Archive pour le 29 décembre, 2014

In principio’ miniature, St. John writing his gospel; text with initial ‘I’.

29 décembre, 2014

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http://www.artbible.net/3JC/-Joh-01,01_Logos%20made%20flesh_Logos%20fait%20chair/slides/13%20JOHN%201.html

PAPE FRANÇOIS : QUAND LE SILENCE EST MUSIQUE

29 décembre, 2014

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/cotidie/2013/documents/papa-francesco-cotidie_20131212.html

PAPE FRANÇOIS : QUAND LE SILENCE EST MUSIQUE

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 12 décembre 2013

(L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 51 du 19 décembre 2013)

Quand le silence est musique

Noël est une fête pendant laquelle on fait beaucoup de bruit. Alors que nous vivons cette période d’attente, il serait en revanche important de redécouvrir le silence, comme moment idéal pour saisir la musicalité du langage avec lequel le Seigneur nous parle. Un langage, a dit le Pape François au cours de la messe du 12 décembre, très semblable à celui d’un père et d’une mère : rassurant, plein d’amour et de tendresse. Comme de coutume, le Pape s’est inspiré du passage proposé par la liturgie, tiré du livre du prophète Isaïe (41, 13-20), celui qu’il avait défini il y a quelques jours comme « le livre de la consolation d’Israël », comme il l’a lui-même rappelé. Le Pape François a confié qu’il avait réfléchi « non pas tant sur ce que le Seigneur dit » mais plutôt « sur comment le Seigneur le dit » : c’est-à-dire, a-t-il expliqué par une similitude, « pas tant dans la lettre mais dans la musique ». Comment nous parle le Seigneur ? Peut-être, a affirmé le Saint-Père, peut-il sembler étrange d’entendre un Dieu grand dire : « Je suis le Seigneur ton Dieu, je te tiens par la main droite, comme un père son enfant. Et je te dis : ne crains rien ! Je viens à ton aide ». C’est précisément comme le père qui accourt à côté de son enfant quand, la nuit, il fait un mauvais rêve et lui dit : « Ne crains rien ! Je suis près de toi ». Jésus nous parle de la même manière. Il « s’approche » de nous. « Quand nous regardons un papa ou une maman qui s’approchent de leur enfant — a expliqué l’Évêque de Rome — nous voyons qu’ils deviennent petits, ils parlent avec la voix d’un enfant et font des gestes d’enfants ». Celui qui les voit de l’extérieur peut penser qu’ils sont ridicules. Mais « l’amour du papa et de la maman a la nécessité de se rapprocher », de « s’abaisser jusqu’au monde de l’enfant ». Et même si le papa et la maman lui parlaient normalement, l’enfant les comprendrait ; « mais ils veulent prendre la manière de parler de l’enfant. Ils s’approchent. Ils deviennent des enfants. Et le Seigneur est ainsi ». « J’ai toujours été frappé — a confié le Pape — par la rencontre du Seigneur avec Élie, quand le Seigneur parla avec Élie ». Il était sur le mont, et quand il le vit passer « le Seigneur n’était pas dans la grêle, dans la pluie, dans la tempête, dans le vent… Le Seigneur était dans la brise légère » (cf. 1 R 19, 11-13). « Dans l’original — a spécifié l’Évêque de Rome — on utilise une parole très belle que l’on ne peut pas traduire avec précision : il était dans un fil sonore de silence : c’est ainsi qu’on approche le Seigneur, avec cette sonorité du silence qui est propre à l’amour ». Et à chaque homme, il dit : « Tu es petit, faible, pécheur ; mais moi, je te dis que je te ferai devenir comme une batteuse aiguisée, nouvelle, munie de nombreuses pointes. Tu battras les montagnes et tu les broieras, tu réduiras les collines en balle. Tu les passeras au crible et le vent les entraînera, le tourbillon les dispersera ». Ainsi, il « se fait petit pour que je sois puissant. Il va à la mort, sous le signe de cette “condescendance”, pour que je puisse vivre ». « Telle est la musique du langage du Seigneur. En nous préparant à Noël, nous devons l’entendre. Cela nous fera du bien, beaucoup de bien ». Généralement, Noël est une fête avec beaucoup de bruit. Cela nous fera du bien de faire un peu de silence », pour « entendre ces paroles d’amour, de grande proximité, ces paroles de tendresse ». Et il a conclu : « Nous devons demeurer en silence pendant ce temps car, comme le dit la préface, nous sommes dans une attente vigilante ».

BENOÎT XVI – (LE MYSTÈRE DE NOËL)

29 décembre, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101222_fr.html

BENOÎT XVI – (LE MYSTÈRE DE NOËL)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI

Mercredi 22 décembre 2010

Chers frères et sœurs,

Avec cette dernière Audience avant les fêtes de Noël, nous nous approchons, impatients et remplis d’émerveillement, du «lieu» où pour nous et notre salut, tout a commencé, tout a trouvé son accomplissement, où se sont rencontrées et croisées les attentes du monde et du cœur humain à travers la présence de Dieu. Nous pouvons d’ores et déjà avoir un avant-goût de la joie, à cause de la petite lueur que l’on entrevoit et qui, de la grotte de Bethléem, commence à rayonner sur le monde. Nous avons été accompagnés sur le chemin de l’Avent, que la liturgie nous a invités à vivre, pour accueillir avec disponibilité et reconnaissance le grand Avènement de la venue du Sauveur et contempler emplis d’émerveillement son entrée dans le monde.
L’attente joyeuse, caractéristique des jours qui précèdent Noël, est certainement l’attitude fondamentale du chrétien qui désire vivre de façon féconde la rencontre renouvelée avec Celui qui vient habiter parmi nous: Jésus Christ, le Fils de Dieu fait homme. Retrouvons cette disposition du cœur, et faisons-la nôtre, chez ceux qui en premier accueillirent la venue du Messie: Zacharie et Elisabeth, les pasteurs, le peuple simple, et en particulier Marie et Joseph, qui ont ressenti en première personne la trépidation, mais surtout la joie pour le mystère de cette naissance. Tout l’Ancien Testament constitue une unique grande promesse, qui devait s’accomplir avec la venue d’un sauveur puissant. C’est ce dont témoigne en particulier le livre du prophète Isaïe, qui nous parle des tourments de l’histoire et de toute la création pour une rédemption destinée à redonner de nouvelles énergies et une nouvelle orientation au monde entier. Ainsi, à côté de l’attente des personnages des Saintes Ecritures, trouve un espace et une signification, à travers les siècles, également notre attente, celle qu’en ces jours nous vivons et celle qui nous maintient éveillés sur tout le chemin de notre vie. En effet, toute l’existence humaine est animée par ce profond sentiment, par le désir que ce que nous avons entrevu et perçu de plus vrai, de plus beau et de plus grand avec notre esprit et notre cœur, puisse venir à notre rencontre et devant nos yeux devienne concret et nous apporte un réconfort.
«Voilà que vient le Seigneur tout-puissant: il sera appelé Emmanuel, Dieu-avec-nous» (Antienne d’ouverture, Messe du 21 décembre). Ces jours-ci, nous répétons souvent ces paroles. Dans le temps de la liturgie, qui réactualise le Mystère, est désormais tout proche Celui qui vient nous sauver du péché et de la mort, Celui qui, après la désobéissance d’Adam et Eve, nous embrasse à nouveau et ouvre pour nous l’accès à la vraie vie. C’est ce qu’explique saint Irénée, dans son traité «Contre les hérésies», lorsqu’il affirme: «Le fils même de Dieu s’est fait “à la ressemblance de la chair du péché” pour condamner le péché et, ainsi condamné, l’expulser de la chair, et pour appeler d’autre part l’homme à lui devenir semblable, l’assignant ainsi pour imitateur à Dieu, l’élevant jusqu’au royaume du Père et lui donnant de voir Dieu et de saisir le Père» (III, 20, 2-3).
Ainsi nous apparaissent certaines des idées préférées de saint Irénée, selon lesquelles Dieu avec l’Enfant Jésus nous appelle à la ressemblance avec lui-même. Nous voyons comment Dieu est. Et ainsi, cela nous rappelle que nous devrions être semblables à Dieu. Et nous devons l’imiter. Dieu s’est donné, Dieu s’est donné entre nos mains. Nous devons imiter Dieu. Et enfin, l’idée qu’ainsi, nous pouvons voir Dieu. Une idée centrale de saint Irénée: l’homme ne voit pas Dieu, il ne peut pas le voir, et ainsi, il est dans l’obscurité de la vérité, de lui-même. Mais l’homme qui ne peut voir Dieu, peut voir Jésus. Et ainsi, il voit Dieu, ainsi, il commence à voir la vérité, ainsi il commence à vivre.
Le Sauveur vient donc pour réduire à l’impuissance l’œuvre du mal et tout ce qui peut encore nous tenir éloignés de Dieu, pour nous restituer à l’antique splendeur et à la paternité primitive. Avec sa venue parmi nous, Dieu nous indique et nous assigne également une tâche: précisément celle de lui ressembler et de tendre à la vraie vie, d’arriver à la vision de Dieu dans le visage du Christ. Saint Irénée affirme encore: «Le Verbe de Dieu installa son habitation parmi les hommes et se fit Fils de l’homme, pour habituer l’homme à percevoir Dieu et pour habituer Dieu à installer sa demeure dans l’homme, selon la volonté du Père. C’est pourquoi Dieu nous a donné comme «signe» de notre salut celui qui, né de la Vierge, est l’Emmanuel» (ibid.). On trouve ici aussi une très belle idée centrale de saint Irénée: nous devons nous habituer à percevoir Dieu. Dieu est normalement éloigné de notre vie, de nos idées, de notre action. Il est venu près de nous et nous devons nous habituer à être avec Dieu. Et Irénée ose dire avec audace que Dieu aussi doit s’habituer à être avec nous et en nous. Et que Dieu devrait peut-être nous accompagner à Noël, nous habituer à Dieu, comme Dieu doit s’habituer à nous, à notre pauvreté et à notre fragilité. La venue du Seigneur ne peut donc avoir d’autre but que celui de nous enseigner à voir et à aimer les événements, le monde et tout ce qui l’entoure, avec les yeux mêmes de Dieu. Le Verbe fait enfant nous aide à comprendre la manière d’agir de Dieu, afin que nous soyons capables de nous laisser toujours plus transformer par sa bonté et par son infinie miséricorde.
Dans la nuit du monde, laissons-nous encore surprendre et illuminer par cet acte de Dieu, qui est totalement inattendu: Dieu se fait Enfant. Laissons-nous émerveiller, illuminer par l’Etoile qui a inondé l’univers de joie. Que Jésus Enfant, en parvenant jusqu’à nous, ne nous trouve pas non préparés, uniquement occupés à rendre la réalité extérieure plus belle. Que le soin que nous mettons pour rendre plus resplendissantes nos rues et nos maisons nous pousse encore davantage à prédisposer notre âme à rencontrer celui qui viendra nous rendre visite, qui est la véritable beauté et la véritable lumière. Purifions-donc notre conscience et notre vie de ce qui est contraire à cette venue: pensées, paroles, attitudes et actions, en nous incitant toujours à accomplir le bien et à contribuer à réaliser dans notre monde la paix et la justice pour chaque homme et à marcher ainsi à la rencontre du Seigneur.
La crèche est un signe caractéristique de ce temps de Noël. Place Saint-Pierre aussi, selon la coutume, elle est presque prête et elle se tourne de manière idéale vers Rome et le monde entier, représentant la beauté du Mystère du Dieu qui s’est fait homme et a planté sa tente parmi nous (cf. Jn 1, 14). La crèche est l’expression de notre attente, que Dieu s’approche de nous, que Jésus s’approche de nous, mais elle est également l’expression de l’action de grâce à Celui qui a décidé de partager notre condition humaine, dans la pauvreté et dans la simplicité. Je me réjouis car elle reste vivante et on redécouvre même la tradition de préparer la crèche dans les maisons, sur les lieux de travail, dans les lieux de rassemblement. Que ce témoignage authentique de foi chrétienne puisse offrir également aujourd’hui à tous les hommes de bonne volonté une icône suggestive de l’amour infini du Père envers nous tous. Que les cœurs des enfants et des adultes puissent encore être émerveillés face à elle.
Chers frères et sœurs, que la Vierge Marie et saint Joseph nous aident à vivre le Mystère de Noël avec une gratitude renouvelée à l’égard du Seigneur. Au milieu de l’activité frénétique de notre époque, que ce temps nous donne un peu de calme et de joie et nous fasse toucher du doigt la bonté de notre Dieu, qui se fait Enfant pour nous sauver et nous apporter un nouveau courage et une nouvelle lumière sur notre chemin. Tel est mon vœu pour un saint et joyeux Noël: je l’adresse avec affection à vous tous ici présents, à vos familles, en particulier les malades et les personnes qui souffrent, ainsi qu’à vos communautés et à ceux qui vous sont chers.