Archive pour le 10 novembre, 2014

Ermitorio du Calvaire, Alcora Espagne, Dieu le Père

10 novembre, 2014

Ermitorio du Calvaire, Alcora Espagne, Dieu le Père dans images sacrée 1024px-Ermitorio_del_Calvario_5

http://en.wikipedia.org/wiki/God_the_Father_in_Western_art

QU’EST CE QUE LA LOUANGE ?

10 novembre, 2014

http://qe.catholique.org/priere/35195-qu-est-ce-que-la-louange

QU’EST CE QUE LA LOUANGE ?

Bien souvent la louange n’est pas bien comprise, et certains croient ne pas l’aimer, pourtant elle est au cœur de la vie chrétienne :
« La louange est la forme de prière qui reconnaît le plus immédiatement que Dieu est Dieu ! Elle le chante pour Lui-même, elle lui rend gloire, au-delà de ce qu’il fait, parce qu’IL EST. Elle participe à la béatitude des cœurs purs qui l’aiment dans la foi avant de le voir dans la Gloire. Par elle, l’Esprit se joint à notre esprit pour témoigner que nous sommes enfants de Dieu (cf. Rm 8,16), il rend témoignage au Fils unique en qui nous sommes adoptés et par qui nous glorifions le Père. La louange intègre les autres formes de prière et les porte vers Celui qui en est la source et le terme : « le seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes faits » (1Co 8,6). »

Catéchisme de L’Eglise catholique n°2639
La louange c’est reconnaitre que Dieu est Dieu, c’est adorer Dieu en vérité. Afin de découvrir plus profondément ce qu’est la louange, découvrons ses trois principales formes, qui se nourrissent les unes aux autres et se complètent : la louange comme exaltation vécue collectivement, la louange comme sacrifice où le Christ se fait louange, et enfin la louange comme Gloire, vocation de tout chrétien.

I. La louange comme exaltation
La louange est très ancienne, et l’on peut voir très tôt dans l’histoire d’Israël ce mouvement d’élévation de l’esprit vers Dieu. Elle existe, d’après la Bible, avant même la création de l’homme : « Où étais-tu quand je posais les fondements de la terre ?… Quand les astres du matin chantaient en chœur, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris d’allégresse ? » (Livre de Job 38, 4 – 7).
L’histoire d’Israël montre la place centrale de la louange, l’adoration de Dieu, à travers les chants et les hymnes dans des exaltations de joies. Il suffit de constater la place des Psaumes dans la Bible ou encore les danses du roi David autour de l’arche :
« David dit alors aux officiers des lévites de placer leurs frères les chantres, avec tous les instruments d’accompagnement, cithares, lyres et cymbales ; on les entendait retentir d’une musique qui remplissait de liesse. » (1 Ch 15, 16) et « David, revêtu d’un manteau de byssus, dansait en tournoyant ainsi que tous les lévites porteurs de l’arche, les chantres et Kenanya l’officier chargé du transport. » (1 Ch 15, 27).
La louange est une prière à Dieu par la musique et la danse, dans une prière d’adoration au père. La louange est donc une forme de prière très ancienne qui conduit à louer Dieu par la joie, cette joie n’étant pas une excitation mais une joie profonde du cœur de l’homme envers son Dieu d’Amour.

II. La louange comme sacrifice.
L’autre forme de louange, est celle du Sacrifice. L’histoire du peuple hébraïque nous permet de découvrir de manière plus profonde en quoi consiste le sacrifice de louange : Quand le peuple d’Israël est prisonnier d’Egypte, Dieu se souvient de son alliance et intervient pour sauver son peuple (Exode 2, 24-25). Louange SacrificeIl se manifeste et libère son peuple de l’esclavage d’Egypte par Moïse. Il conduit alors le peuple de Dieu dans le mont Sinaï. Dieu convoque le peuple autour de Moïse et donne une nouvelle alliance, une nouvelle loi. Il choisit alors Israël comme son peuple. Le peuple d’Israël répond à cette nouvelle alliance en affirmant « Tout ce qu’Adonaï a dit, nous le ferons et nous y obéirons » (Exode 24, 7). Moïse signe cette nouvelle alliance par un « sacrifice de communion » : Le sang d’un animal est versé sur le peuple.
Ce sacrifice de louange, cette adoration de Dieu par le sacrifice, est entièrement renouvelé dans le sacrifice du Christ sur la croix. Le Christ devient l’agneau sacrifié pour nos péchés. La célébration de la Cène est le signe de ce sacrifice du Christ, signe de cette nouvelle alliance, où le Christ devient ce sacrifice de louange au Père.
« L’Eucharistie, sacrement de notre salut accompli par le Christ sur la croix, est aussi un sacrifice de louange en action de grâce pour l’œuvre de la création. Dans le sacrifice eucharistique, toute la création aimée par Dieu est présentée au Père à travers la mort et la résurrection du Christ. Par le Christ, l’Église peut offrir le sacrifice de louange en action de grâce pour tout ce que Dieu a fait de bon, de beau et de juste dans la création et dans l’humanité. »

Catéchisme de L’Eglise catholique n°1359
La lettre aux Hébreux (He 13,15) nous parle de « sacrifice de louange » pour parler de ce sacrifice du Christ.. La plus parfaite louange auquelle nous participons est la louange de la Messe.

III. La louange : une gloire.
« C’est en lui encore que nous avons été mis à part, désigné d’avance, selon son plan préétabli de Celui qui mène toutes les choses au gré de sa volonté, pour être, à la louange de sa gloire, ceux qui ont par avance espéré dans le Christ ».

Saint Paul dans l’Épître aux Éphésiens, 1 – 11
La louange est la finalité même de la vie chrétienne. La Bienheureuse Elisabeth de la Trinité a vécu avec profondeur ce mystère et cette vocation de louange de gloire, une vocation qui commence sur la Terre mais ne finie jamais. La louange de gloire est notre vocation éternelle, celle à laquelle nous sommes tous appelés. Non seulement à participer à la louange, mais à devenir une louange :
Une louange de gloire, c’est une âme qui demeure en Dieu, qui l’aime d’un amour pur et désintéressé, sans se rechercher dans la douceur de cet amour ; qui l’aime par-dessus tous ses dons et quand même elle n’aurait rien reçu de Lui, et qui désire du bien à l’Objet ainsi aimé. Or comment désirer et vouloir effectivement du bien à Dieu si ce n’est en accomplissant sa volonté, puisque cette volonté ordonne toutes choses pour sa plus grande gloire ? Donc cette âme doit s’y livrer pleinement, éperdument, jusqu’à ne plus vouloir autre chose que ce que Dieu veut.
Une louange de gloire, c’est une âme de silence qui se tient comme une lyre sous la touche mystérieuse de l’Esprit Saint afin qu’Il en fasse sortir des harmonies divines ; elle sait que la souffrance est une corde qui produit des sons plus beaux encore, aussi elle aime la voir à son instrument afin de remuer plus délicieusement le Cœur de son Dieu.
Une louange de gloire, c’est une âme qui fixe Dieu dans la foi et la simplicité ; c’est un réflecteur de tout ce qu’Il est ; c’est comme un abîme sans fond dans lequel Il peut s’écouler, s’épancher ; c’est aussi comme un cristal au travers duquel Il peut rayonner et contempler toutes ses perfections et sa propre splendeur. Une âme qui permet ainsi à l’être divin de rassasier en elle son besoin de communiquer » tout ce qu’Il est et tout ce qu’Il a », est en réalité la louange de gloire de tous ses dons.
Enfin une louange de gloire est un être toujours dans l’action de grâces. Chacun de ses actes, de ses mouvements, chacune de ses pensées, de ses aspirations, en même temps qu’ils l’enracinent plus profondément en l’amour, sont comme un écho du Sanctus éternel. »

Élisabeth de la Trinité dans le Ciel dans la Foi

BENOÎT XVI – (DIEU NOTRE PÈRE)

10 novembre, 2014

http://www.vatican.va/latest/sub_index/hf_ben-xvi_aud_20120620_fr.html

BENOÎT XVI – (DIEU NOTRE PÈRE)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI

Mercredi 20 juin 2012

Chers frères et sœurs,

Notre prière est très souvent une demande d’aide dans les moments de nécessité. Et cela est aussi normal pour l’homme, car nous avons besoin d’aide, nous avons besoin des autres, nous avons besoin de Dieu. Ainsi, pour nous, il est normal de demander quelque chose de Dieu, de rechercher son aide; et nous devons garder à l’esprit que la prière que le Seigneur nous a enseignée, le « Notre Père », est une prière de requête, et avec cette prière, le Seigneur nous enseigne les priorités de notre prière, il assainit et purifie nos désirs et ainsi, il assainit et purifie notre cœur. S’il est donc normal en soi que dans la prière, nous demandions quelque chose, il ne devrait pas en être exclusivement ainsi. Il y a également un motif d’action de grâce, et si nous sommes quelque peu attentifs, nous voyons que nous recevons de Dieu beaucoup de bonnes choses : il est si bon avec nous qu’il convient, qu’il est nécessaire de rendre grâces. Et cela doit également toujours être une prière de louange : si notre cœur est ouvert, nous voyons en dépit de tous les problèmes également la beauté de sa création, la bonté qui se manifeste dans sa création. Nous devons donc non seulement demander, mais également louer et rendre grâces: ce n’est qu’ainsi que notre prière est complète.
Dans ses Lettres, saint Paul non seulement parle de la prière, mais rapporte des prières qui sont certainement également de requête, mais aussi des prières de louange et de bénédiction pour ce que Dieu a fait et continue de réaliser dans l’histoire de l’humanité.
Je voudrais aujourd’hui m’arrêter sur le premier chapitre de la Lettre aux Ephésiens, qui commence précisément par une prière, qui est un hymne de bénédiction, une expression d’action de grâce, de joie. Saint Paul bénit Dieu, Père de notre Seigneur Jésus Christ car en Lui, il nous a fait « connaître le mystère de sa volonté » (Ep 1, 9). Il existe réellement un motif de rendre grâce si Dieu nous fait connaître ce qui est caché: sa volonté avec nous et pour nous ; « le mystère de sa volonté ». « Mysterion », « Mystère » : un terme qui revient souvent dans l’Écriture Sainte et dans la liturgie. Je ne voudrais pas à présent entrer dans le domaine de la philologie, mais dans le langage commun, il indique ce qui ne peut se connaître, une réalité que nous ne pouvons pas comprendre avec notre propre intelligence. L’hymne qui ouvre la Lettre aux Éphésiens nous conduit par la main vers une signification plus profonde de ce terme et de la réalité qu’il nous indique. Pour les croyants, le « mystère » n’est pas tant l’inconnu, que la volonté miséricordieuse de Dieu, son dessein d’amour qui en Jésus Christ s’est révélé pleinement et nous offre la possibilité de « comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur, [de connaître] l’amour du Christ » (Ep 3, 18-19). Le « mystère inconnu » de Dieu est révélé et il s’agit de Dieu qui nous aime, et il nous aime depuis le début, depuis l’éternité.
Arrêtons-nous ensuite un peu sur cette prière solennelle et profonde. « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ » (Ep 1, 3). Saint Paul utilise le terme « euloghein », qui est généralement la traduction du terme hébreu « barak » : il s’agit de louer, glorifier, rendre grâce à Dieu le Père comme la source des biens du salut, comme Celui qui « nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ ».
L’Apôtre rend grâce et loue, mais il réfléchit aussi sur les raisons qui poussent l’homme à cette louange, à cette action de grâce, en présentant les éléments fondamentaux du plan divin et ses étapes. Avant tout, nous devons bénir Dieu le Père parce que — ainsi écrit saint Paul — Il « nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard » (v. 4). Ce qui nous rend saints et immaculés, c’est la charité. Dieu nous a appelés à la vie, à la sainteté. Et ce choix précède même la création du monde. Depuis toujours, nous sommes dans son dessein, dans sa pensée. Avec le prophète Jérémie nous pouvons affirmer nous aussi qu’avant de nous former dans le ventre de notre mère Il nous connaissait déjà (cf. Jer 1, 5) ; en nous connaissant, il nous a aimés. La vocation à la sainteté, c’est-à-dire à la communion avec Dieu appartient au dessein éternel de ce Dieu, un dessein qui s’étend dans l’histoire et comprend tous les hommes et les femmes du monde, parce c’est un appel universel. Dieu n’exclut personne, son projet est uniquement d’amour. Saint Chrysostome affirme : « Dieu lui-même nous a faits saints, mais nous sommes appelés à rester saints. Est saint celui qui vit dans la foi » (Homélies sur la Lettre aux Ephésiens, 1, 1, 4).
Saint Paul poursuit : Dieu nous a prédestinés, nous a élus à être « pour lui des fils par Jésus Christ », à être incorporés dans son Fils unique. L’apôtre souligne la gratuité de ce merveilleux dessein de Dieu sur l’humanité. Dieu nous choisit non pas parce que nous sommes bons, mais parce que Lui est bon. Et l’Antiquité avait à propos de la bonté une expression: bonum est diffusivum sui ; le bien se communique, cela appartient à l’essence même du bien de se communiquer, de s’étendre. Et ainsi, puisque Dieu est bonté, il est communication de bonté, il veut communiquer; il crée parce qu’il veut nous communiquer sa bonté et nous rendre bons et saints.
Au centre de la prière de bénédiction, l’Apôtre illustre la manière dont se réalise le plan de salut du Père dans le Christ, dans son Fils bien-aimé. Il écrit : « [il] nous obtient par son sang la rédemption, le pardon de nos fautes. Elle est inépuisable, la grâce » (Ep 1, 7). Le sacrifice de la croix du Christ est l’événement unique et impossible à répéter par lequel le Père a montré de manière lumineuse son amour pour nous, non seulement par des mots, mais de façon concrète. Dieu est si concret, et son amour est si concret qu’il entre dans l’histoire, il se fait homme pour sentir ce qu’est vivre dans ce monde créé, et il accepte le chemin de souffrance de la passion, subissant aussi la mort. L’amour de Dieu est si concret, qu’il participe non seulement à notre être, mais à notre souffrance et notre mort. Le Sacrifice de la croix fait que nous devenons «propriété de Dieu», parce que le sang du Christ nous a rachetés de la faute, il nous lave du mal, il nous soustrait à l’esclavage du péché et de la mort. Saint Paul invite à considérer combien est profond l’amour de Dieu qui transforme l’histoire, qui a transformé sa propre vie de persécuteur des chrétiens en apôtre inlassable de l’Evangile. A nouveau résonnent les paroles rassurantes de la Lettre aux Romains : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ?… J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur. » (Rm 8,31-32.38-39) Cette certitude — Dieu est pour nous, et aucune créature ne peut nous séparer de Lui, parce son amour est plus fort — nous devons l’inscrire dans notre être, dans notre conscience de chrétiens.
Enfin, la bénédiction divine se termine par la mention de l’Esprit Saint qui a été répandu dans nos cœurs; le Paraclet que nous avons reçu comme avance promise : « C’est la première avance — dit Paul — qu’il nous a faite sur l’héritage dont nous prendrons possession au jour de la délivrance finale, à la louange de sa gloire. » (Ep 1, 14) La rédemption n’est pas encore conclue — nous le sentons —, mais elle connaîtra son plein accomplissement quand ceux que Dieu s’est acquis seront totalement sauvés. Nous sommes encore sur le chemin de la rédemption, dont la réalité essentielle est donnée avec la mort et la résurrection de Jésus. Nous sommes en chemin vers la rédemption définitive, vers la pleine libération des fils de Dieu. Et l’Esprit Saint est la certitude que Dieu mènera à bien son dessein de salut, quand il saisira « ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, en réunissant tout sous un seul chef, le Christ » (Ep 1, 10). Saint Jean Chrysostome commente ce point : « Dieu nous a élus pour la foi et il a imprimé en nous le sceau pour l’héritage de la gloire future. » (Homélie sur la Lettre aux Éphésiens 2, 11-14). Nous devons accepter que le chemin de la rédemption soit également notre chemin, car Dieu veut des créatures libres, qui disent librement oui ; mais c’est surtout et tout d’abord un chemin à Lui. Nous sommes entre ses mains et à présent nous sommes libres d’aller sur la route qu’Il a ouverte. Nous allons sur cette route de la rédemption, avec le Christ et nous sentons que la rédemption se réalise.
La vision que nous présente saint Paul dans cette grande prière de bénédiction nous a conduits à contempler l’action des trois Personnes de la Très Sainte Trinité : le Père, qui nous a choisis avant la création du monde, qui nous a imaginés et créés ; le Fils qui nous a rachetés à travers son sang et l’Esprit Saint, avance de notre rédemption et de la gloire future. Dans la prière constante, dans la relation quotidienne avec Dieu, nous apprenons nous aussi, comme saint Paul, à voir de manière toujours plus claire les signes de ce dessein et de cette action : dans la beauté du Créateur qui apparaît dans ses créatures (cf. Ep 3, 9), comme le chante saint François d’Assise : « Loué sois-tu mon Seigneur, avec toutes tes créatures. » (ff 263) Il est important d’être attentifs précisément maintenant, également pendant la période des vacances, à la beauté de la création et de voire transparaître dans cette beauté le visage de Dieu. Dans leur vie, les saints montrent de manière lumineuse ce que peut faire la puissance de Dieu dans la faiblesse de l’homme. Et il peut le faire également avec nous. Dans toute l’histoire du salut, dans laquelle Dieu s’est fait proche de nous et attend avec patience notre moment, comprend nos infidélités, encourage notre engagement et nous guide.
Dans la prière nous apprenons à voir les signes de ce dessein miséricordieux sur le chemin de l’Église. Ainsi, nous grandissons dans l’amour de Dieu, en ouvrant la porte afin que la Très Sainte Trinité vienne habiter en nous, illumine, réchauffe et guide notre existence. « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 23), dit Jésus en promettant aux disciples le don de l’Esprit Saint, qui enseignera toute chose. Saint Irénée a dit une fois que dans l’Incarnation, l’Esprit Saint s’est habitué à être dans l’homme. Dans la prière nous devons nous habituer à être avec Dieu. Cela est très important, que nous apprenions à être avec Dieu, et ainsi nous voyons comme il est beau d’être avec Lui, qui est la rédemption.
Chers amis, quand la prière nourrit notre vie spirituelle nous devenons capables de conserver ce que saint Paul appelle « le mystère de la foi » dans une conscience pure (cf. 1 Tm 3, 9). La prière comme manière de « s’habituer » à être avec Dieu, engendre des hommes et des femmes animés non par l’égoïsme, par le désir de posséder, par la soif de pouvoir, mais par la gratuité, par le désir d’aimer, par la soif de servir, c’est-à-dire animés par Dieu; et ce n’est qu’ainsi qu’on peut apporter la lumière dans l’obscurité du monde.
Je voudrais conclure cette Catéchèse par l’épilogue de la Lettre aux Romains. Avec saint Paul, nous aussi nous rendons gloire à Dieu parce qu’il nous a tout dit de lui en Jésus Christ et il nous a donné le Consolateur, l’Esprit de vérité. Saint Paul écrit à la fin de la Lettre aux Romains : « Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous rendre forts conformément à l’Évangile que je proclame en annonçant Jésus Christ. Oui, voilà le mystère qui est maintenant révélé : il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd’hui il est manifesté. Par ordre du Dieu éternel, et grâce aux écrits des prophètes, ce mystère est porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi. Gloire à Dieu, le seul sage, par Jésus Christ et pour les siècles des siècles. Amen. » Merci.