CALIXTE: ÉTYM. GRECQUE : DE KALLISTOS, LE PLUS BEAU.
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CALIXTE: ÉTYM. GRECQUE : DE KALLISTOS, LE PLUS BEAU.
Calixte Ier, Saint (155-222), Pape et Martyr (217-222)
Romain, né vers 155 dans les quartiers du Transtévère, ancien esclave d’un chrétien, Calixte (ou Calliste) gère la banque de son ancien maître, celui qui l’a affranchi, à Rome, mais ses procédés pour renflouer la caisse et éviter la faillite le conduisent au tribunal où il est condamné aux mines de Sardaigne.
Libéré avec d’autres chrétiens grâce à l’intervention de Marcia, la maîtresse de l’empereur Commode, il revint à Rome vers 190, étudie la théologie, lit la Bible et porte secours aux chrétiens nécessiteux. Ordonné diacre, il est ensuite nommé conseiller principal du pape Zéphirin et chargé de l’organisation des cimetières chrétiens romains : C’est à lui que l’on doit la construction sous la voie Appienne, des Catacombes Sainte-Calixte, premier cimetière chrétien officiel où reposent les martyrs et tous les papes (sauf lui) ayant vécu au IIIe siècle.
Elu pape pour succéder à Zéphirin en 217, Calixte a le souci d’adapter l’Eglise aux conditions de son époque. Bon et indulgent par-dessus tout, il fait prévaloir, contre les rigoristes, l’usage d’admettre au sacrement de réconciliation tous les pécheurs sans exception, quelle que soit la gravité de leurs fautes. Il permet à des adultères repentants ainsi qu’aux anciens apostats, les lapsi (qui avaient renié leur foi sous la torture ou la menace) de recevoir la sainte communion. Il est dès lors l’objet de très vives attaques d’un grand théologien traditionaliste, Hippolyte, qui n’hésite pas à se dresser en antipape en se faisant élire par des dissidents. Calixte définit l’unité divine et la distinction entre le Père et le Fils. Il facilite aussi, malgré la loi civile en vigueur, les mariages entre femmes libres et esclaves. Il est assassiné au Transtévère au cours d’une émeute antichrétienne en l’an 222. Sa tombe sera retrouvée au cimetière Calépode, via Aurelia, à Rome, en 1961. 235.
Le pontificat de Calixte est très important, surtout de par sa politique d’indulgence et de pardon, face à la ligne d’extrême rigueur et de dureté d’Hippolyte. Calixte resta fidèle à la tradition de l’Eglise ancienne, mais l’adapta à son époque et à la société dans laquelle il vivait.
Catacombes de Saint Calixte
Le complexe de St. Calixte, entre le second et le troisième mille de la via Appia Antique, est constitué d’espaces de cimetières en surface, avec des annexes que l’on peut dater de la fin du IIè siècle après Jésus–Christ, à l’origine indépendant les uns des autres il furent ensuite reliés entre eux pour former un unique et très vaste ensemble de catacombes communautaires. L’ensemble a pris le nom du pape St. Calixte, martyr (217 – 222), celui–ci, avant son pontificat, fut nommé par le pape Zéphirin (199 – 217 ) à l’administration du cimetière. Ce cimetière était celui de l’Eglise de Rome, lieu de sépulture de nombreux pontifes et martyrs. Des nombreuses structures qui occupaient l’espace sur terre, il ne reste de visible actuellement que deux édifices funéraires en forme d’abside : La tricora orientale et celle occidentale. Cette dernière accueillait probablement les sépultures du pape Zéphirin et du martyr Tartisius. Une des plus anciennes et importante zone de la catacombe est celle des Papes et de Ste Cécile : le long d’une galerie de cette zone s’ouvrent les cubiculum dits « des sacrements » (premières décennies, IIIé siècle après Jésus–Christ), là figurent des peintures parmi les plus anciennes des catacombes. Dans une crypte de la zone furent enterrés presque tous les papes du IIIè siècle : Pontien, Anthère, Fabien, Lucius, Etienne, Sixte II, Denis, Félix et Eutichien. Près de la crypte des Papes se trouve celle de Ste. Cécile, à laquelle on attribue un culte surtout à l’époque du haut Moyen âge. Les autres zones des catacombes importantes sont : celle du pape Corneille (215–253), mort en exil à Civitavecchia, celle du pape St. Miltiade (311–314), celle des papes St. Caïus (283–296) et St. Eusèbe (309) et celle dénommée « libérienne », à cause des nombreuses inscriptions qui datent de l’époque du pape St. Libère (352–366)
Les Catacombes, comme on l’a souligné à plusieurs reprises, présentent une grande importance en rapport avec le Jubilé de l’an deux mille. Le retour aux origines, par le moyen des plus anciens cimetières imaginés par les premiers chrétiens, s’insère parfaitement dans le projet de la » nouvelle évangélisation « , qui engage l’Eglise tout entière sur la route du troisième millénaire. Les Catacombes, tout en présentant le visage éloquent de la vie chrétienne des premiers siècles, constituent une permanente école de la foi, d’espérance et de charité. Elles parlent de la solidarité qui unissait les frères dans la foi : les offrandes de chacun permettaient la sépulture de tous les défunts, même des plus indigents qui ne pouvaient pas se permettre les frais d’acquisition et d’installation de leur tombe. Le terme même de coemeteria, » dortoirs « , dit que les Catacombes étaient considérées de véritables lieux de repos communautaire, où tous les frères chrétiens, indépendamment de leur titre et de leur profession, dormaient dans une proximité large et solidaire, dans l’attente de la résurrection finale. Ce n’étaient pourtant pas des lieux tristes ; ils étaient décorés de fresques, de mosaïques et de sculptures, comme pour égayer les méandres obscurs et anticiper pars des images de fleurs, d’oiseaux et d’arbres la vision du paradis attendu à la fin des temps. La formule significative : » in pace « , qui revient souvent sur les tombeaux des chrétiens, résume bien leur espérance. Beaucoup de tombeaux des martyrs sont encore gardés à l’intérieur des Catacombes et des générations de fidèles sont venus prier devant eux. Les pèlerins du Jubilé de l’an deux mille, eux aussi, se rendront au tombeaux des martyrs et, adressant leurs prières aux antique champions de la foi, ils tourneront leur pensée vers les » nouveaux martyrs « , vers les chrétiens qui dans un passé récent et de nos jours encore, ont été et sont encore victimes de violence, d’injustices, d’incompréhension parce qu’ils veulent rester fidèles au Christ et à son Evangile. Dans le silence des Catacombes, le pèlerin de l’an deux mille peut retrouver ou raffermir sa propre identité religieuse par une sorte d’itinéraire spirituel qui, partant des premiers témoins de la foi, le mène jusqu’aux raisons et aux exigences de la nouvelle évangélisation « . ( L’Osservatore Romano 17 janvier 1998 )
Saint Calixte, Le seizième de nos papes (Article de Christiane MALLARMÉ dans » Le Monde Chrétien » Octobre 2001)
Il s’appelait Calixte et c’était un esclave chrétien qui devint – destinée exceptionnelle – le pape de l’indulgente bonté. On pense qu’il est né vers 155 et mort en 222 à Rome. Doté d’une très grande intelligence, son maître Carpophore, qui reconnaissait son habileté naturelle, lui avait donné à gérer une banque qui s’occupait de son propre argent et de celui d’autres chrétiens. Malheureusement, l’argent fut perdu, on ne sait comment, puis ce fut la faillite et, pour cette raison, Calixte fut condamné aux travaux forcés dans les mines de Sardaigne. La maîtresse de l’empereur Commode, Marcia, chrétienne de cœur, le connaissait et obtint sa grâce. Calixte se retira alors loin de Rome et alla s’établir à Autium où il vécut une dizaine d’années grâce à la pension que lui versait le pape Victor Ier (189-199). Il secourait les chrétiens dans le besoin et s’adonnait à l’étude des saintes écritures. Affranchi, Calixte (que certain appellent Calliste) fonda le cimetière chrétien sis sur la voie Appienne (cimetière connu aujourd’hui sous le nom de Saint Calliste). Ce cimetière contenait, entre autres, les corps de la plupart des évêques de Rome du IIIe siècle. Calixte devint ensuite l’archidiacre du pape saint Zéphyrin (199-217).
Celui-ci apprécia les talents de son protégé, se prit d’une grande amitié pour lui et même l’employa comme conseiller.
A la mort de Zéphyrin en 217, il ne fallait pas, pour gouverner l’Église, à une époque si tourmentée, un pasteur moins sage ni moins vaillant. Calixte fut élu pape et autorisa, à l’encontre de la loi civile, les mariages entre esclaves et personnes libres, et rendit le jeûne des Quatre-Temps, qui remontait aux apôtres, obligatoire dans toute l’Église. L’oraison disait : » Chaque année, nous faisons pénitence à l’arrivée de chaque saison. Que les sacrifices de nos corps et de nos âmes vous soient agréables, Seigneur Jésus. »
Hippolyte, talentueux Grec alexandrin érudit, un autre candidat, l’accusa d’être un mauvais pape parce qu’il accordait trop facilement le pardon aux pécheurs. En effet, la politique de Calixte était si indulgente qu’elle irritait les rigoristes : il admettait à la communion des meurtriers et les adultères repentants, conservait des évêques qui regrettaient sincèrement des péchés mortels, et assouplissait les normes d’entrée au catéchuménat. La controverse conduisit au schisme. Hippolyte, se déclara antipape.
De nombreuse conversions s’opérèrent sous le pontificat de saint Calixte. La persécution ayant éclaté, il se réfugia avec dix de ses prêtres dans la maison de Pontien. La maison fut bientôt envahie par des soldats qui reçurent des ordres leur défendant de laisser entrer des vivres. Pendant quatre jours, Calixte fut privé de toute nourriture mais le jeûne et la prière lui donnèrent des forces nouvelles. Le préfet, redoublant de cruauté, donna l’ordre de le frapper chaque matin à coups de bâton et de tuer quiconque essayerait de l’aider. Mais parmi les soldats qui veillaient à la garde de Calixte, il y avait un certain Privatus, qui soufrait beaucoup d’un ulcère. Il demanda sa guérison au saint qui lui dit : » Si vous croyez de tout cœur en Jésus-Christ et recevez le baptême au nom de la sainte Trinité, vous serez guéri » Aussitôt apres l’administration du baptême, le soldat fut guéri. Le préfet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter à mort Privatus.
De la mort de Calixte, on ne connaît pas exactement les circonstances. Il semble avoir été tué dans une émeute, soit décapité, soit défenestré par des excités. Enterré sur la voie Aurélienne, il fut vénéré comme martyr à partir du IVe siècle. La plupart des informations le concernant viennent de son ennemi Hippolyte et d’un autre opposant, Tertullien, dont voici un texte ou il expose sa thèse avant de la réfuter : » Mais, disent-ils, Dieu est bon, très bon. Il est compatissant, il aime à pardonner. Il faut donc que les enfants de Dieu soient, eux aussi, miséricordieux et pacifiques, qu’ils se pardonnent réciproquement, comme le Christ nous a pardonné, et que nous ne jugions pas de peur d’être jugés. » D’une extrême habileté, d’une grande humanité, d’une foi ardente en Dieu, Calixte se heurta aux opinions de l’époque. Il est fêté le 14 octobre.
Saint Calixte Ier Pape et Martyr (+ 222) (Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.)
A la mort de saint Zéphirin, Calixte, Romain, fut élevé au Siège apostolique. Il ne fallait point, pour gouverner l’Église, à une époque si tourmentée, un pasteur moins sage ni moins vaillant. Il rendit le jeûne des Quatre-Temps, qui remontait aux Apôtres, obligatoire dans toute l’Église.
C’est sous son règne que l’on commença à bâtir des temples chrétiens, qui furent détruits dans les persécutions suivantes. Il fit creuser le cimetière souterrain de la voie Appienne, qui porte encore aujourd’hui son nom et qui renferme tant de précieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte Cécile, la crypte de plusieurs Papes, des peintures qui attestent la conformité de la foi primitive de l’Église avec sa foi actuelle.
De nombreuses conversions s’opérèrent sous le pontificat de saint Calixte. La persécution ayant éclaté, il se réfugia, avec dix de ses prêtres, dans la maison de Pontien. La maison fut bientôt enveloppée par des soldats qui reçurent la défense d’y laisser rentrer aucune espèce de vivres. Pendant quatre jours, le Pape Calixte fut privé de toute nourriture; mais le jeûne et la prière lui donnaient des forces nouvelles. Le préfet, redoublant de cruauté, donna l’ordre de frapper chaque matin le prisonnier à coups de bâton, et de tuer quiconque essayerait de pénétrer pendant la nuit dans sa maison.
Une nuit, le prêtre martyr Calépode, auquel Calixte avait fait donner une sépulture honorable, apparut au Pontife et lui dit: « Père, prenez courage, l’heure de la récompense approche; votre couronne sera proportionnée à vos souffrances. »
Parmi les soldats qui veillaient à la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d’un ulcère; il demanda sa guérison à Calixte, qui lui dit: « Si vous croyez de tout coeur en Jésus-Christ et recevez le baptême au nom de la Sainte Trinité, vous serez guéri. – Je crois, reprit le soldat, je veux être baptisé, et je suis sûr que Dieu me guérira. » Aussitôt après l’administration du baptême, l’ulcère disparut sans laisser de trace. « Oui, s’écrie le nouveau chrétien, le Dieu de Calixte est le seul vrai Dieu; les idoles seront jetées aux flammes, et le Christ régnera éternellement! » Le préfet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu’à la mort. Par son ordre, Calixte, une grosse pierre au cou, fut jeté de la fenêtre d’une maison dans un puits.
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