COMMENT COMPRENDRE L’ESPÉRANCE CHRÉTIENNE ?
COMMENT COMPRENDRE L’ESPÉRANCE CHRÉTIENNE ?
Lors de la fête de la Toussaint, les cimetières se remplissent de fleurs. Les familles se rassemblent pour honorer leurs morts.
Chaque année, fête de Toussaint et jour des morts se succèdent les 1er et 2 novembre.
Le lien est manifeste : le 1er novembre, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus et inconnus, qui partagent la vie, la paix et le bonheur de Dieu.
Le 2 novembre, c’est le jour de la mémoire de tous les défunts. Une journée pour s’associer à celles et ceux qui ne sont plus à nos côtés et qui nous manquent.
Les chrétiens n’ont pas le regard tourné uniquement vers le passé, mais aussi vers l’avenir.
Quand ils envisagent cet avenir, ils parlent d’espérance. Avec la foi et l’amour, l’espérance est une vertu pour la vie chrétienne.
Grâce à elle, le christianisme n’est pas une religion du passé. Il est pour aujourd’hui, une ressource de liberté et de confiance en l’avenir.
L’espérance de Jésus
Jésus, dans les Evangiles, apparaît comme un infatigable espérant.
Lui qui « n’a pas où reposer sa tête », il semble ne jamais perdre son dynamisme intérieur.
Lui qui est aujourd’hui le fondement de l’espérance chrétienne apparaît comme quelqu’un qui savait ce qu’est espérer.
Quelle espérance vivait Jésus ?
Pour lui, toute vie avait un sens. La vie n’était jamais absurde.
Jésus n’ignorait pas ce qui allait mal. Il n’était pas naïf. Mais dans toutes les situations qu’il rencontrait il montrait toujours des signes d’avenir.
Pour lui, la fatalité n’existait pas. Il ne se fiait jamais au destin.
Les choses n’étaient pas écrites d’avance. Il produisait lui-même des signes : il guérissait les malades, il rendait un avenir à celles et ceux qui en étaient dépourvus, il faisait tout pour que chacun puisse relever la tête et reprendre confiance. Faisant cela, il était à contre-courant de la société de son temps et d’une certaine façon d’interpréter la loi religieuse qui n’allait pas dans le sens d’une vraie libération de l’homme.
L’espérance selon Jésus c’est de n’enfermer personne, que ce soit dans sa fonction, dans son passé, dans sa situation… *
C’est se faire proche des plus réprouvés.
C’est témoigner d’un Dieu amour et pardon. Amour et pardon, c’est-à-dire du neuf toujours possible.
Dieu vient de l’avenir
Certains trouvent que les chrétiens sont des gens tournés vers le passé.
Leurs livres de référence n’ont-ils pas été écrits il y a bien longtemps ?
Les rites qu’ils utilisent ne datent-il pas de plusieurs siècles ?
Ce qu’ils disent n’apparaît-il pas souvent comme ringard, car à contre-courant de la société ?
Dieu ne se conjuguerait-il qu’au passé ?
Non, dit l’espérance chrétienne.
Les chrétiens croient en Jésus le Christ, ils croient à sa manière de dire Dieu.
Dieu n’est pas relégué dans un passé où il aurait créé le monde.
Dieu se conjugue au présent et au futur. Il accompagne aujourd’hui encore chacune de nos histoires personnelles. Et notre vie a un avenir, puisque c’est dans la proximité de Dieu, dans sa lumière qu’elle débouche.
Mais il n’est pas besoin d’attendre d’être mort pour entrer dans la lumière de Dieu : Dieu se fait connaître aujourd’hui même à chacun d’entre nous.
A nous d’ouvrir notre cœur pour l’entendre nous appeler.
Où chercher Dieu ? Il est partout ?… Il est en nous ?…
L’espérance chrétienne invite à regarder vers l’horizon.
Car Dieu vient de l’avenir. Il ne s’agit pas de vivre retranché dans le passé, mais d’être tendu vers l’à-venir.
Car Dieu nous y précède. Ce qui veut dire : un avenir est toujours possible. C’est ce qui arrive à Abraham qui, à près de quatre-vingts ans, sa femme Sarah étant stérile, voit celle-ci accoucher d’un fils, promesse de nombreuses générations.
C’est ce qui nous arrive : l’amour de Dieu nous invite à prendre un chemin de sainteté, c’est-à-dire d’avenir avec lui, dans son amour et sa lumière.
Le baptême, provocation à l’espérance
Lors de funérailles chrétiennes, le signe de croix est fait sur le défunt avec de l’eau bénite. C’est pour rappeler l’eau du baptême reçu.
Le symbole du baptême dit bien ce qu’est l’espérance chrétienne.
En effet, traditionnellement, le baptisé plonge dans l’eau. Pour vivre une mort et une renaissance : l’eau du baptême devient eau de l’espérance.
Nous sommes baptisés au nom du Père. L’espérance, c’est être lié à Dieu.
C’est lui-même qui nous sort la tête de l’eau pour nous faire devenir ses fils et ses filles. Dieu espère en nous et nous espérons en Lui.
La vie n’en est pas plus facile, mais à chaque pas que nous faisons nous savons que Dieu nous éclaire de son amour.
Par le baptême, nous sommes aussi inondés de lumière !
Nous sommes baptisés au nom du Fils.
L’espérance, c’est être lié au Christ.
Il nous ouvre le passage vers le Père. L’avenir s’ouvre. Jésus espère en nous et nous espérons en Lui.
La vie n’en est pas plus facile, mais à chaque pas que nous faisons nous savons que le Christ la re-suscite par son Evangile.
Au baptême, c’est la Parole de Dieu que nous lisons qui fait de l’eau une eau d’espérance.
Nous sommes baptisés au nom de l’Esprit-Saint.
L’espérance, c’est être lié à l’Esprit de Dieu.
Le souffle de Dieu devient notre propre respiration. De nouveaux horizons s’ouvrent. L’Esprit espère en nous et nous espérons en Lui.
La vie n’en est pas plus facile, mais à chaque pas que nous faisons nous savons que Dieu nous remet debout, nous rend libres, met du neuf dans notre quotidien. Notre cœur, notre intelligence, tout notre corps peut s’ouvrir pour renaître, nous dit le baptême.
Grâce à l’eau du baptême, nous sommes tout ruisselants d’espérance.
Une espérance à partager avec d’autres.
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