Archive pour le 23 décembre, 2014

Jésus et l’agneau, Leonardo da Vinci (particolare)

23 décembre, 2014

Jésus et l'agneau, Leonardo da Vinci (particolare) dans images sacrée Leonardo_da_Vinci_022

http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/955323

LECTURE SAINTE DE ISAÏE 9,1-6. : UNE LUMIÈRE A RESPLENDI

23 décembre, 2014

http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/1435.html

UNE LUMIÈRE A RESPLENDI

LECTURE SAINTE DE ISAÏE 9,1-6.

Regarder – méditer – prier : nous respectons les trois temps de la « lectio divina » ou lecture sainte afin que méditation et prière, pour ceux et celles qui le souhaitent, s’appuient sur une écoute attentive du texte biblique.
De par son usage liturgique dans la nuit de Noël, il est difficile de lire le poème d’Isaïe 9,1-6 sans l’appliquer immédiatement à Jésus. Essayons cependant de le relire d’un œil neuf en nous laissant étonner.

Regarder
1– Strophe par strophe, repérons les verbes. À quel temps sont-ils conjugués ? Passé, présent, futur… Un mouvement se dégage du texte. Lequel ?
2 – Regardons les personnages. Si le personnage central semble être « l’enfant » royal, il n’est pas pour autant le personnage principal. À qui le poète parle-t-il aux v. 2 et 3 (il le nomme à la fin du v. 6) ?
- Qu’a-t-il fait dans le passé ? Que fait-il aujourd’hui ? Que fera-t-il demain ?
- Observons comment le poète parle parfois de lui et parfois à lui.
Quels sont les autres personnages, singuliers ou collectifs, nommés ou évoqués ? Repérons ce qui change pour chacun d’eux. On peut s’aider :
- des oppositions d’images, des temps des verbes,
- de la manifestation des sentiments.

Qu’apprenons-nous sur « l’enfant » ?
- Par qui est-il donné ? À qui ?
- Qu’attend le peuple de lui ? (Regardons les verbes au futur qui expriment cette attente).
- Essayons de comprendre les titres extraordinaires qui lui sont attribués.
3 – Ce poème chante une figure royale. Que percevons-nous du rôle du roi ? (Rôle à l’extérieur vis-à-vis des autres nations; rôle à l’intérieur vis-à-vis du peuple; rôle vis-à-vis de Dieu).
Dans l’histoire, cela a-t-il été mis en pratique ? Feuilletons le 2e livre des Rois et relevons l’opinion de son auteur sur les rois d’Israël et de Juda. D’après ce que nous savons de son identité, le « Prince de la Paix » célébré par Isaïe a-t-il accompli sa mission ?

Méditer
Le vieux monde, attaché aux ténèbres, est un monde de violence. De l’Égypte à Madiân et à l’Assyrie, les coups de bâton pleuvent, les cultures sont pillées, les soldats versent le sang. Dans le peuple de Dieu lui-même il arrive au frère de haïr son frère.

« Un pauvre crie et le Seigneur entend » dit un psaume. Quelqu’un a dû crier puisque l’amour brûlant du Seigneur a répondu. Il s’est choisi un homme pour que s’étendent la justice et le droit, la paix et la fraternité. Pour cette action, cet avenir ouvert, cette lumière qui se lève, il faut le louer. Le Seigneur n’a pas fini de nous étonner.
À cet homme maintenant de devenir ce qu’il est. Sa mission est tout entière dans ses noms de règne. La parole du prophète la lui rappelle. Or cette parole ne peut pas échouer. Si le roi a pu décevoir nous savons que, plus tard, Jésus – le fils unique de Dieu – ne décevra pas. En tuant la haine sur la Croix, il devient notre paix définitive.

Prier
Nous te remercions, Père, Toi qui nous as donné ton fils. Il est mort sur la Croix, brisant le mur de la haine. Tu l’as ressuscité et exalté par ta droite comme Prince et Sauveur. Permets que nous soyons des membres actifs de ton royaume. Que le droit et la justice règnent sur cette terre ! Que la bonne nouvelle de ton salut soit annoncé à tous les hommes !

C’est toi, Seigneur, qui nous as choisis
Tu nous appelles tes amis
Fais de nous les témoins de ton amour.

 

NATIVITÉ DU SEIGNEUR 2014 – HOMÉLIE POUR LA MESSE DE MINUIT

23 décembre, 2014

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NATIVITÉ DU SEIGNEUR

JEUDI 25 DÉCEMBRE 2014

HOMÉLIE POUR LA MESSE DE MINUIT

Le ciel et la terre se sont donnés rendez-vous. Les cieux se déchirent et la gloire du Seigneur illumine la nuit de Palestine.
A qui s’adresse cette théophanie ? A quelque roi ou grand prêtre ?
L’empereur Octave Auguste est bien trop occupé par son recensement de la planète. D’ailleurs pourquoi s’intéresserait-il au ciel puisqu’il s’est auto-proclamé « divin empereur ».
Peut-être les messagers de Dieu viennent-ils délivrer quelque message aux Grands Prêtres ?
Mais ces messieurs n’aiment pas beaucoup être bousculés dans leurs habitudes. A vrai dire, depuis qu’un des leurs a cru avoir bénéficié d’une vision durant son service dans le sanctuaire, ils sont plutôt méfiants. De l’avis des chefs religieux, le ciel prend un peu trop de libertés ces temps-ci : les interventions divines échauffent les esprits, et réveillent les exaltés. Rien de tel pour agacer les Romains qui sont déjà assez énervés comme ça avec le recensement.
Mais alors pour qui les Anges se sont-ils déplacés ?
On ose à peine le dire : pour porter un message à « des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux ». Quand on pense à la réputation de ces hommes frustres et peu versés dans les Ecritures, on croit rêver.
Si encore les Envoyés du Très Haut venaient les reprendre sur leur manque de piété ou de fidélité à la Loi ; mais il n’en est rien : les bergers sont choisis pour accueillir de la part de Dieu une « bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur ».
Nous ne mesurons sans doute pas ce que cette situation a de choquant : non seulement le ciel ne respecte ni la hiérarchie ni le protocole, mais il s’adresse à des gens de croyance et de mœurs douteuses pour annoncer l’avènement du Messie !
Comment les responsables religieux pourraient-ils donner quelque crédit à de telles sornettes ? Et dire qu’ils n’en sont qu’au début de leurs surprises ! Car l’aventure qui commence cette nuit est la plus déconcertante de toute l’histoire de l’humanité.
Ainsi donc le Messie de Dieu serait annoncé à des bergers quelque part au fin fond de la Palestine. Et où est-il donc ce Messie ? Va-t-il descendre des cieux porté sur les nuées et entouré d’une multitude d’Etres célestes ?
Pas du tout ! « Voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » ! Le « Messie », le « Seigneur », le « Sauveur », « couché dans une mangeoire », « car il n’y avait pas de place dans la salle commune pour sa mère qui devait enfanter ».
Dieu a clairement choisi son camp. Entre les grands de ce monde qui déploient insolemment leur luxe et exercent orgueilleusement leur pouvoir, et les petits qui sont privés de l’hospitalité élémentaire et sont obligés de chercher un abri au milieu des animaux, il n’hésite pas. Dans sa liberté souveraine, le Sauveur du monde a voulu naître d’une jeune fille de modeste condition, donnée en mariage à un artisan d’une bourgade inconnue de Galilée appelée Nazareth. C’est dans ce foyer apparemment quelconque, que « la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes ».
Nous sommes avertis : si le Seigneur est venu pour « nous apprendre à rejeter le péché et les passions d’ici-bas » (2nd lect.), il faut s’attendre à ce qu’il bouscule nos habitudes et nos façons trop humaines de penser.
A vrai dire, c’est à une nouvelle naissance qu’il nous invite, afin de « vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux » (Ibid.). L’aventure qui commence cette nuit risque donc de nous entraîner très loin, si du moins nous persévérons à la suite de cet « enfant qui nous est né, de ce fils qui nous est donné ». Car « pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien », le « Prince de la paix » n’hésitera pas à « se livrer pour nous, afin de nous purifier et de nous racheter de toutes nos fautes ». « Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur de l’univers » (1ère lect.) pour ceux qui accueillent la Révélation déconcertante de sa gloire dans un petit enfant.
Cette nuit, le Seigneur vient ; « sur ceux qui habitent le pays de l’ombre, sur l’humanité qui marche dans les ténèbres, une lumière resplendit » (Ibid.). Saurons-nous la discerner et l’accueillir ?
Avec les bergers mettons-nous en route : l’Enfant-Dieu nous attend au fond de l’étable de nos vies. Puissions-nous nous y unir à l’adoration de Marie et Joseph, et chanter avec les Anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».

Père Joseph-Marie

Version française de « Mary did you know », je ai trouvé maintenant sur fb

23 décembre, 2014
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