rompu pour vous.
De même le calice, en disant : Ceci est mon sang qui est répandu pour vous. Quand vous faites ceci, faites-le en mémoire de moi.
Nous souvenant donc de sa mort et de sa résurrection, nous t’offrons ce pain et ce calice, en te rendant grâces de ce que tu nous as jugés dignes de nous tenir devant toi et de te servir comme prêtres.
Et nous te demandons d’envoyer ton Esprit-Saint sur l’oblation de la sainte Église. En (les) rassemblant, donne à tous ceux qui participent à tes saints (mystères) (d’y participer) pour être remplis de l’Esprit-Saint, pour l’affermissement de (leur) foi dans la vérité, afin que nous te louions et glorifiions par ton Enfant Jésus-Christ, par qui à toi gloire et honneur avec le Saint-Esprit dans ta sainte Eglise, maintenant et dans les siècles des siècles, Amen. »
(Anaphore eucharistique, Tradition Apostolique,
texte français par B.BOTTE, SC 11 bis, Cerf 1968, pp. 49-53)
2) Marie dans l’anaphore eucharistique de la tradition apostolique
Dans l’ « action de grâce », la Vierge est mentionnée deux fois (mais ne sont pas mentionnés ni les anges ni les patriarches ni les prophètes, les apôtres ou les martyrs) :
Nous te rendons grâces, ò Dieu, par ton Enfant bien-aimé Jésus-Christ, que tu nous as envoyé en ces derniers temps (comme) sauveur, rédempteur et messager de ton dessein , qui lui est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé et que, dans ton bon plaisir, tu as envoyé du ciel dans le sein d’une vierge et qui ayant été conçu, s’est incarné et s’est manifesté comme ton Fils, né de l’Esprit-Saint et de la Vierge.
- « les derniers temps » sont ceux où Dieu a envoyé sur la terre son  » Enfant bien-aimé « , son « Verbe inséparable » pour qu’il se fasse homme.
L’expression « derniers temps » il est à rapprocher de Gal 4,4 (« Quand advint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme »), et avec la grande tradition de saint Jean, où le Fils est « envoyé par le Père ». Le temps où Jésus est venu est non seulement le dernier temps au sens chronologique, mais aussi au sens qualitatif : c’est la « plénitude du temps », expression qui désigne l’accomplissement définitif de l’époque préparatoire et le début d’une nouvelle époque qui donne le sens et la valeur à toute l’histoire.
-  » que tu nous as envoyé [...], tu as envoyé du ciel dans le sein d’une vierge »: l’Incarnation est un envoi: il y en a un qui envoie, le Père, l’autre est envoyé, le Fils, cette prière est antidote du modalisme (contre lequel Tertullien aussi a lutté).
L’envoi a un parcours de kénose : du ciel, c’est-à-dire Dieu, dans le sein d’une vierge, de la lumière incréée vers l’obscurité. Et le but est le salut du genre humain.
- L’expression « dans le sein d’une vierge » atteste la foi de l’Église en l’humanité réelle du Christ contre la tendance du docétisme à réduire le corps du Seigneur à une simple apparence Dieu ne fait pas semblant de visiter son peuple, mais il s’incarne dans le sein de la vierge ; le fait inouï d’une « vierge » qui conçoit et enfante (cf. Is 7, l4 ; Mt l, 23 ; Lc 1,27. 31) n’est pas l’œuvre de l’homme mais de l’Esprit de Dieu (cf. Lc 1,35) ; l’expression « vierge » fait aussi allusion à la perfection morale de Marie.
- « ayant été conçu dans le sein » («in utero habitus») : nous retrouvons affirmée la réalité de l’Incarnation, mais considérée non pas tant comme la descente du Verbe dans le sein de Marie que comme son séjour dans le ventre de la Vierge.
- « né de l’Esprit Saint et de la Vierge ». Même formule que dans la liturgie du baptême dont la Tradition Apostolique fournit un des textes les plus anciens: « Crois-tu au Christ Jésus, Fils de Dieu, né de l’Esprit Saint de la Vierge Marie [...] mort, et qui le troisième jour est ressuscité ? » (Tradition Apostolique 21). On pose cette question avant d’immerger le candidat dans les eaux des fonts baptismaux parce que la conception-naissance virginale du Christ, le Fils de Dieu, appartient au noyau central de la foi.
Le motif de la mention de Marie dans la prière eucharistique n’est pas de vénérer la Mère du Seigneur mais de glorifier Dieu pour le don de Jésus, son Fils, né par la Vierge.
Cependant, cette mention, dans un contexte fortement liturgique, met en relief la fonction essentielle que Marie a eu dans l’histoire du salut : elle est la mère vierge du Christ, Verbe de Dieu, sauveur de l’homme.
Cette mention archaïque de la Vierge sera désormais un élément présent dans chaque prière eucharistique, en prenant progressivement plus de relief.
Du point de vue liturgique, il n’est pas hors de propos d’affirmer que la vénération à la Mère du Seigneur a commencé près de l’autel du Seigneur et des fonts baptismaux.
Bibliographie :
Ignazio CALABUIG, Il culto di Maria in occidente, In Pontificio Istituto Liturgico sant’Anselmo, Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. CHUPUNGCO, vol V, Piemme 1998. p. 270
C. GIRAUDO. La struttura letteraria della preghiera eucaristica. Saggio sulla genesi letteraria di una forma. Roma, Pontificio Istituto Biblico, 1981, (Analecta Biblica 92). Cap. VII / II. L’anafora della Tradizione apostolica, pp. 290-295.
C. GIRAUDO. Eucaristia per la Chiesa. Prospettive teologiche sull’eucaristia a partire dalla «lex orandi» Roma – Brescia I E. P .U .G . Morcelliana, 1989, pp. 410-411.

Breynaert (Françoise Breynaert)

BENOÎT XVI: NOUS ATTENDONS LE SEIGNEUR AFIN QU’IL INSTAURE LA JUSTICE DANS CE MONDE (2007) (Noël est proche)

10 décembre, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071219_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 19 décembre 2007

NOUS ATTENDONS LE SEIGNEUR AFIN QU’IL INSTAURE LA JUSTICE DANS CE MONDE

Chers frères et sœurs!

Au cours de ces journées, alors que nous nous approchons de la grande fête de Noël, la liturgie nous pousse à intensifier notre préparation, en mettant à notre disposition de nombreux textes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament, qui nous incitent à bien cerner le sens et la valeur de cette fête annuelle. Si, d’une part, Noël nous fait commémorer le prodige incroyable de la naissance du Fils unique de Dieu de la Vierge Marie dans la grotte de Bethléem, de l’autre, il nous exhorte également à attendre, en veillant et en priant, notre Rédempteur lui-même, qui au dernier jour « viendra juger les vivants et les morts ». Peut être qu’aujourd’hui, nous aussi en tant que croyants, nous attendons réellement le Juge; nous attendent cependant tous la justice. Nous voyons tant d’injustice dans le monde, dans notre petit monde, chez nous, dans notre quartier, mais également dans le grand monde des Etats, des sociétés. Et nous attendons que justice soit faite. La justice est un concept abstrait: on fait justice. Nous attendons que vienne concrètement celui qui peut faire la justice. Et nous prions en ce sens: Viens, Seigneur, Jésus Christ comme Juge, viens selon ta manière. Le Seigneur sait comment entrer dans le monde et instaurer la justice. Nous prions afin que le Seigneur, le Juge, nous réponde, qu’il instaure réellement la justice dans le monde. Nous attendons la justice, mais cela ne peut pas être seulement l’expression d’une certaine exigence à l’égard des autres. Attendre la justice au sens chrétien indique surtout que nous commençons nous-mêmes à vivre sous le regard du Juge, selon les critères du Juge; que nous commençons à vivre en sa présence, en réalisant la justice dans notre vie. Ainsi, en réalisant la justice, en nous mettant en présence du Juge, nous attendons la justice dans la réalité. Tel est le sens de l’Avent, de la vigilance. La vigilance de l’Avent signifie vivre sous le regard du Juge et nous préparer ainsi nous-mêmes et le monde à la justice. De cette façon, en vivant sous le regard du Dieu-Juge, nous pouvons ouvrir le monde à la venue de son Fils, préparant notre cœur à accueillir « le Seigneur qui vient ». L’Enfant, que les pasteurs adorèrent dans la grotte de Bethléem il y a environ deux mille ans, ne se lasse jamais de nous rendre visite dans la vie quotidienne, alors que nous marchons en pèlerinage vers le Royaume. Dans son attente, le croyant se fait alors l’interprète des espérances de l’humanité tout entière; l’humanité aspire à la justice et ainsi, bien que parfois de manière inconsciente, elle attend Dieu, elle attend le salut que Dieu seul peut nous donner. Pour nous chrétiens cette attente est marquée par la prière assidue, comme cela apparaît dans la série particulièrement suggestive d’invocations qui nous sont proposées, au cours de ces jours de la Neuvaine de Noël, que ce soit dans la Messe, dans le chant de l’Evangile, ou dans la célébration des Vêpres avant le cantique du Magnificat.
Chacune des invocations, qui implorent la venue de la sagesse, du Soleil de justice, du Dieu-avec-nous, contient une prière adressée à l’Attendu des nations, afin qu’il hâte sa venue. Invoquer le don de la naissance du Sauveur promis, signifie cependant également s’engager à en préparer la voie, à lui préparer une demeure digne non seulement là où nous vivons, mais surtout dans notre âme. En nous laissant guider par l’évangéliste Jean, cherchons donc au cours de ces journées à tourner notre esprit et notre cœur vers le Verbe éternel, vers le logos, la Parole qui s’est faite chair et de la plénitude duquel nous avons reçu grâce après grâce (cf. 1, 14.16). Cette foi dans le Logos Créateur, dans la Parole qui a créé le monde, en Celui qui est venu comme un Enfant, cette foi et sa grande espérance apparaissent aujourd’hui malheureusement éloignées de la réalité de la vie vécue chaque jour, publique ou privée. Cette vérité apparaît trop grande. Nous nous arrangeons nous-mêmes selon les possibilités que nous trouvons, c’est tout au moins ce qu’il semble. Mais de cette façon, le monde devient toujours plus chaotique et aussi violent: nous le voyons chaque jour. Et la lumière de Dieu, la lumière de la Vérité, s’éteint. La vie devient obscure et sans boussole.
Comme il est alors important que nous soyons réellement chrétiens et qu’en chrétiens nous réaffirmions avec force, à travers notre vie, le mystère du salut que contient la célébration du Noël du Christ! A Bethléem s’est manifestée au monde la Lumière qui illumine notre vie, la voie qui nous conduit à la plénitude de notre humanité nous a été révélée. Si l’on ne reconnaît pas que Dieu s’est fait homme, quel sens cela a-t-il de fêter Noël? La célébration devient vide. En tant que chrétiens nous devons tout d’abord réaffirmer avec une conviction profonde et sincère la vérité du Noël du Christ, pour témoigner face à tous de la conscience d’un don inouï, qui est une richesse non seulement pour nous, mais pour tous. C’est de là que naît le devoir de l’évangélisation qui est précisément la communication de cet « eu-angelion », de cette « bonne nouvelle ». C’est ce qui a récemment été rappelé par le document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, intitulé Note doctrinale sur quelques aspects de l’Évangélisation, que je désire soumettre à votre réflexion et à votre approfondissement personnel et communautaire.
Chers amis, dans cette préparation désormais actuelle de Noël, la prière de l’Eglise devient plus intense, afin que se réalisent les espérances de paix et de salut dont aujourd’hui encore le monde a un besoin urgent. Nous demandons à Dieu que la violence soit vaincue par la force de l’amour, que les oppositions cèdent le pas à la réconciliation, que la volonté de domination se transforme en désir de pardon, de justice et de paix. Que les vœux de bonté et d’amour que nous nous échangerons au cours de ces journées touchent tous les domaines de notre vie quotidienne. Que la paix soit dans nos cœurs, afin qu’ils s’ouvrent à l’action de la grâce de Dieu. Que la paix demeure dans les familles et que celles-ci puissent passer Noël unies devant la crèche et l’arbre décoré de lumières. Que le message de solidarité et d’accueil qui provient de Noël, contribue à créer une sensibilité plus profonde à l’égard des anciennes et des nouvelles formes de pauvreté, envers le bien commun, auquel tous sont appelés à participer. Que tous les membres de la communauté familiale, en particulier les enfants, les personnes âgées, les personnes les plus faibles, puissent sentir la chaleur de cette fête et qu’elle demeure ensuite tous les jours de l’année.
Que Noël soit pour tous la fête de la paix et de la joie: la joie pour la naissance du Sauveur, Prince de la paix. Comme les pasteurs, hâtons dès à présent notre pas vers Bethléem. Au cœur de la Nuite Sainte, nous pourrons alors nous aussi contempler le « nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire », avec Marie et Joseph (Lc 2, 12.16). Demandons au Seigneur d’ouvrir notre âme, afin de pouvoir entrer dans le mystère de son Noël. Que Marie, qui a donné son sein virginal au Verbe de Dieu, qui l’a contemplé enfant entre ses bras maternels, et qui continue à l’offrir à tous comme Rédempteur du monde, nous aide à faire du prochain Noël une occasion de croissance dans la connaissance et dans l’amour du Christ. C’est le souhait que je formule avec affection pour vous, ici présents, pour vos familles et pour toutes les personnes qui vous sont chères.

Bon Noël à tous!

Saint Anna holding Mary and Jesus, Cathedral of Burgos, Spain

9 décembre, 2014

Saint Anna holding Mary and Jesus, Cathedral of Burgos, Spain dans images sacrée saint-anne-04
http://www.freerepublic.com/tag/by:annalex/index?tab=comments;brevity=full;options=no-change

CONCEPTION DE LA VIERGE MARIE PAR SAINTE ANNE – 9 DÉCEMBRE

9 décembre, 2014

http://www.pagesorthodoxes.net/mere-de-dieu/md-fetes-icones.htm#conception

CONCEPTION DE LA VIERGE MARIE PAR SAINTE ANNE – 9 DÉCEMBRE

Tropaire, t. 4 : En ce jour sont brisées les chaînes de la stérilité, * car Dieu exauce la prière d’Anne et Joachim : * il leur promet clairement la naissance inespérée * de la divine enfant qui doit à son tour * enfanter l’Infini dans la chair des mortels, * celui même qui ordonne à l’Ange de lui crier : * Réjouis-toi pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Kondakion, t. 4 : L’univers célèbre en ce jour * la conception d’Anne survenue par divine volonté: * elle conçoit en effet * celle qui à son tour concevra * de manière ineffable le Verbe de Dieu.

SYNAXAIRE
Selon le dessein éternel de Dieu, qui voulait se préparer une demeure très pure pour s’incarner et résider parmi les hommes, Joachim et Anne avaient été empêchés d’engendrer une progéniture. Parvenus tous deux à un âge avancé et restés stériles, comme la nature humaine courbée et desséchée sous le poids du péché et de la mort, ils ne cessaient cependant de supplier Dieu de les délivrer de leur opprobre. Or, le temps de la préparation voulue par le Seigneur étant accompli, Il envoya un Ange (Gabriel) à Joachim, retiré sur une montagne, et à Anne, pleurant son malheur dans son jardin, pour leur annoncer qu’allaient bientôt s’accomplir par eux les prophéties de jadis, et qu’une enfant leur naîtrait, destinée à devenir la véritable Arche de la nouvelle Alliance, l’Echelle divine, le Buisson non consumé, la Montagne non entaillée, le Temple vivant où allait habiter le Verbe de Dieu. En ce jour, par la conception de Sainte Anne, c’est la stérilité de toute la nature humaine, séparée de Dieu par la mort, qui prend fin, et par l’enfantement surnaturel de celle qui était restée stérile jusqu’à l’âge où les femmes ne peuvent plus porter de fruit, Dieu annonçait et confirmait le miracle plus étonnant de la conception sans semence et de l’enfantement immaculé du Christ dans le sein de la Très Sainte Vierge et Mère de Dieu.
Bien qu’elle fut née par une intervention miraculeuse de Dieu, la Sainte Vierge Marie fut cependant conçue par l’union de l’homme et de la femme, selon les lois de notre nature humaine déchue et soumise à la mort et à la corruption depuis le péché d’Adam (voir Genèse 3:16)1. Vase d’élection, Ecrin précieux préparé par Dieu depuis l’origine des siècles, elle est certes la représentante la plus pure et la plus parfaite de l’humanité, mais elle n’a pas été toutefois mise à part de notre héritage commun et des conséquences du péché de nos premiers parents2. Tout comme il convenait que le Christ, en son Incarnation, se rendît semblable aux hommes en tout hormis le péché, afin de les délivrer de la mort par sa mort volontaire (cf. Hébreux 2:14), de même il fallait que Sa Mère, dans le sein de laquelle le Verbe de Dieu allait s’unir à la nature humaine, fût en tout point semblable à nous, soumise à la mort et à la corruption, de peur que le Salut et la Rédemption ne nous concernent pas pleinement, nous tous fils d’Adam. La Mère de Dieu a été élue et choisie entre toutes les femmes, non pas de manière arbitraire, mais parce que Dieu vit à l’avance qu’elle saurait préserver et garder parfaitement sa pureté pour être digne de Le recevoir3. Conçue et née comme nous tous, elle a été digne de devenir la Mère du Fils de Dieu et notre mère à tous. Tendre et compatissante, elle peut ainsi intercéder pour nous devant son Fils, pour qu’Il nous prenne en pitié.
Tout comme le Seigneur Jésus-Christ fut le fruit de sa virginité, la Sainte Mère de Dieu fut quant à elle le fruit de la chasteté de Joachim et Anne. Et c’est en suivant cette voie de la pureté que nous aussi, moines et chastes couples chrétiens, feront naître et grandir en nous le Christ Sauveur.
1. Voir ce récit plus développé à la notice de la Nativité de la Mère de Dieu (8 septembre).
2. l’Eglise Orthodoxe rejette le dogme de l’«immaculée Conception», récemment proclamé par l’Eglise Catholique Romaine (en 1858), sans pour autant rabaisser la dignité de la Mère de Dieu. Pour les Pères, en effet, l’héritage d’Adam ne consiste pas en une responsabilité personnelle de tous les hommes à l’égard du péché originel, mais simplement dans l’héritage des conséquences de ce péché: la mort, la corruption et les passions (y compris la reproduction par l’union charnelle). C’est pourquoi les Orthodoxes n’ont aucune difficulté à reconnaître que la Mère de Dieu était héritière comme nous tous des conséquences de la faute d’Adam (seul le Christ en fut exempt), mais qu’elle était pourtant pure et sans péché (personnel), car elle s’est librement gardée de tout attrait pour le monde et pour les passions, et elle a volontairement coopéré au dessein de Dieu en obéissant avec docilité à Sa volonté (« Voici la servante du Seigneur- qu’il m’arrive selon ta parole», répondit-elle à l’Ange. Luc 1:38).
3. C’est le sens de la Fête du 21 novembre.

LA SYMBOLIQUE DE LA MER DANS LA BIBLE

9 décembre, 2014

http://www.portstnicolas.org/le-phare/etudes-specialisees/article/la-symbolique-de-la-mer-dans-la-bible

LA SYMBOLIQUE DE LA MER DANS LA BIBLE

Pour initier à la lecture et la priere biblique, le parcours spirituel des camps Vie en mer, entrée en prière et retraites Prier et naviguer privilégie tout naturellement des textes qui parlent de la mer. Les passages médités, assis sur la plage ou le pont du bateau, face à l’horizon marin, favorisent la composition de lieu proposée dans l’oraison à la manière ignatienne. Ils prennent spontanement beaucoup de relief et font souvent écho à ce qui est en train de se vivre. L’épisode de la tempête apaisée devient, par exemple, facile à imaginer après un fort coup de vent et une navigation de nuit.

Dans l’Ancien Testament
Que dit la Bible de la mer ? Si le peuple d’lsraël n’était pas particulièrement un peuple de navigateurs, il connaissait et se référait à l’expérience de la mer : un certain nombre de textes de l’Ancien Testament l’évoque. Et l’étude de ces passages [1] nous montre combien la mer a un rôle symbolique puissant pour l’homme biblique. Car elle lui permet d’exprimer très profondément ce qu’il découvre de son attitude devant Dieu. Elle lui donne de formuler des vérites importantes du mystère du Dieu de vie qui le conduit hors de l’enfermement dans la mort. Parce que l’élément marin, aujourd’hui comme hier, est d’abord celui de l’effroi. Comme le dit l’adage « Celui qui n’a pas peur en mer n’est pas un marin, celui qui a peur de tout et de rien ne l’est pas non plus ». En effet, celui qui s’avance sur mer est confronté en permanence à l’éventualité de la mort, – en particulier dans l’Antiquité où les conditions de navigation étaient difficiles et précaires. L’élément marin fournit donc à l’homme l’image la plus parlante du péril mortel. Mais, si « les Hébreux ne s’attardent pas à décrire la terreur que leur inspirent les eaux, ils voient dans la mer, à cause de l’effroi qu’elle suscite, le Symbole de la détresse et de la mort à laquelle l’homme ne peut s’arracher lui-meme » [2]. Aussi, ces eaux de la mort et de l’abandon qui, pour les païens évoquent les forces les plus maléfiques sont lieu d’un salut possible pour qui croit que Dieu est créateur, et donc à même de limiter et dominer les éléments de la nature, comme l’affirme le verset 9 du chapitre 1 du livre de la Genèse : « ’Que les eaux qui sont sous le ciel sa’amassent en un seul endroit et qu’apparaisse le continent’ et il en fut ainsi ». Le psaume 103 le rappelle également : « les eaux couvraient même les montagnes, à ta menace, elles prennent la fuite… ». Même dans les plus terribles situations d’angoisse et de naufrage, le psalmiste peut se tourner vers un Autre pour lui crier sa détresse et son engloulissement : « Et ils criaient vers le Seigneur dans la détresse, de leur angoisse, il les a délivrés. Il ramena la bourrasque au silence et les flots se turent. Ils se réjouirent de les voir s’apaiser, il les mena jusqu’au port de leui desir » [3]. C’est en traversant la Mer rouge que les Hebreux ont fait l’expérience, constitutive de leur identité, d’êtres sauvés et liberés par Dieu, capable d’ouvrir un passage dans les eaux de la mort et de maîtriser le vent : « On vit la terre sèche émerger de ce qui était l’eau, la Mer rouge devenir un libre passage, les flots impétueux une plaine verdoyante » [4]’. Du coup, la mer devient le lieu de reconnaissance de la puissance salvifique de Dieu. Maître des éléments, Yahve est, en conséquence, le protecteur de l’homme au sein de la nature, le garant de sa viabilité dans l’univers. Sa création est remise à l’homme en toute liberté et à son bénéfice. Il peut alors l’accueillir comme le fruit heureux d’un dessein créateur. La domination de Dieu sur les éléments, en particulier la mer et le vent, est, en fait, une manifestation de son amour. Ainsi la confrontation à la mer peut-elle devenir moment privilegié du retournement de la plainte à la louange. Après l’évocation de la tempête apaisée, le psaume 106 se poursuit ainsi : « Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les fils d’Adam ! Qu’ils l’exaltent dans l’assemblée du peuple, au conseil des anciens qu’ils le louent ! ». Louange née de cette expérience de fragilité et de vulnérabilité d’une créature marquée par la profusion d’une création immense et majestueuse qui reflète, pour elle, la beauté et la bonté d’un Créateur Sauveur.

Dans l’évangile de Marc
Jésus a lui aussi fréquenté la mer, ou plutôt le lac de Galilée. Et il n’est sans doute pas neutre que ses premiers disciples soient des pêcheurs habitués aux navigations en barque sur le lac de Tibériade. Le Maître les rejoint et les appelle sur le lieu même de leur gagne-pain, de leur labeur quotidien. Leur travail est difficile, marqué par les longues nuits de veille, mais il crée une solidarité très intense entre tous ceux qui exercent ce métier dangereux et aléatoire (car les poissons ne sont pas toujours au rendez-vous et les campagnes de pêche sont souvent éprouvantes [5]. L’évangile de Marc est celui qui donne le plus de place à la mer. Elle y joue même un rôle central dans les chapitres 1 à 14. On relève, en effet, plus de quarante occurrences de ce mot et du vocabulaire marin [6]. On peut ainsi noter que le lac de Galilée est toujours appelé thalassa et non pas limmne (lac), reprenant par là l’hébreu de l’Ancien Testament qui utilise un seul mot yam pour désigner la mer et le lac, et même le fleuve. Et, comme Marc fait un lien explicite avec l’Ancien Testament dès le premier verset de son Évangile en citant Isaïe, on peut considérer que l’emploi du mot thalassa est porteur de toutes les connotations qu’il revêt dans l’Ancien Testament. La mer a une valeur métaphorique claire : eile signifie au plus haut point les forces obscures qui s’opposent au Dieu de la vie. Un lien très visible est établi entre Jesus et la mer : tous les deux portent le même qualificatif « de Galilée ». On peut aussi noter que toutes les scènes d’appel des disciples [7], la majeure partie de son enseignement en paraboles [8], ainsi que de nombreuses guérisons, se passent au bord de la mer.
Enfin, trois récits de traversée relatent ce qui survient sur la mer, lors de ces voyages en barque : 4,37.41 : la tempête apaisée ; 6,47-52 : Jesus marche sur les eaux ; 8,14-21 : le levain des pharisiens et d’Hérode. Ceux-ci se prolongent toujours d’ailleurs par un récit de guérison (celle du démoniaque gérasénien en 5,1-20 ; nombreuses guérisons au pays de Génésaret en 6,53-56 ; guérison d’un aveugle à Bethsaïde en 8,22-26). Ces trois passages d’une rive à l’autre font de la mer un lieu théophanique : s’y dévoile l’identité divine de Jésus en lien avec son enseignement (précédant la traversée) et ses guérisons (suivant la traversée). En 6,50, au milieu de la mer, Jésus réutilise les mots mêmes de la révélation faite par Dieu à Moïse au Buisson ardent « ego eimi » (Ex 3,14). La mer est l’endroit où se manifeste, comme en plein jour, le pouvoir divin de Jésus qui, comme Yahvé, peut dominer les éléments. Vent et vagues se taisent sur sa parole « Silence, tais-toi ! » (4,38). Est déjà symbolisée par là sa victoire pascale sur le chaos et les puissances du mal. C’est donc en ce lieu d’épreuve et d’effroi qu’il est donné aux disciples la possibilité de découvrir qui est vraiment Jésus de Galilée, Fils de Dieu : un sauveur créateur investi de la puissance de Yahvé. Reconnu à ses effets, semblables à ceux qui sont rapportés dans les grandes théophanies de l’Ancien Testament : « Alors ils furent saisis d’une grande crainte » (4,41) ; « Et ils étaient intérieurement au comble de la stupeur » (6,51). Ainsi est figurée l’experience de rencontre déroutante avec un Jésus victorieux sur les forces démoniaques, que Pierre pourra nommer Christ à l’issue du troisième et ultime voyage en barque (8,27-30).
Trois voyages pour entrer dans cette connaissance intérieure de la foi ; comme trois jours pour découvrir le Ressuscité et sortir du tombeau. Le temps de rouler la pierre de la peur et du doute… Le temps d’accueillir le bouleversement opéré, et d’habiter l’attitude même du Christ sur la mer, celle d’une totale confiance. Elle dévoile en négatif la lenteur à croire des disciples, leur enfermement dans l’emprise de la peur. « Pourquoi avez-vous peur ainsi ? Comment n’avez-vous pas la foi ? » (4,40) ; « Ceux-ci le voyant marcher sur la mer, crurent que c’était un fantôme et poussèrent des cris » (6,49) ; « Ne comprenez-vous pas encore ? » (8,20). Aussi, en même temps que se révèle la véritable identité de Jésus, nouveau Moïse, se déploie dans un contraste frappant la distance entre les disciples et lui-même. La foi de ceux qui embarquent sur sa parole est éprouvée au plus haut point, mise à nu de nuit sur la mer. Ébranlée en son extrême par la confrontation avec les elements déchaînés, figurant les mêmes forces d’opposition et de mort que celles représentées par l’armée des Égyptiens à l’assaut des Israéliens. Ces voyages en mer, comme une traversée de noir obscur, transforment l’identité des disciples, plongés ici dans une proximité mystérieuse et déroutante avec Celui qui les fait passer d’une rive à l’autre pour les unir toujours plus étroitement à sa mission.

La barque : lieu de formation pour les disciples
La relation entre Jésus et ses disciples est particulièrement associée à la mer qui apparaît comme le lieu central de leur formation et de leur apprentissage de la mission. Mission jusqu’en territoire païen, au-delà des frontières traditionnelles de la synagogue et des villes juives. L’enseignement en paraboles se fait dehors, au bord de la mer, comme pour signifier qu’il dépasse les limites de l’enseignement traditionnel. Se crée une opposition entre la mer, qui signifie chaos, menace, danger, et la terre, symbole de la promesse qui évoque plutôt l’ordre et la sécurite. Dans cette perspective, les disciples sont ceux qui suivent Jésus jusque sur la mer en montant dans la barque qui lui sert de lieu d’enseignement. Cet endroit leur est réservé, les foules n’y viennent pas. Il se présente comme l’intermédiaire entre la terre et la mer, une rive et l’autre, les juifs et les païens. Jésus y fait accéder uniquement les disciples. Comme si la traversée était constitutive de leur identité. Ces hommes choisis, l’Évangile les montre pourtant faillibles et la tempête symbolise leur résistance. La barque sur la mer prend alors une signification symbolique : elle révèle que Jésus a une identité de médiateur entre Dieu et l’homme, parce qu’il reproduit l’acte créateur et salvateur de Yahvé. Et elle dit en même temps – parce qu’elle est un objet instable sur un lieu mouvant – que cette identité ne peut être saisie et figée. La symbolique de la barque, qui sera plus tard celle de l’Église du Christ, nous dit combien l’identité de Jésus, Fils de Dieu, est une identité d’itinérance, une identité mystérieuse qui ne cesse de se dérober. Elle exprime en une image forte cette christologie du secret souvent mise en évidence par les commentateurs de Marc. Jésus le Christ se découvre en sa dimension de Sauveur, dans l’épreuve de l’affrontement aux forces du mal et de la mort. Quelque chose d’une nouvelle confrontation au chaos originel à partir duquel Dieu crée en séparant, un retour dans la Galilée premiere… La mer qui sépare les deux rives – comme les eaux du baptême qui introduisent à la vie nouvelle – devient alors ce lieu médiateur qui ouvre à une recréation, une libération, une résurrection… de l’ordre d’une nouvelle naissance. La traversée de la mer préfigure et signifie la future et déjà présente traversée pascale… Par l’emploi répété des images de l’eau et de la mer, Marc tente de nous faire saisir symboliquement que la suite du Christ est de l’ordre d’un commencement, d’un recommencement toujours à faire… Les femmes au tombeau à la Résurrection sont renvoyées dans leur Galilée de départ : « Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez comme il vous l’a dit » (16,7). Commencement qui ne peut faire l’économie de la traversée de la nuit de la peur dans l’effondrement de toute certitude et image du Christ. Les disciples mis en scène, aussi proches de Jésus soient-il, ne peuvent s’appuyer sur un savoir stable et sont en permanence désorientés. La mer, en tant qu’espace mouvant par excellence, présente donc un intérêt narratif certain pour contribuer à structurer un évangile dont la logique réside entièrement dans le déplacement. Dans les dix premiers chapitres, on peut relever plus de cinquante changements de lieux ! La mobilité est ici la marque la plus importante du personnage de Jésus. Les disciples, à son appel, passent du statut de sédentaires à celui d’itinérants… D’un rôle social figé, pêcheurs comme leur père, à un style de vie qui s’invente dans le plein vent du monde…

[1] À partir du livre de Chantal Reynier, La Bible et la mer, Cerf, 2004
[2] Ibid. p. 65
[3] Psaume 106,28-30
[4] Sagesse 19,7
[5] « Nulle part ailleurs que sur un bateau de pêcheur, je n’ai expérimenté une telle solidarité dans un équipage. Les conditions d’exercice de la pêche sont tellement difficiles que tu ne peux tenir sans le soutien des autres », remarque Gregory, skipper, qui a longuement navigué sur tous types d’embarcations.
[6] thalassa tes Galilias (mer de Galilée) : 2 fois (1,16a et 7,31) ; thalassa (mer) : 17 fois en tant que lieu reel plus 2 utilisations dans une histoire (10,42 et 11,23) ; ploion (bateau) : 17 fois ; ploiaron (barque) : 8 fois ; embainein (embarquer) : 5 fois ; peran (l’autre rive) : 5 fois ; diaperan (traverser) : 2 fois ; elaunein (ramer) : 1 fois ; prosormizesthai (accoster) : 1 fois.
[7] Mc 1,16-20 ; Mc 2,13-14
[8] Mc 4,1-34

1...34567