Archive pour le 6 novembre, 2014
DIEU ET LE TEMPS
6 novembre, 2014http://www.promesses.org/arts/102p22-24f.html
DIEU ET LE TEMPS
Henri Larçon
Dieu est le maître du temps (Dan 2.21) Dieu est le créateur de toutes choses (Gen3.9). Tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’ elles existent et qu’elles furent créées (Apoc 4.11). C’est par le Christ que Dieu a tout créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible (Col 1.16).
Tout ce qu’il a fait est beau en son temps, et même il a mis dans le cour la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’ouvre que Dieu a faite du commencement jusqu’à fa fin (Ecc 3.11).
Origines
Dieu seul existe depuis toujours, avant les choses, les lois et les êtres, qui ont eu un commencement et ont été créés par lui. l’homme, quoique limité, est un être privilégié, créé à l’image de Dieu. Il est doté d’un sentiment de l’éternité, cependant il a de la difficulté à concevoir parfaitement l’absence de commencement de Dieu, ainsi que l’infini sans limite. D’autres privilèges constituent sa liberté de choix, sa volonté, sa capacité d’inventer et de créer. Ils lui permettent d’imaginer l’existence de pouvoirs semblables mais plus grands, d’où la conscience d’un créateur éternel, souverain et tout puissant. De ces vérités, il résulte que Dieu a créé des lois que nous qualifions de spirituelles, morales, physiques; parmi elles, il a créé les temps ou le temps (Pr 18.22-23). Il est plausible qu’un temps ait été créé à notre intention: en réglant les mouvements du soleil et de la lune (Gen 1.14), Dieu nous a permis une mesure facile du temps de notre planète. En même temps, parmi tous ses dons, il nous a donné la notion d’un temps qui s’écoule, et notre vie est formée d’instants qui se succèdent, toujours dans le même sens, du passé vers le futur, comme un fleuve qui nous entraîne. Cela nous paraît une loi physique nécessaire à l’intelligence reçue et à la mission de gestionnaires de la terre. Dieu utilise aussi un temps dont la valeur précise nous échappe pour expliciter notre création, et la jalonner dans un ordre que les savants acceptent aujourd’hui en fonction de leurs dernières connaissances (Gen 1).
Notre esclavage du temps
Nous ne saurions nous passer du temps, qui est indispensable à notre vie sociale. Cependant nous en sommes esclaves, car il ne revient jamais vers le passé. Nous sommes esclaves de la minute qui vient de s’écouler de la même façon que nous le sommes d’un secret que nous avons trahi: nous ne pouvons pas revenir en arrière et corriger la faute commise. Nous pouvons quelquefois lui apporter un palliatif, mais son historique subsistera dans notre mémoire. Etre esclave d’une action, c’est être esclave du temps passé dans lequel elle a été enregistrée.
Dans un autre sens, nous sommes aussi esclaves du temps futur, car il ne nous appartient pas et nous ne le connaissons pas. Où serons-nous dans un an? Demain, il sera peut-être trop tard pour se repentir. Vous ne savez pas ce que sera votre vie demain (lac 4.14). Si nous avons peur de la minute prochaine qui nous inquiète, cette peur ne permet pas de la retarder. Et si nous vivons une minute heureuse, nous ne pouvons pas la retenir: elle s’écoule, elle s’échappe, et quand elle est passée, elle n’est plus qu’un souvenir. Mais le souvenir lui-même s’estompera avec le temps.
La liberté du créateur
L’homme, petit créateur, peut être esclave de ce qu’il a créé, tandis que Dieu n’est esclave de rien, et n’est assujetti à aucune création: il est souverain sur elle, elle le sert, il peut lui donner des ordres, la modifier ou la supprimer selon son bon plaisir. C’est le cas pour le temps: il peut le modifier, effacer notre mauvaise action qu’il a pardonnée, comme si elle n’avait pas eu lieu, et il peut même l’oublier, ce qui est un élément de la perfection du salut: Je suis tel que, par égard pour moi, J’efface tes révoltes et ne garde pas tes fautes en mémoire (Es 43.25 Tob). Donc, malgré sa mémoire parfaite, Dieu est capable d’oublier nos fautes, comme si elles n’avaient pas eu lieu. Il est parfaitement libre par rapport au temps. Il vit hors du temps, mais il utilise le nôtre pour communiquer avec nous dans un langage accessible, Il montre aussi sa maîtrise sur notre temps: il a arrêté le cours du soleil et de la lune pour permettre à Josué de terminer la bataille de Gabaon dans la même journée; c’était vraiment le jour le plus long (Jos 10.12-14). Et pour rassurer le roi Ezéchias, il a fait reculer le soleil dans sa course (2 Rois 20.8-11).
Les théologiens furent les premiers a suggérer que toutes choses ne sont pas dans le temps. Des philosophes leur ont emprunté cette idée, et actuellement des savants font de même. Einstein a découvert que le temps est relatif dans l’univers, et la Bible dit que pour Dieu un jour est aussi long que 1000 ans, et 1000 ans aussi courts qu’un jour (Ps 90.4; 2 Pi 3.8). Cela nous rend sa patience plus accessible.
Lorsque le Seigneur Jésus est venu accomplir l’ouvre de rédemption, il y était prêt «de toute éternité»; c’est-à- dire que depuis toujours, avant toute création, cette oeuvre était dans son plan pour notre salut éternel. A 1′heure terrestre voulue, il est «descendu» dans sa création et il y a vécu les jours et les années nécessaires à sa justice. Pour nous remplacer, il s’est laissé contraindre, notamment par notre temps. Mais il nous devient évident que Dieu ne vit pas au 20è siècle du calendrier grégorien, malgré sa liberté de le faire. Il n’y a pour lui ni passé, ni présent, ni futur obligatoires: il peut utiliser tous nos temps simultanément, sans qu’ils ne s’usent ou ne lui échappent. il n’a pas besoin d’écrire un livre de souvenirs, ni de faire des photos: il peut voir et entendre ce qui se passe depuis toujours jusqu’à toujours. Ralph Shallis traduisait cela en disant que «Dieu vit un éternel présent» (Le miracle de l’Esprit).
Quelques conséquences sur nos vies de croyants
Si nous acceptons cette logique sur Dieu et le temps, nous acceptons aussi que toute la création obéisse à Dieu au même titre que le temps. Nous voyons différemment le déluge, le poisson de Jonas, les miracles qui fourmillent dans la Bible, car nous avons une idée plus précise de la souveraineté de Dieu. Nous comprenons mieux la nature des livres qui seront ouverts lors des jugements à venir. Ces livres ne sont pas des parchemins antiques, des reliures, des films cinéma ou vidéo, mais on pourra tout voir et tout entendre sans barrière de temps. Rien ne s’effacera, sauf si Dieu décide de l’effacer.
Parallèlement, nous comprenons que lorsque Dieu considère ce qui arrivera demain, il ne le prévoit pas à la manière d’un prophète qui a une révélation de l’avenir: il le voit de ses yeux, il le vit, et il l’entend de ses oreilles. Et pour le présent, sa souveraineté sur le temps lui permet de s’ occuper de tous les siens en même temps.
Il est attentif à chacun de nous: il ne s’occupe pas de nous en bloc. Chacun de nous peut être seul avec lui et profiter de toute son attention. A l’heure de la croix, Christ a expié les péchés de tous, c’est vrai; mais plus encore, il savait exactement pour qui il donnait sa vie et pour quelle action déplaisante le Père déchaînait sa colère; il en connaissait exactement le poids et la nature pour chacun de nous, nom par nom.
Nous pourrions être tentés de penser que la vie humaine du Seigneur sur la terre, les créations, le temps passé à l’éducation d’Adam et des autres, les événements célestes, sont des épisodes de l’histoire de Dieu. Mais «Dieu n’a pas d’histoire», a dit C.S. Lewis (Etre ou ne pas être). Avoir une histoire signifie en avoir terminé avec une période passée et commencer la période suivante; mais la création seule a une histoire. Comme dit plus haut, quand on a une histoire, on n’est maître que de l’instant présent; et encore s’envole-t-il dès qu’il a commencé. Le créateur de temps ne peut donc être vu comme ayant une histoire.
Ainsi, lorsque les prérogatives du créateur (notamment sur le temps) sont reconnues, de nombreux textes de la Bible s’éclairent; on comprend mieux la souveraineté de Dieu et certaines de ses vertus, on est éclairé sur des vérités spirituelles importantes dont on ne parle pas, et on grandit dans la connaissance du Seigneur (2 Pi 1.3-8; 3.18).
RESSUSCITER L’ANGÉLUS : UNE URGENCE.
6 novembre, 2014http://blog.institutdubonpasteur.org/spip.php?article162
RESSUSCITER L’ANGÉLUS : UNE URGENCE.
mardi 11 janvier 2011, par Abbé Philippe Laguérie
Ce post de mon blog pourra paraître obsolète et poussiéreux aux esprits superficiels et rationalistes. Tant pis pour eux s’ils ne comprennent qu’il est malheureusement d’une brulante actualité. « Que celui qui a des oreilles pour entendre… ». Et s’ils savaient comme je m’en moque !
On sait les merveilles de grâces obtenues par la récitation du chapelet et l’insistance renouvelée des apparitions mariales comme des Pontifes Romains pour que les fidèles s’en acquittent pieusement.
Pourtant, à bien regarder l’histoire et les documents officiels, l’insistance qu’ont mis les papes, au cours de longs siècles, à promouvoir la récitation, par tous les chrétiens, de cette minuscule prière de l’Angélus est sans proportion et proprement impressionnante. Le décalage apparent entre le côté rudimentaire, j’allais dire dérisoire, de cette prière et les effets qu’on en attend est simplement spectaculaire. La raison en est simple : l’Angélus est la prière de tous les chrétiens contre les dangers, les périls même, qui menacent l’Eglise, les chrétiens, la chrétienté…Mais d’abord un peu d’histoire.
La récitation de la première partie du « Je vous salue Marie » est attestée en Occident dès saint Grégoire le grand (594-610) et le pape la recommande en certaines occasions, pendant l’Avent, avant et après l’office divin, à l’offertoire de la messe. Notre « Je vous salue Marie » en sa forme actuelle (Avec sa seconde partie qui n’est pas dans l’Ecriture) nous vient d’Orient et se trouve attestée dès le 7ème siècle. On la trouve intégrale dans le « Traité des rites du baptême » de Sévère, Patriarche d’Alexandrie (647). Elle remonterait, selon la tradition, au Concile d’Ephèse lui-même (437). Cette formule complète ne parvient en Occident qu’au 10èm siècle (Tolède). Ce sont les fils de Saint-François qui rajoutent le « Maintenant et à l’heure de notre mort » au 12ème siècle. Saint-Bonaventure, et son ordre, sera le principal propagandiste de ces « trois Ave au son de la cloche » du matin et du soir.
L’Angélus, proprement dit, nait au 11ème siècle. Le pape Urbain II en 1090, lorsqu’il met en marche la première croisade, ordonne que toute la chrétienté, au triple son de la cloche, matin et soir, récite trois fois la salutation angélique. Il s’agit de soutenir la marche des croisés… Ce pieux pape était justement persuadé que si l’ensemble des chrétiens priaient sur la même intention, ils seraient nécessairement exaucés. Les évêques répercutent dans toute la chrétienté, par des ordonnances et même des conciles locaux ces volontés du pape. L’engouement des fidèles est partout unanime. L’Angélus est né, bien avant le chapelet donc et dans un but précis…
Au 13ème siècle le pape Grégoire IX relance l’Angélus contre les atteintes à l’Autorité de l’Eglise incarnées par l’empereur Frédéric II. Comme la ville de Saintes (17, eh oui) se distinguait par son zèle à la récitation de l’Angélus, le pape Jean XXII l’en félicita par un Bref, peu de temps avant de produire le document capital sur le sujet. Sa bulle, datée du 13 octobre 1318 universalise la récitation et l’assortit d’indulgences. Il avait été très frappé, tout juste avant, par un miracle spectaculaire dû à l’Angélus survenu à Avignon. Je laisse la parole à Mgr Gaume. « La justice de cette ville (Pas l’Eglise !) venait de condamner deux criminels à être brûlés vifs. L’exécution avait lieu la veille de l’Annonciation de la BVM. Le bûcher était allumé. Comme il en approchait, un des coupables ne cessait d’implorer la Sainte Vierge, lui rappelant les hommages qu’il lui avait rendus (Ces fameux trois Ave). Cependant les bourreaux le jettent dans le feu. Mais, ô miracle ! Il en sort comme les hébreux de la fournaise de Babylone : sain et sauf et ses habits intacts. Quant à son compagnon, il fut en un instant dévoré par les flammes. Saisi de nouveau, celui qui avait échappé à la mort est rejeté dans le bûcher. Il en ressort sans brûlure et plein de vie, comme la première fois. Sa grâce lui est accordée et on le conduit en triomphe à l’église de la Sainte Vierge, pour rendre grâce à sa libératrice ». La ville d’Avignon dressa un procès verbal authentique de l’événement. Force de l’Angélus !
Et l’Angélus de midi ? De pieux auteurs, tous un peu gallicans, en attribuent la paternité au roi Louis XI qui ordonne, en 1472, « afin d’obtenir la paix publique », d’adjoindre la sonnerie de midi aux deux précédentes. Soit. Cependant c’est en 1455 que le pape Calixte III avait déjà prescrit la sonnerie de midi et l’on va comprendre pourquoi. Il semble que Louis XI n’ait fait qu’appliquer à la France, et en édulcorant leurs visées, les sages décisions du pape, sensiblement plus précises. Le terrible Mahomet II venait de prendre Constantinople (1453) et avait juré, en faisant manger de l’avoine à son cheval sur le maître-autel de Sainte Sophie, qu’il en ferait rapidement de même sur l’autel majeur de Saint-Pierre ! Sa formidable armée de 300 000 hommes, ses canons de 12 mètres et sa cruauté légendaire faisait de ses propos plus qu’une vantardise de vainqueur grisé. D’autant qu’il commençait de s’installer tranquillement, sans coup férir, sur les comptoirs de l’Italie et que les princes chrétiens, impuissants et complices, lui ouvraient leurs portes et lui graissaient la patte. Eternel recommencement de l’histoire… C’est bien contre ce fléau, qui aurait dû anéantir la chrétienté d’Occident comme il avait vaincu celle d’Orient que Calixte III eut l’inspiration de créer le troisième Angélus. Malgré les vociférations du pape, qui ne se contentait pas de faire prier mais hurlait vers les princes chrétiens, personne ne bougea. Pas même la France de Louis XI (1461-1483) qui possédait la seule armée capable (Et encore) de s’opposer. Les pieuses dispositions de ce grand roi sont bien tardives et…seulement pieuses. Brusquement, en 1481, Mahomet II s’effondre, frappé d’un mal inconnu, à l’âge de 49 ans. Ouf ! C’est bien Calixte III et son Angélus de midi qui l’ont stoppé.
Alexandre VI relance l’Angélus aux mêmes intentions que Calixte III. Léon X le réactive, surtout celui de midi et en Allemagne, contre la déchirure luthérienne de la chrétienté : il avait connu une telle efficacité. Pendant les guerres de religion, ce sont les Chartreux qui imposent à toutes leurs maisons sa récitation, contre les exactions huguenotes. C’est le pape Saint-Pie V (toujours lui) qui publie l’Angélus complet, tel qu’il se récite depuis, dans édition officielle du petit office de la Sainte Vierge. Par la suite nombreux sont les papes qui relanceront la récitation de l’Angélus et l’assortiront d’indulgences nouvelles : Benoît XIII en 1724, Léon XII qui accorde l’indulgence plénière à la récitation continue pendant un mois. Les papes, jusqu’aux plus récents conservent l’habitude de leurs devanciers de le réciter place Saint-Pierre avec les nombreux fidèles chaque fois présents.
Et nous autres ? On se souvient que le succès de l’Angélus, d’après le pape Urbain II son instigateur tient aussi à la masse de ceux qui le récitent ? C’est l’Evangile à l’état pur : « là où deux ou trois se rassemblent en mon nom… ». Que dire d’une masse de chrétiens qui se remettraient à réciter quotidiennement cette merveilleuse et courte prière trois fois le jour ? Les motifs en sont, hélas, toujours les mêmes et plus impérieux que jamais. Voyons cela.
Les vrais historiens m’ont appris que l’histoire se réalise toujours, à moyens et longs termes, sur la seule question de la démographie. Jean de Viguerie, Jean Dumont, Michel de Jaeghère et tous les autres démontrent que les péripéties des politiques, bons ou mauvais, ne gèrent que le court terme. L’empire romain s’est écroulé de sa démographie insuffisante et du recours nécessaire aux barbares, jusque dans son armée quasi invaincue depuis cinq siècles. Quand lesdits barbares s’aperçurent qu’ils commandaient aussi bien que les généraux romains des troupes qu’ils composaient pour moitié, ils se mirent à leur compte. Le génie militaire de Bonaparte est incontestable ; mais eût-il tenu tête quinze ans à l’Europe sans cette France de 26 millions d’habitants quand l’Angleterre n’en comptait que 4,5 ? Et l’Allemagne prussienne de Bismarck nous le fit bien savoir quand, forte de ses 80 millions de ressortissants, elle entreprit une France qui avait à peine dépassé les 30. La boucherie de 1914 en est une parce que les deux pays étaient à peu près égaux en matériel humain et alignaient l’un et l’autre environ 105 divisions…Les plus grands civilisateurs de tous les temps, comme Alexandre le Grand ou Charlemagne, sans préjudice de leur singulier génie personnel, ne le purent que grâce à un capital humain aussi exceptionnel.
L’affreuse médiocrité des politiques d’aujourd’hui ne fait que renforcer cette constatation. Ils ne sont même plus efficaces sur le court terme. Il n’y a plus d’enjeux, de victoires ou de défaites, de trouvailles ou de sanctions. On en prend d’autres, on recommence et c’est chaque fois la même chose. Plus de roi ni de reine, plus de fou ni de cavalier, que des pions interchangeables ! C’est dire l’extraordinaire importance, seule déterminante, que revêt le facteur humain, démographique.
Humainement parlant, c’est-à-dire que, sans une intervention divine spéciale, la cause de la religion de J.C. est politiquement dépassée parce que démographiquement perdue. Les masses islamiques qui s’installent (presque) pacifiquement en tous les pays de l’Europe, tiennent déjà le moyen et l’extrême orient et font basculer l’Afrique, l’emporteront à terme sur toutes autres considérations. Que ça nous plaise ou non, c’est le Colonel Kadhafi qui a raison. Il n’y a pas de miracle politique et je n’attends nullement de la récitation de l’Angélus, que je propose massivement, un tel événement. Sainte Jeanne d’Arc elle-même fut le déclencheur miraculeux d’une rénovation politique et religieuse, mais n’a point accompli de miracles : parce que Dieu n’en fait point de cette sorte. Jamais Dieu ne fait l’économie des causes secondes dont la principale est l’homme. Autant prier pour que les 80 millions de turcs se réveillent demain matin catholiques et baptisés ou que tous les dirigeants des Etats occidentaux ouvrent les yeux en cette même nuit (ce qui me parait plus improbable encore) ! J’attends de la reprise massive de l’Angélus que Dieu relève des causes secondes moribondes, change le cours d’une histoire irréversiblement néfaste, léthale pour le nom chrétien. Si humainement les jeux sont faits, reste le recours surnaturel à Dieu, ne serait-ce que pour garder la Foi, que vos enfants soient baptisés, fiers vos jeunes-gens et vos jeunes-filles libres d’épouser qui elles veulent à visage découvert. Sinon, dans 25 ans, on vous les lapidera.
Je n’ai rien contre articles, pétitions, lettres, plaintes, procès et manifestations en ce sens, mais je n’y crois plus guère. L’aveuglement de nos intellectuels, la démission de nos politiques et, osons-le, la pusillanimité des clercs qui se contentent d’invoquer contre l’islamisation la réciprocité que supposerait une liberté religieuse proprement hégélienne (Quelle blague !) sont tels que rien n’y fera plus. Revenons aux méthodes des papes ou résignons nous à une future dhimmitude, déjà bien instaurée à l’est. Il ne faudra pas gémir dans quelques années.
L’islam propose 5 points. Je ne vous en propose que trois ! La récitation de l’Angélus, tous les jours, trois fois, le matin, le midi et le soir, au son de la cloche si vous en avez une sous la main. Seul, en famille, en voiture ou à pieds qu’importe, mais toujours dans l’intention des papes. Il se trouve que beaucoup de nos clochers, sur demande des riverains, qui pourtant ne savent même plus pourquoi, sonnent encore l’Angélus. C’est tout de même la meilleure manière de le réciter, avec l’Eglise, dans l’Eglise, pour l’Eglise. Et je vous dis que Dieu fera le reste, par la Vierge Marie, comme d’habitude.
Allez : on prend cette résolution aujourd’hui même, sans faute ; c’est parti !