Archive pour le 16 septembre, 2014

« J’attens la resurrection des mort »

16 septembre, 2014

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L’ESPÉRANCE DE CHARLES PEGUY

16 septembre, 2014

http://www.paroisse-sthugues-bonnevaux.fr/spip.php?article198&lang=fr

L’ESPÉRANCE DE CHARLES PEGUY

La foi que j’aime le mieux, dit Dieu,
c’est l’espérance.
La foi, ça ne m’étonne pas,
ça n’est pas étonnant.
J’éclate tellement dans ma création.

Mais l’espérance, dit Dieu,
voilà ce qui m’étonne.
Ça c’est étonnant,
que ces pauvres enfants voient comment tout ça se passe
et qu’ils croient que demain ça ira mieux,
qu’ils voient comment ça se passe aujourd’hui
et qu’ils croient que ça ira mieux demain matin.

Ça c’est étonnant
et c’est bien la plus grande merveille de notre grâce.
Et j’en suis étonné moi-même.

Il faut, en effet, que ma grâce soit d’une force incroyable,
et qu’elle coule d’une source
et comme un fleuve inépuisable.

La petite espérance s’avance entre ses deux grandes sœurs,
et on ne prend seulement pas garde à elle.
Sur le chemin du salut,
sur le chemin charnel,
sur le chemin raboteux du salut,
sur la route interminable,
sur la route entre ses deux sœurs,
la petite espérance s’avance.

C’est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la foi ne voit que ce qui est,
Et elle, elle voit ce qui sera.

La charité n’aime que ce qui est,
Et elle, elle voit ce qui sera.
La foi voit ce qui est dans le temps et l’éternité.

L’espérance voit ce qui sera dans le temps et l’éternité.
Pour ainsi dire dans le futur de l’éternité même.

Charles Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu

CIERGES ET BOUGIES: LEUR SIGNIFICATION ET SYMBOLISME (IERA MONI VATOPEDI)

16 septembre, 2014

http://stmaterne.blogspot.it/2011/03/cierges-et-bougies-leur-signification.html

CIERGES ET BOUGIES: LEUR SIGNIFICATION ET SYMBOLISME (IERA MONI VATOPEDI)

http://vatopaidi.wordpress.com/2009/09/16/%E2%80%9Cthese-truths-we-hold%E2%80%9D-part-ix/

Allumer un cierge et des lampes d’icônes (lampadas) a une signification symbolique spéciale dans l’Église Chrétienne, et on ne saurait accomplir d’Office Chrétien sans cela. Dans l’Ancien Testament, lorsque le premier Temple de Dieu a été construit sur terre – le Tabernacle – les Offices y étaient célébrés avec des lampes, comme le Seigneur Lui-même l’avait ordonné (Exode 40,5; 40,25). Suivant l’exemple de l’Église de l’Ancien Testament, l’allumage des cierges et des lampadas n’a pas manqué d’être inclus dans les Offices de l’Église du Nouveau Testament.
Le Livre des Actes d’Apôtres mentionne l’allumage de lampes pendant les Offices à l’époque des Apôtres. Ainsi, à Troas, où les disciples du Christ se réunissaient le premier jour de la semaine (dimanche), afin de « rompre le Pain, » à savoir célébrer l’Eucharistie, il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute (Actes 20,8). Cette référence à un grand nombre de lampes signifie qu’elles ne servaient pas qu’à l’éclairage mais pour leur signification spirituelle.
L’antique rituel Chrétien d’apporter une lampe pour l’office vespéral a mené à l’actuel ordo des Vêpres avec son entrée et au chant de l’ancien hymne « Joyeuse Lumière, » qui exprime l’enseignement Chrétien de la lumière spirituelle qui illumine l’homme – le Christ, la Source de la Lumière qui donne la grâce. L’ordo de l’Office des Matines est aussi lié à l’idée de la Lumière Incrée du Christ, manifestée dans Son Incarnation et Sa Résurrection.
Les Pères de l’Église témoignent aussi de la signification spirituelle des cierges. Au 2ème siècle, Tertullien écrivait « Nous ne célébrons jamais un Office sans cierges, et pourtant nous ne les utilisons pas simplement pour disperser les ténèbres de la nuit – nous célébrons aussi nos Offices en plein jour – mais afin de représenter de la sorte le Christ, la Lumière Incréée, sans Qui en plein jour nous errerions comme si nous étions perdus dans les ténèbres de la nuit » (Oeuvres, 3ème éd., Kiev, 1915, p.76). Saint Jérôme écrivait au 4ème siècle que « dans toutes les Églises d’Orient, on allume des cierges même quand il fait jour, lorsque l’on va lire les Évangiles, en vérité non pas pour dissiper les ténèbres, mais comme signe de joie.. afin que par cette lumière matérielle nous puissions ressentir la Lumière dont nous lisons dans les Psaumes (119,105) : Ta Parole, lampe à mes pieds, et lumière sur mon chemin » (Oeuvres, 4ème partie, 2ème édition, Kiev, 1900) [Traité contre Vigilantius, ndt]
Saint Sophrone, patriarche de Jérusalem, écrivait au 7ème siècle : « Les lampadas et les cierges représentent la Lumière Éternelle, et aussi la lumière qui rayonne du juste » (« écrits des saints pères, Saint-Petersbourg 1855, vol 1). Suite au « horos » des saints pères du 7ème Concile Oecuménique, dans l’Église Orthodoxe, les saintes Icônes et reliques, la Croix du Christ et le saint Évangile ont à être honorés par encensement et bougies.
Et saint Siméon de Thessalonique (15ème siècle) écrivait que « l’on allume aussi des cierges devant les Icônes des saints, par honneur pour leurs bonnes oeuvres qui resplendissent en ce monde » (oeuvres, Moscou, 1916, p. 108).
Le fidèle Orthodoxe allume des cierges devant les Icônes comme signe de sa foi et de son espérance dans l’aide de Dieu, qui est toujours accordée à ceux qui se tournent vers Lui et vers Ses saints avec foi et prières. La bougie est aussi un symbole de notre amour brûlant et reconnaissant envers Dieu. Pendant la lecture des 12 Évangiles de la Passion, lors des Matines du Vendredi Saint, les fidèles se tiennent avec une bougie ou un cierge à la main, remémorant les souffrances du Seigneur et brûlant d’amour pour Lui. Une ancienne coutume chez les Chrétiens Orthodoxes de tradition russe est de ramener à la maison un cierge allumé durant cet Office, et de tracer un Signe de Croix avec sa flamme sur leur porte, en souvenir des souffrances de notre Seigneur et comme protection contre le mal.
Lors des Vêpres du Vendredi Saint, quand l’Epitaphion / Plashchanitsa (linceul) est amené depuis l’Autel et aussi pendant les Matines des Lamentations le Samedi Saint, les fidèles se tiennent avec une bougie allumée, comme signe d’amour pour le Christ crucifié et décédé, montrant leur foi dans Sa radieuse Résurrection. Pour Pâques, au moment de la procession autour de l’église, en mémoire des femmes Myrophores qui étaient venues avec des lampes allumées au sépulcre du Seigneur, les fidèles s’avancent avec une bougie allumée à la main, qu’ils gardent jusqu’à la fin de la Liturgie pascale, exprimant leur grande joie et le triomphe spirituel.
Depuis les temps anciens, lors des offices hiérarchiques, on emploie des porteurs de cierges. Les fidèles se courbent avec révérence lorsqu’ils sont bénis par l’évêque avec le dikeri – le cierge double représentant les deux Natures du Christ, Sa divinité et Son humanité – et le trikeri – le cierge triple représentant la Sainte Trinité. On allume aussi cierges et bougies pendant la célébration de la sainte Eucharistie.
Le saint Baptême est célébré avec le prêtre portant tous ses habits liturgiques et tous les cierges et bougies sont allumés. Trois cierges sont allumés devant le font baptismal comme signe que le Baptême est accompli au Nom de la Sainte Trinité. Et la personne qui va être baptisée (si c’est un adulte) ainsi que ses parrain et marraine, tiennent un cierge en main pendant la procession autour du font baptismal, exprimant ainsi la joie de l’entrée d’un nouveau membre dans l’Église du Christ.
Lors de la cérémonie de mariage, le prêtre remet un cierge allumé à l’époux et à l’épouse avant qu’ils n’entrent dans l’église pour y recevoir le Sacrement de Mariage; ils garderont ce cierge allumé en main tout au long de la cérémonie afin de symboliser leur profond amour l’un pour l’autre, et leur désir de vivre avec la bénédiction de l’Église.
Lors du Sacrement des Malades, on allume 7 bougies autour du récipient d’huile bénite, comme signe de l’action de la grâce venant des dons du Saint Esprit. Et lorsque le corps d’une personne décédée est apporté à l’église, on place 4 cierges autour du cercueil afin de former une croix, pour montrer que le défunt est Chrétien. Pendant l’Office des funérailles, de même que les Offices de commémoration, les fidèles se tiennent avec une bougie allumée, comme signe que l’âme du défunt a quitté ce monde et est entrée dans le Royaume des Cieux – celui de la Lumière de Dieu, celle qui jamais ne s’éteint.
Pendant la Liturgie des Présanctifiés, dans la partie Vêpres, le prêtre béni l’assemblée avec un cierge allumé et un encensoir, proclamant « La Lumière du Christ illumine tout! » La veille de la Nativité du Christ et de la Théophanie, on place un cierge allumé devant l’Icône de la fête, qui est placée au milieu de l’église, pour nous rappeler la naissance et la venue sur terre du Christ notre Sauveur, le Donateur de la Lumière. Lors de toutes les Divines Liturgies, des cierges allumés sont portés en procession dans diverses parties de l’office liturgique.
On allume donc des cierges, bougies et lampadas lors de tous les offices religieux, et cela avec une grande varité de significations spirituelles et symboliques. « En effet le Dieu qui a dit: Que des ténèbres resplendisse la lumière, est Celui qui a resplendi dans nos coeurs, pour faire briller la connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ » (2 Co 4,6). Dès lors, allumer des cierges à l’église est aussi une expression pour les fidèles de leur adoration et amour de Dieu, leurs sacrifices pour Lui, et en même temps leur joie et le triomphe spirituel de l’Église. En se consummant, les cierges nous rappellent la Lumière qui ne s’éteint jamais, celle qui réjouit les âmes des justes qui sont dans le Royaume des Cieux pour avoir plu à Dieu.
Extrait de « These Truths We Hold – The Holy Orthodox Church: Her Life and Teachings ». Compiled and Edited by A Monk of St. Tikhon’s Monastery. Copyright 1986 by the St. Tikhon’s Seminary Press, South Canaan, Pennsylvania 18459.

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Métropolite Vitaly : « Les cierges sont apparus dans toutes les églises Orthodoxes aux premiers siècles de notre ère. Eusèbe de Césarée rapporte que pendant la vigile pascale, les fidèles allumaient une telle quantité de bougies que la nuit semblait être comme le jour. C’était des cierges de cire, dont la taille les faisait ressembler plutôt à des cierges-pilliers actuels »
Parish Life, mai 1988

 

 

Un jour Abba Lot alla voir Abba Joseph, et lui dit : « Abba, selon ce que je peux, je fais mon petit Office de prière, je jeûne un peu, je prie et je médite, je vis en paix, et autant que je peux, je purifie mes pensées. Que puis-je donc faire d’autre ? » L’ancien se leva, il étendit ses mains vers le ciel, et ses doigts devinrent comme dix lampes de feu. Et il dit à Abba Lot : « Si tu le veux, tu peux devenir tout entier comme un feu ».

 

La signification des bougies dans les Offices (saint Jean de Cronstadt)
http://orthodoxservices.blogspot.com/2007/07/meaning-of-candles-in-services.html
Les cierges qui brûlent sur l’Autel représentent la Lumière incréée de la Trinité, car le Seigneur demeure dans une lumière qu’on ne saurait approcher. Ils représentent aussi le feu de la Divinité qui détruit notre impiété et nos péchés. Les bougies que l’on allume devant les icônes du Sauveur signifient qu’Il « est la Vraie Lumière qui illumine tout homme venant dans le monde » (Jean 1,9); en même temps, Il est un feu qui englobe et ravive nos âmes et nos corps. Les cierges allumés devant les icônes de la Mère de Dieu sont un symbole du fait qu’elle est la Mère de la Lumière Inapprochable, et aussi de son amour si pur et brûlant pour Dieu, et de son amour pour l’humanité. Les cierges allumés devant les icônes des saints reflètent leur ardent amour pour Dieu, pour Qui ils ont tout donné, abandonnant tout ce à quoi tiennent les hommes dans cette vie, y compris leur propre vie, comme l’ont fait les saints apôtres, les martyrs et tant d’autres. Ces bougies signifient aussi que ces saints sont des lampes qui brûlent pour nous, et nous apportent la lumière par leur propre vie de sainteté, leurs vertus, et leur ardente intercession pour nous devant Dieu par leurs constantes prières jour et nuit. Les cierges qui brûlent sont là aussi pour représenter notre ardent zèle et notre sincère sacrifice que nous faisons par dévotion et reconnaissance envers eux pour leur sollicitude en notre faveur devant Dieu.

Saint Nicolas Velimirovic : Les lampes de vigiles sont allumées pour nombre de raisons
http://96.0.18.35/forum/viewtopic.php?p=1452&hilit=deeds
1. Parce que notre foi est lumière. Le Christ a dit « Je suis la Lumière du monde » (Jean 8,12). La lumière des lampadas nous rappelle cette Lumière par laquelle le Christ illumine nos âmes.
2. Afin de nous rappeler le caractère radieux du saint devant l’icône duquel nous allumons la lampada, car les saints sont appelés « fils de la Lumière » (Jean 12,36; Luc 16,8).
3. Afin de nous servir de reproche pour nos oeuvres de ténèbres, nos mauvais désirs et pensées, et afin de nous appeler à revenir sur le chemin de la lumière évangélique; de sorte que nous nous efforcions avec plus de zèle à accomplir le commandement du Sauveur « que votre lumière brille devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres » (Mathieu 5,16).
4. Afin que la lampada soit notre petit sacrifice à Dieu, Qui S’est donné Lui-même entièrement en sacrifice pour nous, et comme petit signe de notre grande gratitude et de notre ardent amour pour Celui dont nous demandons en prière pour la vie, la santé, et le Salut, et toutes choses que seul un infini amour céleste pourrait nous donner.
5. Afin que la terreur frappe les puissances du mal, qui nous attaquent parfois même pendant la prière et nous écartent les pensées loin du Créateur. Les puissances maléfiques aiment les ténèbres et tremblent devant toute lumière, en particulier celle qui appartient à Dieu et à ceux qui Lui plaisent.
6. Afin que cette lumière nous guide vers le désintéressement. De même que l’huile et la mèche (ou la cire) brûlent dans la lampada, soumises notre volonté, que nos âmes brûlent aussi de la flamme de l’amour dans toutes nos souffrances, étant toujours soumises à la volonté de Dieu.
7. Afin de nous enseigner que de même que la lampada ne sait pas s’allumer sans notre intervention, ainsi notre coeur, qui est notre lampe intérieure, ne sait pas s’allumer sans le saint feu de la Grâce de Dieu, quand bien même nous serions remplis de toutes les vertus. Car toutes nos vertus ne sont, après tout, que comme du combustible, mais le feu qui les consomme provient de Dieu.
8. Afin de nous rappeler qu’avant toute chose, le Créateur du monde a créé la lumière, et puis ensuite tout le restant dans l’ordre : « Et Dieu dit ‘que lumière soit’, et lumière fut » (Genèse 1,3). Et cela doit aussi être un commencement pour notre vie spirituelle, afin qu’avant toute chose, la lumière de la vérité du Christ brille en nous. De cette lumière de la vérité du Christ naîtra tout bien, qui jaillira et grandira en nous.
saint Nicolas, évêque de Zica et Ochrid
et quand nous n’avons pas la possibilité d’allumer nos cierges.. ils s’allument tous seuls!